Dossier collectif IA00064557 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Fermes
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  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    ferme
  • Aires d'études
    Dracénie Provence Verdon agglomération
  • Adresse
    • Commune : Vidauban

I. Définition du corpus

Nous avons regroupé sous la dénomination "Fermes" tous les bâtiments et ensembles de bâtiments qui pourraient porter l'appellation générique d'exploitation agricole. Ceci implique la présence d'au moins un logis qui a pu être permanent - ce qui exclut les "cabanons" et les "bastidons" regroupés génériquement sous le terme de "cabane" et les bergeries qui n'ont qu'un sommaire logis de berger - et de parties agricoles mitoyennes ou non de l'habitation - ce qui exclut les "maisons" dont une partie du volume peut être occupée par une remise ou une grange.

La séparation des fonctions dans les maisons est généralement verticale, alors que dans les fermes, elle est horizontale.

La dénomination "ferme" recouvre donc l'ensemble des exploitations agricoles, de la plus modeste à la plus noble, qui peut dans la région porter actuellement le nom de "château".

Sur le cadastre ancien dit napoléonien, les parties d'habitation des fermes peuvent porter le nom de "bastide" ou celui de "maison", selon le statut social de l'édifice, le terme de "maison" désignant, dans l'habitat dispersé, les maisons de maîtres.

II. Modalités du repérage

Nous avons vu, systématiquement, toutes les exploitations agricoles portées sur le cadastre ancien et actuellement encore existantes. Cependant, les bâtiments qui ont subi des modifications importantes, touchant notamment leur parti général, n'ont pas été retenus, sinon lorsque des parties constituantes présentaient un intérêt certain. Les bâtiments très modestes qui parsèment le territoire ont été vus. Certains ont été photographiés, mais tous n'ont pas fait l'objet d'un dossier, quel que soit leur état de conservation. Il faut dire que les premières enquêtes sur l'habitat rural des communes de la dépression permienne de Cuers au Cannet-des-Maures ont débuté dans l'hiver 1976-1977. Le but assigné à l'opération était de dresser une carte pour le projet de bretelle d'autoroute de Toulon au Luc. Il s'agissait avant tout de signaler le "remarquable" et d'enregistrer un état de conservation. Nous avons, ultérieurement, complété ce premier repérage des plus sommaires.

Par ailleurs, il convient de dire aussi que lors de ces enquêtes, nous ne disposions d'aucun système cohérent de repérage. En fait, nous procédions directement à une pré-sélection d'édifices, pré-sélection qui n'était pas appuyée sur un raisonnement et une quantification des types. Cette pré-sélection, idéalement, entretenait avec la sélection le rapport qui existe entre pré-inventaire et inventaire. Ce type de procédure rend difficile l'évaluation de la représentativité réelle des édifices qui figurent dans la liste jointe des repérés/sélectionnés. Cependant, une étude menée de la sorte, si elle ne permet pas une quantification stricte de la représentativité des édifices, tend néanmoins à l'exhaustivité des le recensement de la diversité des formes.

En outre, il faut tenir compte du fait que la dépression permienne varoise est une région de très forte urbanisation récente - il s'agit de la périphérie de Toulon, d'une zone de résidence II, etc. L'état de conservation des fermes mentionnées par le cadastre ancien est, de ce fait, très variable selon les types de fermes :

- les fermes les plus modestes ne sont actuellement plus en activité. Nombre d'entre elles ont disparu, ou sont en ruine (notamment dans les zones collinaires) ou sont transformées en dépendances agricoles ou en résidences secondaires ;

- les grandes fermes ont presque toutes fait l'objet d'un dossier car elles présentent des diversités de plan-masse plus riches ainsi qu'un nombre de dépendances plus important. Cependant ces grands domaines, s'ils sont toujours des centres d'exploitation agricole, ont évidemment été modernisés pour s'adapter aux modifications de la production agricole locale, centre actuellement presque exclusivement sur la viticulture.

III. Typologie

Bien qu'ayant élaboré des fragments de typologie pour pouvoir reclasser le repéré des années 1977-1978, nous n'avons construit que très récemment la typologie "Ferme-Provence". Si celle-ci ne nous a pas servi au repérage, du moins nous permet-elle de reclasser l'ensemble de la documentation recueillie.

La typologie des fermes comprend trois grandes classes disjonctives :

A. Les domaines qui se définissent par la présence d'une maison de maître, laquelle se distingue nettement de l'habitation des fermiers et des ouvriers agricoles ;

B. Les exploitations agricoles qui comportent plusieurs logis de statut social équivalent ;

C. Les petites exploitations agricoles avec un seul logis.

NB : nous ne comptons pas ici les logements de berger inclus sous le même toit que la bergerie.

Ensuite, chaque classe est subdivisée suivant les caractéristiques des plans-masse. Les critères retenus ne sont pas identiques pour la classe A et les classes B et C : ceux de la classe A sont liés à des statuts sociaux et sont disjonctifs, ceux des classes B et C sont seulement morphologiques et peuvent se combiner.

La typologie s'organise comme suit :

A. TYPE A : DOMAINE (présence d'une maison de maître)

1. Maison de maître séparée des bâtiments d'exploitation et/ou du logis des fermiers

2. Maison de maître mitoyenne avec les bâtiments d'exploitation et/ou des logis des fermiers

a. La maison de maître constitue un corps de bâtiment dans :

1/ un plan en L

2/ un plan en U

3/ un plan autour d'une cour fermée

b. La maison de maître constitue la face d'un bloc

c. La maison de maître est située en bout d'alignement

d. La maison de maître est située en milieu d'alignement

3. Maison de maître et logis des fermiers sous le même toit

B. TYPE B : PLUSIEURS LOGIS DE STATUT SOCIAL EQUIVALENT

1. Développement latéral

2. Développement en profondeur

3. Plan de type "rucher"

4. Dispersion

Chacune de ces sous-catégories peut être affectée de l'un des deux descripteurs suivants :

a. Un seul toit pour le logis et les bâtiments d'exploitation

b. Plusieurs toits

C. TYPE C : UN SEUL LOGIS

Ce type comporte les mêmes subdivisions que le groupe B, soit C1, C2, C3 et C4.

NB : étant donné l'hétérogénéité de la documentation, toutes les fermes ne pourront être caractérisées avec le même degré de finesse.

D. Typologie et interprétation

Les résultats sont consignés dans le tableau ci-dessous :

Toponyme

Type

Rérérence

l'Aube

B1

IA00064536

la Bastide Blanche

B

IA00064509

Bastide Christou

C4

IA00064503

Bastide de Castel

B1-2

IA00064514

Bastide Constant

C4

IA00064506

Bastide Jérôme

B1

IA00064534

Bastide Marafiance

C

IA00064520

la Bastide Rouge

B1-4

IA00064537

Bastide Tasquier

B1-2

IA00064504

Bérard

B3-1

IA00064513

Bourgarel

C1

IA00064515

la Capelier

A2d

IA00064538

la Carette

C1

IA00064510

Châteauneuf

A2a3

IA00064542

le Clos

B1

IA00064500

Clos de Vidal

C

IA00064498

Coua de Can

C

IA00064501

le Défens

A2c

IA00064508

les Espegriffes

C

IA00064512

les Fenouils

B1

IA00064517

Forène

A1

IA00064496

le Grand Pré

A2c

IA00064539

l'Hôpital

C

IA00064511

Langoustoua

B4

IA00064518

Matheron

A2c

IA00064495

la Miquelette

C

IA00064532

Mouresse Occidental

C3

IA00064519

Nibas

C

IA00064505

Peissonnel

A2c

IA00064528

Plan Guillet

A1

IA00064502

la Plan Occidental

A2

IA00064541

le Puits de Féraud

B1

IA00064521

Repenti

A1

IA00064523

Rourède

A2c

IA00064499

Saint-Julien

A2a3

IA00064529

la Tuilière

A2c

IA00064543

la Veine

C4

IA00064516

Ventilation des fermes en fonction de leur type et sous-type d'appartenance.

La répartition entre les trois types - sans entrer dans le raffinement des catégories constitutives - apparaît très équilibrée, avec 13 fermes de type A (soit 35%), 11 de type B (30%) et 13 de type C (35%).

Si à présent l'on réduit la focale, on peut établir que les fermes à développement latéral constituent la forme dominante de l'organisation des fermes : elles représentent en effet près de la moitié du corpus étudié sur les quatre catégories retenues (48,6%). Dans le détail, le développement latéral représente pour chacun des trois types :

- Type A=7 cas soit 53,8% de ce type ;

- Type B=9 cas soit 81,8% de ce type ;

- Type C=2 cas soit 15,4% de ce type. Or dans le type C la catégorie du dispersé (C4) représente 23% du corpus et prédomine largement. Mais il convient de relativiser la faiblesse de cette statistique spécifique car le repérage n'a pas permis de préciser toujours les catégories dans le type C. 7 fermes sur les 13 (soit 53,8% du type C) entrent dans ce cas de figure. Dans les six cas précisés, le développement latéral (C1) représente ainsi tout de même 33,3%.

  • Période(s)
    • Principale : Fin du Moyen Age
    • Principale : Temps modernes
    • Principale : 19e siècle
  • Toits
    tuile creuse, tuile mécanique
  • Murs
    • calcaire moellon
    • grès moellon
  • Décompte des œuvres
    • étudié 37
    • repéré 38
    • bâti INSEE 1 070

Annexes

  • Fermes de Vidauban : liste des dates portées.
Date d'enquête 1986 ; Date(s) de rédaction 1987
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général