Simple épaulement implanté à 2500 m à vol d'oiseau à l'est-sud-est du village sur la crête du Châtelard, à 1464 m d'altitude, sur une position permettant de battre obliquement les gorges de l'Ubaye, au Lauzet, à 1750 m de distance et 600 m plus bas. Desservie par une route militaire empierrée venant du village, la batterie est constituée à l'arrière par un terre-plein bas, bordé, à l'est, par une crête d'artillerie en V renversé très ouvert coupé de deux traverses-abris (bâtiment A, à gauche, B, à droite).
Intérieur de l'ouvrage pris du nord. A gauche, traverse A. A droite, traverse B.
Sans fossé, la batterie, appuyée au nord-est au sommet d'escarpements rocheux, est protégée à l'arrière par une crête d'infanterie. Le tout devait être entouré d'une palissade et, en cas de prise par l'ennemi, pouvait être rendu intenable par les feux de la redoute de Chaudon.
Les abris sous traverses sont voûtés en plein-cintre, avec à l'arrière, une façade trapézoïdale en moellons percée d'une porte (traverse A), d'une porte et d'une fenêtre (B).
La traverse A comporte une petite citerne dont la pompe était abritée par une niche en façade. Niche à munitions à l'extrémité gauche de l'épaulement (bâtiment C).
Traverse A.
Traverse B.
Traverse B. Détail de la façade.
Ce petit ouvrage est en assez bon état, bien situé, mais envahi par la végétation. Quelques travaux de dégagement, une petite remise en état des abris-traverses en feraient une aire de loisirs et un but de promenade très accessible et très convenable avec un superbe point de vue sur la vallée, à défaut d'intérêt architectural bien marqué.