Dossier d’œuvre architecture IA84001141 | Réalisé par
Chastel Sandra (Rédacteur)
Chastel Sandra

Attachée de conservation au conseil départemental de Vaucluse.

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  • enquête thématique régionale, patrimoine religieux du Vaucluse
Eglise paroissiale Notre-Dame de l'Assomption
Œuvre repérée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Vaucluse
  • Commune Beaumettes
  • Adresse 295 rue des Micocouliers
  • Cadastre 2021 B 219

Les paroissiens des Beaumettes regrettent, dès les premières années du XIXe siècle, l'étroitesse et la vétusté de leur église, l'actuelle chapelle Sainte-Foy. En 1846, Beaumettes, qui dépendait jusque là de la cure de Goult, est érigée en paroisse succursale et dispose d’un Conseil de Fabrique dont le premier souci est de réaliser des travaux à la chapelle afin que le nouveau curé accepte de venir s’installer auprès de ses fidèles.

L’architecte du Département, venu sur les lieux en 1862, expose avoir « reconnu que l’église était déjà trop étroite pour être allongée et que toute réparation à ce bâtiment serait de l’argent perdu. Le mieux serait, à mon avis, de songer dès à présent à la reconstruire [...] ». Afin de réunir les fonds nécessaires, le curé de la paroisse, l’abbé Durand, sollicite l’aide de l’impératrice Eugénie.

Les plans d'une église neuve sont proposés par l'architecte Geoffroi. Il faut toutefois attendre 1870 pour que les fonds réunis permettent d'entreprendre la construction. Pour autant le chantier reste longtemps en suspens en raison de désaccords entre la commune et le Conseil de Fabrique. S'ajoute à cela le vol, en 1873, des pierres destinées à la construction de l'église : le dénommé Yot, cabaretier de la commune, s'en empare en effet pour construire une remise à proximité de sa boutique.

Lors d'une séance extraordinaire du Conseil de Fabrique, le 12 juin 1870, le Président se félicite de la pose prochaine de la première pierre de la nouvelle église. Il précise qu'il "serait opportun d’aviser au choix du titulaire de la dite église" et propose de la placer sous la titulature de saint Bruno, fondateur de l'ordre des Chartreux car "les fidèles de cette paroisse ne sauraient oublier avec quelle pieuse munificence s’est conduit le Révérendissime Suprême Général de la Grande Chartreuse en leur accordant la somme considérable de 800 francs pour aider dans la dépense de construction de la dite église". Toutefois, il n'est pas question de rompre avec l'ancien vocable : "le titulaire de l’ancienne Eglise (l’Annonciation de la Très Sainte Vierge) serait toutefois conservé, par respect pour cet auguste mystère, qui fut le prélude de notre rédemption". Le vocable de Notre-Dame de l'Assomption, aujourd'hui utilisé, apparaît dans les années 1960.

La nouvelle église est consacrée en 1875.

L'église paroissiale Notre-Dame de l'Assomption est située en dehors du bourg de Beaumettes, le long de l'ancienne route départementale, vers l'ouest. Elle a été érigée sur un terrain disponible à la fin du XIXe siècle. La construction de l’école communale, sur un terrain voisin, indique une vraie volonté de développement urbain dans cette direction à la fin du XIXe siècle.

Les murs ont été bâtis en petit appareil irrégulier ainsi que l'on peut l'observer en partie haute de la façade, là où l'enduit a disparu. Les encadrements des portes et des baies ainsi que les chainage d'angles sont en pierre de taille. Toutes les toitures, à l'exception de celle de la sacristie (à un seul pan) sont à longs pans. Trois rangs de génoises supportent la toiture de tuiles.

Cet édifice, orienté sud-ouest / nord-est, adopte un plan en croix latine. La sacristie située à l'extrémité du chœur et le transept sont en saillie par rapport au corps central rectangulaire qui constitue la nef. La façade principale, exposée au sud-ouest est percée d'une porte à double battant, surmontée par une baie constituée de trois verrières en plein cintre. Au-dessus se trouve une petite ouverture en forme d'entrée de serrure destinée à éclairer les combles. Le mur pignon est surmonté d'une petite croix pattée. Les deux façades latérales sont construites selon la même élévation : une vaste baie circulaire, au-dessus de la chapelle du transept, éclaire la nef. Le chevet présente la même configuration, le décroché de la sacristie occupant toute sa longueur. A l'aplomb, un mur-clocher abrite une unique cloche.

La nef composée d'un vaisseau unique comporte trois travées ouvrant sur une travée de chœur ; l'ensemble est couvert de voûtes sur croisées d'ogives séparées par des arcs doubleaux retombant sur des pilastres. Les bas du transept sont couverts de voûtes en berceau. Au sol, le sanctuaire est délimité par une petite marche semi-circulaire portant une grille de communion en fer forgé.

La chapelle du transept nord est dédiée à sainte Thérèse de Lisieux ; celles au sud à saint Joseph.

La sacristie, à laquelle on accède par une porte située à l'est du maître-autel, est une simple pièce rectangulaire à plafond plat.

  • Toits
    tuile
  • Plans
    plan en croix latine
  • Couvrements
    • voûte d'ogives
    • voûte en berceau
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Documents d'archives

  • Administration et comptabilité communales de Beaumettes : Eglise (1903-1936). Archives départementales de Vaucluse, Avignon : 2 O 13/6.

  • Paroisse catholique de Beaumettes. Archives départementales de Vaucluse, Avignon : 35 J 38-43.

Bibliographie

  • DEWOLF, Jean-Claude, TOPPIN, Olivier. Les Beaumettes. Un village à découvrir... au coeur du Luberon. s.l.n.e., 2012.

Date d'enquête 2021 ; Date(s) de rédaction 2021
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
(c) Département de Vaucluse
Chastel Sandra
Chastel Sandra

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