Si le manque "d'ornements" fut fréquemment déploré au cours des visites pastorales d'Ancien Régime, la situation du mobilier de l'église paroissiale Notre-Dame-de-Vauvert n'est guère plus enviable aujourd'hui : peu d'objets sont remarquables et leur très grande majorité date du 19e siècle, siècle de la reconstruction de l'église (1867-1870).
L'ensemble formé par les verrières de l'abside et de la façade peut effectivement être daté de cette reconstruction, mais il était plus signifiant avant la construction du mur cloisonnant l'abside : il s'agit d'un cycle marial. L'abside est pourvue de trois verrières à personnage représentant la Vierge, sainte Anne et saint Joachim. La rosace, qui à l'origine aurait représenté une Nativité, a pu être reconstruite à la fin du 19e siècle. Elle représente une Assomption.
L'ensemble formé par le maître-autel et les quatre autels secondaires a également été réalisé à l'occasion de cette reconstruction comme en témoignent les visites pastorales.
L'orfèvrerie en argent a totalement disparu exception faite de l'ensemble formé par le calice et la patène (aucun ciboire n'a été retrouvé dans la sacristie).
En 1906, le chemin de croix (chromolithographie), acheté en 1870 grâce à des quêtes, comportait bien quatorze tableaux pour autant de stations : il n'en reste plus que onze en mauvais état.
Les sources, quelque peu contradictoires, permettent de dater l'achat de la statue du Sacré-Cœur (revendiquée par le desservant en 1906) entre 1893 et 1896 et celui de la statue de saint Antoine de Padoue entre 1893 et 1901.
Une seule statue, celle de Jeanne d'Arc, possède la marque de son fabricant, le sculpteur marseillais, François Carli.
Six tableaux ont été achetés en 1860 par la fabrique, il est possible que les trois tableaux étudiés soient parmi ceux là.
La chaire, incomplète et déposée à l'entrée du chœur dans la cinquième travée de la nef, était initialement suspendue dans la quatrième travée de la nef, mur sud (on y accédait par un escalier). Elle est décrite comme étant "convenable" en 1912.
Le linge liturgique présent en nombre jusqu'en 1912 lors des visites pastorales successives n'est plus : les vêtements religieux d'aujourd'hui datent vraisemblablement du 20e siècle. L'ornement blanc étudié (ensemble chasuble, étole et manipule : IM04003110) présente des médaillons brodés au point de croix certainement par une paroissienne dans le deuxième quart du 20e siècle.
Chercheur Inventaire Région Sud, à partir de février 2013.