• inventaire topographique, Inventaire du parc naturel régional des Baronnies provençales
maison, puis entrepôt agricole, puis atelier de menuiserie et maison
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
  • (c) Parc naturel régional des Baronnies Provençales

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional des Baronnies Provençales - Serres
  • Commune Rosans
  • Lieu-dit
  • Adresse rue du Tricot , impasse du Menuisier
  • Cadastre 1839 F1 77  ; 1984 F1 167  ; 2020 000F 167
  • Dénominations
    maison, entrepôt agricole, atelier
  • Précision dénomination
    atelier de menuisier
  • Parties constituantes non étudiées
    fenil, séchoir, pigeonnier

Commentaire historique

Evolution historique et datations

Nota : une annexe est dédiée à l'évolution foncière de ce bâtiment d'après les document d'archives (du 16e siècle au 20e siècle).

Moyen Age

Le bâtiment est adossé à l'enceinte fortifiée médiévale de la fin du 14e siècle qui borde le côté sud du bourg intra muros (voir dossier IA05001550). La maçonnerie de cette enceinte, conservée sur toute la hauteur de l'élévation sud (hormis repercements), montre un léger encorbellement au dernier niveau qui correspond au chemin de ronde supérieur.

La maison actuelle correspond à deux maisons accolées : parties est et ouest. La partie occidentale est la plus ancienne, son origine étant peut-être contemporaine de la construction de l'enceinte. En effet, la maçonnerie de la façade nord est très similaire à celle de la muraille visible côté sud et, au niveau de l'étage de comble, on observe quelques assises en opus spicatum.

Vue de situation prise du sud.Vue de situation prise du sud. Elévation sud.Elévation sud. Partie ouest. Elévation nord, partie basse.Partie ouest. Elévation nord, partie basse. Partie ouest. Etage de comble, fenil-séchoir. Mur est avec appareil en opus spicatum.Partie ouest. Etage de comble, fenil-séchoir. Mur est avec appareil en opus spicatum.

Epoque moderne

Plusieurs encadrements d'ouvertures datent de l'Epoque moderne. Ainsi, la porte du logis placée sous le passage couvert conserve un encadrement en arc plein-cintre – ultérieurement retaillé en ouverture rectangulaire – orné d'une arrête moulurée en tore et d'un écusson en réserve. Par comparaison avec d'autres encadrement similaires observés dans le bourg de Rosans (arc plein-cintre et décor de tore), cet encadrement peut être daté des années 1580-1630 (voir dossiers IA05001541, IA05001544, IA05001548 et IA05001565). Son installation a imposé de démonter une partie du parement de la façade nord, cet arrachement étant bien visible. Il est probable que les baies à croisée et demi-croisée à arêtes chanfreinées, conservées sur la façade sud, datent de cette même période.

C'est manifestement à cette même époque charnière entre la fin du 16e siècle et le début du 17e siècle que la partie orientale a été bâtie. Son élévation nord montre qu'elle a été accolée à la partie ouest, mais aussi à la maison mitoyenne à l'est, remplissant ainsi un espace qui auparavant était resté libre (cour ?).

Sur la façade sud, l'actuelle porte-fenêtre du balcon résulte de l'agrandissement, au 20e siècle, d'une fenêtre. Celle-ci, caractérisée par un couvrement en arc segmentaire, date vraisemblablement de la seconde moitié du 18e siècle.

Elévation ouest, sous le passage couvert. Porte du logis.Elévation ouest, sous le passage couvert. Porte du logis. Elévation nord, sous le passage couvert. Arrachement de la maçonnerie originelle pour ancrer la porte du logis.Elévation nord, sous le passage couvert. Arrachement de la maçonnerie originelle pour ancrer la porte du logis.

Partie est. Elévation sud, deuxième niveau. Baie à demi-croisée chanfreinée, en partie murée.Partie est. Elévation sud, deuxième niveau. Baie à demi-croisée chanfreinée, en partie murée. Partie est. Elévation sud, troisième niveau. Baie à croisée chanfreinée, murée et repercée.Partie est. Elévation sud, troisième niveau. Baie à croisée chanfreinée, murée et repercée.

Elévation nord. Collage de la partie est sur la partie ouest.Elévation nord. Collage de la partie est sur la partie ouest. Partie est. Elévation nord, partie haute.Partie est. Elévation nord, partie haute.

19e siècle et 20e siècle

C'est très probablement au cours du 19e siècle que les anciennes baies à croisées ont été rétrécies au profit de fenêtres plus petites. Certains éléments (traverses, jambages) ont été remployés dans les nouvelles ouvertures, alors que les moulures saillantes de l'appui de la baie à croisée, partiellement laissée en place, ont été bûchées.

Après diverses divisions foncières réalisées durant le 19e siècle (voir annexe dédiée), les différentes partie de la maison sont regroupées dans les mains de Thimothée Andéol, tisserand puis colporteur, entre le milieu des années 1880 et la fin des années 1900. Dès lors, elle est partiellement reconstruite et réaménagée.

C'est probablement à la charnières des années 1920-1930, qu'elle intègre un atelier dans la partie ouest de l'étage de soubassement, le reste étant dévolu à des fonctions domestiques ou d'habitat. De cette époque, datent notamment les grandes portes vitrées de l'atelier situées au premier niveau de l'élévation sud, mais aussi le balcon. A cette occasion, l'ancienne fenêtre en arc segmentaire du deuxième niveau de l'élévation sud a été transformée en porte-fenêtre – une reprise de maçonnerie au ciment prompt située sur ce balcon porte la date gravée « 1932 », accompagnée de l'inscription « ANDEOL ». L'atelier de menuiserie fonctionnait avec un bâtiment annexe tout proche, ancien entrepôt agricole servant de remise (voir dossier IA05001580).

Enfin, à l'extrémité ouest du deuxième niveau de l'élévation sud, une large baie a été repercée après le milieu du 20e siècle, remplaçant sans doute un petit jour originel.

Plan de masse d'après le plan cadastral de 1839, section F1. Echelle d'origine 1/1000e.Plan de masse d'après le plan cadastral de 1839, section F1. Echelle d'origine 1/1000e. Plan de masse d'après le cadastre de 2021, section 000F. Echelle d'origine 1/500e.Plan de masse d'après le cadastre de 2021, section 000F. Echelle d'origine 1/500e. Partie ouest. Elévation sud, deuxième niveau. Scellement avec inscription gravée : ANDEOL 1932.Partie ouest. Elévation sud, deuxième niveau. Scellement avec inscription gravée : ANDEOL 1932.

Description architecturale

Cette maison est située au sud bourg intra muros, dans l'îlot adossé au tronçon sud de la fortification d'agglomération. Adossée perpendiculairement au sens de la pente, elle est mitoyenne sur ses pignons est et ouest et elle comporte un étage de soubassement à usage artisanal, un rez-de-chaussée surélevé et un étage carré, tout les deux à fonction d'habitat, et un étage de comble à usage agricole.

Coupe schématique du bâtiment (partie ouest) : nord-sud.Coupe schématique du bâtiment (partie ouest) : nord-sud. Coupe schématique du bâtiment (partie est) : nord-sud.Coupe schématique du bâtiment (partie est) : nord-sud.

Fonctions et aménagements intérieurs

Etage de soubassement

L'étage de soubassement, anciennement occupé par des fonctions agricoles (remise, étable et/ou cellier ?), a été réaménagé en atelier de menuiserie qui regroupent les parties est et ouest du bâtiment. Cette grande pièce est desservie par deux larges portes vitrées. Un escalier étroit en menuiserie est installé le long du mur nord, permettant d'accéder au rez-de-chaussée surélevé.

Plan schématique du bâtiment : étage de soubassement.Plan schématique du bâtiment : étage de soubassement. Etage de soubassement, atelier. Vue de volume prise du sud-est.Etage de soubassement, atelier. Vue de volume prise du sud-est. Etage de soubassement, atelier. Mur nord, escalier.Etage de soubassement, atelier. Mur nord, escalier. Etage de soubassement, atelier. Mur nord, escalier.Etage de soubassement, atelier. Mur nord, escalier.

Rez-de-chaussée surélevé

Au rez-de-chaussée surélevé, les partie est et ouest sont indépendantes et sans communication intérieure.

Plan schématique du bâtiment : rez-de-chaussée surélevé.Plan schématique du bâtiment : rez-de-chaussée surélevé.

Partie ouest

Cette partie du rez-de-chaussée surélevé est desservie depuis la rue du Tricot par une porte piétonne, installée sous le passage couvert qui borde la maison, ouvrant sur un petit vestibule distribuant l'escalier menant à l'étage et la cuisine. Celle-ci est éclairée par une fenêtre ouverte côté sud, équipée d'une moustiquaire. Une large niche aménagée dans le mur ouest accueille la pile d'évier, fermée par un vantail articulé en menuiserie. Une cheminée était anciennement adossée à ce même mur ouest.

Partie ouest. Rez-de-chaussée surélevé, cuisine. Vue de volume prise du nord.Partie ouest. Rez-de-chaussée surélevé, cuisine. Vue de volume prise du nord. Partie ouest. Rez-de-chaussée surélevé, cuisine. Mur ouest : niche de la pile d'évier.Partie ouest. Rez-de-chaussée surélevé, cuisine. Mur ouest : niche de la pile d'évier.

Une cloison sépare la cuisine de la salle-à-manger, qui occupe la moitié est de cette partie. Dans le mur sud de cette pièce, une porte-fenêtre donne accès au balcon. Du côté nord, une autre cloison isole un petit palier où abouti l'escalier venant de l'atelier et où est installée une autre pile d'évier.

Partie ouest. Rez-de-chaussée surélevé, salle-à-manger. Vue de volume prise du nord-est.Partie ouest. Rez-de-chaussée surélevé, salle-à-manger. Vue de volume prise du nord-est. Partie ouest. Rez-de-chaussée surélevé, angle nord-est. Palier de l'escalier de l'atelier, pile d'évier.Partie ouest. Rez-de-chaussée surélevé, angle nord-est. Palier de l'escalier de l'atelier, pile d'évier.

L'escalier menant à l'étage est installé le long du mur nord, séparé de la cuisine et de la salle-à-manger par une cloison. Dans la montée d'escalier, un petit placard est aménagé sous le rampant de celui menant à l'étage de comble. Là, l'ancien enduit avec décor peint de plinthe noire est encore conservé.

Les sols sont en plancher, sauf dans la cuisine où ils sont en petits carreaux granités. Les cloisons sont en briques creuses, les murs sont recouverts de papiers peints posés sur un enduit, le plafond est enduit au plâtre sur lattis.

Partie est

Cette partie du rez-de-chaussée surélevé est occupée par une unique pièce, accessible de plain-pied grâce à une porte piétonne depuis la rue du Tricot. Elle est éclairée par une petite fenêtre côté sud, qui correspond à la partie inférieure de la baie à demi-croisée visible au second niveau de la façade sud. La partie haute de cette baie, murée, est masquée par le plafond.

La pièce, anciennement à usage de logis, a été reconvertie en atelier. Toutefois, certains aménagements anciens subsistent, notamment la cheminée qui est engagée dans le mur est. Son manteau et sa hotte sont façonnés au mortier. Dans le mur ouest, un placard-niche pourrait correspondre à une ancienne porte de communication avec la partie occidentale, condamnée et murée. Le sol est un plancher. Les murs conservent un enduit sauf du côté sud où l'ancien parement médiéval de l'enceinte a été démonté afin de diminuer l'épaisseur de la maçonnerie et remplacé par un opus incertum grossier. Le couvrement est un plancher sur solives.

Partie est. Rez-de-chaussée surélevé, logis. Vue de volume prise du nord.Partie est. Rez-de-chaussée surélevé, logis. Vue de volume prise du nord. Partie est. Rez-de-chaussée surélevé, logis. Vue de volume prise du sud-est.Partie est. Rez-de-chaussée surélevé, logis. Vue de volume prise du sud-est. Partie est. Rez-de-chaussée surélevé, logis. Mur est, cheminée.Partie est. Rez-de-chaussée surélevé, logis. Mur est, cheminée.

Premier étage

La partie orientale du premier étage est uniquement accessible depuis la partie occidentale, mais elle est plus basse d'un quart-de-niveau. La mise en œuvre des planchers, murs, cloisons et couvrements sont les mêmes qu'au rez-de-chaussée surélevé.

Plan schématique du bâtiment : premier étage.Plan schématique du bâtiment : premier étage.

Partie ouest

A l'arrivée de l'escalier venant du rez-de-chaussée, un petit palier dessert à la fois la porte de communication vers la partie orientale, la porte donnant sur l'antichambre côté sud et, côté nord, un petit cabinet de toilette aménagé en partie en encorbellement – sa saillie s'observant au second niveau de la façade nord.

Partie ouest. Etage, palier de l'escalier.Partie ouest. Etage, palier de l'escalier. Partie ouest. Etage, angle nord-est. Accès à la partie est.Partie ouest. Etage, angle nord-est. Accès à la partie est. Partie ouest. Etage, toilettes installée en excroissance au niveau du palier de l'escalier.Partie ouest. Etage, toilettes installée en excroissance au niveau du palier de l'escalier.

La porte donnant sur l'antichambre – aveugle – est à deux vantaux asymétriques et vitrés. Une cloison, avec une porte également vitrée, isole la chambre située côté sud, qui est éclairée par une fenêtre. Dans ces deux pièces, le mur ouest accueille un placard-niche : ils sont probablement installés dans d'anciennes portes de communication reliant la maison mitoyenne.

L'escalier menant à l'étage de comble est installé le long du mur nord. Bâti en menuiserie, avec un départ à quart-tournant, il est isolé derrière une cloison.

Partie ouest. Etage, chambre. Vue de volume prise du nord-est.Partie ouest. Etage, chambre. Vue de volume prise du nord-est. Partie ouest. Etage, antichambre. Mur ouest et départ de l'escalier menant à l'étage de comble.Partie ouest. Etage, antichambre. Mur ouest et départ de l'escalier menant à l'étage de comble.

Partie est

On y accède depuis le palier de la partie ouest, par deux marches descendantes. L'espace est occupé par deux chambres, distribuées par un couloir aménagé le long du mur ouest et chacune éclairée par une fenêtre. Dans la chambre sud, un placard mural en menuiserie est installé dans l'angle sud-est. Dans la chambre nord, un placard-niche est aménagé dans le mur est ; il correspond sans doute à une ancienne porte de communication reliant la maison mitoyenne.

Partie est. Etage, chambre sud. Vue de volume prise du nord-ouest.Partie est. Etage, chambre sud. Vue de volume prise du nord-ouest. Partie est. Etage, chambre nord. Vue de volume prise du sud-ouest.Partie est. Etage, chambre nord. Vue de volume prise du sud-ouest.

Etage de comble

La partie ouest est occupée par un fenil-séchoir, disposant côté nord d'une grande baie fenière et éclairée côté sud par un jour. Le mur ouest présente plusieurs assises en opus spicatum.

Plan schématique du bâtiment : étage de comble.Plan schématique du bâtiment : étage de comble. Partie ouest. Etage de comble, fenil-séchoir. Vue de volume prise de l'est.Partie ouest. Etage de comble, fenil-séchoir. Vue de volume prise de l'est. Partie ouest. Etage de comble, fenil. Vue de volume prise du nord-ouest.Partie ouest. Etage de comble, fenil. Vue de volume prise du nord-ouest.

La partie est, qui accueille un séchoir, est accessible par une porte percée dans le mur de séparation. Côté sud, un jour permet l'aération de la pièce. Cette petite ouverture servait anciennement de baie d'envol pour un pigeonnier, dont l'arrachement des boulins est bien visible dans l'enduit du mur ouest. Dans le mur est, on observe une ancienne porte de communication avec la maison mitoyenne, murée.

. Partie est. Etage de comble, séchoir-pigeonnier. Vue de volume prise du sud.Partie est. Etage de comble, séchoir-pigeonnier. Vue de volume prise du sud. Partie est. Etage de comble, séchoir-pigeonnier. Angle sud-ouest, ancien emplacement du pigeonnier.Partie est. Etage de comble, séchoir-pigeonnier. Angle sud-ouest, ancien emplacement du pigeonnier.

Dans ces deux parties, les sols sont en plancher et les murs restent bruts de maçonnerie, sauf au niveau du pigeonnier.

Matériaux et mise en en œuvre

Le bâtiment est construit en maçonnerie de moellons de grès ou de calcaire. Le parement de la façade sud est constituée de petits moellons équarris et assisés : il correspond à la muraille de l'enceinte médiévale – hormis les repercements plus récents et quelques reprises en sous-œuvre. L'épaisseur de cette maçonnerie est d'environ 140 cm à sa base. Au dernier niveau, elle est bien moins épaisse et se trouve placée en léger encorbellement, dispositif qui correspond à l'ancien chemin de ronde. Par ailleurs, si le parement extérieur de cette muraille est conservé sur toute sa hauteur, côté intérieur, il a été arraché pour diminuer son épaisseur et augmenter la surface disponible des pièces. On retrouve également une mise en œuvre de petits moellons assisés sur la partie inférieure de la façade nord, côté ouest. A l'étage de comble, on observe quelques assises en opus spicatum dans le mur qui sépare les parties est et ouest.

Sur la façade sud, la continuité de la maçonnerie médiévale explique l'absence de chaînes d'angles. En revanche, sur l'élévation nord, celles-ci sont en gros moellons équarris et harpés, complétés par quelques pierres de taille. On note que l'angle nord-ouest, qui correspond à une reprise liée au percement de l'actuelle porte du logis, les pierres de tailles sont communes à l'encadrement de cette porte.

Enfin, si l'élévation sud n'est pas enduite, certaines portions de l'élévation nord conservent les vestiges d'un enduit rustique.

Elévation sud.Elévation sud. Elévation nord et passage couvert sur la rue du Tricot.Elévation nord et passage couvert sur la rue du Tricot. Partie est. Elévation nord, partie basse et passage couvert.Partie est. Elévation nord, partie basse et passage couvert.

Encadrements

Les encadrements en pierre de taille de grès les plus anciens (16e siècle et début du 17e siècle) sont layés et chanfreinés : baie à demi-croisée et à croisée (partiellement murées et/ou repercées) de la façade sud, petite baie murée sur la façade nord. Sur la façade sud, ces baies sont complétées par un appui saillant mouluré.

Partie est. Elévation sud, deuxième niveau. Baie à demi-croisée chanfreinée, en partie murée.Partie est. Elévation sud, deuxième niveau. Baie à demi-croisée chanfreinée, en partie murée. Partie est. Elévation nord, deuxième niveau. Petite baie chanfreinée, murée.Partie est. Elévation nord, deuxième niveau. Petite baie chanfreinée, murée.

Sous le passage couvert occidental, l'encadrement de la porte du logis, originellement en arc plein-cintre mais ultérieurement retaillé, est à arêtes moulurées en tore. Sa clef est ornée d'un écusson sculpté en réserve, anépigraphe (peut-être peint ?).

Elévation ouest, sous le passage couvert. Porte.Elévation ouest, sous le passage couvert. Porte. Partie ouest. Elévation ouest, premier niveau. Porte du logis, détail du piédroit mouluré.Partie ouest. Elévation ouest, premier niveau. Porte du logis, détail du piédroit mouluré. Partie ouest. Elévation ouest, premier niveau. Porte du logis, partie supérieure en plein cintre ultérieurement retaillée.Partie ouest. Elévation ouest, premier niveau. Porte du logis, partie supérieure en plein cintre ultérieurement retaillée.

Sur la façade sud, l'encadrement de la porte-fenêtre du balcon conserve la structure feuillurée avec arc segmentaire de l'ancienne fenêtre de la seconde moitié du 18e siècle ; la base de ses piédroits est façonnée au mortier.

Les encadrements des autres ouvertures sont façonnés au mortier ou au ciment. Ceux des grandes baies de l'atelier possèdent un couvrement réalisé par une poutrelle métallique. D'autres ouvertures remploient des éléments lapidaires plus anciens et éventuellement chanfreinés, notamment certains jours du dernier niveau de l'élévation sud. Pour les autres baies, dont la baie fenière du dernier niveau de l'élévation nord, le linteau droit est en bois. Au dernier niveau de la façade sud, le jour de l'ancien pigeonnier dispose d'une tablette d'envol constituée d'une lauze saillante.

Partie ouest. Elévation nord, troisième niveau. Baie fenière.Partie ouest. Elévation nord, troisième niveau. Baie fenière. Partie est. Elévation sud, quatrième niveau. Baie du pigeonnier.Partie est. Elévation sud, quatrième niveau. Baie du pigeonnier.

Balcon

Au deuxième niveau de l'élévation sud, le balcon est bâti sur une poutrelle métallique en U. Le sol est une chape coulée sur un remplissage en briques pleines, maçonnées à plat en voûte segmentaire. Une des briques présente un symbole géométrique gravé, qui pourrait correspondre à une marque (de lot ?, d'ouvrier ?) effectuée lors de la fabrication. Le garde-corps est en ferronnerie avec des barreaux droits. Surplombant le balcon, une ossature métalliques scellée dans la façade sert de support à vigne palissée.

Partie ouest. Elévation sud, deuxième niveau. Balcon et treille de vigne.Partie ouest. Elévation sud, deuxième niveau. Balcon et treille de vigne. Partie ouest. Elévation sud, deuxième niveau. Balcon, bâti sur voûtes en brique.Partie ouest. Elévation sud, deuxième niveau. Balcon, bâti sur voûtes en brique. Partie ouest. Elévation sud, deuxième niveau. Balcon, brique gravée.Partie ouest. Elévation sud, deuxième niveau. Balcon, brique gravée.

Autres aménagements

Deux sections de canalisation en terre cuite sont intégrées dans la maçonnerie de la partie occidentale du bâtiment. L'une, installée à la base de l'élévation nord, correspond à une ancienne évacuation de pile d'évier. L'autre, installée sous l'avant-toit de l'élévation sud, sert d'aération pour le fenil-séchoir.

Partie ouest. Elévation sud, quatrième niveau. Aération en terre cuite.Partie ouest. Elévation sud, quatrième niveau. Aération en terre cuite.

Toit

Le toit est à longs pans asymétriques, avec une charpente à pannes. La couverture est en plaques ondulées de fibro-ciment, recouvertes de tuiles creuses. Côté sud, l'avant-toit est constitué d'un seul rang de génoise. Côté nord, il consiste en un simple débord des tuiles de la couverture.

Cette maison est adossée à l'enceinte fortifiée médiévale de la fin du 14e siècle qui borde le côté sud du bourg intra muros. Il est possible que la partie occidentale du bâtiment actuel soit contemporaine de cette époque. Toutefois, la partie orientale a été ajoutée à la fin du 16e siècle ou au début du 17e siècle, en même temps qu'étaient percées les baies à croisée et demi-croisée.

D'autres remaniement ont eu lieu pendant la seconde moitié du 18e siècle, puis au 19e siècle et au début du 20e siècle. La date « 1932 » est gravée sur un scellement de la façade sud.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 14e siècle
    • Principale : 15e siècle , (incertitude)
    • Principale : limite 16e siècle 17e siècle
    • Principale : 2e moitié 18e siècle
    • Principale : 19e siècle
    • Principale : 1ère moitié 20e siècle
    • Secondaire : milieu 20e siècle
  • Dates
    • 1932, porte la date

Adossée perpendiculairement au sens de la pente et mitoyenne sur ses pignons est et ouest, la maison est traversante. Elle comporte un étage de soubassement à usage artisanal, un rez-de-chaussée surélevé et un étage carré, tout les deux à fonction d'habitat, et un étage de comble à usage agricole. Un escalier intérieur en menuiserie permet de circuler depuis l'étage de soubassement jusqu'à l'étage de comble.

Le bâtiment est construit en maçonnerie de moellons de grès et de calcaire. Sur la façade sud, qui correspond à la muraille de l'enceinte médiévale, le parement est en petits moellons équarris et assisés, mise en œuvre que l'on observe aussi sur la partie inférieure de la façade nord. A l'étage de comble, le mur qui sépare les parties est et ouest présente quelques assises en opus spicatum. Certaines portions de l'élévation nord conservent les vestiges d'un enduit rustique. Les encadrements de l’Epoque moderne sont en pierre de taille de grès, layées et chanfreinées.

Le toit est à longs pans asymétriques, avec une charpente à pannes et une couverture en plaques ondulées de fibro-ciment recouvertes de tuiles creuses.

  • Murs
    • grès moellon enduit
    • calcaire moellon
  • Toits
    ciment amiante en couverture, tuile creuse
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage de comble
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier droit en charpente
  • Typologies
    A3b : maison avec parties agricoles ou commerciales en partie basse et parties agricoles en partie haute
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • [Cadastre par confronts de la communauté de Rosans.] / 1570 [registre relié, incomplet : f° 138 à 319, nom du notaire inconnu]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 E 6468.

    1570
  • Cadastre general des batimens fondz et proprietes de tous les habitans et possedans biens au lieu et terrain de presant lieu de Rosans. / 1698-1755 [registre relié, Antoine Perrin, châtelain de Sahune ; Jean-André Bonnet, de Bellegarde, experts jurés en 1698-1699 ; procédure de révision en 1702 experts jurés : Antoine Bérenger et Guillen Armand ; révision de la valeur cadastrale des biens en avril-mai 1755 (apparaît en marge, anonyme), 243 f° (supplément de 1702, 10 f°)]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 E 6470.

    F° 159, 1699. F° 164, 1699.
  • Matrices cadastrales de la commune de Rosans. / 1839-1911 [registre papier]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1241 à 3 P 1243.

    F° 159, 1839. F° 389, 1839. F° 48, 1846. F° 476, 1850, 1871. F° 661, 1871. F° 718, 1872. F° 11, 1885, 1910.
  • Etat des sections cadastrales de la commune de Rosans. / Par Truchy, géomètre, 1840 [registre papier]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1240.

    Section F1, 1840.
  • Matrices cadastrales des propriétés bâties de la commune de Rosans. / 1882-1911 [registre papier]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1244.

    F° 44, 1882, 1910. F° 47, 1882. F° 183, 1882, 1885. F° 19, 1892, 1901.

Documents figurés

  • Plan cadastral de la commune de Rosans. / Dessin, encre et lavis par Truchy, géomètre, 1839. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1239.

    Section F1, 1839.

Annexes

  • Evolutions foncières d'après les documents d'archives (16e siècle au 20e siècle)
Date(s) d'enquête : 2019; Date(s) de rédaction : 2020
(c) Parc naturel régional des Baronnies Provençales
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général