• inventaire topographique, Inventaire du parc naturel régional des Baronnies provençales
maison, dite maison de la Confrairie, puis maison de Ville ou maison de la communauté
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
  • (c) Parc naturel régional des Baronnies Provençales

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional des Baronnies Provençales - Serres
  • Commune Rosans
  • Lieu-dit
  • Adresse place Raoul-Montlahuc , Petite Rue
  • Cadastre 1839 F1 188  ; 1984 F1 215  ; 2020 000F 215
  • Dénominations
    maison
  • Appellations
    maison de la Confrairie, maison de Ville, maison de la communauté
  • Parties constituantes non étudiées
    étable, boutique, resserre, séchoir

Dans son aspect actuel, l'origine de cette maison remonte vraisemblablement au tout début du 17e siècle. Mais il est probable qu'il s'agisse déjà d'un remaniement d'un bâtiment plus ancien (15e siècle ou 16e siècle ?).

Sur la façade occidentale, l'encadrement de la porte cintrée, qui paraît être en place, est orné d'un cartouche sculpté portant la date « 1608 » accompagnée des initiales « I A L M E R A S ». Une inscription identique se trouve sur un encadrement de porte remployé dans une maison voisine, accompagnée de la date « 1579 » (voir dossier IA05001547). Par ailleurs, l'encadrement de cette porte, de par sa forme en arc plein-cintre et son décor de tore, est à rapprocher de quatre autres portes conservées sur des maisons étudiées au bourg de Rosans. Une est datée de 1626 (voir dossier IA05001541). Les trois autres sont ornées d'un écusson anépigraphe sur leur clef (voir dossiers IA05001543, IA05001544 et IA05001565).

Cette porte cintrée a servi d'appui pour l'encadrement chanfreiné d'une autre porte, postérieure de quelques décennies, avec laquelle elle partage la base d'un de ces jambages. La grande baie boutiquière qui accompagne ces deux portes, partiellement murée, date de cette même époque. Néanmoins, sur la façade orientale, la présence de fenêtres en arc segmentaire semble indiquer une reconstruction au moins partielle autour du milieu du 18e siècle. La partie supérieure de la façade ouest a, quant à elle, été entièrement repercée après le milieu du 20e siècle.

D'après le cadastre de 1570, ce quartier du bourg est appelé « pied de la tour » de par sa position en contrebas de la tour à bossages dite Tour Carrée. Dans ce document et dans le cadastre de 1699, la Petite Rue est appelée « rue Coynelle ». Il semble que la maison ici étudiée puisse être la « maison de la Confrairie » mentionnée dans le document de 1570. Ce bâtiment paraît également correspondre à la « maison de Ville » ou « maison de la communauté » mentionnée dans celui de 1699. Une attribution qui semble confirmée par le fait que cette maison demeure en partie une propriété communale dans le cadastre de 1839.

Sur le plan cadastral de 1839, la parcelle, qui possède une forme identique à l'actuelle, est désignée comme une « maison » de 100 m² d'emprise au sol. Elle est partagée entre Frédéric Givaudan, dont la partie compte 7 ouvertures et est imposée dans la 4e catégorie fiscale (sur 8), et la commune de Rosans, dont la partie est non imposable et donc non détaillée. Frédéric Givaudan possède également des bâtiments agricoles dans le bourg (parcelles 1839 F1 112, 154 et 269) dont une « écurie » accompagnée d'un jardin (1839 F1 111), mais aussi de nombreux terrains agricoles sur la commune. A l'époque de ce cadastre, l'actuelle place Raoul-Montlahuc est occupée par un îlot de bâtiments.

En 1879, la maison passe à Léandre Givaudan puis, en 1887, à Jacques Triolaire, fils de Benoît. Celui-ci la cède l'année suivante à Auguste Richaud, menuisier, et la maison est désormais mentionnée avec seulement 5 ouverture mais, dès 1889, elle revient à nouveau à Jacques Triolaire, fils de Benoît. Enfin, en 1906, elle devient la propriété de Constant Vivet, cantonnier à Saint-Cyrice, qui, en 1907, achète une partie de la maison mitoyenne au sud (parcelle 1839 F1 186, voir dossier IA05001547).

Quant à la partie possédée par la commune en 1839, les matrices cadastrales n'ont pas conservé de traces de mutations mais, en 1882, elle n'en est plus propriétaire.

  • Période(s)
    • Principale : 15e siècle , (incertitude)
    • Principale : 16e siècle , (incertitude)
    • Principale : 1er quart 17e siècle
    • Principale : milieu 18e siècle
    • Secondaire : 2e moitié 20e siècle
  • Dates
    • 1608, porte la date

Cette maison est située au cœur du bourg intra muros, entre la place Raoul-Montlahuc et la Petite Rue. Complètement mitoyenne au nord mais seulement partiellement au sud, elle possède un plan rectangulaire traversant implanté parallèlement au sens de la pente. Elle comporte deux étages de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé, un étage carré et un étage de comble. Le bâtiment principal est complété par une excroissance adossée au pignon sud qui se développe uniquement sur les deux premiers niveaux.

Le premier étage de soubassement est occupé par une étable ou un cellier, accessible par une porte piétonne ouverte côté est. Le second étage de soubassement, le rez-de-chaussée surélevé et l'étage sont réservés au logis. Anciennement, une boutique devait occuper une partie du rez-de-chaussée, au niveau de l'arcade aujourd'hui murée. L'étage de comble est destiné au séchoir.

L'ensemble du bâtiment est construit en maçonnerie de moellons calcaires et de grès. La chaîne d'angle sud-est est constituée de moellons équarris assez longs, harpés avec une mise en œuvre soignée. En revanche, côté nord, on observe une continuité de la maçonnerie avec la maison mitoyenne. Si l'élévation orientale reste brute de construction, l'élévation ouest a été récemment rejointoyée et enduite.

Au premier niveau de la façade occidentale, les deux portes possèdent un encadrement en pierre de taille de grès, en arc plein-cintre pour l'une et à linteau droit monolithe pour l'autre, avec une base de piédroit commune. L'encadrement de la porte cintrée est à arêtes moulurées en quart-de-rond et son claveau central est orné d'un écusson en réserve, portant la date « 1608 » accompagnée d'initiales (voir chapitre historique). Cette porte est équipée d'une menuiserie à panneaux cloutés munie d'un heurtoir en ferronnerie. L'encadrement de l'autre porte est chanfreiné avec des congés bûchés et conserve des traces d'aiguisage. Elle est équipée d'une menuiserie moderne. Au-dessus, on remarque une petite boule de grès sculptée d'un visage et intégrée dans la maçonnerie.

Toujours au premier niveau de cette élévation ouest, une ancienne arcade en pierre de taille de grès, en arc plein-cintre, est murée et repercée par une fenêtre, également cintrée. Cette arcade conserve à sa base le départ d'un retour horizontal montrant qu'il s'agit d'une ancienne baie boutiquière intégrant un comptoir.

Au deuxième et au troisième niveaux de l'élévation orientale, les encadrements des fenêtres sont aussi en pierre de taille de grès, mais avec un couvrement en arc segmentaire. Quant aux autres ouvertures, leurs encadrements sont soit en moellons, soit façonnés au mortier, avec un linteau droit en bois.

Le toit à longs pans est couvert en plaques ondulées de fibro-ciment recouvertes de tuiles creuses. L'extension sud est couverte par un toit-terrasse qui remplace vraisemblablement un toit en appentis.

  • Murs
    • grès moellon sans chaîne en pierre de taille enduit
    • calcaire moellon sans chaîne en pierre de taille
  • Toits
    ciment amiante en couverture, tuile creuse
  • Étages
    2 étages de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage de comble
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre
  • Typologies
    A3b : maison avec parties agricoles ou commerciales en partie basse et parties agricoles en partie haute
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • [Cadastre par confronts de la communauté de Rosans.] / 1570 [registre relié, incomplet : f° 138 à 319, nom du notaire inconnu]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 E 6468.

    F° 267v°, 1570.
  • Cadastre general des batimens fondz et proprietes de tous les habitans et possedans biens au lieu et terrain de presant lieu de Rosans. / 1698-1755 [registre relié, Antoine Perrin, châtelain de Sahune ; Jean-André Bonnet, de Bellegarde, experts jurés en 1698-1699 ; procédure de révision en 1702 experts jurés : Antoine Bérenger et Guillen Armand ; révision de la valeur cadastrale des biens en avril-mai 1755 (apparaît en marge, anonyme), 243 f° (supplément de 1702, 10 f°)]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 E 6470.

    F° 62v°, 1699. F° 163v°, 1699. F° 218v°, 1699.
  • Matrices cadastrales de la commune de Rosans. / 1839-1911 [registre papier]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1241 à 3 P 1243.

    F° 96, 1839. F° 196, 1839. F° 823, 1879.
  • Etat des sections cadastrales de la commune de Rosans. / Par Truchy, géomètre, 1840 [registre papier]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1240.

    Section F1, 1840.
  • Matrices cadastrales des propriétés bâties de la commune de Rosans. / 1882-1911 [registre papier]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1244.

    F° 110, 1882. F° 209, 1887, 1889, 1906. F° 229, 1888.

Documents figurés

  • Plan cadastral de la commune de Rosans. / Dessin, encre et lavis par Truchy, géomètre, 1839. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1239.

    Section F1, 1839.
Date(s) d'enquête : 2019; Date(s) de rédaction : 2020
(c) Parc naturel régional des Baronnies Provençales
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général