Dossier d’œuvre architecture IA05000546 | Réalisé par
  • inventaire topographique
église paroissiale Saint-Etienne
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Argentière-la-Bessée (L')
  • Commune Vallouise
  • Lieu-dit Ville-Vallouise
  • Cadastre 1940 B4 853

Une église sour le titre de Saint-Etienne est mentionnée dans le cartulaire d'Oulx dès le 12e siècle. L'édifice actuel, qui peut être daté de la deuxième moitié du 15e siècle et de la première moitié du 16e siècle, a été consacré en 1532. L'étude du bâtiment permet de proposer des éléments de chronologie relative : le clocher et le décor peint sur son mur ouest ( vestiges, dans la cage d'escalier) sont antérieurs au mur sud du bas-côté droit et à la porte précédée d'un porche ajouté après-coup. La datation des peintures monumentales qui subsistent établit des jalons : milieu de la deuxième moitié du 15e siècle pour les vestiges du décor du clocher et sans doute pour des traces sur le mur extérieur du choeur (en bas, à gauche) ; vers 1500 pour le décor du tympan de la porte abritée par le porche ; deuxième moitié du 16e siècle pour le décor de l'autel latéral situé à l'extrémité du bas-côté droit, auquel est intégré l'escalier du clocher.

L'édifice forme un ensemble sensiblement rectangulaire. La nef et le bas-côté droit comportent quatre travées, le bas-côté gauche cinq travées ; le clocher dans-oeuvre et la sacristie sont situés à droite du choeur, en pendant de la cinquième travée du bas-côté gauche. La nef et les bas-côtés, limités par des piles cylindriques, sont couverts d'un berceau légèrement brisé dont les arcs-doubleaux retombent sur des culs-de-lampe ; le choeur est voûté d'ogives également reçues par des culs-de-lampe. Le rez-de-chaussée du clocher est couvert d'une voûte en anse-de-panier, la sacristie d'une voûte en berceau plein-cintre. Le premier étage du clocher est accessible par un escalier dérobé cohérent avec l'autel aménagé à l'extrémité orientale du bas-côté droit. La porte à archivolte qui donne accès à la quatrième travée du bas-côté droit est précédée d'un porche voûté d'ogives retombant sur deux culs-de-lampe et deux colonnes. Piles, culs-de-lampe, chapiteaux des piles et de l'arc-triomphal, arcs-doubleaux, voûtes en berceau et en anse-de-panier , porte de la sacristie et portes du clocher (porte donnant sur le choeur et porte haute) ainsi que pilastres d'angle, pilastres, arcatures lombardes, fenêtres cintrées des murs gouttereaux, partie supérieure du porche et du clocher sont en tuf appareillé ; autres portes, petites fenêtres rectangulaires de la façade sud, partie inférieure du porche, baies cintrées du chevet et du clocher sont en marbre rose local appareillé ; soubassement, chaînes d'angle, cordons et fenêtre inférieure du clocher sont en calcaire gris ou gris beige appareillé. La maçonnerie est recouverte d'un crépi à l'extérieur, d'un enduit et d'un badigeon à l'intérieur.

  • Murs
    • tuf moyen appareil
    • marbre moyen appareil
    • calcaire moyen appareil
    • grès moellon crépi
    • grès moellon enduit partiel
    • grès moellon badigeon partiel
  • Toits
    ardoise, pierre en couverture
  • Plans
    plan allongé
  • Étages
    3 vaisseaux
  • Couvrements
    • voûte en berceau brisé
    • voûte d'ogives
    • voûte en berceau en anse-de-panier
    • voûte en berceau plein-cintre
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • appentis
    • flèche polygonale
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant en maçonnerie
  • Typologies
    chevet plat ; tour-clocher ; porche
  • Techniques
    • peinture
    • sculpture
    • peinture
  • Précision représentations

    Peinture non étudiée : sur le mur du chevet, à gauche de la fenêtre du choeur : un saint évêque ou saint Marcellin.

    Ces vestiges d'un panneau qui pourrait avoir été réalisé vers le troisième quart du 15e siècle étaient plus lisibles à la fin du 19e siècle : Joseph Roman avait alors pu identifier un évêque.

    Sur un enduit blanc très fin posé sur un mortier, vestiges de fresque presque illisibles : Evêque ou saint Marcellin debout sous un baldaquin (?) : arcades et arcatures grises, tenture jaune à ramages brun-rouge au-dessous.

    h = 160 ; la = 93 (dimensions approximatives des vestiges).

  • Statut de la propriété
    propriété publique
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    classé MH, 1913/10/22
  • Référence MH

Les peintures monumentales (tympan de la porte abritée par un porche, autel latéral, mur est du clocher et chevet) et le décor sculpté (porche et la porte qu'il abrite, culs-de-lampe) sont étudiés dans la base Palissy.

Bibliographie

  • DARTEVELLE, Guylaine. Églises médiévales des Hautes-Alpes. Taulignan : Plein Cintre éditions, 1990. 119 p.

  • NOEL, Bernard. Dictionnaire des églises de France. tome II, Centre et Sud-Est, Paris : Robert Laffont, 1966.

  • SENTIS, Gabrielle. L'art du Briançonnais I : la peinture au XVe siècle. Grenoble, 1970. 157 p.

  • PLAYOUST, Pierre-Yves. L'art religieux dans le Briançonnais. Briançon : Office du tourisme et du climatisme, [s.d.].

  • ALBERT, Antoine. Histoire géographique, naturelle, ecclésiastique et civile du diocèse d'Embrun. Embrun : Pierre-François Moyse, 1783 [1786], 2 tomes, VI-501 p. Edition 1959.

  • ROMAN, Joseph. Répertoire archéologique du département des Hautes-Alpes. Paris : Imprimerie nationale, 1888.

  • ROMAN, Joseph. Dictionnaire topographique du département des Hautes-Alpes. Paris : Imprimerie nationale, 1884. 200 p.

  • SENTIS, Gabrielle. Serre Chevalier ou la vallée de la Guisane : La Salle, Villeneuve, Le Bez, Chantemerle et Saint-Chaffrey. Gap : Imprimerie Louis-Jean, 1972, 87 p.

Date d'enquête 2001 ; Date(s) de rédaction 2002
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
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