• inventaire topographique
église paroissiale Saint-Martin
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Argentière-la-Bessée (L')
  • Commune Saint-Martin-de-Queyrières
  • Lieu-dit Saint-Martin
  • Cadastre 1837 C1 181  ; 1976 C1 60
  • Dénominations
    église paroissiale
  • Vocables
    Saint-Martin

DESCRIPTION

Situation

Au centre du village de Saint-Martin, au bord de la route nationale. L'édifice est aujourd'hui encore entouré par le cimetière qu'il faut traverser pour accéder à la porte principale.

Matériaux

a) Matériaux extérieurs

Les murs sont formés d'un appareil irrégulier de moellons de pierre locale hourdés à la chaux. La base des murs n'est pas enduite. A un mètre du sol environ la maçonnerie est renforcée par un cordon appareillé en marbre rose. Au-dessus du cordon les murs sont crépis à la chaux.

Les chaînes d'angle, les chambranles des baies, les cordons et pilastres, la corniche qui court à la base du toit et la plus grande partie du décor d'arcatures qui la souligne sont en blocs de marbre rose de pays taillés et appareillés. Les angles de certaines pierres sont dressés. Du marbre gris se mêle au marbre rose dans le portail de la porte ouest et le chambranle de la fenêtre du mur-pignon ouest. Le décor d'arcatures du pignon est est en tuf.

Façade sud. Le portail. Imposte du piédroit gauche.Façade sud. Le portail. Imposte du piédroit gauche.

La flèche du clocher est en blocs de tuf taillés et appareillés. Le décor d'arcatures qui souligne les différents niveaux du clocher a été crépi et est très empâté.

Le matériau des colonnes des baies géminées du clocher n'a pas été identifié.

b) Les matériaux intérieurs

Le sol de la plus grande partie de la nef est un plancher de mélèze cloué avec des clous en fer forgé, à l'exception d'un espace d'un mètre de large environ situé devant la clôture du chœur qui est pavé de dalles (marbre rose et gris et autres pierres). Le sol de la chapelle latérale sud est identique à celui de la nef. Celui du chœur est un plancher moderne.Les degrés qui séparent le chœur de la nef d'une part, et de la sacristie d'autre part, sont en marbre rose. Le sol de la sacristie est une dalle de ciment.

Les pilastres et piliers intérieurs sont en pierre de taille appareillée, à l'exception des colonnes qui supportent la tribune, qui sont en maçonnerie et crépies. Les pilastres du chœur et de la chapelle latérale nord sont en pierre grise (granit ?), les autres en marbre rose.

L'escalier d'accès à la tribune est en bois. La balustrade est en fer forgé.

Structure

Vue partielle du mobilier prise vers le choeur.Vue partielle du mobilier prise vers le choeur. Vue partielle du mobilier prise du choeur.Vue partielle du mobilier prise du choeur.

La nef, formée de deux travées voûtées d'arêtes, est séparée du chœur, également voûté d'arêtes par un arc triomphal et trois degrés. La travée ouest de la nef comporte une tribune en fer à cheval supportée par un voûtement d'arêtes qui repose sur des colonnes.

Au nord-est de la nef et au sud du chœur se trouvent deux chapelles latérales également voûtées d'arêtes. Deux pièces (non visitées) ont été construites en appentis contre le chevet.

La sacristie voûtée en berceau semble également avoir été rajoutée au bâtiment initial : la frise d'arcatures qui souligne la corniche du toit se poursuit dans le comble de la sacristie.

Élévation

Deux portes s'ouvrent dans le mur-gouttereau sud. La porte principale dont le linteau est sur coussinets s'inscrit dans un portail dont les piédroits sont formés d'une alternance de colonnettes de section ronde et de section carrée. Les motifs qui ornent les chapiteaux des colonnettes sont presque identiques à droite et à gauche. Le tympan porte un décor peint en jaune sur fond bleu : casque de guerrier, épée, mitre et crosse d'évêque, ainsi que l'inscription Sancte Martine ora pro nobis.

Le portail est encadré par deux pilastres. Celui de gauche se poursuit jusqu'au sommet du mur, celui de droite s'arrête sous la fenêtre. La partie supérieure du portail est surmontée d'une frise d'arcatures identique à celle qui souligne la corniche à la base du toit.

La deuxième porte s'inscrit dans un arc brisé au nu extérieur du mur, dans un arc en anse de panier au nu intérieur. La clé de l'arc porte la date 1600 de part et d'autre d'une croix grecque sculptée en réserve dans un losange. L'inscription Anthoine Chabuel est gravée sur le piédroit gauche.

Façade sud. La porte gauche. Inscription gravée sur le piédroit gauche.Façade sud. La porte gauche. Inscription gravée sur le piédroit gauche.

La plupart des baies ont un chambranle en pierre de taille appareillée. Elles sont couvertes par un arc et ont un large ébrasement extérieur. Les deux fenêtres du chevet sont couvertes par un arc monolithe. Seule la fenêtre de la sacristie est carrée.

On aperçoit la trace d'un cadran solaire sur le mur sud. Les quatre faces du clocher sont rythmées par cinq niveaux d'arcatures et trois niveaux de baies.

Couverture

Le toit à deux longs pans est couvert d'ardoises.

La charpente est très différente de celle que l'on trouve sur les maisons d'habitation. Elle ne semble pas très ancienne. Une reprise de construction est d'ailleurs visible sur le mur-pignon ouest.

Le clocher est couvert d'une flèche appareillée à six faces cantonnée de quatre pyramidions triangulaires qui étaient autrefois surmontés d'une croix en fer. La flèche est percée de deux niveaux de quatre baies. Les baies du niveau inférieur sont couvertes d'un arc brisé. Celles du niveau supérieur d'un arc en mitre. La flèche est surmontée d'une boule en cuivre et d'une croix.

Il existe un passage, construit en briques, entre le comble et le clocher.

Distribution intérieure

a) Le décor du chœur

Les murs sont recouverts d'un enduit blanc sous lequel on devine des traces de polychromie. La voûte est peinte d'un décor végétal de couleur gris/blanc Dans chaque angle sont peints des objets liturgiques. A la clé se trouve un médaillon où est représenté l'agneau pascal.

Le même décor végétal est peint sur l'arc triomphal. Dans un cartouche peint à la clé de l'arc on peut lire l'inscription : pavete adsanctuarium meum 1867.

Le décor peint au-dessus de l'arc triomphal.Le décor peint au-dessus de l'arc triomphal.

Les chapiteaux des pilastres qui supportent l'arc triomphal sont ornés de masques.

b) Le décor de la chapelle latérale sud

La voûte présente un décor peint analogue à celui du chœur, mais très abîmé. Les chapiteaux des pilastres et les cul-de-lampes sont également ornés de masques.

c) Le décor de la nef

Les murs et les voûtes sont couverts d'un enduit blanc à l'exception d'une partie du mur-gouttereau nord dont les pierres ont été laissées apparentes.

Le dallage situé devant la clôture de chœur forme le motif d'une croix tréflée. Ces motifs effacés semblent être les symboles des quatre évangélistes.

Le cartulaire d'Oulx atteste de la présence d'un lieu de culte à Saint-Martin-de-Queyrières dès la deuxième moitié du 11e siècle. Les testaments de la fin du Moyen-Age désignent l'église Saint-Martin comme un lieu de pèlerinage des fidèles du voisinage. L'église actuelle venait d'être terminée en 1469, lorsque fut passé un contrat dans lequel elle est mentionnée, qui concerne d'importants travaux dans l'église de La Salle-lès-Alpes.

Les chaînes d'angle, les chambranles des baies, les pilastres, la corniche, les colonnes antérieures de la tribune sont en marbre local rose appareillé. La flèche polygonale de la tour-clocher est en tuf appareillé. La nef, le choeur et les deux chapelles latérales sont voûtés d'arêtes. La sacristie est voûtée en berceau. Une tribune en maçonnerie ornée de gypseries, au plan en U, est établie au-dessus de la première travée : neuf voûtes d'arêtes ( trois par côté) à clefs de voûte pendantes retombent sur des culots côté mur et sur quatre colonnes et des retombées pendantes côté nef. Des arcatures ornent le portail, le chevet et le clocher. L'intérieur est recouvert d'un badigeon et orné d'un décor peint auquel est intégrée la date de 1867. Cadran solaire peint sur le mur sud.

  • Murs
    • pierre
    • marbre
    • tuf
    • crépi
    • enduit partiel
    • badigeon partiel
    • moellon
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan allongé
  • Étages
    1 vaisseau
  • Couvrements
    • voûte d'arêtes
    • voûte en berceau
  • Couvertures
    • flèche en maçonnerie
    • toit à longs pans
    • pignon couvert
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre
    • escalier droit
    • en charpente
  • Typologies
    chevet plat ; tour-clocher ; tribune
  • Techniques
    • sculpture
    • peinture
    • peinture
  • Représentations
    • masque
    • acanthe
    • casque
    • épée
    • mitre
    • crosse
    • acanthe
    • cartouche
    • agneau
  • Précision représentations

    sujet : masques, support : sculptés sur les impostes des piédroits du portail et sur les chapiteaux des pilastres de l'arc- triomphal ; sujet : acanthe, support : sculptés sur la voûte de la tribune ; sujet : casque de guerrier, épée, mître et crosse d'évêque (attributs de saint Martin), support : peints sur le tympan du portail ; sujet : décor végétal, support : peint sur la voûte ; sujet : agneau pascal, support : peint sur le médaillon de la clé de voûte

  • Statut de la propriété
    propriété publique
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    classé MH, 1914/05/09
  • Référence MH

L'ancien décor peint du tympan de la porte est étudié dans la base Palissy.

  • GIORDANENGO, Gérard. La reconstruction des églises paroissiales dans le diocèse d'Embrun (XVe siècle - milieu du XVIe siècle). Dans : Congrès archéologique de France, Dauphiné, 1972. Paris : Société française d'archéologie, 1974, p. 162-181.

Bibliographie

  • DARTEVELLE, Guylaine. Églises médiévales des Hautes-Alpes. Taulignan : Plein Cintre éditions, 1990. 119 p.

    P. 104.
  • NOEL, Bernard. Dictionnaire des églises de France. tome II, Centre et Sud-Est, Paris : Robert Laffont, 1966.

  • MERLE, Roger. Images du Briançonnais 1750-1950. Vol. 1 : les sites ; vol. 2 : les hommes. Aix-en-Provence : Edisud, 1991. 2 x 139 p.

  • ALBERT, Antoine. Histoire géographique, naturelle, ecclésiastique et civile du diocèse d'Embrun. Embrun : Pierre-François Moyse, 1783 [1786], 2 tomes, VI-501 p. Edition 1959.

  • ROQUES, M. Les architectes et les sculpteurs lombards dans le sud-est de la France entre 1400 et 1500. Dans Arte e artisti dei laghi lombardi. I Architetti e sculttori del quatrocento. Côme, 1959.

  • ELGY. Le culte de Saint-Martin dans le diocèse de Gap. Dans Bulletin de la Société d'Etudes des Hautes-Alpes, 1962.

    P. 35-42.
  • BEDON, R. Les carrières et les carriers de la Gaule romaine. Paris : Picard, 1984.

    P. 16.
Date d'enquête 1982 ; Date(s) de rédaction 1998