• inventaire topographique, Inventaire du parc naturel régional des Baronnies provençales
entrepôt agricole
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
  • (c) Parc naturel régional des Baronnies Provençales

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional des Baronnies Provençales - Serres
  • Commune Rosans
  • Adresse Grande Rue , rue des Jardins , 2e entrepôt agricole
  • Cadastre 1839 F1 110  ; 1984 F1 120  ; 2020 000F 120
  • Dénominations
    entrepôt agricole
  • Parties constituantes non étudiées
    étable, remise, cellier, fenil, séchoir

L'origine de ce bâtiment pourrait remonter au moins au 17e siècle. Dans les cadastres de 1570 et 1699, ce quartier est appelé « Portallet », du nom du passage couvert tout proche pratiqué dans l'enceinte fortifiée médiévale (voir dossier IA05001550).

Sur le plan cadastral de 1839, la parcelle possède un plan identique à l'actuel et le bâtiment mitoyen au sud existe déjà. Elle est mentionnée comme une « écurie » de 44 m² d'emprise au sol, qui appartient alors à Marc Laget, demeurant à Raton.

Celui-ci possède également une maison située un peu plus haut le long de la Grande Rue (parcelle 1839 F1 166, voir dossier IA05001529), un jardin situé à proximité de ce bâtiment agricole (1839 F1 115) et une autre dépendance agricole au pied sud-est du bourg (1839 F1 52, voir dossier IA05001573). Il est en outre propriétaire d'une ferme et d'un domaine agricole à Raton (voir dossier IA05001624), ainsi que d'autres terres réparties ailleurs sur la commune : quartiers de la Rebière, Plan de la Croix, Champ Pierrou, le Villard, Merdaric, etc.

En 1867, ce bâtiment agricole passe à Claude-François-Amédé Tatin, en même temps que le jardin proche (1839 F1 115). En 1871, ce jardin revient au maçon Michel-Ange Andréoletty, alors qu'en 1874 le bâtiment passe à Antoine Féris, bâtier. Celui-ci le cède dès 1879 à Louis Nier.

En 1905, il est acquit par Elie Brès, maréchal ferrant, qui possède alors un ensemble de bâtiments situés au pied sud-est du bourg, dont une des deux dépendances agricoles qui appartenait à Marc Laget en 1839 et que le maréchal-ferrant à converti en maison et forge au début des années 1870 (voir dossier IA05001573).

Sur le pignon sud, on observe une surélévation partielle du côté oriental, qui a entraîné la disparition du toit originel à longs pans asymétriques au profit d'un toit longs pans symétriques. Cette modification est contemporaine d'une importante reprise des façades ouest et est – si ce n'est la reconstruction totale de cette dernière. La création des actuelles ouvertures, et notamment la porte large du premier niveau de la façade est, a entraîné la condamnation de la porte piétonne originelle qui était située au premier niveau du pignon nord.

L'état actuel des façades est et ouest ne paraît pas antérieur au début du 20e siècle et il est probable que ce soit le maréchal ferrant Elie Brès qui ait fait réaliser ces travaux. On observe plusieurs éléments en pierre de taille remployés, notamment un élément à arête chanfreinée dans la chaîne d'angle nord-est et d'autres blocs dans l'encadrement de la baie du premier niveau de la façade est.

  • Période(s)
    • Principale : 17e siècle , (incertitude)
    • Principale : 1er quart 20e siècle

Cet entrepôt agricole est situé dans la partie orientale du bourg extra muros, dans un quartier de jardins au pied de la Grande Rue. Il est mitoyen au sud d'un jardin en terrasse – avec lequel il ne communique pas – et est bordé au nord par un passage en escalier. Implanté parallèlement au sens de la pente, il comporte deux étages de soubassement et un rez-de-chaussée surélevé.

Le premier étage de soubassement est occupé par une remise pouvant servir d'étable, mais aussi de cellier au vu des cerclages de tonneaux qui y sont entreposés. Cette pièce est accessible de plain-pied par une large porte ouverte côté oriental, munie d'une menuiserie à deux vantaux dont un percé d'un jour, et accostée d'une baie. Un petit jour carré est ouvert côté sud. Le couvrement est réalisé par un plancher sur solives. Les murs sont laissés bruts de maçonnerie et le sol est en terre battue. Dans l'angle nord-ouest, une niche accueille un petit bassin qui récupère les eaux percolant de la roche.

Le second étage de soubassement, qui sert de séchoir, est éclairé par deux baies ouvertes côté est. Le couvrement est réalisé de la même façon.

Le rez-de-chaussée surélevé, accessible côté ouest par une porte charretière qui donne de plain-pied sur la Grande Rue, est réservé à une remise pouvant servir de fenil et de séchoir. Cette pièce est éclairée par deux hautes baies ouvertes côté est.

Le bâtiment est principalement construit en maçonnerie de moellons de grès, complétés par quelques blocs calcaires, avec des chaînes d'angles en gros moellons équarris associés à quelques pierres de taille en remploi. Si l'élévation ouest est couverte d'un enduit rustique au ciment, les autres élévations sont enduites à pierres vues.

Plusieurs ouvertures possèdent des éléments d'encadrement en pierre de taille de grès, éventuellement en remploi : jour du premier niveau du pignon sud, jour du premier niveau de l'élévation est, piédroit de la porte charretière de l'élévation ouest. Les autres ouvertures possèdent des piédroits en moellons équarris. Les couvrements sont droits, en bois ou en pierre.

La charpente est à pannes et le toit à longs pans est couvert en tuiles creuses posées sur des chevrons taillés en quartons. Les avant-toits et saillies de rive sont simplement constitués du débord des tuiles de couverture.

Sur l'élévation orientale, des potences métallique et un treillis en fil de fer servaient à faire courir une treille de vigne. Dans le jardin mitoyen au sud, un bassin d'arrosage maçonné est installé contre l'angle sud-ouest du bâtiment.

  • Murs
    • grès moellon enduit
    • calcaire moellon
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    2 étages de soubassement, rez-de-chaussée surélevé
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Typologies
    2.2 : entrepôt agricole multifonctionnel : polyvalent avec fenil
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • [Cadastre par confronts de la communauté de Rosans.] / 1570 [registre relié, incomplet : f° 138 à 319, nom du notaire inconnu]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 E 6468.

    1570
  • Cadastre general des batimens fondz et proprietes de tous les habitans et possedans biens au lieu et terrain de presant lieu de Rosans. / 1698-1755 [registre relié, Antoine Perrin, châtelain de Sahune ; Jean-André Bonnet, de Bellegarde, experts jurés en 1698-1699 ; procédure de révision en 1702 experts jurés : Antoine Bérenger et Guillen Armand ; révision de la valeur cadastrale des biens en avril-mai 1755 (apparaît en marge, anonyme), 243 f° (supplément de 1702, 10 f°)]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 E 6470.

    1699
  • Matrices cadastrales de la commune de Rosans. / 1839-1911 [registre papier]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1241 à 3 P 1243.

    F° 256-257, 1839. F° 411, 1867. F° 450, 1874. F° 522, 1879. F° 716, 1905.
  • Etat des sections cadastrales de la commune de Rosans. / Par Truchy, géomètre, 1840 [registre papier]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1240.

    Section F1, 1840.

Documents figurés

  • Plan cadastral de la commune de Rosans. / Dessin, encre et lavis par Truchy, géomètre, 1839. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1239.

    Section F1, 1839.
Date(s) d'enquête : 2019; Date(s) de rédaction : 2020
(c) Parc naturel régional des Baronnies Provençales
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général