L'origine de ce bâtiment pourrait remonter au moins au 17e siècle. Dans les cadastres de 1570 et 1699, ce quartier est appelé « Portallet », du nom du passage couvert tout proche pratiqué dans l'enceinte fortifiée médiévale (voir dossier IA05001550).
Sur le plan cadastral de 1839, la parcelle possède un plan identique à l'actuel et le bâtiment mitoyen au sud existe déjà. Elle est mentionnée comme une « écurie » de 44 m² d'emprise au sol, qui appartient alors à Marc Laget, demeurant à Raton.
Celui-ci possède également une maison située un peu plus haut le long de la Grande Rue (parcelle 1839 F1 166, voir dossier IA05001529), un jardin situé à proximité de ce bâtiment agricole (1839 F1 115) et une autre dépendance agricole au pied sud-est du bourg (1839 F1 52, voir dossier IA05001573). Il est en outre propriétaire d'une ferme et d'un domaine agricole à Raton (voir dossier IA05001624), ainsi que d'autres terres réparties ailleurs sur la commune : quartiers de la Rebière, Plan de la Croix, Champ Pierrou, le Villard, Merdaric, etc.
En 1867, ce bâtiment agricole passe à Claude-François-Amédé Tatin, en même temps que le jardin proche (1839 F1 115). En 1871, ce jardin revient au maçon Michel-Ange Andréoletty, alors qu'en 1874 le bâtiment passe à Antoine Féris, bâtier. Celui-ci le cède dès 1879 à Louis Nier.
En 1905, il est acquit par Elie Brès, maréchal ferrant, qui possède alors un ensemble de bâtiments situés au pied sud-est du bourg, dont une des deux dépendances agricoles qui appartenait à Marc Laget en 1839 et que le maréchal-ferrant à converti en maison et forge au début des années 1870 (voir dossier IA05001573).
Sur le pignon sud, on observe une surélévation partielle du côté oriental, qui a entraîné la disparition du toit originel à longs pans asymétriques au profit d'un toit longs pans symétriques. Cette modification est contemporaine d'une importante reprise des façades ouest et est – si ce n'est la reconstruction totale de cette dernière. La création des actuelles ouvertures, et notamment la porte large du premier niveau de la façade est, a entraîné la condamnation de la porte piétonne originelle qui était située au premier niveau du pignon nord.
L'état actuel des façades est et ouest ne paraît pas antérieur au début du 20e siècle et il est probable que ce soit le maréchal ferrant Elie Brès qui ait fait réaliser ces travaux. On observe plusieurs éléments en pierre de taille remployés, notamment un élément à arête chanfreinée dans la chaîne d'angle nord-est et d'autres blocs dans l'encadrement de la baie du premier niveau de la façade est.