• inventaire topographique, Inventaire du parc naturel régional des Baronnies provençales
maison
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
  • (c) Parc naturel régional des Baronnies Provençales

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional des Baronnies Provençales - Serres
  • Commune Rosans
  • Lieu-dit
  • Adresse place Raoul-Montlahuc
  • Cadastre 1839 F1 186  ; 1984 F1 201  ; 2020 000F 201
  • Dénominations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    étable, resserre, pigeonnier

Dans son aspect actuel, l'origine de cette maison remonte vraisemblablement à la seconde moitié du 17e siècle. Mais il est probable qu'il s'agisse déjà d'un remaniement d'un bâtiment plus ancien (15e ou 16e siècle ?). Sur la façade ouest, l'encadrement de la porte nord remploi un linteau orné d'un cartouche sculpté portant la date « 1579 » accompagnée des initiales « I A L M E R A S » (une inscription identique se trouve sur un encadrement de porte d'une maison voisine, accompagnée de la date « 1608 » : voir dossier IA05001548).

D'après le cadastre de 1570, ce quartier du bourg est appelé « pied de la tour » de par sa position en contrebas de la tour à bossages dite Tour Carrée. A cette époque, une « maison de la Confrairie » est mentionnée dans ce secteur. Ce bâtiment public paraît correspondre à la « maison de Ville » mentionnée dans le cadastre de 1699 (voir dossier IA05001548), mitoyen au nord de la maison ici étudiée. A cette date, cette dernière appartenait à Jean Givodan, fils de Charles.

Sur le plan cadastral de 1839, l'actuel bâtiment fait partie d'une très grande parcelle intégrant plusieurs bâtiments mitoyens ainsi que ce qui apparaît manifestement comme une voirie privée. D'une superficie au sol de 220 m², elle est désignée comme « maison et vacant », possédant 7 ouvertures et imposée dans la 2ème catégorie fiscale (sur 8). Elle appartient alors à Aimé-Jean-François-Louis Arnaud, marchand, qui possède également une partie d'un bâtiment rural mitoyen (parcelle 1839 F1 184), un autre bâtiment agricole au quartier des Basses Graves (voir dossier IA05001597), un jardin au pied oriental du bourg et divers autres terrains aux alentours de Rosans : quartiers de l'Aire de l'Eglise, du Grand Pré, du Rivet, de Saint-Etienne, de la Vourgie, etc.

En 1888, la propriété passe en indivis à Aimé-Edouard Arnaud, Constant Arnaud et consorts. En 1892, elle revient à Claude Blanc, demeurant à Champ Queyras. En 1907, celui-ci en cède une partie comprenant 2 ouvertures à Constant Vivet, cantonnier à Saint-Cyrice, qui possédait déjà la maison mitoyenne (parcelle 1839 F1 188). La part cédée correspond très probablement à la partie nord de la parcelle de 1839 et le découpage parcellaire actuel est ainsi issu de cette division. Toutefois, on observe que l'emprise foncière de la parcelle, désignée comme « sol et vacant », passe en 1892 à Frédéric Cornillac, fils François, demeurant à La Coste, puis en 1903 à son gendre Jean-Auguste Bégou ; ces propriétaires ne possédant rien du bâti.

D'après la tradition orale, la transformation et le réaménagement de cette maison à la fin du premier quart du 20e siècle ont été réalisés par le propriétaire d'alors, M. Catenacci, maçon d'origine italienne dont les initiales « C » et « P » se retrouvent sur la ferronnerie du balcon occidental. C'est de cette époque que date l'aspect actuel de la façade ouest, ainsi que la petite extension accolée à l'angle sud-ouest de la maison.

  • Période(s)
    • Principale : 15e siècle , (incertitude)
    • Principale : 16e siècle , (incertitude)
    • Principale : 2e moitié 17e siècle
    • Principale : 1er quart 20e siècle
  • Dates
    • 1579, porte la date

Cette maison est située au cœur du bourg intra muros, à l'est la place Raoul-Montlahuc. Mitoyenne sur trois côtés, elle possède un plan en L adossé perpendiculairement au sens de la pente. La maison est traversante et l'accès à sa façade orientale se fait par une petite impasse débouchant dans la Petite Rue. Elle comporte deux étages de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé, un étage carré et un comble.

La partie sud-est du premier étage de soubassement est occupée par une étable ou un cellier, desservie par une porte piétonne donnant dans l'impasse. Le reste de ce premier étage de soubassement est occupé par une resserre et par un escalier intérieur reliant tous les étages. Cette partie est accessible par une porte piétonne, surmontée d'un jour d'imposte, ouverte au pied de la façade orientale. Le second étage de soubassement, le rez-de-chaussée surélevé et l'étage carré sont réservés au logis. Au niveau du rez-de-chaussée, un balcon d'angle accueillant les latrines est aménagé sur l'élévation est. Au niveau de l'étage carré, un autre balcon est installé sur la façade ouest. Le comble sert de séchoir, complété par un pigeonnier dont la baie d'envol s'ouvre côté sud et dispose d'une tablette d'envol constituée d'une dalle de grès débordante.

L'ensemble du bâtiment est construit en maçonnerie de moellons calcaires et de grès. L'élévation est conserve un enduit rustique au ciment. La façade ouest possède un enduit lisse, avec un décor de soubassement à la tyrolienne ainsi qu'un bandeau de niveau et un cadre de façade peints.

Au premier niveau de l'élévation est, l'encadrement de la porte donnant accès à l'escalier intérieur est en pierre de taille de grès à arêtes vives, avec un linteau droit monolithe surmonté d'un jour d'imposte dont l'encadrement est de même nature. Cette porte est équipée d'une menuiserie en planches doublées et cloutées, avec une petite poignée en ferronnerie.

Au premier niveau de l'élévation ouest, l'encadrement de la porte nord est également en pierre de taille de grès avec arêtes vives. Le linteau droit monolithe, qui est remployé, est chanfreiné et il est orné d'un écusson sculpté portant la date « 1579 » accompagnée d'initiales (voir chapitre historique). Cette porte est équipée d'une menuiserie en planches doublées et cloutées, disposant d'un heurtoir en ferronnerie, et surmontée d'un tympan vitré en bois. Sur cette même façade occidentale, les autres ouvertures possèdent un linteau droit en pierre de taille de grès, le reste de l'encadrement étant façonné au mortier et traité de manière légèrement saillante.

Le balcon installé au troisième niveau de l'élévation orientale est construit sur une poutrelle métallique en L, avec une chape de sol coulée sur des voûtains de briques. Le garde-corps est en ferronnerie avec des barreaux droits et ce balcon est couvert en appentis. Quant au balcon situé au second niveau de la façade ouest, il est également construit sur une poutrelle métallique, en U, mais son sol est une dalle de béton. Son garde-corps est en ferronnerie avec barreaux décorés de volutes, portant au centre les initiales « C » et « P ».

Le toit à longs pans est couvert en plaques ondulées de fibro-ciment recouvertes de tuiles creuses. Sur l'élévation est, l'avant-toit est constitué d'un unique rang de génoise. Sur l'élévation ouest, il est composé de deux rangs de génoise peints en blanc, chacun installé sur une rangée de briques creuses peintes en rouge.

  • Murs
    • grès moellon sans chaîne en pierre de taille enduit
    • calcaire moellon sans chaîne en pierre de taille
  • Toits
    ciment amiante en couverture, tuile creuse
  • Étages
    2 étages de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre
  • Typologies
    A3a : maison avec parties agricoles en parties basses et hautes
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • [Cadastre par confronts de la communauté de Rosans.] / 1570 [registre relié, incomplet : f° 138 à 319, nom du notaire inconnu]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 E 6468.

    F° 267v°, 1570.
  • Cadastre general des batimens fondz et proprietes de tous les habitans et possedans biens au lieu et terrain de presant lieu de Rosans. / 1698-1755 [registre relié, Antoine Perrin, châtelain de Sahune ; Jean-André Bonnet, de Bellegarde, experts jurés en 1698-1699 ; procédure de révision en 1702 experts jurés : Antoine Bérenger et Guillen Armand ; révision de la valeur cadastrale des biens en avril-mai 1755 (apparaît en marge, anonyme), 243 f° (supplément de 1702, 10 f°)]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 E 6470.

    F° 62v°, 1699. F° 163v°, 1699. F° 218v°, 1699.
  • Matrices cadastrales de la commune de Rosans. / 1839-1911 [registre papier]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1241 à 3 P 1243.

    F° 10, 1839. F° 737, 1892. F° 910, 1903.
  • Etat des sections cadastrales de la commune de Rosans. / Par Truchy, géomètre, 1840 [registre papier]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1240.

    Section F1, 1840.
  • Matrices cadastrales des propriétés bâties de la commune de Rosans. / 1882-1911 [registre papier]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1244.

    F° 16, 1882, 1888. F° 40, 1892, 1907. F° 209, 1907.

Documents figurés

  • Plan cadastral de la commune de Rosans. / Dessin, encre et lavis par Truchy, géomètre, 1839. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1239.

    Section F1, 1839.
Date(s) d'enquête : 2019; Date(s) de rédaction : 2020
(c) Parc naturel régional des Baronnies Provençales
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général