Dossier d’œuvre architecture IA04001392 | Réalisé par ;
Buffa Géraud (Contributeur)
Buffa Géraud

Conservateur du Patrimoine au service régional de l'Inventaire général de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 2004 à 2017.

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  • inventaire topographique
église paroissiale Saint-Jean-Baptiste
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var - Annot
  • Commune Annot
  • Adresse place de l'Eglise
  • Cadastre 1830 F 393  ; 2009 F 384, 386, 388
  • Dénominations
    église paroissiale
  • Vocables
    Saint-Jean-Baptiste

Historique

La première mention d’Annot remonte à 1042 et à la charte 779 du cartulaire de l'abbaye Saint-Victor de Marseille. Cependant il est fort peu probable que l'église, dédiée à saint Pons citée dans cette charte, est à l'origine de celle qu'on voit aujourd'hui au cœur du village d'Annot.

L’église primitive d'Annot est probablement construite à fin du 12e ou du 13e siècle, comme le signale Raymond Collier. Elle est alors composée d’une nef unique ouvrant sur une abside semi-circulaire, dont l’appareil est visible au premier niveau du chevet, avec un clocher-mur (encore visible au niveau du toit). Cet édifice est partie intégrante de la première enceinte fortifiée du village, construite dans la seconde moitié du XIVe siècle. En 1471, on trouve mention de l’église Saint-Jean. Elle possède donc déjà ce vocable à cette époque ; titulature reprise dans les procès-verbaux des visites pastorales de l’Ancien Régime.

Vers 1573, il est décidé de surélever le mur du chevet pour former une nouvelle tour de défense. La tour située à l'angle sud-ouest de la nef accueille à partir de cette date le clocher de l'église (référence : IA04001639). A une date ultérieure qu'il est impossible de préciser, la tour de l'abside est "fermée" à l'intérieur des combles (elle était jusque-là restée ouverte du côté de l'ancien clocher-mur). Ses parties hautes ont manifestement connu d'importantes reprises, qui s’observent dans la différence de la maçonnerie sur les deux ou trois derniers mètres.

La date de 1603 portée autrefois sur l'arc qui fait communiquer la nef et le bas-côté indiquait l'époque de l'extension de l'église de l'autre côté du mur et la construction du bas-côté (cette date aurait disparu en 1828). Vers 1641, la chapelle des Pénitents est ajoutée à ce bas-côté. Elle sera agrandie du côté ouest, là où se situe le clocher, entre 1789 et 1830 (l'extension est figurée par le cadastre napoléonien qui date de 1830 à Annot). A ce stade, l’église est donc composée d’une nef principale à deux travées prolongée d’une abside semi-circulaire, et d’un bas-côté de deux travées également. L’accès se fait par deux portes, la « grande porte », aujourd’hui murée, et la « petite porte », à l’extrémité de la nef, sur la façade ouest (qui n'existe plus aujourd'hui).

Un extrait du registre des délibérations du conseil municipal d'Annot du 15 nivôse an XI (5 janvier 1803) permet de faire un état des lieux après la Révolution : il est noté que le gouvernement a décidé de « rétablir le culte de la religion catholique », le conseil municipal s'est donc réuni pour mener à bien le rétablissement du culte et fournir ce qui est nécessaire et à la charge de la commune à savoir :  "une église, une maison presbytérale, un logement, des vases et ornements". Il constate que l’église d’Annot n’est point vendue, que la maison curiale est en bon état. Le 13 mai 1811, il décide d’une imposition exceptionnelle pour faire face aux dépenses de la fabrique paroissiale.

En 1806, un devis est établi par Jacques Féraud, maçon d’Annot, pour des travaux achevés en janvier 1808. Une fissure importante étant apparue à l’angle sud-ouest de l’église, un renfort est bâti (on l'aperçoit sur le mur sud de l'église, juste à gauche de la porte murée : l'église est alors plus courte d'une travée). Le toit est par ailleurs également restauré avec le remplacement d’environ « mille tuiles », la charpente du bas-côté est refaite intégralement. En 1812, un prix-fait est passé entre la communauté et Antoine Féraud pour reblanchir l’intérieur de l’église « au plâtre blanc » et pour réviser les toitures. En 1828, les travaux, confiés à nouveau à Antoine Féraud, sont plus importants : l'église est prolongée d'une travée vers l'ouest. Ils sont confiés, une fois de plus, à Antoine Féraud. La nef est ainsi prolongée d’une travée de six mètres vers l’ouest, voûte y compris, soutenue par de nouveaux piliers, le bas-côté est ouvert sur la chapelle dite de la congrégation et le mur de séparation est démoli afin de créer une unité de longueur entre la nef et son bas-côté. Une nouvelle porte, celle que l’on utilise aujourd’hui, et percée dans cette nouvelle partie. Une nouvelle tribune, au bas de la nouvelle nef, est érigée. L’actuel accès à la chapelle des pénitents, depuis le bas-côté, est ouvert. Une autre ouverture, sur ce même côté, est prévue pour accéder au cimetière qui se trouve encore côté nord de l’église. La même année, le sanctuaire est agrandi et modifié dans son organisation liturgique.

En 1880, de nouveaux travaux sont entrepris : ils concernent à la fois le gros-œuvre mais aussi un réaménagement liturgique. Ils sont détaillés dans le registre des délibérations du conseil de fabrique et dans le registre paroissial. Ils donnent lieu à une bénédiction de l’église et du nouveau chemin de croix par l’abbé Henry, curé de Gréoux le 10 octobre 1880. Le sol de la nef est abaissé et repavé, les deux tribunes (celle de la nef et celle du bas-côté) sont mises à niveau et un escalier est ouvert dans le mur sud pour y accéder, les trois baies méridionales de la nef sont agrandies en hauteur, une quatrième est percée. C’est également dans les années 1880 qu’est aménagée la chapelle des fonts baptismaux dans une nouvelle abside formée par « le redressement du mur méridional et occidental ».

Le cimetière

Depuis la construction de l’église, le cimetière était situé contre son flanc sud-est, à l’intérieur des fortifications. Vers 1772 (au plus tard), le cimetière est porté de l’autre côté du chevet de l’édifice, dans son angle nord, sur l’actuelle place des Vallasses ; il est encore à cet emplacement au moment de l’établissement du cadastre napoléonien en 1830. En 1829 cependant, selon la nouvelle législation, le maire doit faire déplacer le cimetière. Le devis pour la construction du nouveau cimetière est établi par Antoine Féraud la même année et l’adjudication des travaux en sa faveur a lieu en 1831. En 1896, le cimetière est une première fois agrandi, il est béni le 14 juin. Au siècle suivant, en 1922, a lieu un nouvel agrandissement.

Description

L'église paroissiale Saint-Jean-Baptiste, située dans le haut du village, est approximativement orientée. Son plan allongé présente une nef principale à trois travées s'achevant par une abside semi circulaire, précédée d'une petite chapelle latérale du côté sud-est, et un bas-côté de deux grandes travées auquel sont accolées la chapelle des Pénitents, la chapelle Notre-Dame ainsi qu'une salle du côté nord. L'édifice est entièrement construit en grès, offrant des façades en gros moellon avec chaîne en pierre de taille de tous les côtés, avec joints au ciment.

La partie basse de l'abside, est en pierre de taille en moyen appareil régulier et assez finement jointé. Du côté sud, l'ancienne entrée encore visible bien que bouchée, était encadrée de pierres de taille en moyen appareil disposées en arc plein cintre. La porte principale actuelle, toujours du côté sud, offre également un encadrement en pierre de taille. Un claveau central est orné d'un bas relief. Un ancien clocher-mur est situé en aplomb de la voûte située au niveau de la petite chapelle dans le chœur. Il vient quasiment s'adosser à la tour semi circulaire fortifiée, construite au-dessus de l'abside. La tour est crénelée avec archères.

L'église est couverte d'un toit à longs pans en tuiles creuses sur tôle ondulée. Du côté sud-est, elle est éclairée par quatre baies en plein cintre, deux baies en arc brisé, l'une dans la petite chapelle, l'autre dans l'abside et enfin, une baie rectangulaire, toujours dans l'abside. Deux baies en plein cintre donnent aujourd'hui sur les grandes chapelles du côté nord. A l'intérieur, la nef principale est voûtée d'un berceau légèrement brisé en tuf, scandé par des doubleaux également brisés et descendant sur des pilastres à impostes profilées d'un méplat et d'un quart-de-rond. La nef s'achève au nord-est par une abside en cul-de-four en pierre de taille calcaire, précédée d'une petite chapelle voûtée d'arêtes, également en calcaire.

Depuis l'abside, on accède à la sacristie, pièce rectangulaire qu'éclaire une baie en plein cintre. Du côté opposé, sous la tribune, une grande niche a été aménagée pour les fonts baptismaux. A côté, un escalier tournant donne accès à la tribune. De la tribune, une porte permet l'accès au clocher (Référence IA04001639) ainsi qu'aux combles, via un escalier puis une ouverture aménagés dans la maison jouxtant l'église. Le bas-côté est voûté en tuf sur croisées d'ogives barlongues à méplat, encadrées de facettes concaves, retombant sur de courtes colonnettes engagées. Deux ouvertures fermées par des portes y sont percées, l'une donne accès à la chapelle des Pénitents, l'autre à la chapelle Notre-Dame construite dans le prolongement de la première.

La chapelle Notre-Dame, légèrement en contrebas du bas-côté est précédée de deux pièces dont l'une renferme une cheminée, puis on accède par une porte à la chapelle proprement dite. Cinq baies rectangulaires permettent d'éclairer l'ensemble de ces pièces. On accède à la chapelle des Pénitents, également en contrebas de l'église par huit marches. Elle est voûtée en berceau en anse-de-panier et en voûte d'arêtes retombant sur quatre consoles. Du côté mitoyen avec la chapelle Notre-Dame, se trouvent six marches occupant l'ensemble de la largeur de la chapelle. La chapelle des Pénitents est éclairée par cinq baies en plein cintre. Une seconde porte donne directement accès à la rue du côté nord. L'église est pavée de carreaux de ciment noir et blanc, la chapelle Notre-Dame de tomettes et la chapelle des Pénitents de carreaux de terre cuite.

L'église d'origine, probablement du 12e siècle ou du 13e siècle, était à nef unique. Elle a été dédoublée grâce au percement du rempart par la construction d'un vaste bas-côté au début du 17e siècle. D'autres extensions (chapelles, sacristies) sont encore réalisées aux 17e, 18e et 19e siècles.

  • Période(s)
    • Principale : 12e siècle , (incertitude)
    • Principale : 17e siècle
    • Secondaire : 19e siècle
  • Murs
    • grès moellon
    • calcaire moellon
    • tuf moellon
  • Toits
    tôle nervurée, tuile creuse
  • Plans
    plan allongé
  • Couvrements
    • voûte d'arêtes
    • voûte en berceau brisé
    • voûte d'ogives
    • cul-de-four
    • voûte en berceau en anse-de-panier
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant
  • État de conservation
    remanié, restauré
  • Techniques
    • sculpture
    • peinture
  • Représentations
    • animal
    • ornement géométrique
    • ornement végétal
    • médaillon
    • croix
  • Précision représentations

    Des ornements géométriques et végétaux stylisés sont peints sur l'intrados. Des traces de croix peintes dans un médaillon sont encore visibles sur les murs à l'entrée de l'abside. Un animal (agneau) est sculpté sur le claveau central de la porte d'entrée.

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Documents d'archives

  • Rapport de visite fait Mrs de la Beaume et de Chateauredon au sujet du clocher et autres travaux, 9 juin 1752. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains, E DEP 008 / BB5.

    9 juin 1752 : Il est question de la visite de la partie haute du clocher, pour constater si les travaux exécutés sont en conformité avec les devis.
  • Registre des délibérations du Conseil municipal d'Annot. 14 septembre 1783. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : E DEP 008 / BB8.

    Réparations du pavé de l'église.
  • Archives communales d'Annot déposées : culte catholique. An V-1943. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : E DEP 008 / 1 P 01.

  • Procès-verbaux des visites pastorales, évêché de Digne, doyennés d’Allos, Annot, Banon, Barcelonnette, Barrême, de 1840 à 1879. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 2 V 86

    Visite pastorale du 27 juin 1858.
  • Procès-verbaux de visites pastorales, évêché de Digne, 1892 -1895. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 2 V 94.

    Visite pastorale du 28 avril 1893.
  • Lettre du préfet au sous-préfet à propos d'un projet de construction de sacristie. 3 juillet 1895. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 2 Z 22.

    Le conseil municipal, le 12 mai 1895, avait autorisé l'abbé Reynaud à construire à ses frais une sacristie à l'emplacement d'un cimetière désaffecté depuis soixante ans. Le préfet réclame, pour examination du projet, les plan, coupe et élévation de l'immeuble projeté ainsi que les délibérations du conseil municipal et de celui de fabrique.
  • Archives communales d'Annot déposées : édifices du cultes et cimetières. 1806-1957. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : E DEP 008 / 2 M 01.

  • Registre paroissial de l'Eglise d'Annot ouvert en exécution de l'article 558 des statuts synodaux du diocèse de Digne publiés en 1857. 1858-?. Archives paroissiales, Annot : non coté.

  • Procès-verbaux de visites pastorales, évêché de Digne, 1896 à 1921. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 2 V 95

    Visite pastorale du 22 février 1897.
  • Registre du Conseil de Fabrique et du Bureau des Marguilliers de l'église d'Annot. Tome II (à partir de 1879). Archives paroissiales, presbytère d’Annot : non coté.

    5 octobre 1879 : Monsieur Henry, curé de Gréoulx veut bien se charger des frais qu'occasionnera la dépense pour réparer l'église d'Annot. Le projet est ensuite détaillé. Il concerne à la fois des travaux sur l'édifice mais également sur le mobilier. Les travaux sont prévus de début février au 1er octobre 1880. Ils sont confiés à Monsieur Alexandre Henry, maître maçon domicilié à Annot. 1er avril 1883 : 593 francs sont affectés à la construction de la nouvelle sacristie dont les travaux à prix fait s'élèvent à plus de 900 francs. 13 avril 1890 : Le pavillon qui surmonte la cloche menace ruine et le conseil de fabrique fait état de la nécessité de prendre les précautions pour parer à une catastrophe dont les conséquences seraient désastreuses. Le conseil de fabrique ne pouvant prendre à sa charge une telle réparation, ordonne à son secrétaire, pour mettre à couvert sa responsabilité, de donner connaissance au conseil municipal qui avisera aux moyens à prendre, pour parer à cette éventualité. 21 avril 1894 : Un déficit est constaté, car il a fallu d'urgence réparer complètement la toiture de la nouvelle sacristie. 4 août 1895 : le conseil municipal avait décidé dans sa séance du 18 avril 1880, de céder à l'église tout le terrain occupé par l'emplacement de l'ancien cimetière et contigu à l'église du côté nord. La cession de ce terrain avait permis de doter l'église d'une sacristie supplémentaire qui servirait en même temps de salle de catuchème pour les mois les plus rigoureux de l'année. Faute de moyens, il a fallu attendre 15 ans pour la réaliser. Pour une autorisation définitive auprès du Préfet, ce dernier a exigé le dessin de l'ouvrage à construire et les croquis de l'église et alentours, les délibérations du conseil municipal et du conseil de fabrique approuvant le dit projet et stipulant que la commune restera seule propriétaire de l'ouvrage construit aux frais de Monsieur le curé. Le conseil de fabrique approuve. 22 avril 1900 : Le conseil a le projet de garnir de barreaux de fer et arc boutant les fenêtres de la nouvelle sacristie et la porte extérieure de la chapelle des Pénitents afin de préserver l'église contre les tentatives de vol et d'effraction que les ouvriers nombreux et étrangers peuvent faire redouter à l'occasion des travaux importants de la construction du chemin de fer du sud.
  • Direction générale des domaines. Inventaire des biens dépendant de la fabrique paroissiale d'Annot dressé en exécution de l'art. 3 de la loi du 9 décembre 1905. 25 janvier 1906. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 1 V 65.

  • AUTRAN, Louis. Annot, de l'an 1042 à nos jours. Eglise dédiée à St Pons, église paroissiale St Jean-Baptiste. Document dactylographié, non publié, non paginé. 1988.

    Cet auteur assimile l'église Saint-Pons de la charte de 1042 à l'église paroissiale Saint-Jean-Baptiste.

Bibliographie

  • GUERARD, Benjamin, DELISLE Léopold, De WAILLY Natalis. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Victor de Marseille. Collection des cartulaires de France, t. VIII, éditeur B. Guérard, Paris : Typographie de Ch. Lahure, 1857, 2 volumes, CLVI-651-945 p.

    Chartes n° 779, 843, 844, 848. Charte 779 : en 1042, Pons Silvan avec ses frères Uc, Guillem et Milon, sa femme et ses fils Audibert, Milon, Peire, Constantin, Pons et Guillem, Jonas avec ses frères Pons et Sulpice, safemme Gironde et ses fils Gui, Bertrand, Léonce, Griffon et Pons, Ermenric d'Annot avec son frère Pons, Antonin, Gironcle, Autran, Pons et Atanoux avec leur mère Ermengarde, tous ensemble donnent à Saint-Victor l'église Saint-Pons située sur le territoire de Séguemagne [commune de Méailles] ainsi limité : à l'est, le torrent qui descend de Cala et rejoint au sud la Vaïre ; à l'ouest, la Vaïre jusqu'à son confluent avec le ravin de Montruvel ; au nord, du ravin de Montruvel à la crête de Roque Rousse, puis par la crête de la Lare jusqu'au Serret de Champ-Richard et de là au torrent de Cala. Les mêmes donateurs offrent aussi diverses pièces de terre situées aux alentours, notamment sur le territoire de Desomena [commune de Thorame-Haute, anciennement de Peyresq], aux lieux-dits Champ-Roux, la Sellette, les Cerisiers, Montruvel [commune de Thorame-Haute, anciennement de la Colle-Saint-Michel] et dans la vallée de la Vaïre, au bord du chemin de Peyresq, à la Baume Canière, au hameau d'Aumaud, à Villecrès, à Berlet. Pons Silvan donne par surcroît deux manses, l'un à Allons, l'autre à Peyresq. Parmi les nombreux témoins figure Gui de Sausses). Chartes 843, 844, 848 : "cellam sancti poncii ad Annot".
  • ARBAUD, Damase. Les possessions de l'abbaye de Saint-Victor de Marseille dans les Basses-Alpes avant le 12e siècle, avec des recherches sur quelques familles de Provence. Digne : Société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, Bulletin de la Société Scientifique et Littéraire des Basses-Alpes, tome XI, 1903-1904 et tome XII, 1905-1906.

    L'église Saint-Pons de la charte de 1042 est celle du Fugeret.
  • BONO, Yves. Annot. Alpes de Haute-Provence. Saep Edition : Colmar, 1990.

  • COLLIER, Raymond. La Haute-Provence monumentale et artistique. Digne: Imprimerie Louis-Jean, 1986, 559 p. : ill.

    p. 165 et 215.
  • FERAUD, Jean-Joseph-Maxime. Histoire, géographie et statistique du département des Basses-Alpes. Digne : Vial, 1861, 744 p.

    p.501. L'auteur précise que l'église paroissiale était sous le vocable de saint Pons et qu'elle daterait du 14e siècle. Elle aurait été selon l'auteur, construite sur les ruines de l'emplacement d'une église beaucoup plus ancienne, dont il est fait mention dans une bulle de Grégoire VII, de l'an 1084, sous le nom de "Cella sancti Pontii de Anot", et qui dépendait des moines de Saint-Victor, depuis l'an 1042. Il ajoute que la construction du clocher ne date que du milieu du 18e siècle et qu'elle fut faite au moyen d'un excédant des sommes recueillies sur le contingent que la commune avait à fournir pour la guerre de 1744.
  • MASSON-LAUTIER, Maïna. Balades d'églises en chapelles dans la vallée de la Vaïre. Annot, Méailles, Le Fugeret. Lyon : Lieux dits, 2022.

    p. 9-28.
  • THIRION, Jacques. Alpes romanes. La Pierre-qui-vire (Yonne) : Impr. des Ateliers de la Pierre-qui-Vire et des Ateliers de l'Abbaye Sainte-Marie, 1980, 434 p.

    p. 47.

Documents figurés

  • Plan cadastral de la commune d'Annot, 1830. / Dessin à l'encre sur papier par Builly, géomètre du cadastre, 1830. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 105 Fi 008/1 à 105 Fi 008/16.

  • ANNOT (B.-A.) - Station alpestre (700m d'alt.) - Vieille tour et Vieux clocher / Carte postale, 1er quart 20e siècle, collection particulière, non coté.

    ANNOT (B.-A.) - Station alpestre (700m d'alt.) - Vieille tour et Vieux clocher. [Tour de l'abside et tour-clocher]
  • [Vue de l'intérieur de l'église paroissiale Saint-Jean-Baptiste d'Annot] / carte postale par ed. Mud. Collection particulière : non coté.

Date d'enquête 2009 ; Date(s) de rédaction 2009
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Buffa Géraud
Buffa Géraud

Conservateur du Patrimoine au service régional de l'Inventaire général de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 2004 à 2017.

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