Dossier d’œuvre architecture IA04003115 | Réalisé par
Mosseron Maxence (Contributeur)
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

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  • inventaire topographique
village de Villars-Colmars
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var - Allos-Colmars
  • Commune Villars-Colmars
  • Cadastre 1827 C  ; 2020 AB, AC, OB
  • Dénominations
    village

I. Organisation du village

Le village occupe un pied de pente au bas de la barre du Puy, qui culmine à près de 1 500 m. d'altitude, sur la rive droite du Verdon. Il s'agit d'un ancien hameau de Colmars. L'évêque de Senez monseigneur Soanen, lors d'une visite pastorale en 1697, après le terrible incendie de 1690 qui a ravagé les habitations, ne qualifie d'ailleurs pas autrement cette petite agglomération : " hameau avec son église succursale [dépendant] de Colmars" 1. La Carte des frontières Est de la France, de Colmars à Marseille, levée entre 1764 et 1778, mentionne le hameau du "Villard" quand la carte de Cassini (levée en 1776-1777 et publiée en 1779) l'orthographie "Villar". De fait, ce n'est qu'à l'occasion de la Révolution française que la scission intervient, plus précisément en mai 1792. Le territoire villarois, considéré comme le grenier à blé de Colmars, une situation rendue épineuse par la crise frumentaire des années 1780, gagne ainsi son indépendance et l'écart devient chef-lieu de la commune éponyme. Les deux cartes situent l'emplacement de l'église paroissiale de la Transfiguration puis Sainte-Sévère (référence = IA04001277). La carte des frontières Est de la France n'atteint pas un degré de finesse qui permette d'en tirer des conclusions quant à l'organisation urbaine de l'écart devenu village. Le plan figuré du cadastre ancien, en revanche, levé en 1827, soit un peu plus d'un demi-siècle plus tard, parce qu'il constitue un document d'ordre fiscal, offre une lecture bien plus précise de l'implantation du bâti.

[Vue du village de Villars-Colmars depuis le quartier de Cote-Meunière].[Vue du village de Villars-Colmars depuis le quartier de Cote-Meunière].

Le village présente à cette date une physionomie qui conserve un état existant à la fin de l'Ancien Régime qui ne saurait différer de beaucoup de celui du premier tiers du 18e siècle, lorsque la reconstruction de Villars-Colmars consécutive à l'incendie du 8 décembre 1690 par les troupes piémontaises qui assiégeaient alors Colmars, touchait à son terme. Plusieurs maisons conservent d'ailleurs le souvenir de cette reconstruction par le biais de dates portées qui s'échelonnent sur l'ensemble du 18e siècle. Les états de la section C distinguent 9 toponymes dont certains désignent des patronymes toujours présents dans le village "Aco de Martin", "Aco de Gravier". L'observation du plan figuré permet surtout de comprendre que l'implantation s'organise en une grappe de trois ensembles qui s'échelonnent dans la pente - ce que le plan consigne au moyen des mentions "Pied du Villars" en bas (nord) et "Tette du Villars" (sud), et dont la carte IGN conserve la mémoire de façon plus simple encore : "le Pied" et "la Tête". Ces deux noyaux sont séparés par un troisième, "Aco de Gravier", lequel constitue le coeur de la présence du patronyme Gravier dans le village. L'église paroissiale prend place entre ce noyau intermédiaire et celui de "Tête", ou plus exactement entre un quatrième noyau, très peu développé tant en termes de bâti que d'habitants, celui de "Bellus", et celui de "Tête".

Haute Vallée du Verdon - Villars-Colmars - Station Estivale - Altitude 1225 m. /L'Eglise et le Quartier de Teste - The church and Test quarterHaute Vallée du Verdon - Villars-Colmars - Station Estivale - Altitude 1225 m. /L'Eglise et le Quartier de Teste - The church and Test quarter

Trois noyaux, un hameau devenu village

Il y a donc à strictement parler quatre noyaux ou quartiers, mais celui de "Bellus" apparaît si limité (une cinquantaine de parcelles dont quatre bâties seulement en 1827, deux maisons en 1861) qu'il apparaît très peu représentatif. D'ailleurs, si l'on examine les recensements de la population pour le village, le nombre d'habitants y est comparativement faible voire négligeable par rapport aux trois noyaux principaux. A telle enseigne qu'en 1861, les chiffres font état de la répartition suivante : "Pied" = 228 habitants, "Aco de Gravier" = 83, "Bellus" = 6 et "Teste" = 127. "Bellus" représentait ainsi à peine plus de 1% de la population totale du village à cette date. On ne considèrera donc que les trois ensembles déjà cités en excluant celui de "Bellus". D'ailleurs la population de ce quartier n'était-elle pas toujours prise en compte par les chiffres du recensement, d'une campagne à l'autre (elle n'apparaît ainsi pas en 1846 ni en 1856, mais elle est à nouveau renseignée en 1861 par exemple).

Les trois principaux ensembles formant le village de Villars-Colmars disposent donc chacun de son nom et chacun s'organise comme un petit hameau disposant des équipements indispensables au fonctionnement d'une (toute) petite agglomération : four en consortage et fontaine-lavoir. Ils sont reliés par une rue principale adoptant trois noms différents selon le tronçon considéré, et qui se dédouble à sa base en Grande Rue et rue Saint-François. La Grande Rue traverse le premier noyau villageois, avant de prendre le nom de voie communale n° 3 bis dite de Teste jusqu'à l'église paroissiale via le deuxième noyau villageois, et d'adopter celui de rue André Barbaroux jusqu'à la sortie du troisième noyau. La route s'arrête ensuite, poursuivie par un chemin, dit de Font-Fine, qui mène jusqu'à la fontaine éponyme.

- Dans le noyau du Pied, on trouve également une chapelle dédiée à Saint Baise (REF = IA04001334) ainsi qu'un presbytère (REF = IA04002783) et divers commerces qui ont tous disparu. L'ensemble s'organise autour de trois places : les places Saint-Blaise et Saint-François au nord et la place de l'Horloge au sud, ainsi nommée parce qu'une des maisons qui la bordent abrite le mécanisme de l'horloge du village. Il s'agit du noyau "historique" de Villars-Colmars, celui également qui reste le plus développé et qui concentrait les commerces (l'ancien café Richelme [parcelle 2020 AC 564, qui abrite le comité et le musée des Miss France], le café et hôtel Allemandi, qui tenait également lieu d'épicerie et de mercerie, puis de bureau de poste [parcelle 2020 AC 329]). C'est dans sa partie nord, autour de la place de l'Horloge qu'on trouvait aussi les hôtels au sein de l'agglomération historique (notamment l'hôtel de voyageurs dit Villa Pascalis puis Paris Hôtel, REF=IA04003102). Il s'agissait d'établissements modestes réinvestissant des maisons préexistantes, quitte à y effectuer de profonds aménagements. Ils étaient bien plus modestes que les structures professionnelles dans le bas du village (voir ci-dessous).

36. Haute Vallée du Verdon VILLARS-COLMARS (B.-A.)/Station Estivale, alt. 1200 m. - CAFE ALLEMANDI [EPICERIE-MERCERIE/FRUITS-LEGUMES-PRIMEURS] 36. Haute Vallée du Verdon VILLARS-COLMARS (B.-A.)/Station Estivale, alt. 1200 m. - CAFE ALLEMANDI [EPICERIE-MERCERIE/FRUITS-LEGUMES-PRIMEURS]

Fontaine-lavoir place de l'Horloge (parcelle AC 283).Fontaine-lavoir place de l'Horloge (parcelle AC 283).

- Le noyau d'Aco de Gravier, plus réduit, s'organise autour d'une place située en retrait de la rue principale, qui concentrait les deux équipements collectifs : le four, aujourd'hui disparu, auparavant isolé au milieu de cet espace, et la fontaine-lavoir inscrite dans un renfoncement. La façade de la maison communale bordant la place arbore toujours un cadran solaire, très largement repeint, daté de 1699. Ce dernier a été inscrit au titre des monuments historiques par arrêté en date du 29 novembre 19482. La maison communale tenait aussi lieu autrefois d'école.

La place Aco de Gravier.La place Aco de Gravier.Fontaine-lavoir place Aco de Gravier (1816).Fontaine-lavoir place Aco de Gravier (1816). Cadran solaire daté 1699.Cadran solaire daté 1699.

- Le noyau de la Tête ne dispose pas de place à proprement parler. Il est traversé par la rue principale qui à ce niveau prend le nom d'une famille importante de ce noyau : "Barbaroux" (voir ci-dessous). La vocation agricole des édifices est clairement prononcée, et l'on discerne davantage de fermes que dans les autres portions du village (2020 AC 26, 68, 71 ou encore 80). L'actuelle parcelle 61 aurait abrité une tannerie au 19e siècle. La présence de "quartiers" de jardins apparaît aussi de manière distincte sur le plan cadastral de 1827 (on en compte trois et une rue des Jardins conserve le souvenir de cette fonction aujourd'hui encore), pour un seul dans le noyau "Aco de Gravier", alors qu'elle est bien plus dispersée au Pied. Néanmoins, nombre de jardins ont subsisté jusqu'à aujourd'hui, aux franges de l'habitat.

Quartier de Tête. Rue André Barbaroux.Quartier de Tête. Rue André Barbaroux. Lavoir rue André Barbaroux.Lavoir rue André Barbaroux.

On trouvait en 1827, au sud-est du premier noyau de Tête, au lieu-dit les Granges, des aires de battage (anciennes parcelles 1827 B 210 à 216). Au début du 20e siècle très vraisemblablement, des entrepôts agricoles d'un type particulier, que l'on appellera remises d'aires à fouler, dédiées au foulage et au stockage des céréales, ont été construites. Elles permettaient d'assurer la continuité du foulage en cas d'intempérie, prolongeant à couvert les aires existantes. Une photographie datée de 1932 les montre encore en place. Elles ont depuis disparu, mais le réseau viaire en conserve la mémoire, à travers l'appellation du chemin des aires des granges.

L'église paroissiale de la Transfiguration puis Sainte-Thérèse, et le cimetière attenant, occupent un emplacement "vide", entre le deuxième et le troisième noyaux, mais elle préexiste à l'incendie ravageur de 1690 (REF=IA04001277). Un monument aux morts de la Première Guerre mondiale (REF=IA04000130), sur lequel furent ajoutés les noms des morts de la Seconde Guerre mondiale et d'Algérie, fut érigé le dimanche 24 août 1924, près de l'église paroissiale et de l'ancienne chapelle de pénitents.

II. La population

Selon un schéma classique sur le territoire du Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var, le maximum démographique est atteint relativement tôt dans le village. Même si les chiffres font défaut pour le seul chef-lieu en 1831 - le détail n'apparaît qu'en 1846 -, la chute a commencé au plus tard dans la décennie 1840 et dès lors on constate une décroissance régulière qui s'accélère brutalement à partir des vingt dernières années du siècle. Entre 1881 et 1901 le village avait perdu plus de 40% de ses habitants. La saignée du premier conflit mondial est proportionnellement moindre, quoique plus sensible que celle de la guerre 1939-1945. Il est vrai que la baisse avait déjà laissé la commune exsangue démographiquement à la veille de la Seconde Guerre mondiale, puisque Villars-Colmars avait perdu les trois-quarts de ses habitants en près d'un siècle, entre 1846 et 1936. Ensuite les données donnent des chiffres globaux (voir le dossier Présentation de la commune de Villars-Colmars, REF=IA04002084).

Il est possible d'affiner les données au sein du village, grâce aux différentes campagnes de recensements effectuées entre 1846 et 1936 (le détail n'est pas disponible pour les deux premières campagnes de collecte, soit 1836 et 1841, ni pour la dernière campagne en 1936, les chiffres valant pour la commune dans son ensemble). Cela permet de voir comment la population se répartissait dans le chef-lieu, en fonction des différents quartiers (ou noyaux villageois) :

population

dates

Pied

Aco de Gravier

Bellus

Tête

Le Foulon

Les Paraires

Les Clots

La Bastide

CHEF-

LIEU

COMMUNE

1846

259

92

-

143

18

-

-

-

512

649

1851

-

-

-

-

-

-

-

-

447

602

1856

256

78

-

145

-

-

-

-

479

604

1861

228

83

6

127

-

-

-

-

444

570

1866

203

79

5

110

-

20

-

-

417

532

1872

186

76

13

103

-

22

-

-

400

518

1876

174

74

9

95

-

24

-

4

380

501

1881

185

67

9

93

-

18

-

9

381

500

1886

142

64

8

86

7

-

-

-

307

405

1891

136

66

6

63

5

-

-

-

276

373

1896

111

49

5

77

4

-

-

-

246

319

1901

103

50

4

57

9

-

-

-

223

287

1906

96

40

3

52

11

-

8

-

210

268

1921

96

28

-

32

15

-

-

-

171

216

1926

100

33

-

26

-

-

-

-

159

192

1931

104

18

-

28

-

-

-

-

150

175

1936

-

-

-

-

-

-

-

-

129

136

Tableau de la répartition de la population dans le chef-lieu, entre 1846 et 1936 (source : Recensements de la population, AD 04, 6 M 188).

On observe qu'à Villars-Colmars même, les noyaux historiques (Pied, Aco de Gravier, Bellus et Tête) furent progressivement accompagnés de quelques quartiers émergeant au sud du village, en bas de pente, donc plus proches du Verdon (le Foulon, également appelé la Foulerie, les Paraires ou encore la Bastide, parmi quelques autres), à la démographie fluctuante, et qui finirent par être englobés aux chiffres globaux sans possibilité de distinction fine3

14. - VILLARS-COLMARS. - La Bastide et la Gardette14. - VILLARS-COLMARS. - La Bastide et la Gardette

On l'a dit, trois quartiers rassemblent historiquement l'essentiel de la population villageoise, au moins jusqu'à la période actuelle. Pied est le plus important, le plus développé, le plus peuplé, et n'a cessé d'affirmer sa primauté sur ce point, puisqu'il est le seul à avoir vu croître la proportion de ses habitants par rapport au total, alors même qu'il en a perdu 60% en chiffres absolus en 85 ans4. Entre 1846 et 1906 en effet, il concentre environ la moitié de la population (48%), avant de progresser régulièrement jusqu'en 1931 pour dépasser les deux tiers du total (56,1% en 1921, 62,9% en 1926 et 69,3%). Tête arrive en seconde position. Entre 1846 et 1906, le ratio y oscille entre le quart et 30% de la population, pour une moyenne de 26,7%, avant de diminuer pour se stabiliser à un peu moins de 20% après la Première Guerre mondiale. Aco de Gravier ferme la marche avec une moyenne d'environ 20% sur la seconde moitié du 19e siècle (19,5%). La baisse intervient à la fin de la période considérée (12% en 1931).

III. Un développement aux extrémités : attrait touristique et urbanisation contemporaine

L'essor du tourisme climatique dit aussi tourisme vert au tournant du 20e siècle, corrélé à l'achèvement du dernier tronçon intermédiaire de la ligne des Chemins de fer de Provence, familièrement appelée "Train des Pignes", a contribué à une véritable floraison d'établissements hôteliers. Villars-Colmars était ainsi qualifiée de "Station estivale", qualificatif maintes fois répété sur les cartes postales promotionnelles. L'hébergement d'une clientèle variée, provenant pour une bonne part de la frange côtière, a entraîné l'aménagement et aussi la construction de divers hôtels de voyageurs proposant des prestations variées, en fonction du statut social du touriste. L'offre résulte de la transformation d'un bâtiment préexistant qui change alors de fonction (qu'il s'agisse d'une maison [REF = IA04003102] ou d'un édifice industriel ou proto-industriel de type moulin ou usine textile [REF=IA04001153, IA04003099]), d'une part, ou d'une construction ex nihilo pour l'occasion comme l'ancien Hôtel Suisse (REF = IA04003101), d'autre part. Elle traduit ainsi, pour l'essentiel, une occupation en dehors des limites anciennes du village, c'est-à-dire à l'extérieur des trois noyaux, tant pour des raisons de capacité d'accueil (le Paris Hôtel ne disposait que d'une dizaine de chambres) que pour des questions de standing. Les établissements les plus "haut de gamme", même s'ils investissaient des bâtiments déjà en place, et parce qu'ils visaient une catégorie aisée, recherchaient davantage de place (d'où l'idée de s'installer dans des usines textiles, aux volumes et possibilités bien plus importants que ceux proposés par une maison d'habitation, réduite à accueillir même après travaux, une clientèle familiale et modeste), et si possible à l'écart du village tout en en restant proche, afin d'éviter une promiscuité peu propice à attirer les touristes urbains du littoral notamment5. Ces établissements faisaient d'ailleurs l'objet de publicités promotionnelles. En conséquence, c'est la partie basse dans la plaine et principalement l'autre rive du torrent de la Chasse qui furent investies (l'actuelle section AB du cadastre). Ces espaces présentaient, outre les ressources hydrologiques l'avantage d'un terrain moins accidenté. Certains commerces ont continué leur activité, comme l'ancien hôtel Audibert, devenu hôtel-restaurant "Le Martagon", qui était initialement un moulin à foulon puis une usine textile dite draperie Roux (2020 AB 195, REF=IA04001153).

Villars-Colmars (B.A.)/Hôtel du Parc/ET/Hôtel Suisse/à 120 kil. de Nice/(par Annot)/et/à 200 kil. de MarseilleVillars-Colmars (B.A.)/Hôtel du Parc/ET/Hôtel Suisse/à 120 kil. de Nice/(par Annot)/et/à 200 kil. de Marseille33. Haute Vallée du Verdon VILLARS-COLMARS (B.-A.)/Station Estivale, alt. 1200 m. - HOTEL AUDIBERT [aujourd'hui le Martagon]33. Haute Vallée du Verdon VILLARS-COLMARS (B.-A.)/Station Estivale, alt. 1200 m. - HOTEL AUDIBERT [aujourd'hui le Martagon]

Les principales activités commerciales et de service se situent donc dans la partie basse du village. La mairie occupe le rez-de-chaussée de l'ancien Hôtel du Parc (REF=IA04003099). On y trouve également un bureau de Poste, un petit supermarché, un tabac-presse, un office notarial ainsi qu'une maison de l'Office national des forêts. Le village historique reste donc en retrait du chemin de Colmars, désormais route départementale 2. Le village s'est développé au nord-est, le quartier de Vieraron, au pied de Côte Meunière, voyant des résidences secondaires s'élever le long de la RD 2, dont certaines peuvent être liées indirectement au projet touristique avorté de Jardin-Ville (voir REF = IA04002085) ainsi qu'une colonie de vacances, Les Mélèzes, en activité de 1970 à la fin des années 1990, et depuis à l'abandon. Auparavant, au sortir de la Seconde Guerre mondiale, l'ancien hôtel Suisse (REF=IA04003101) avait tenu ce rôle.

LES MELEZES [Villars-Colmars].LES MELEZES [Villars-Colmars].

Le village s'est également développé par le biais de l'adjonction d'un nouveau quartier jailli ex nihilo au lieu-dit Clots de Bosse, situé entre la Tête du Villars (dernier noyau du village) et Pied de Roche6. Il est donc implanté plus haut dans la pente, entre 1 330 et 1 370 m. d'altitude, desservi par un réseau viaire asphalté qui sinue en chemins parallèles, bordant des îlots peu denses de bâtiments d'habitation de type chalets. Certains sont mitoyens, d'autres, isolés, occupent une parcelle avec du terrain. Il s'agit de logements construits à partir des années 1980 et qui mélangent résidences principales et secondaires. Ce nouveau quartier est dépourvu de commerces et services.

Il est donc remarquable de constater que dans le village de Villars-Colmars, l'évolution urbaine n'a que très marginalement touché les trois noyaux historiques, préservant ainsi en grande partie le schéma dont témoigne le plan figuré du cadastre de 1827.

IV. De la "ferme éclatée" à la "ferme invisible" : une modalité remarquable d'organisation urbaine dans un ancien hameau agricole

En 1827, le village lui-même comportait 135 « maisons » et 36 entrepôts. Il y avait donc des fermes au sein de cet ensemble. On en dénombrait 44 dans la commune : 12 situées dans le seul village – maisons avec entrepôt(s) –, 14 dispersées sous la forme de maisons avec dépendances agricoles dans le village et en écart, 18 constituées de maisons avec dépendances éloignées dans le terroir. 63 unités de propriété rassemblant 75 maisons formaient le solde du bâti dans le chef-lieu. L’importance numérique de ce dernier groupe, par rapport au total des « maisons », semble minorer la prévalence de la ferme de type dispersé. Le constat doit cependant être nuancé sur deux points. D’abord, il convient de considérer l’historique de la commune. Elle fut dissociée de sa voisine Colmars, dont elle constituait une portion du territoire jusqu’à la Révolution française. Villars-Colmars était donc en 1827 un chef-lieu récent, après avoir été un hameau de Colmars.

Néanmoins, les liens demeuraient et les possessions d’un côté et de l’autre débordaient les limites communales encore fraîchement tracées. Ensuite, l’organisation propre au village témoigne de sa vocation essentiellement rurale. La partie basse, occupant le fond de vallée le long du ravin de Chasse, était presque entièrement dépourvue d’habitations. Le village s’est donc construit le long d’une voie en pente, sous la forme de trois grappes : cette organisation perdure aujourd’hui, l’agglomération s’étant étendue sur plusieurs quartiers périphériques et dissociés du noyau historique. Chaque point de fixation était dominé par une ferme autour de laquelle le tissu bâti semble s’être articulé pour former un quartier. La lecture cartographique de la feuille cadastrale permet de voir à quel point le foncier respectait, dans une large mesure, une territorialisation patronymique. La famille Roux avait pris le contrôle de la première grappe, près du ravin de Chasse (carte 1) ; la famille Gravier était essentiellement implantée dans la grappe centrale (carte 2) ; la famille Barbaroux occupait la grappe la plus haute (carte 3). Cette disposition générale n’empêchait pas la présence de fermes complémentaires : c’est le cas pour la ferme Ventre – à quelque distance de la ferme Gravier –, mais aussi pour la ferme de Jean-Baptiste Gravier, négociant de son état, pourtant installé en plein « territoire Barbaroux » : les deux sont d’ailleurs encore lisibles et se sont même développées, y compris matériellement, au fil du temps (carte 4). Les Ventre n’ont cessé leur activité que très récemment, en 2010. Quant aux « Gravier du haut », leur fortune forgée non par la terre mais par la voie plus rapidement lucrative du négoce, puis par l’usure, leur a permis de s’agrandir et de conquérir de nouveaux territoires durant le 19e et la première partie du 20e siècles, supplantant progressivement la domination des Barbaroux. Cette disposition particulière de Villars-Colmars a conduit à façonner des quartiers d’influences, où les solidarités faisaient fonctionner de manière marquée le principe de la mutualisation des équipements. En somme, et en complément à la ferme éclatée, telle maison-bloc dépourvue de dépendances pouvait ainsi ponctuellement accéder à des ressources partagées – espaces de stockage notamment.

Carte 1. Villars-Colmars : implantation des propriétés de la famille Roux, d'après le cadastre de 1827.Carte 1. Villars-Colmars : implantation des propriétés de la famille Roux, d'après le cadastre de 1827.

Carte 2. Villars-Colmars : implantation des propriétés de la famille Gravier, d'après le cadastre de 1827.Carte 2. Villars-Colmars : implantation des propriétés de la famille Gravier, d'après le cadastre de 1827.

Carte 3. Villars-Colmars : implantation des propriétés de la famille Barbaroux, d'après le cadastre de 1827.Carte 3. Villars-Colmars : implantation des propriétés de la famille Barbaroux, d'après le cadastre de 1827.

Carte 4. Villars-Colmars : implantation des propriétés de la famille Ventre, d'après le cadastre de 1827.Carte 4. Villars-Colmars : implantation des propriétés de la famille Ventre, d'après le cadastre de 1827.

Une autre modalité de la ferme éclatée apparaît alors : la « ferme invisible ». Le qualificatif désigne une configuration spécifique dans laquelle la ferme suppose, dans un espace réduit, la présence de plusieurs maisons – abritant chacune une unité d’habitation monofamiliale, accompagnée ou non d’une dépendance agricole – qui entretiennent des liens fonctionnels de natures variées. L’analyse rapide d’une des grappes mentionnées ci-dessus, celle située au centre du village, s’avère à ce titre très significative. Le lieu-dit apparaît, sur le plan figuré de 1827, sous la dénomination « [Aco de] Gravier » – littéralement : « Chez Gravier ». C’est le signe qu’à l’époque, les officiers chargés de lever le cadastre ont pris en compte un état de fait relayé et entériné localement : la grappe centrale était en quelque sorte « accaparée » par la famille Gravier, à l’image de certains hameaux ou simples fermes en milieu rural, désignés sur le plan par le patronyme de leur propriétaire (exclusif ou historiquement dominant) respectif7. Sans surprise donc, l’état de section relatif à la grappe en question souligne la prédominance de propriétaires répondant au patronyme Gravier : 20 occurrences, soit près de 60 %, sur 36 parcelles bâties – 34 si l’on exclut celles correspondant au presbytère, communal, et au four, collectif (respectivement parcelles 285 et 286 de la section C). Chiffre auquel il convient d’ajouter quatre parcelles supplémentaires, puisque leur propriétaire respectif était apparenté, par mariage, à des membres de la famille Gravier. De telle sorte que plus des deux tiers des bâtiments (70,6 %), dans la seconde grappe, appartenaient alors aux Gravier compris de façon extensive. 8 autres noms pour 14 parcelles bâties complétaient l’ensemble, avec une prédominance pour le patronyme Barbaroux (4 occurrences). Il est possible que la grappe ait été constituée d’un second groupe minoritaire, comme il est envisageable aussi que ces individus aient été liés à un degré plus ou moins proche à la nébuleuse Gravier. Quoi qu’il en soit, la disposition des bâtiments d’un côté, et plus encore la disposition des bâtiments en fonction de leur propriétaire, de l’autre, laissent entendre une organisation qui ne doit rien au hasard et caractérise un véritable quartier.

En effet, la partie centrale du bourg s’articulait en 5 îlots de parcelles délimitant deux espaces vides, le premier pouvant s’apparenter à une vaste cour ouverte en retrait de l’axe de circulation, le second à une place villageoise de forme triangulaire, contenant le presbytère ainsi que le four, isolé, et traversée du nord-est au sud-ouest par la principale rue de l’agglomération, qui relie les trois grappes. La première respiration jouait le rôle d’espace privé quand la seconde remplissait davantage celui d’espace public, avec notamment le four destiné à l’ensemble des habitants de ce quartier. D’ailleurs, sur les 20 bâtiments bordant la cour ouverte à vocation agricole et donnant accès à cette cour par des passages étroits, 17 (85 %) appartenaient à des membres de la famille Gravier, que ce soit de manière directe ou indirecte, par mariage (4 cas). Si l’on ajoute les parcelles non bâties (jardins et aires à battre) de la zone en question, les Gravier et assimilés détenaient 26 parcelles sur 29 répertoriées (90 %), et la totalité des espaces libres, au moins par consortage (2 aires, parcelles 273 et 274). Sans connaître avec précision le fonctionnement individuel et collectif du « quartier Gravier », il semble incontestable que le rassemblement sur une aire très circonscrite d’édifices relevant d’un même patronyme (11 Gravier différents, très majoritairement des cultivateurs), délimitant une cour ouverte doublée au nord de jardins, bordée de 13 maisons et de 4 dépendances, avec des aires à battre, faisait sens vers des usages concertés et mutualisés de nature agricole. Si chacun était chez soi, une concentration familiale évidente par juxtaposition de logis monofamiliaux reliés entre eux, très vraisemblablement, pour ce qui ressortissait aux activités agricoles, témoignait là d’une privatisation exclusive des lieux. La disposition matérielle des maisons et des entrepôts montre, sur le plan figuré, une organisation difficile à identifier de prime abord, en partie préservée d’ailleurs sur place. La prise en compte de l’état de section ainsi que des registres de l’état civil permet de constater la présence, en la circonstance, d’une ferme développée, avec sa cour ouverte, mais « invisible », dans la mesure où elle induit un parti complexe.

Le nombre élevé des propriétés fiscales constitutives de l’ensemble aurait pu résulter du démembrement récent d’une propriété, par ventes successives, au profit des membres d’une même famille. On peut aussi avancer l’hypothèse, sans doute davantage fondée, d’un parti plus ancien, contrôlé de longue date par une famille dominante. La ferme demeure également « invisible » par ses modalités de fonctionnement, dont les multiples liens interdisent de statuer a priori sur des règles d’usages pérennes, mais laissent plutôt supposer l’existence d’accommodements et de contraintes différenciés plus ou moins tacites qu’on ne saurait transposer de manière uniforme. En l’espèce, seul le cas par cas permet de mettre en évidence, à travers cette configuration particulière, l’existence de la ferme éclatée.

Aco de Gravier. Cour intérieure ouverte de l'ancienne "ferme Gravier" illustrant le principe de la "ferme invisible".Aco de Gravier. Cour intérieure ouverte de l'ancienne "ferme Gravier" illustrant le principe de la "ferme invisible".

1AD 04, 2 G 17.2https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00080506.3Le hameau du Foulon rassemblait 5 parcelles en 1827 (à ne pas confondre avec le lieu-dit actuel du Foulon, en contrehaut du ravin de Chasse au nord du village). En 1827, le lieu-dit la Bastide réunissait en tout et pour tout deux bâtiments ruraux au sud du village. Ces différents "hameaux" furent englobés dans un ensemble appelé les Clots, que mentionne la carte topographique de l'IGN.4104 habitants en 1846 contre 259 en 1846.5Les usines elles-mêmes étaient à l'écart car alimentées par la force hydraulique du ravin de Chasse.6Selon le tableau ci-dessus, on n'y comptait que 8 habitants en 1906.7La désignation montre également la vocation profondément paysanne d’un village dont la configuration en trois parties, sans réelle articulation entre elles et sans dessein urbanistique d’ensemble, fût-il modeste, atteste un changement de statut administratif totalement artificiel contrariant sa destination originelle de hameau agricole en grappes, avec les modes de fonctionnement adaptés au bâti regroupé de cette nature.

Deux dates, à l'époque moderne, marquent l'histoire du village. La première, 1690, correspond à l'incendie dévastateur qui a entraîné la reconstruction de ce qui était encore alors un écart du chef-lieu Colmars. Le village actuel est issu de cette reconstruction qui se poursuivit au long du 18e siècle. Depuis le 19e siècle, l'aspect de l'agglomération a très peu évolué, hormis les quartiers périphériques qui virent le jour et se développèrent à partir du début du 20e siècle et dans le dernier tiers de ce même siècle. La seconde date, 1792, n'eut pas de conséquence directe en terme d'emprise au sol du bâti, mais d'importantes répercussions administratives, puisque la Révolution acta la séparation entre Villars-Colmars et Colmars, l'écart devenant chef-lieu de la nouvelle commune.

L'attrait touristique de la zone du haut Verdon au tournant du 20e siècle entraîna dans et aux alentours immédiats du village l'apparition d'hôtels de voyageurs puis de quelques résidences secondaires. La plupart des premiers cités investissait des structures industrielles déjà existantes en les adaptant pour l'accueil de la clientèle ; certains furent construits ex nihilo. Ces espaces traduisirent un rééquilibrage vers la plaine, aux abords immédiats de l'actuelle route départementale 908 dont le tracé entre Beauvezer et Villars-Colmars fut rectifié en 1912. La mairie réinvestit d'ailleurs l'ancien Hôtel du Parc (REF=IA04003099), et l'ensemble très modeste des commerces et services s'est développé autour à partir du dernier quart du 20e siècle.

Le dernier tiers du 20e siècle vit en outre se développer les résidences secondaires (entre 1968 et 2017, leur nombre passa de 217 à 458). Le "nouveau" quartier de Pied de Roche en est la conséquence ; il absorbe également une part importante des nouvelles habitations principales.

  • Période(s)
    • Principale : Temps modernes
    • Principale : Epoque contemporaine
  • Dates
    • 1690, daté par travaux historiques
    • 1792, daté par source

Le village se présente sous la forme de trois grappes ou quartiers implantées le long d'une pente dominée par la barre du Puy, entre 1 230 et 1 280 m. d'altitude : Pied, Aco de Gravier et Tête. Le quartier périphérique de Pied de Roche est quant à lui situé légèrement à l'écart, au nord-ouest du quartier de Tête, entre 1 330 et 1 370 m. d'altitude. La Foulerie, les Clots ou encore Vieraron sont des quartiers situés dans la plaine, au pied du village historique, ainsi qu'au bord du torrent de la Chasse.

La partie ancienne de l'agglomération (les trois quartiers en grappes) fonctionne comme un ensemble de noyaux reliés par une voie principale qui change d'appellation au fil des noyaux traversés. L'architecture y reflète directement la vocation ancienne d'écart agricole dépendant de la place forte de Colmars. Aussi ces quartiers sont-ils organisés autour de quelques fermes dominantes et de petites places articulant la circulation.

Le quartier de Vieraron, qui s'étend le long de la route départementale 2, est constitué de résidences secondaires de type villas. Celui de Pied de Roche met plutôt à l'honneur une relecture contemporaine du chalet alpin déconnectée de l'architecture vernaculaire présente dans le noyau historique.

  • Statut de la propriété
    propriété publique
  • VILLARS-COLMARS (B.-A.) - 1200 m. - Cos des Graviers / Carte postale, 1er quart 20e siècle. Collection particulière, non coté.

  • 37. Haute Vallée du Verdon VILLARS-COLMARS (B.-A.)/Altitude 1200 m. - La Grande Rue et l'Eglise / Carte postale, 1er quart 20e siècle. Collection particulière, non coté.

  • 33. Haute Vallée du Verdon VILLARS-COLMARS (B.-A.)/Station Estivale, alt. 1200 m. - HOTEL AUDIBERT / Carte postale, 2e quart 20e siècle. Collection particulière, non coté.

  • Haute Vallée du Verdon - Villars-Colmars - Station Estivale - Altitude 1225 m. /L'Eglise et le Quartier de Teste - The church and Test quarter / Carte postale, 1er quart 20e siècle. Collection particulière, non coté.

Documents d'archives

  • Recensements de la population, commune de Villars-Colmars [1836-1936]. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains, 6 M 188.

    1861.

Documents figurés

  • Cartes des frontières Est de la France, de Colmars à Marseille. / Dessin à l'encre sur papier, par Jean Bourcet de La Saigne et Jean-Claude Eléonore Le Michaud d'Arçon, 1764-1778. Echelle 1/14000e. Cartothèque de l’Institut Géographique National, Saint-Mandé : CH 194 à 197.

    Feuille 194-4 bis.
  • Plan cadastral de la commune de Villars-Colmars, 1827 et 1837. / Dessin à l'encre par Fortoul, Geoffroy et Gleize, 1827 et 1837. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 105 Fi 240 / 001 à 012.

    Section C [Feuille/Terminée sur le terrein le 14 juin 1827/ levée par Mr. Gleize Géomètre/Collaborateur].
  • 1. - VILLARS-COLMARS (B. A), alt. 1225 m. Vue générale. / Carte postale, 2e quart 20e siècle. Collection particulière, non coté.

  • [Vue du village de Villars-Colmars depuis le quartier de Cote-Meunière]. / Carte postale, 2e quart 20e siècle. Collection particulière, non coté.

  • [VILLARS-COLMARS (Basses-Alpes) - Alt. 1230 m]. / Carte postale, 1er quart 20e siècle. Collection particulière, non coté.

  • COLMARS-les-Alpes - Le Pont de Villars [il s'agit en réalité de Villars-Colmars]. / Carte postale, 1er quart 20e siècle. Collection particulière, non coté.

  • VILLARS-COLMARS (Basses-Alpes) 1150 m - Vue Générale / Carte postale, 1er quart 20e siècle. Collection particulière, non coté.

  • 136 Haute Vallée du Verdon. VILLARS-COLMARS (B. A.)/Station Estivale. Altit. 1 200 m./Entrée du Village du côté de Chasse / Carte postale, 1er quart 20e siècle. Collection particulière, non coté.

  • 36. Haute Vallée du Verdon VILLARS-COLMARS (B.-A.)/Station Estivale, alt. 1200 m. - CAFE ALLEMANDI [EPICERIE-MERCERIE/FRUITS-LEGUMES-PRIMEURS] / Carte postale, 1er quart 20e siècle. Collection particulière, non coté.

    Collection particulière : non coté
  • VILLARS-COLMARS (B.-A.) 1200 m./Le Café Richelme / Carte postale, 1er quart 20e siècle. Collection particulière : non coté.

  • VILLARS-COLMARS (B.-A.) - 1200 m. - La Grand'Rue / Carte postale, 1er quart 20e siècle. Collection particulière, non coté.

  • VILLARS-COLMARS (B.-A.) - 1200 m. - Un Coin du Village / Carte postale, 1er quart 20e siècle. Collection particulière, non coté.

  • [Villars-Colmars. Vue de l'église paroissiale de la Transfiguration puis Sainte-Sévère.] / Carte postale, 2e quart 20e siècle. Collection particulière, non coté.

  • VILLARS-COLMARS (B.-A.) - 1200 m./Le Vieux Four / Carte postale, 1er quart 20e siècle. Collection particulière, non coté.

  • [Le Village de Villars-Colmars. Rue André Barbaroux.] / Carte postale, 2e moitié 20e siècle. Collection particulière, non coté.

  • 14. - VILLARS-COLMARS. - La Bastide et la Gardette / Carte postale, 1er quart 20e siècle. Collection particulière, non coté.

  • LA BASTIDE - VILLARS-COLMARS (B.-A.) / Carte postale, 1er quart 20e siècle. Collection particulière, non coté.

  • Vallée du Verdon - VILLARS-COLMARS (B.-A.)/ Station Estivale et Villa Pascalis/(Altitude 1200 mètres) / Carte postale, 1er quart 20e siècle. Collection particulière, non coté.

  • LES MELEZES [Villars-Colmars] / Carte postale, 4e quart 20e siècle. Collection particulière, non coté.

  • [Villars-Colmars. Le quartier d'Aco de Gravier.] / Carte postale, 2e quart 20e siècle. Collection particulière, non coté.

  • Villars-Colmars (B.A.)/Hôtel du Parc/ET/Hôtel Suisse/à 120 kil. de Nice/(par Annot)/et/à 200 kil. de Marseille / Carte postale publicitaire, 2e quart 20e siècle, aquarelle et gouache lithographiées, noir et blanc. Collection particulière, non coté.

Date d'enquête 2011 ; Date(s) de rédaction 2020
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Mosseron Maxence
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

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