La maison, en bordure de Grand'Rue, se déploie sur deux travées et cinq niveaux : un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé, deux étages carrés et un étage de comble. La mise en oeuvre est traditionnelle sur la commune, en moellons de grès liés au mortier de chaux. Le toit à longs pans est aujourd'hui couvert de plaques d'acier, qui a remplacé le bardeau de mélèze encore observable dans la première moitié du 20e siècle. L'accès au logis s'effectue du côté de la rue au rez-de-chaussée surélevé, à l'extrémité droite du gouttereau, mais la maison dispose, à l'étage de soubassement sur la façade opposée exposée à l'est, de parties agricoles voûtées. Pour l'une d'entre elles, l'accès est commandé par une porte sur le mur-pignon nord. Devant la façade orientale s'étend toujours l'ancien jardin potager enclos. Au rez-de-chaussée surélevé, la porte en forme d'arcade avec arc en plein-cintre façonné au ciment ouvre sur un couloir recouvert de carreaux de ciments peints de couleur crème et sang-de-boeuf qui traverse la parcelle dans sa profondeur, jusqu'à un escalier tournant maçonné. Au milieu du couloir à droite, une porte ouvre sur l'ancien bâtiment rural mitoyen transformé en extension de la maison. Une autre, à gauche au pied de l'escalier, communique avec deux pièces d'habitation. La pièce orientée à l'est est prolongée par une terrasse moderne en ciment reposant sur trois piliers de parpaing en béton, avec un garde-corps métallique. L'escalier, dont la cage est éclairée à chaque niveau par un jour, mène au premier étage carré où la division bipartite est/ouest se répète. Côté rue, la pièce est éclairée par deux fenêtres rectangulaires à linteau droit, qui étaient autrefois cintrées. Côté jardin, l'espace reçoit la lumière naturelle grâce à une porte-fenêtre unique donnant sur un balcon en bois de facture récente mais qui reprend une disposition ancienne. La même disposition s'observe au second étage carré. Cette fois, les deux ouvertures orientales, rectangulaires à linteau droit, n'ont pas été modifiées. Elles sont alignées avec celles de l'étage inférieur. L'étage de comble était autrefois dévolu à la fonction de fenil, comme en atteste la baie haute en façade principale sur rue, ainsi qu'une grande baie à loggia avec balcon sur le pignon sud, orienté favorablement pour profiter du soleil. Cette ouverture a été partiellement murée par du parpaing de béton lorsque l'étage a été modifié pour tenir lieu de pièce d'habitation, la maison ayant perdu toute vocation agricole. Un banc de pierre maçonné est encore adossé à la façade sur rue : cet élément de sociabilité, caractéristique de l'aire provençale et haut-provençale, n'est presque plus visible aujourd'hui sur le territoire d'étude. On remarquera aussi que le mur-pignon était recouvert d'enduit peint en blanc : il en reste encore quelques traces lacunaires, mais le revêtement était déjà très érodé sur la carte postale ancienne.

L'ancien entrepôt agricole accolé sur le mur-pignon sud a été profondément transformé dès la fin du 19e siècle avec au niveau de la rue l'accès à une pièce disposant d'un escalier tournant avec une volée droite soutenue par un arc portant limon contre la façade orientale. L'étage de comble est divisé entre pièce de logis et terrasse. La couverture en bardeau de mélèze a été remplacée par de la tôle ondulée.