Dossier d’œuvre architecture IA13001324 | Réalisé par ;
Gontier Claudie
Gontier Claudie

Ingénieur d'étude-chercheur au service régional de l'Inventaire général de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1974 à 2015.

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  • inventaire topographique
quartier des Riaux
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Grand Projet de Ville, l'Estaque-les Riaux
  • Commune Marseille 16e arrondissement
  • Lieu-dit les Riaux, quartier des Riaux
  • Adresse montée des Usines , rue Etienne-Colombel , montée Antoine-Castejon , rue Marcel-Redelsperger , chemin vicinal de l' Estaque au Rove
  • Cadastre 1979 Riaux C et D
  • Dénominations
    quartier
  • Appellations
    quartier des Riaux

Un quartier né de la grande industrie qui ne l'organise pas et le laisse se développer à sa marge, dans les interstices. Dans ce quartier l'habitat locatif très modeste est totalement dominant, alors que sont quasi absents maisons de ville et pavillons.

Depuis 1819, le toponyme des Riaux a reculé au profit de celui de l'Estaque. Il couvrait alors la partie nord du quartier de la Falaise (Référence IA13001322) et le bas de celui des Piches (Référence IA13001323). En 1819, sur les pentes rocheuses et broussailleuses, interrompues de petites pièces de vignes et d'oliviers, ne se trouvaient guère que quelques maisons d'agriculteurs établies sur le versant sud du vallon. Les terrains étaient partagés entre la bastide Tesse (non étudiée) et la famille Puget.

Vers le milieu du 19e siècle quelques constructions apparaissent sur les pentes et en fond de vallon, liées au chemin de fer (four à chaux). Le chemin de la Nerthe, qui début 19e siècle passait par ce qui deviendra la montée Pichou, adopte son tracé actuel par le vallon des Riaux vraisemblablement dans le 3e quart du 19e siècle. Une usine s'établit à l'embouchure du ruisseau vers 1870 (Référence IA13001327). Mais le développement du quartier démarre avec l'acquisition en 1882 de vastes terrains par la Compagnie des minerais de Rio Tinto qui bâtit une usine (Référence IA13001456), des cités ouvrières et le port de la Lave, et modifie le socle même du quartier, cependant qu'est prolongé le chemin du Littoral (Référence IA13001444). En 1913 est construite l'usine de la Société coloniale des chaux et ciments Portland qui prend la suite d'installations de chaux et ciment déjà établies dans le secteur (Référence IA13001454).

L'installation des usines est à l'origine de la constructions de l'habitat ouvrier très modeste en fond de vallon et sur les pentes, au tournant du siècle et dans l'entre-deux-guerres. Les constructeurs sont des patrons charretiers, des charbonniers, des patrons tailleurs de pierre et également des gargotiers, marchand de vins que l'on retrouve d'ailleurs de l'autre côté du ruisseau des Riaux, dans le quartiers de la Falaise et le bas du quartier des Piches.

Les usines ont été fermées et rasées au tout début du 21e siècle, laissant de vastes friches industrielles qui font l'objet d'opération de décontamination des sols.

Le secteur des Riaux est délimité à l'est et au nord-est par la montée Antoine-Castejon, la voie ferrée et le chemin de la Nerthe, au nord-ouest et au nord par les implantations des usines et les carrières, au sud par le chemin du Littoral.

Il se compose de plusieurs ensembles.

Tout d'abord, le vallon des Riaux, c'est-à-dire le lit du ruisseau des Riaux, occupé par de l'habitat très modeste, entassé plutôt en désordre, sans plan préétabli, constitué de petites maisons, d'immeubles à logements et courées. Ces constructions sont toutes de faible hauteur et alignées de façon irrégulière. L'axe de desserte est la montée Antoine-Castejon qui longe le ruisseau et se termine en cul-de-sac. La partie à mi-pente, au-dessus de la voie ferrée, est desservie par le chemin de la Nerthe. Entre la montée Antoine-Castejon et le chemin de la Nerthe, des passages en escaliers.

La partie centrale forme un second ensemble, étagé sur la pente et surplombant le chemin du Littoral. La voirie est étroitement dépendante des courbes de niveau, les traverses en escaliers sont fréquentes. La circulation y est très mal aisée. Cette partie présente un habitat mélangé avec quelques grosses maisons de plan carré avec jardin, de l'habitat ouvrier et des restes de fermes. Il est vraisemblable qu'il y eut un lotissement des terrains, chaque lot pouvant recevoir des constructions multiples.

Enfin un dernier ensemble au sommet de la pente composé de cités ouvrières qui forment un demi-cercle autour d'espaces clos où ne subsistent que quelques logements, bureaux et vestiges des usines détruites de très grandes dimensions. Cet ensemble est desservi par une voirie large, la montée des Usines.

Dans l'ensemble du quartier, les aménagements d'espaces publics sont absents. Quelques anciens commerces sont encore visibles du côté de la place du Centre et le long de la rue Marcel-Redelsperger.

  • Statut de la propriété
    propriété publique
    propriété privée

Un quartier née de la grande industrie qui ne l'organise pas et le laisse se développer à sa marge, dans les interstices. Dans ce quartier l'habitat locatif très modeste est totalement dominant, alors que sont quasi absents maisons de ville et pavillons.

Documents d'archives

  • Cadastre de Marseille : enregistrement des mutations foncières du 1er arrondissement. Quartier nord ouest. 1848-1851.

    En 1845 (notaire Jean): Théophile Perier acquiert la propriété Tesse et partie de la propriété Puget Juseph dit Panisson soit en tout F 542 à 559, 569; 573 et 575
  • Rapport d'expert du partage de la succession Puget-Olive à l'Estaque (Marseille), 1854. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille : 410 U 75

  • Vente de terrain (fond du vallon des Riaux à Marseille) à Théophile Périer par Paulin Talabot, 1852. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille : 356 E 614

    5 ha 58 en pins et broussailles, à l'est du chemin de fer, du puits 24 au viaduc des Riaux.
  • Vente Puget à la société d'exploitation des minerais Rio Tinto, aux Riaux à Marseille, 1882. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille : 4 Q 2 4751

    transcription hypothécaire n°12

Bibliographie

  • REYNAUD, Georges. Demeures et propriétés marseillaises de Pierre Puget. Cahiers du comité du vieux Marseille n°63-64, 1994.

Documents figurés

  • Vue panoramique du viaduc des Riaux (Marseille), prise côté bord de mer. Au fond du vallon des habitations et des personnages Musée des photographies documentaire de Provence/fichier numérique. Bibliothèque Municipale à Vocation Régionale. Marseille : 2.53.2 B3177

  • Acquisition d'un lais de mer. Etablissement d'une ouverture sur le chemin vicinal et construction d'un mur en maçonnerie. Demande de sieur Bini. Plan. Profil en travers du mur en maçonnerie, 1888./ Dessin à l'encre sur calque, 30X 34 cm, 1888. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille : 2 Q 109.

  • Plan des propriétés acquises par Monsieur Billitzer mandataire de la Compagnie des minerais de Rio Tinto à l'Estaque. 1882./Dessin sur toile enduite, 73 X 93 cm. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille : 5 M 561

  • Vue panoramique du viaduc des Riaux, prise côté bord de mer. Au fond du vallon des habitations et des personnages. Vers 1910. Musée des photographies documentaires de Provence /fichier numérique . Bibliothèque Municipale à Vocation Régionale, Marseille : 2.53.2 B3176.

Date d'enquête 2002 ; Date(s) de rédaction 2006
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Gontier Claudie
Gontier Claudie

Ingénieur d'étude-chercheur au service régional de l'Inventaire général de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1974 à 2015.

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