Dossier d’œuvre architecture IA13001166 | Réalisé par ;
Gontier Claudie
Gontier Claudie

Ingénieur d'étude-chercheur au service régional de l'Inventaire général de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1974 à 2015.

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  • inventaire topographique
quartier du Marinier
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Grand Projet de Ville, l'Estaque-les Riaux
  • Commune Marseille 16e arrondissement
  • Lieu-dit l' Estaque, quartier du Marinier
  • Adresse chemin du Marinier
  • Cadastre 1978 Estaque R  ; 1978 Estaque A  ; 1978 Estaque B
  • Dénominations
    quartier
  • Appellations
    quartier du Marinier
  • Parties constituantes non étudiées
    four à chaux

Ce quartier est exemplaire de l'urbanisation par des lotissements de colonisation de l'entre-deux-guerre, sans contiguïté avec le tissu bâti, dans des lieux relégués et difficiles d'accès. L'évolution actuelle (remplisage des vides, extensions périphériques des constructions existantes et tracé de nouvelles voiries) est révélatrice des bouleversements que connaissent ces secteurs des hauteurs de l'Estaque - les Riaux, et plus largement les périphéries marseillaises.

En 1819, le secteur nommé alors "les Vallons" est occupé essentiellement par quelques grandes parcelles de bois et broussailles avec de très petites pièces de terres cultivées. Il est vide de toutes constructions. Une propriété d'une quarantaine d'hectares dite La Marinière est attestée en 1862, mais le toponyme "le Marinier" ne figure sur les matrices cadastrales qu'à partir des années 1900. Lors du partage en 1866, entre Louis et Jules Lieutaud un chemin charretier de trois mètres de large suivant le "grand ruisseau venant du Jas de Rode", créé par les co-partageants est mentionné et marque la limite entre les lots. Apparaissent au milieu du 19e siècle en fond de vallon, des fours à chaux et au tout début du 20e siècle des bâtiments agricoles très modestes.

Des modifications importantes ont lieu dans l'entre-deux-guerres avec la création de deux lotissements pavillonnaires : le lotissement Fabre (Référence IA13001164) et le lotissement Rabezzana (Référence IA13001165). Le quartier devient un lieu d'habitation pour une population ouvrière. Le cadastre mentionne deux commerces et une école dans les années 1930-1950. Le mouvement de morcellement continue après la Seconde Guerre par l'extension du lotissement Rabezzana et par la création du lotissement Kuhlmann (Référence IA13001170).

Le lotissement d'anciennes campagnes dans le quartier des Piches, le long de la montée Pichou, dans la dernière décennie, modifie profondément le quartier du Marinier, par la création d'une voirie taillée au bull qui relie la montée Pichou au chemin du Marinier, mettant ainsi un terme à l'enclavement du vallon. Le mouvement de densification du bâti se poursuit par le morcellement de la propriété Pierre (non étudiée) dans la partie encaissée du vallon et par l'extension des constructions en sommet de pente au-dessus de la route du Beau-Soleil.

La partie est du secteur, desservie par le chemin des Poudrières, dont le nom est vraisemblablement lié à l'installation dans les années 1930 d'une fabrique d'explosif, reste quasi déserte.

Le quartier, éloigné de plusieurs kilomètres de la zone urbanisée de l'Estaque, est limité au sud par la voie ferrée, au nord par les limites communales, à l'ouest par les parcelles desservies par le chemin du Marinier. Autrement dit le bassin versant du ruisseau du Marinier jusqu'à la voie ferrée. Il forme une poche construite au sein du massif de collines et n'est relié à l'extérieur que par le chemin du Marinier qui suit le fond de vallon et passe sous la voie ferrée. Ce secteur est constitué de collines dont les crêtes culminent à près de deux cents mètres, cependant que les fonds de vallon sont situées à 50-60 mètres d'altitude. Sur ces pentes abruptes, où subsistent des traces de terrasses de culture, s'étagent les maisons des lotissements. Pavillons modestes situés en pied de pente ou à mi-pente, ces habitations ne dépassent guère les deux niveaux d'élévation. Ces pentes offrent un paysage très habité d'un semis de maisons dans des jardinets de collines. Actuellement, le quartier ne compte plus d'école ni de commerce et le seul espace public est un boulodromme.

  • Statut de la propriété
    propriété publique
    propriété privée

Documents d'archives

  • Partage entre Louis et Jules Lieutaud à l'Estaque (Marseille), 1866. (notaire Roux, Léon Adolphe). Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille : 360 E 420.

  • Cahier des charges de la succession d'André Lieutaud, l'Estaque (Marseille), 1862. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille : 417 U 168.

Bibliographie

  • BLES, Adrien. Dictionnaire historique des rues de Marseille. Marseille : Editions Jeanne Lafitte, 1989. 441 p.

    p. 229, p. 293
Date d'enquête 1999 ; Date(s) de rédaction 2004
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Gontier Claudie
Gontier Claudie

Ingénieur d'étude-chercheur au service régional de l'Inventaire général de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1974 à 2015.

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