Chargée de mission inventaire du patrimoine culturel du Pays de Vence (06) depuis mars 2021.
- inventaire topographique
- (c) SIVOM Pays de Vence
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Pays de Vence
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Commune
Coursegoules
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Lieu-dit
Nougueiret
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Adresse
1000 route de Saint-Barnabé
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Cadastre
1841
E4
352 à 358
;
2023
E
276 à 283
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Dénominationsferme
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AppellationsBastides de Nougueiret
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Parties constituantes étudiées
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Parties constituantes non étudiéesbergerie, fenil, étable, remise, enclos, aire à battre, jardin, entrepôt agricole
Vue de situation prise du sud.
I. Commentaire historique
L'origine de ces fermes semble remonter au milieu de l’Epoque moderne. Elles se situent à l'écart de Nougueiret, déjà indiqué sur la carte des frontières Est de la France levée par les ingénieurs militaires entre 1764 et 1778.
Le bâtiment à l’origine de cet ensemble correspond sans doute à la parcelle 1841 E4 355 et à la partie sud de la parcelle 1841 E4 357. Autour et au-dessus de celles-ci, plusieurs bâtiments se sont ensuite agrégés avant 1841 (bâtiment 1 sur le plan schématique). La lecture du bâti témoigne en effet d'une construction du bâtiment accueillant les logis en plusieurs phases, lisibles sur le mur pignon oriental, mais dont la restitution reste hypothétique : collage de maçonnerie du bâtiment nord, ancienne ligne de toiture à un pan. Lors de la surélévation, la superficie de ce bâtiment a augmenté avec l’ajout d’un niveau, permettant la création d’un logis distinct au sud, et la mise en place d’une toiture à longs pans couvrant l’ensemble. Le logis primitif s’est aussi étendu au nord à la suite de la construction d’un nouveau bâtiment (bâtiment 2 sur le plan schématique), comprenant un espace agricole en partie basse et une pièce de logis en partie haute.
Mur pignon est. Restitution chronologique hypothétique par colorisation.
En 1841, le plan cadastral napoléonien révèle l’existence de deux fermes avec des espaces de logis et des parties agricoles imbriquées, appartenant à deux propriétaires forains, c'est-à-dire étrangers à la commune. Au sud et à l’ouest, la parcelle 1841 E4 355, indiquée comme « bastide, écurie et grenier à foin » de 118 mètres carrés avec quatre ouvertures imposables, appartient à Aimé Isnard, propriétaire à Tourrettes. Il détient également deux enclos (1841 E4 354 et 356) accolés au sud et au nord-ouest et mentionnés comme « parc », deux parcelles à l’est et au sud (1841 E4 352 et 353) désignées comme des « jardins secs », enfin une partie de l’aire à battre au nord-est (1841 E4 358) et du chemin traversant le hameau (1841 E4 359). Il est également propriétaire d’un entrepôt agricole (1841 E4 345) intégré dans l’îlot sud de Nougueiret (voir le dossier IA06004412). La partie nord-est des bâtiments étudiés (parcelle 1841 E4 357) est indiquée comme « bastide, écurie et grenier » de 100 mètres carrés avec trois ouvertures imposables. Elle appartient à Pierre Garent, propriétaire et maire de Tourrettes. Il possède aussi une partie de l’aire à battre au nord-est (1841 E4 358) et du chemin (1841 E4 359), ainsi que deux entrepôts agricoles accompagnés d'un enclos inclus dans l’îlot sud (1841 E4 347, 348 et 349).
Plan de masse et de situation d'après le cadastre de 1841 (section E4, parcelles 352 à 358).
Répartition foncière et nature des propriétés de l'écart de Nougueiret en 1841. Dessin numérique réalisé à partir du cadastre napoléonien de 1841.
Le phénomène d’agrégation de bâtiments décrit précédemment se poursuit au 19e siècle avec l’ajout de trois constructions : une adjonction de logis au sud-est, construite en deux temps et abritant un nouveau logement (bâtiment 3), une extension agricole à l'ouest (bâtiment 4), et, à l'est, un entrepôt agricole disjoint construit sur la parcelle 352 (voir le sous-dossier : IA06004415). Pour ces deux constructions, la mise en œuvre plus soignée que celle des autres bâtiments, notamment avec l’usage de la pierre de taille pour le traitement des chaînes d’angle, suggère leur contemporanéité, probablement à la limite du 19e et du 20e siècles.
En 1911, au moment de la révision des matrices cadastrales, la propriété, divisée entre quatre propriétaires, apparaît encore plus morcelée qu’en 1841 : Antoine Coulomb possède l’ancienne ferme au nord (1841 E4 357), Eugène Gazagnaire Laugier et Pierre Isnard sont copropriétaires de la ferme au sud-ouest (1841 E4 355). Ils partagent également l’enclos au sud (1841 E4 354) avec Antoine Gazagnaire. Ce dernier est propriétaire de l’enclos 356 et du jardin 353, tandis que Pierre Isnard possède le jardin 352 où est construit le nouvel entrepôt agricole.
C'est vers 1933 que la famille Isnard rassemble la totalité des parcelles de ce hameau agricole. Les parties anciennement dédiées au logis sont alors réutilisées comme dépendances agricoles. Les bergeries des bâtiments 1, 2 et 4 sont encore utilisées à cette fin, l'enclos méridional est couvert pour en augmenter la superficie dans les années 1980/1990, enfin une nouvelle bergerie est ajoutée à l’ouest de la ferme (bâtiment 5), en partie sur l’ancien enclos nord-ouest (1841 E4 356). Des citernes ont été installées au sud pour l’alimentation en eau du troupeau. L’inscription « RENE 1989 » tracée dans le ciment de la citerne à l’ouest de l’enclos le confirme.
II. Analyse architecturale
II.1. Organisation générale et mise en œuvre
Localisation des fermes de Nougueiret sur la carte IGN de 2023. Echelle d'origine 1/25 000e.
Plan de masse et de situation d'après le cadastre de 2023 (section E, parcelles 276 à 283).
Ces deux fermes se situent dans la partie nord de l'écart de Nougueiret, à 1 000 mètres d’altitude.
Implantées perpendiculairement au sens de la pente, elles se composent d’un bâtiment du logis (bâtiment 1) construit sur le principe d'une maison-bloc en hauteur qui s’est étendue au fur et à mesure vers le nord (bâtiment 2), l’ouest (bâtiment 4 et 5) et le sud-est (bâtiment 3). Un bâtiment agricole disjoint est ajouté à l’est (voir le sous-dossier IA06004415). Des espaces libres se développent autour des bâtiments : un enclos pastoral au sud (1841 E4 354 et 356), un jardin clos plus au sud (1841 E4 353) et une aire à battre au nord-est (1841 E4 358).
Plan schématique des bâtiments et numérotation selon leur ajout chronologique.
Les bâtiments sont construits en maçonnerie de moellons calcaires, y compris pour les chaînes d’angles, à l’exception du bâtiment 3 où elle est en pierres de taille. Les enduits sont à pierres vues, parfois rehaussés de mortier de gypse et ponctués d’inclusions de cailloux. Comme pour la ferme de l’îlot sud de l'écart de Nougueiret (référence du dossier : IA06004412), les élévations s’appuient régulièrement sur des ressauts rocheux naturels. La majorité des encadrements sont en moellons calcaires et couverts d’un linteau de bois, sauf certaines portes où il s'agit de pierres de taille calcaires ainsi que de quelques ouvertures qui ont été façonnées.
Les avant-toits et la saillie de rives du bâtiment du logis présentent un rang de génoise (bâtiment 1 et 2). La toiture est à longs pans pour la partie orientale du bâtiment 1 abritant les logis : le pan nord est couvert de tuiles creuses, celui au sud a été remplacé par des tôles ondulées. Les avant-toits et saillies de rives des dépendances agricoles ne sont constitués que d'un débord de tuiles. Leurs toitures, à un pan (bâtiment 1, 2, 3, 4 et 5), sont couvertes de tuiles creuses.
Plan schématique des bâtiments : étage de soubassement.
Plan schématique des bâtiments : rez-de-chaussée surélevé.
Plan schématique des bâtiments : étage.
Plan schématique des bâtiments : toit.
II.2. Bâtiment 1
II.2.a. Plan et élévation
Il présente quatre niveaux d’élévation, avec un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé, un étage carré et un étage de comble. Sa façade principale, sur le mur pignon est, se développe sur trois niveaux. Au premier niveau, une porte située au centre de la façade, dotée d’un encadrement en pierres de taille calcaires couvert d’un linteau monolithe, donne accès au logis 1. Au deuxième niveau, un escalier extérieur droit, maçonné et adossé perpendiculairement à la façade, permet d’accéder à la porte du logis 2. Cette ouverture, avec son encadrement façonné au mortier, a été pratiquée postérieurement à la surélévation de la façade. La ligne de l’ancienne toiture à un pan se distingue très nettement. Une croix en fer forgé a été installée au faîte de la toiture en souvenir du décès d’un membre de la famille intervenu lors d’un hiver très rude au cours du 20e siècle (témoignage oral).
Bâtiments 1 et 2, élévation est.
La façade sud du bâtiment 1 présente une différence de niveau entre la partie dédiée au logis à l’est et les espaces agricoles à l’ouest qui ne comprennent qu’un étage de soubassement et un rez-de-chaussée surélevé.
Enclos pastoral à gauche, ferme au centre (bâtiments 1 et 3), bâtiment agricole disjoint à droite. Vue d'ensemble prise du sud-est.
Bâtiment 1 et enclos pastoral couvert. Vue d'ensemble prise du sud-ouest.
Le premier niveau de cette façade sud est aujourd'hui masqué par la couverture de l'ancien enclos. On y dénombre trois portes, donnant accès à des bergeries. Sur sa partie ouest, un escalier extérieur en maçonnerie, adossé parallèlement à la façade, donne accès à la porte fenière située au deuxième niveau. La partie orientale du deuxième niveau est percée de deux baies, avec encadrements façonnés au mortier et portant feuillure, éclairant le logis. Une fenêtre, avec encadrement en moellons, se trouve au troisième niveau.
Bâtiment 1. Elévation sud, premier niveau. Porte occidentale, détail de l'encadrement cintré.
Bâtiment 1. Elévation sud, premier niveau. Escalier.
Bâtiment 1. Elévation sud, deuxième niveau. Repos de l'escalier extérieur et porte fenière.
La façade nord, sur un seul niveau, présente une baie fenière.
Bâtiment 1. Elévation nord, baie fenière.
II.2.b. Fonctions et aménagement intérieurs
Etage de soubassement
Plan schématique du bâtiment 1 : étage de soubassement.
L’étage de soubassement du bâtiment 1 est occupé par une grande bergerie divisée en trois espaces. La partie est, couverte d’une voûte coffrée en berceau était probablement indépendante à l’origine, mais une ouverture a depuis été pratiquée dans son mur occidental.
Bâtiment 1. Etage de soubassement, bergerie orientale. Vue de volume prise du nord.
Bâtiment 1. Etage de soubassement, bergerie orientale. Vue de volume prise du sud.
Bâtiment 1. Etage de soubassement, bergerie occidentale. Mur est, passage menant à la bergerie orientale.
La partie ouest, qui occupe les trois-quarts du volume de ce niveau, est scindée en deux par une rangée de trois arcades en plein cintre, réceptionnées par des piliers rectangulaires. Occupée par une bergerie, elle est couverte d’un plancher sur solives. Des mangeoires avec râteliers en menuiserie sont fixées contre plusieurs murs, d’autres sont suspendues au centre de chaque espace. Trois trappes d’abat-foin sont aménagées dans le plancher.
Bâtiment 1. Etage de soubassement, bergerie occidentale. Vue de volume partielle prise du sud.
Bâtiment 1. Etage de soubassement, bergerie occidentale. Vue de volume partielle prise du sud-ouest.
Bâtiment 1. Etage de soubassement, bergerie occidentale. Vue de volume partielle prise de l'ouest.
Bâtiment 1. Etage de soubassement, bergerie occidentale. Vue de volume partielle prise du nord-est.
Bâtiment 1. Etage de soubassement, bergerie occidentale. Vue de volume partielle prise du nord-est.
Bâtiment 1. Etage de soubassement, bergerie occidentale. Trappe d'abat-foin.
Rez-de-chaussée surélevé
Plan schématique du bâtiment 1 : rez-de-chaussée surélevé.
La partie orientale du rez-de-chaussée surélevé comprend deux logis distincts, la partie occidentale est occupée par un fenil. La pièce du logis 1 est une ancienne cuisine, accessible de plain-pied depuis l'extérieur. Dans son angle sud-ouest, un escalier en équerre dessert l'étage. Cette pièce est actuellement utilisée comme un espace de stockage avec des silos installés dans sa partie nord. Le logis 2, accessible depuis le bâtiment 3 s’étend sur trois petites pièces (la première dans le bâtiment 3, les deux suivantes dans le bâtiment 1).
Le fenil occupe toute la partie ouest du bâtiment 1. Il est divisé en deux espaces par un mur de refend qui s’élève au-dessus de la rangée de piliers de la bergerie de l'étage de soubassement. La charpente est à pannes sur chevrons pour la partie nord, mais le bâtiment semble avoir été remanié avec notamment des traces d'ancrage d'une ancienne charpente plus basse. La partie sud présente une charpente plus robuste avec des chevrons sur lesquels reposent des croisillons de madriers soutenant un plancher de chevrons de couverture. Elle pose la question d'une couverture originelle plus massive que les tuiles creuses, peut-être des lauzes calcaires.
Bâtiment 1. Rez-de-chaussée surélevé, fenil (partie nord). Vue de volume prise de l'est.
Bâtiment 1. Charpente de la partie sud du fenil.
Etage carré et étage de comble
Plan schématique du bâtiment 1 : étage à l'est ; toiture à l'ouest.
Pour le bâtiment 1, ces étages ne concernent que les parties de logis à l’est (logis 2 et 3). Le logis 2 comprend une pièce au nord (la deuxième étant rattachée au bâtiment 2). Un autre logis indépendant, le logis 3 présente une pièce au sud (la deuxième étant rattachée au bâtiment 3 à l’est : les deux pièces ne communiquent pas entre elles, seul le repos de l’escalier extérieur les relie). La pièce du logis 3 était une ancienne cuisine comme en témoignent les vestiges d’une pile d’évier aménagée dans une niche dans l’angle sud-est et les traces d’un conduit de cheminée sur le mur est. Quatre boxes ont été installés le long du mur ouest pour accueillir des clapiers à lapins dans la seconde moitié du 20e siècle. Un escalier à vis maçonné dans l’angle nord-ouest dessert l’étage de comble du logis 3, constitué d’une mezzanine en bois.
Bâtiment 1. Etage carré, pièce du logis 3. Angle nord-ouest, accès à l'escalier menant à l'étage de comble.
Bâtiment 1. Etage carré, pièce du logis 3. Angle sud-est, pile d'évier.
II.3. Bâtiment 2
II.3.a. Plan et élévation
Le bâtiment 2, de plan rectangulaire, a été accolé au nord du bâtiment 1. Sa façade principale sur le mur pignon est, possède une porte piétonne au premier niveau, dotée d’un encadrement en pierres de taille calcaires couvert d’un linteau monoxyle et une baie façonnée au mortier au deuxième niveau. Une rupture s’observe au niveau de la forme de la génoise : les tuiles sont disposées dans le sens inverse sur toute la saillie de rives, à l’inverse de celle qui se prolonge sur le bâtiment 1. Le mur pignon ouest a été percé a posteriori d’une large porte charretière. La façade nord est éclairée par un petit jour à l’est.
Bâtiments 1, 2 et 3. Vue d'ensemble prise du nord-est.
Bâtiment 1, 2, 4 et 5. Vue d'ensemble prise de l'ouest.
II.3.b. Fonctions et aménagement intérieurs
Plan schématique du bâtiment 2 : rez-de-chaussée.
Plan schématique du bâtiment 2 : étage.
Le bâtiment 2 comprenait à l’origine deux niveaux d’élévation, correspondant à un rez-de-chaussée et à un étage de comble. Ce dernier a ensuite été supprimé pour créer une grande remise. Aujourd’hui, une bergerie occupe tout le volume du bâtiment avec une porte dans l’angle sud-ouest menant au fenil du bâtiment 1. La maçonnerie conserve les marques visibles de son ancienne organisation : une bergerie occupait la totalité du rez-de-chaussée, alors que l’étage de comble était probablement réservé à un fenil ou à un séchoir pour les deux-tiers ouest et à une pièce du logis 1 pour le tiers restant à l’est. Les murs enduit à la chaux, ainsi que la présence d'une porte haute percée dans le mur sud et d'une baie de logis à l’est, attestent de cette ancienne occupation. Le plancher et les cloisons ont été abattus. La pièce est couverte d’une charpente à chevrons supportant des madriers et chevrons de couverture.
Bâtiment 2. Rez-de-chaussée, bergerie. Vue de volume prise de l'est.
Bâtiment 2. Rez-de-chaussée, bergerie. Angle sud-est, partie supérieure du mur conservant un enduit : ancien logis.
II.4. Bâtiment 3
II.4.a. Plan et élévation
Le bâtiment 3 correspond à l’adjonction accolée au sud-ouest du bâtiment 1. Ajoutée après la levée du cadastre de 1841 et construite en deux étapes, elle a permis d’étendre les espaces habitables des logis 2 et 3. Ce petit bâtiment de plan carré comporte aujourd'hui trois niveaux, mais un quatrième existait anciennement, qui a été supprimé à une date inconnue.
Mur pignon est. Restitution chronologique hypothétique par colorisation.
Comme pour le bâtiment 1, le bâtiment 3 comprend un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé et un étage carré, chacun occupé par une unique pièce (l’étage de comble n’existe plus). La chaîne d’angle sud-est est en pierres de taille calcaires. Les traces de surélévation sont visibles au deuxième niveau des faces sud, est et nord avec notamment un changement dans la mise en œuvre de la maçonnerie particulièrement visible au nord. La toiture actuelle est le résultat du surbaissement déjà évoqué : à l'origine, elle était probablement à un seul pan, dans la continuité de celle du bâtiment 1. Chaque niveau est percé d’une ouverture sur la façade sud. Deux portes permettent d’accéder aux deux logis : une de plain-pied au deuxième niveau du pignon est (logis 2) et une au deuxième niveau de la façade nord, desservie par l’escalier extérieur commun avec le bâtiment 1. Tous les encadrements sont en moellons calcaires et couvert d’un linteau en bois.
Bâtiment 3. Elévation sud.
Bâtiment 3. Elévation nord.
II.4.b. Fonctions et aménagement intérieurs
Plan schématique du bâtiment 3 : étage de soubassement.
Plan schématique du bâtiment 3 : rez-de-chaussée surélevé.
Plan schématique du bâtiment 3 : étage.
La pièce de l’étage de soubassement est occupée par une resserre, celle du rez-de-chaussée surélevé par une pièce communiquant avec le bâtiment 1 (logis 2), aujourd’hui réutilisée lors de l’agnelage avec plusieurs boxes. Les vestiges d’une cheminée sont visibles sur le mur ouest. L’étage carré comprend une pièce indépendante mais associée au logis 3. L'étage de comble, aujourd'hui disparu, était peut-être occupé par un pigeonnier ou un séchoir comme pourraient l'indiquer les vestiges d'enduit visible sur le mur mitoyen.
II.5. Bâtiment 4
II.5.a. Plan et élévation
Ce bâtiment, de plan rectangulaire, est une extension agricole accolée à l’ouest du bâtiment 1, moins profonde que ce dernier. Il reprend la même configuration que celui-ci avec deux niveaux : un étage de soubassement comprenant une bergerie et un rez-de-chaussée surélevé occupé par un fenil. Sa façade principale, au sud, présente au premier niveau une grande ouverture aujourd’hui partiellement obstruée avec une fente de jour pour l’aération de l’étable à droite. Le second niveau est percé d'une petite baie.
Bâtiment 4. Vue d'ensemble prise du sud-ouest.
II.5.b. Fonctions et aménagement intérieurs
Plan schématique du bâtiment 4 : étage de soubassement.
Plan schématique du bâtiment 4 : rez-de-chaussée surélevé.
Cette extension agricole a permis d’augmenter les volumes du bâtiment 1. L'étage de soubassement est entièrement occupé par une bergerie. Elle est accessible par trois larges portes percées dans le mur sud (accès extérieurs), est (communication avec le bâtiment 1) et ouest (communication avec le bâtiment 5). Une mangeoire est suspendue au centre, une seconde est accolée au mur nord. La pièce est couverte d’un plancher à pannes sur solives. Le rez-de-chaussée surélevé est occupé par un fenil, accessible côté est depuis le bâtiment 1 et aéré par une baie ouverte dans le mur sud.
Bâtiment 4. Etage de soubassement, bergerie. Vue de volume prise de l'ouest.
II.6. Bâtiment 5
Plan schématique du bâtiment 5 : étage de soubassement.
Ce bâtiment résulte d’un aménagement récent qui a eu lieu entre les années 1980 et 1990. Son emprise au sol s’étend en partie sur la parcelle de l’ancien enclos nord-ouest (1841 E4 356). Construit sur un seul niveau, il est occupé par une vaste bergerie.
Bâtiment 5. Etage de soubassement, bergerie. Vue de volume prise du nord-ouest.
Bâtiment 5. Etage de soubassement, bergerie. Partie nord-est, vue de volume prise de l'ouest.
II.7. Espaces libres et aménagements extérieurs
II.7.a. Enclos pastoraux
Deux enclos à usage pastoral sont signalés dans le cadastre napoléonien, seul celui au sud subsiste (1841 E4 354). D’une superficie de 178 mètres carrés, il a été en partie remanié. De plan semi-circulaire, il est construit en pierre sèche avec des moellons de tailles variées assemblés de manière disparate, le plus souvent posés à plat. Une partie de l’élévation orientale est renforcée à l’intérieur par un mur en moellons assemblés au liant. L’ensemble de l’enclos est couvert d’une charpente reposant sur deux piliers de parpaings creux au centre de l’enclos. La couverture est en tôles ondulées. L’accès à l’enclos s’effectue dans l'angle nord-est, où le mur a été en partie supprimé.
Enclos couvert. Vue de volume prise du sud.
L’enclos disparu se situait au nord-est de la ferme (1841 E4 356). D’une superficie de 158 mètres carrés, il prenait naissance au nord-ouest du bâtiment 1. Seule subsiste une partie de son mur, qui sert de base à l'élévation nord du bâtiment 4. L’accès à cet enclos s’effectuait depuis le bâtiment 1, par une porte percée dans le mur occidental.
II.7.b. Aire à battre
D'après le cadastre de 1841, une aire à battre (1841 E4 358) dépendait de la ferme. Située au nord-est, elle appartenait alors à plusieurs propriétaires. Sa délimitation est marquée par des murs de soutènements en pierre sèche.
Aire à battre. Vue prise du sud.
II.7.c. Jardins clos
Au sud et à l’est de la ferme, plusieurs jardins clos par des murs en pierre sèche dépendaient des fermes du nord de l'écart de Nougueiret. D’une superficie d’environ 130 mètres carrés chacun, ils permettaient une culture vivrière de légumes et légumineuses.
Jardin clos (1841 E4 353). Vue d'ensemble prise du sud.
Jardin clos (1841 E4 353). Vue d'ensemble prise du nord-ouest.
Ces deux fermes accolées ont été construites au cours de l'Epoque moderne, probablement au 17e ou au 18e siècle. En 1841, les deux logis avec leurs dépendances agricoles sont figurés sur le cadastre napoléonien. Leur expansion se poursuit au 19e siècle avec l’ajout d'une partie agricole à l’ouest, une adjonction de logis au sud-est et un entrepôt agricole disjoint à l’est. A partir de 1933, la propriété de la totalité des bâtiments appartient à une seule famille. Tous les espaces de logis ont été convertis en dépendances agricoles et une nouvelle bergerie a été construite à l'extrémité occidentale des bâtiments. Deux citernes ont été installées au sud des fermes, dont l'une porte la date de 1989.
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Période(s)
- Principale : Temps modernes, 17e siècle, 18e siècle , (incertitude)
- Secondaire : limite 19e siècle 20e siècle
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Dates
- 1989, porte la date
Ces fermes se situent au nord de l'écart de Nougueiret, à 1 000 mètres d’altitude.
Construites perpendiculairement au sens de la pente, elles se composent d’un bâtiment accueillant les deux logis édifié sur le principe d'une maison-bloc en hauteur, qui a été étendue au fur et à mesure vers le nord, l’ouest et le sud-est. Un bâtiment agricole disjoint a été construit à l’est (voir le sous-dossier IA06004415). Des espaces libres se développent autour des bâtiments : un enclos pastoral au sud (1841 E4 354), un jardin clos plus au sud (1841 E4 353), une aire à battre au nord-est (1841 E4 358).
Le bâtiment du logis s'élève sur quatre niveaux avec deux étages de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé et un étage de comble comprenant des espaces agricoles et des espaces d'habitation séparés en deux logis distincts. Le premier (logis 1 sur le plan schématique) est accessible de plain-pied à l'est. Un escalier en equerre maçonné, dans l'angle sud-ouest, dessert le rez-de-chaussée surélevé. Le second logis (logis 2 sur le plan schématique) est desservi au rez-de-chaussée surélevé par un escalier extérieur adossé perpendiculairement à la façade. A l'intérieur, un escalier en vis dans l'angle nord-ouest permet d'accéder à l'étage de comble.
Les dépendances agricoles à l'ouest ne comprennent que deux niveaux avec un étage de soubassement occupé par des bergeries, la partie la plus à l'est étant couverte d'une voûte en berceau segmentaire, et un rez-de-chaussée surélevé réservé au fenil.
Les bâtiments sont construits en maçonnerie de moellons calcaires, y compris pour les chaînes d’angles, à l’exception de l’extension plus récente au sud-est où elle est en pierre de taille calcaire. Les enduits sont à pierres vues. La toiture du bâtiment du logis est à longs pans, celles des volumes agricoles à l’ouest à un pan. Elles sont couvertes de tuiles creuses, sauf le pan sud de la partie abritant le logis 2 et celui à l’est où elles ont été remplacées par des tôles ondulées.
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Murs
- calcaire moellon sans chaîne en pierre de taille enduit
- calcaire pierre de taille
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Toitstuile creuse, tôle ondulée
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Étages2 étages de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, étage de comble
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Couvrements
- voûte en berceau segmentaire
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Couvertures
- toit à longs pans
- toit à un pan
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Escaliers
- escalier dans-oeuvre : escalier en équerre en maçonnerie
- escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
- escalier dans-oeuvre : escalier en vis en maçonnerie
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TypologiesF3a2 : ferme à maison-bloc en hauteur, à bâtiments accolés et/ou disjoints
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Statut de la propriétépropriété d'une personne privée
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Sites de protectionparc naturel régional, site classé
- (c) SIVOM Pays de Vence
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
- (c) Archives départementales des Alpes-Maritimes, Nice
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Documents d'archives
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Matrice cadastral des propriétés foncières de la commune de Coursegoules, 1844-1913. / Archives départementales des Alpes-Maritimes, Nice : 03P_0475.
Folio 18 (Brezet Adolphe 1841-1864) ; folio 34 (Coulomb Félix 1909-1910) ; folio 94 (Garent Pierre 1841-1899) ; folio 199 (Isnard Aimé 1841-1900) ; folio 349 (Sémérie Henry 1841-1885) ; folio 460 (Gavarry Martin et Clément 1910-1911) ; folio 540 (Gazagnaire Pierre 1900-1901) ; folio 563 (Brezet Philomène 1864-1865) ; folio 569 (Isnard Antoine 1900-1902) ; folio 573 (Gazagnaire Laugier 1900-1911) ; folio 676 (Gazagnaire Antoine 1900-1911) ; folio 688 (Coulomb Antoine 1885-1911) ; folio 735 (Coulomb Cassimir 1890-1911) ; folio 742 (Isnard Pierre 1902-1911). -
Matrice cadastral des propriétés bâties de la commune de Coursegoules, 1911-1934. Archives départementales des Alpes-Maritimes, Nice : 03P_0479.
Folio 26 (Coulomb Antoine) ; folio 44 (Gavarry Martin et Clément) ; folio 45 (Gazagnaire Laugier) ; folio 76 (Isnard Pierre). -
Matrice cadastral des propriétés non bâties de la commune de Coursegoules, 1911-1934. Archives départementales des Alpes-Maritimes, Nice : 03P_0477.
Folio 68 (Coulomb Antoine) ; folio 136 (Gavarry Martin et Clément) ; folio 141 (Gazagnaire André) ; folio 142 (Gazagnaire Antoine) ; folio 160 (Gazagnaire Laugier) ; folio 172 (Gazagnaire Pierre) ; folio 251 (Isnard Pierre).
Documents figurés
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[Détail de la feuille 192_57 : hameau de Saint-Barnabé].
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Plan cadastral de la commune de Coursegoules, 1841. / Dessin à l’encre sur papier par Aîné Ricard, 1841. Échelle 1/2000e. Archives départementales des Alpes-Maritimes, Nice : 25FI 050/1/E1.
Section E, 4ème feuille, parcelles 352 à 358.
Chargée de mission inventaire du patrimoine culturel du Pays de Vence (06) depuis mars 2021.
Chargée de mission inventaire du patrimoine culturel du Pays de Vence (06) depuis mars 2021.