Dossier d’aire d’étude IA00128023 | Réalisé par
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Présentation de la commune de Coursegoules
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  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

  • Aires d'études
    Coursegoules
  • Adresse
    • Commune : Coursegoules

Le territoire

On connaît sur le territoire de Coursegoules deux sites qui ont été occupés, à la fin de l'antiquité ou au début du Moyen Age, par des agglomérations abandonnées par la suite : Saint-Valentin et Autreville. Au XIe siècle, le territoire de Coursegoules, bien que muni de sa paroisse, dépendait avec ceux de Gréolières et Bézaudun du château de Mayone.

A la fin du Moyen Age, le village de Courmes est abandonné sans que son territoire soit pour autant totalement déserté. Celui-ci est alors réuni à Coursegoules. Au XVIlle siècle, avant 1770, un hameau s'est reconstitué au pied de l'ancien habitat de Courmes ; il dépend toujours de Coursegoules, mais la chapelle qu'il abrite "sert de paroisse". A la veille de la Révolution les deux territoires sont encore unis et en 1780 c'est toujours "la communauté de cette ville de Coursegoules et du lieu de Courmes" qui se réunit dans l'hôtel de ville de Coursegoules. Le découpage actuel est donc assez récent et le tracé de la limite méridionale de la commune de Coursegoules, qui au contact de celle de Courmes suit un ancien chemin, est probablement récent lui aussi. Il ne nous est pas possible de savoir quel était le tracé ancien.

Le village

Voir dossier village IA00128040

Le hameau de Saint-Barnabé

On sait que l'existence de hameaux est tout à fait exceptionnelle en Provence orientale. L'origine de celui de Saint-Barnabé doit être liée à des circonstances très particulières. Il faut d'abord remarquer que cet écart est bordé de très près, sinon traversé, par la limite séparant aujourd'hui les communes de Coursegoules et de Courmes. Il faut noter aussi que ce hameau est petit et peu aggloméré. Le hameau de Saint-Barnabé doit donc avoir pour origine, comme on en connaît d'autres exemples, un repeuplement sous une forme semi-dispersée du territoire de l'ancienne communauté de Courmes. Nous avons déjà signalé que celui-ci, partiellement abandonné à la fin du Moyen-Age, avait alors été intégré dans les limites de Coursegoules. D'ailleurs, si l'existence d'une chapelle Saint-Barnabé qui doit dater du XVIle siècle (avant 1667) dénote un groupement d'une certaine importance, celui-ci régresse par la suite, en raison inverse du développement de Courmes. En 1719 à l'occasion de sa visite pastorale, l'évêque constate que "douze familles restent pour l'année dans ce lieu"4. Mais dès le courant du XVIIIe siècle (avant 1770) un hameau s'est reconstitué au pied de l'ancien habitat de Courmes. Et en 1841, après la nouvelle séparation des territoires, on ne compte plus à Saint-Barnabé, hormis la chapelle et quelques bergeries, que sept maisons, deux bastides, une masure et un four à pain.

Edifices et agglomérations disparus

Chapelle Saint-Eloi

La chapelle Saint-Eloi fut le lieu de culte d'une confrérie de Pénitents dédiée à Notre-Dame de Pitié, avant qu'une nouvelle chapelle de cette confrérie soit aménagée dans l'ancien château, en 1677. La chapelle Saint-Eloi a donc probablement été construite durant la seconde moitié du XVIe siècle ou au tout début du XVIIe, lors du renouveau de la communauté de Coursegoules. Délaissée par les Pénitents, elle appartient par la suite à la confrérie des muletiers ; elle est alors parfois mentionnée comme dédiée à saint Pons L'édifice figure encore, comme chapelle, dans le cadastre de 1841 (section B, parcelle 664). Il a été démoli depuis.

Ancienne agglomération de Saint-Valentin

Le site de Saint-Valentin présente les traces d'un habitat de pierres sèches déjà signalé, mais mal connu. Ce toponyme, qui a sans doute pour origine le titulaire du lieu de culte qui y a été érigé, n'est certainement pas le nom ancien de l'agglomération. C'est vraisemblablement sur ce site qu'il faut placer le centre du territoire de Coursegoules, mentionné seulement en 1155 mais dont deux personnages de l'entourage des seigneurs de Vence portent le nom dès la première moitié du XIe siècle, en 1033/36.

  • Sites de protection
    site classé

Documents d'archives

  • Procès-verbaux des visites pastorales de l'évêque de Vence (1705-1726). Archives départementales des Alpes-Maritimes, Nice : G 1253 à 1267.

    Visite pastorale de 1715 (G 1255) : la chapelle Saint-Eloi est également mentionnée sous le vocable de Saint-Pons.
  • Procès-verbal de visite pastorale de la paroisse de Coursegoules, 1705. Archives départementales des Alpes-Maritimes, Nice : G 1253.

    La chapelle Saint-Eloi est l’ancienne chapelle des Pénitents Blancs
  • Procès-verbal de visite pastorale de la paroisse de Coursegoules, 1719. Archives départementales des Alpes-Maritimes, Nice : G 1261.

    Mention de « douze familles restent pour l’année dans ce lieu » de Saint-Barnabé.
  • Archives communales de Coursegoules. Eglise de Courmes.- Réparations : devis, délibérations, requêtes, procès-verbal de délivrance des travaux, procès-verbal de réception des travaux, 1770-1791. Archives départementales des Alpes-Maritimes, Nice : E 004 064 DD 7.         

    Le territoire de Courmes était uni à celui de Coursegoules jusqu’à la Révolution.

Bibliographie

  • MORIS, Henri, BLANC, Edmond. Cartulaire de l'abbaye de Lérins. Paris : H. Champion, 1883, 2 vol.

  • POTEUR, Jean-Claude. Grasse et le peuplement des campagnes en Provence orientale du Ve au XIe siècle, mémoire de Diplôme d'Etude Approfondie d'Histoire, faculté de Lettres et Sciences Humaines, Nice, 1986, dactylographié.

  • POTEUR, Jean-Claude. Les limites des seigneuries du diocèse de Vence entre le XIe et le XIIIe siècle. Dans : Territoires, seigneuries, communes..., Actes des 3èmes Journées d'Histoire de l'espace provençal, Mouans-Sartoux, 1986, Mouans-Sartoux, CACO, 1987, pp. 29-52.

Date(s) d'enquête : 1992; Date(s) de rédaction : 1995
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(c) Conseil général des Alpes-Maritimes