Le site d'Antibes correspond au comptoir phocéen d'Antipolis fondé au 4e siècle avant J.C.. L'emplacement du château Grimaldi correspondant à l'acropole de la ville grecque. Sous l'Empire romain, Antibes est l'arsenal de la colonie de Cimiez. L'activité commerciale du port est attestée depuis l'Antiquité : Pline cite Antipolis comme un lieux de production de saumures et de fabrication du garum. Au Moyen-Age, l'évêque d'Antibes fortifie la ville. Les tours carrées (tour de la cathédrale et tour du château) édifiées aux début du 12e siècle correspondent à ces aménagements défensifs. Au 16e siècle, Henri II entreprend la fortification de la ville et du port à partir de la construction du fort Carré et de la tour Saint-Jacques à l'emplacement du bastion Saint-Jaume. Ces travaux sont complétés entre les 16e et 17e siècle pour établir une place de guerre, première défense rencontrée après la frontière avec les états de Savoie que matérialise par le Var. L'enceinte bastionnée de la ville et le fort Carré qui la protège sont perfectionnés par Vauban. Le port est à demi couvert par un môle circulaire.
L'histoire militaire d'Antibes prend fin avec le rattachement du comté de Nice à la France en 1860. Un chantier de construction pour l'armement des bateaux de pêche est installé au 19e dans le bastion en saillie sur le môle. Les remparts qui ceinturent la ville sont démantelés à partir de 1896, seules sont encore conservées les sections qui bordent le littoral. Par la suite, l'expansion de la ville est associée au tourisme balnéaire et aux activités nautiques. Dans les années 70, à l'initiative de la ville, un port de plaisance est crée : le port Vauban occupe le plan d'eau de l'anse Saint-Roch. A cette occasion des épaves antiques sont découvertes. En 1982, la construction d'une jetée referme l'anse et permet aux unités de gros tonnage de s'amarrer.
La ville d'Antibes est implantée à l'est du promontoire rocheux de la Garoupe, elle dispose d'une large façade maritime qui intègre la baie des Anges et la baie de Juan-les-Pins. Les premiers aménagements portuaires, au nord-est du cap, sont la conséquence de la vocation militaire de l'ancienne ville frontière de la France avec le comté de Nice. Au sud-ouest du cap s'est développé la station balnéaire de Juan-les-Pins. Le site de port Vauban est aménagé pour l'accueil de bâtiments de haute-plaisance en centre-ville. Autour du Cap d'Antibes, le rivage réserve une série d'abris naturels, plusieurs ports y sont aménagés : port de la Salis (IA06002601), port de l'Olivette (IA06002602), port Mallet (IA06002603) aujourd'hui en ruine et, plus récents, le port du Crouton (IA06002604) et port Gallice (IA06002605).
Le cap d'Antibes est surmonté en son plus haut point par le phare de la Garoupe (IA06001351) et balisé à sa pointe par le phare de l'Ilette (IA06002606). Il faut signaler aussi le sémaphore de la Garoupe (IA06002599) à proximité de la chapelle de la Garoupe.
Synthèse du patrimoine maritime
Défense portuaire :
Les principaux éléments d'architecture militaire sont étudiés dans le cadre de l'étude sur l'architecture militaire des Alpes-Maritimes (IA06000008). Pour Antibes le dossier de fortification d'agglomération (IA06000904) documente le bastion de Saint-Jaume et la porte marine. Nous renvoyons aussi aux dossiers suivant :
- fort Carré (IA06000947)
- batterie du Graillon (IA06000977)
Aménagements portuaires :
- port Vauban (IA06002592)
- port de la Salis (IA06002601)
- port de l'Olivette (IA06002602)
- port Mallet (IA06002603)
- port du Crouton (IA06002604)
- port Gallice (IA06002605)
Signalétique portuaire :
- phare de la Garoupe (IA06001351)
- phare de l'Ilette (IA06002606)
- sémaphore de la Garoupe (IA06002599)
Patrimoine de la villégiature :
- villa El Djezair (PA06000009)
- villa Aujourd'hui (IA06001178)
- villa Eilenroc (IA06001161)
Prestataire extérieur du service mer pour l'opération de repérage du patrimoine des ports en 2015.