• inventaire topographique, Inventaire du parc naturel régional des Baronnies provençales
ferme seigneuriale dite ferme de la Grande Coste
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
  • (c) Parc naturel régional des Baronnies Provençales

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional des Baronnies Provençales - Serres
  • Commune Rosans
  • Lieu-dit la Grande Coste
  • Cadastre 1839 G7 03, 04  ; 1984 G2 273, 274  ; 2021 000G 273, 274
  • Dénominations
    ferme
  • Genre
    seigneurial
  • Appellations
    la Grande Coste
  • Parties constituantes étudiées
  • Parties constituantes non étudiées
    étable, remise agricole, resserre, cellier, cuvage, fenil, séchoir, puits, citerne, réservoir, fontaine, cour, aire à battre, pigeonnier

Commentaire historique

L'origine de cette ferme remonte au moins au 16e siècle. Il n'en est pas fait mention expresse lors de l'achat de la co-seigneurie de Rosans par Jean-Antoine d'Ize en 1600 (cité en 1613 : AD05 J 1787) et 1609 (AD26 2 E 1248), mais le bâtiment est sans doute inclus dans le domaine qui comprend alors « les Mollins de Collombet et à l'Estyelle », actuel Moulin Armand situé à quelques centaines de mètres au sud de la ferme (voir dossier IA05001090).

Vue de situation prise du sud-est.Vue de situation prise du sud-est. Vue de situation prise du nord-ouest.Vue de situation prise du nord-ouest.

Le domaine de La Coste au 17e siècle

Les travaux de 1602

Un prix-fait du 29 mars 1602 (AD05 1 E 2075, f°107v°), explique les travaux à faire à la «  maison de La Coste », également appelée « grangeage de La Coste ». L'accord est passé entre le propriétaire du bâtiment, Jean-Antoine d'Ize qui alors co-seigneur de Rosans (il acquerra l'autre moitié de la seigneurie en 1604), et « m(aît)res Arnoulx Faure et Domenge Dammerot massons de Mont(mo)rin ». Les travaux sont conclus pour la somme de « dix escus argent, une charge de troys em(ines) fro(ment) et deux charges vin », avec un acompte de quatre écus, et sont « à finir d'ici la fin du mois d'avril prochain ».

Au vu des descriptions, il s'agit d'un ensemble bâti, peut-être organisé autour d'une cour fermée. Une étable et un fenil semblent être regroupés dans un bâtiment indépendant, sans doute à l'origine du bâtiment actuel de la grange-étable. Quant à la « maison », elle agglomère alors a minima une « feugagne » (pièce de logis avec cheminée), une « chambre » mitoyenne, une autre « chambre » et un four à pain. La « feugagne » et sa chambre mitoyenne pourraient correspondre à l'actuel étage de soubassement du bâtiment du logis, où l'on remarque les corbeaux d'une ancienne cheminée dans le cellier central. L'autre chambre correspond très probablement à l'actuel salon du rez-de-chaussée surélevé.

Aménagements de la maison

Une partie des travaux consistent en divers rénovation intérieures et extérieures. Ainsi, le seuil et le linteau de la porte du logis doivent être relevés (« lever le soullard ensamble la couverte ») et il faut bâtir un escalier extérieur et son perron pour la desservir (« des degretz po(ur) monter et desandre de lad(ite) porte ». A l'intérieur, il s'agit « de paver sive callader d'ung bout a aultre toute la maison et chambre », c'est-à-dire refaire une partie des sol en pavage, et le reste en calade ; cette dernière partie semblant correspondre à un hérisson (remblai d'assise) sur lequel devra être coulé ensuite « ung patis de mortyer a chaup et arene » : une chape de mortier à la chaux et au sable. Il faut également rehausser, reboucher et enduire (« rebouchar sive endurer ») le mur de séparation entre la cuisine et la chambre mitoyenne. Dans cette chambre, les maçons doivent bâtir « de petites murettes po(ur) deux graniers », c'est-à-dire construire les bases maçonnées de deux coffres à grains.

Reconstruction du four à pain

Les travaux prévus concernent également la construction d'un nouveau four à pain, qui doit être accolé au nord (« de bize ») de la « chambre », au-dessus d'une cave voûtée (« crotte »). Ses dimensions doivent reprendre celles du four déjà existant et il sera « bardé », c'est à dire que sa sole sera en grandes dalles épaisses. Ce nouveau four doit être livré sans sa porte, laissant supposer que celle de l'ancien four sera récupérée et réutilisée.

La tradition orale rappelle que, avant les travaux réalisés à la fin des années 1940-1950, le four à pain se trouvait au nord-ouest de l'actuel salon (la « chambre » de 1602), installé au-dessus d'un cellier voûté et que sa sole était en grandes dalles : il s'agissait possiblement du four mentionné dans ce prix-fait. La bouche de ce four était intégrée au-dessus du foyer de la cheminée, dans le mur séparant celle-ci du four à pain.

Autres aménagements

Le mur du « portal du grangeage de lad(ite) Coste » (portail de la cour ?) doit être surélevé et égalisé. Par ailleurs, il faut construire deux ponceaux (« deux petits pontz ») pour faciliter le cheminement vers le moulin de Colombet, un au-dessus du « beal du pré vingt » et l'autre au-dessus du canal venant de la terre de la Coste. En amont de chacun des deux ponceaux, les rives seront renforcées par des murs de soutènement pour rétrécir la largeur du canal.

Provenance des matériaux

Les pierres de taille pour les dalles (« bards ») et « la bouche dud(it) fourt » seront choisies et extraites sur le territoire de Rosans par les maçons. Le seigneur fournira la pierre, les dalles, le sable et la chaux et les fera apporter sur le chantier, « a pye de homme » et c'est lui qui assurera l'installation et la fourniture des cintres nécessaires à la construction des deux ponceaux ( depose et sindre q(ue) fera de besoing que deux pontz »).

Arrentements au 17e siècle

Le 14 avril 1607, le seigneur arrente (loue) pour 4 ans le « dhomayne de la Coste et de la Clavellyere » au marchand Pierre Lieutier, avec ses semences et « bestailh gros et menu » ; le précédent « rantyer » (locataire) était Claude Mourre (AD05 1 E 2080, f° 62r°). En 1613, Claude et Jean Mourou sont rentier du domaine (AD05 J 1787) et, en 1693 et 1697, il s'agit de Jacques et Antoine Guillaume (Archives communales de Rosans).

Le domaine en 1613

Suite au décès du seigneur Jean-Antoine d'Ize, un inventaire des biens seigneuriaux est dressé le 29 octobre 1613 (AD05 J 1787). Le domaine y est décrit comme « une grange maison yere et tenement de terres et hermes, béal mort passant entre, assis dans led(it) terroir appellé a La Coste contenant vingt cinq charges ou en(viron) conf(rontant) du levant un beal mort et le chemin public ».

Le domaine en 1699

Dans le cadastre par confronts de 1699 (AD05 3 E 6470, f° 232v), le domaine fait partie des biens nobles du seigneur François d'Ize. Il est décrit comme « grange, régailles, hiere, basse cour, jardin, maison, moulins banaux, maison, régailles, et écluses, prés, terres, hermes, vegene ». On observe que la ferme est incluse dans le même ensemble foncier que le moulin, le tout regroupé sous le toponyme « à la Coste et Colombet ».

Le domaine de la Grande Coste au 19e siècle

Les travaux de 1829

La date « 1829 » est gravée sur le linteau de la porte du logis, au deuxième niveau de la façade nord de ce bâtiment. Intégrée dans un simple cartouche rectangulaire également gravé, elle est accompagnée des initiales « CC ». La menuiserie de cette porte est contemporaine de son encadrement.

Cette date portée correspond manifestement à une importante restructuration du bâtiment du logis, à laquelle il faut peut-être aussi rattacher le percement de la porte située sur la façade sud, avec son encadrement à pilastres. Elle peut être rapprochée d'une autre inscription très similaire, visible sur une ferme située à la sortie nord-est du bourg de Rosans, en contrebas du chemin du Lastic. Là-bas, il s'agit de la date « 1830 » accompagnée des mêmes initiales « CC », également cantonnées dans un cartouche rectangulaire ; mais l'ensemble est traité en réserve. En revanche, la signification de ces initiales reste inconnue et, dans le cadastre de 1839, ces deux fermes appartiennent à des propriétaires différents. [Nota : au bourg d'Orpierre, un encadrement de porte de maison est également orné des mêmes initiales, accompagnées de la date 1831, le tout traité en relief dans un cartouche (voir dossier IA05001699).]

Bâtiment du logis. Elévation nord, premier niveau. Porte du logis.Bâtiment du logis. Elévation nord, premier niveau. Porte du logis. Bâtiment du logis. Elévation nord, premier niveau. Porte du logis, linteau portant la date gravée 1829 accompagnée des initiales C. C.Bâtiment du logis. Elévation nord, premier niveau. Porte du logis, linteau portant la date gravée 1829 accompagnée des initiales C. C. Bâtiment du logis. Elévation sud, deuxième niveau. Porte du balcon.Bâtiment du logis. Elévation sud, deuxième niveau. Porte du balcon.

Le domaine en 1839

En 1839, la ferme de la Grande Coste et son domaine appartiennent à Adrien Donnat. Les bâtiment consistent en une « maison et cour » (parcelle 1839 G7 04) avec une emprise au sol de 100 m². La maison comporte 3 ouvertures imposables et est enregistrée dans la 6e classe fiscale (sur 8). Il s'agit donc d'un bâtiment modeste et en état médiocre. Elle est accompagnée d'une grande « écurie » située de l'autre côté de la cour (1839 G7 03) avec une emprise au sol de 450 m², qui correspond à l'actuelle partie ouest du bâtiment de la grange-étable, accompagnée de la remise ouverte qui lui est accolée à l'ouest. La configuration de cet ensemble bâti paraît très proche de celle décrite dans la description des travaux à faire en 1602.

Ces deux parcelles bâties sont entourées d'une « pâture » de 1 210 m² (1839 G7 02), qui correspond pour partie à l'aire à battre, et la ferme est complétée par un petit « bâtiment rural » isolé au quartier du Serre de Baux (1839 G9 17, emprise au sol de 45 m²).

Plan de situation d'après le plan cadastral de 1839, section G7. Echelle d'origine 1/2000e.Plan de situation d'après le plan cadastral de 1839, section G7. Echelle d'origine 1/2000e. Plan de masse d'après le plan cadastral de 1839, section G7. Echelle d'origine 1/2000e.Plan de masse d'après le plan cadastral de 1839, section G7. Echelle d'origine 1/2000e.

Le domaine foncier associé à la ferme est très étendu, approchant les 62 hectares, principalement regroupé autour des bâtiments et sur les versants sud et ouest de Pié Léger. Il correspond manifestement à la plus grosse partie de l'ancien domaine seigneurial, retranché d'un ensemble foncier rattaché au Moulin d'Aigues, tout proche et anciennement seigneurial (voir dossier IA05001090), et d'un autre domaine agricole rattaché à la ferme de la Coste (voir dossier IA05001615) – dont l'origine seigneuriale n'est pas claire mais qui pourrait avoir été une dépendance de la Grande Coste.

En 1839, les terres dépendant de la Grande Coste regroupent ainsi près de 23 hectares de terres labourables – dont environ 11 % (soit 2,5 hectares) à l'arrosage au quartier de La Palue ; près de 11 hectares de « pâture », dont une très grande parcelle de 7 hectares associée à de la « terre vaine » au Serre de Baux et une autre de presque 3 hectares associée à une « ozeraie » à La Palue ; presque 8 hectares de « terre vaine » au même Serre de Baux ; un peu plus de 6 hectares de « landes », généralement associées à des « rochers » ou de la « terre vaine » ; 6 hectares de « friches », éventuellement accompagnées de « pâture » ou de « bois taillis » ; une grande parcelle de 4,6 hectares de « marais » à La Palue ; 2 hectares d'« ozeraie et graviers » situés en bord de rivière ; un peu moins de 2 hectares de « bois taillis » très majoritairement associés des « rochers » ; une seule parcelle de « pré » de fauche d'environ 40 ares ; enfin, une seule parcelle de vigne, d'un peu moins de 20 ares, est située au quartier de Champaure, à un demi-kilomètre au nord de la ferme.

Le domaine agricole de la Grande Coste en 1839, reporté sur la carte IGN de 2021. Echelle d'origine 1/25 000e.Le domaine agricole de la Grande Coste en 1839, reporté sur la carte IGN de 2021. Echelle d'origine 1/25 000e.

Évolution foncière aux 19e et 20e siècles

En 1842, la ferme et son domaine passent à Théodore Corréard, avocat à Grenoble, qui possède de nombreux autres biens à Rosans et qui va continuer à augmenter son patrimoine dans les décennies suivantes. En 1865, elle devient la propriété de Alexandre-Fabien Massot, demeurant à Méreuil (commune au sud de Serres), puis, en 1909, les bâtiments et le domaine (diminué d'une partie des parcelles du Serre de Baux) passent à son fils Vital-Achille Massot, demeurant à Rosans.

A cette époque, les caractéristiques de la « maison » et de l'« écurie » (superficies, classes fiscales, nombre d'ouvertures de la maison) sont les mêmes que celles mentionnés en 1839 mais, malgré l'absence de nouvelles constructions enregistrées dans ces documents cadastraux, il apparaît très probable que le bâtiment de la grange-étable ait été agrandi vers l'est au cours de la seconde moitié du 19e siècle.

Le domaine de la Grande Coste au 20e siècle

A partir des années 1920, le domaine est exploité par André Massot. Jusqu'au milieu des années 1970, il est associe l'élevage (vaches laitières, brebis, cochons, chevaux de travail) à une polyculture céréalière et fruitière (noyers, pruniers et poiriers en complantation, haies de cognassiers) complétée par un vignoble de production familiale et, dans les années 1920-1930, par l'élevage des vers à soie.

La production de prunes pouvait atteindre les 40 tonnes lors des meilleures récoltes (tous les 5/6 ans environ) et sa vente permettait de financer l'achat d'un tracteur ou la construction d'un bâtiment. Dans les années 1930, une partie de la récolte des prunes Reine-Claude était expédiée à Londres par un exportateur installé à Verclause (voir dossier IM05004538). Les coings étaient vendus à Apt pour la confiserie. Diverses variétés de poires étaient récoltées, notamment Campanette, Bon Curé, Crémesine, Bonne Louise... C'est en 1974 que la dernière vendange a été faite sur le domaine de la Grande Coste.

Cette ferme et son domaine sont aujourd'hui la propriété de la famille Clier.

Evolution du bâti au 20e siècle

D'après la tradition familiale, plusieurs tranches de travaux et d'extensions ont été effectuées au cours du 20e s., répondant notamment à une volonté d'améliorer le confort de l'habitat et d'adapter les bâtiment à la mécanisation et à la motorisation des engins agricoles.

Ainsi, en 1928, un grand hangar disjoint sur poteaux en bois est installé à quelques dizaines de mètres en contrebas de la ferme (voir dossier IA05001614). Dans les années 1930-1940, une nouvelle construction est accolée perpendiculairement au pignon oriental de la grange-étable. Construite en deux, comme le montre la chaîne d'angle de l'élévation est, cette extension regroupe une remise, une étable à vache et une laiterie. C'est à cette même période que des greniers maçonnés sont installés dans le fenil de la grange-étable, au-dessus de l'étable à cochons et que certains couvrements anciennement en plancher ou en voûte sont refaits en voûtains.

A la charnière des années 1940-1950, un réservoir est adossé au nord-ouest du bâtiment de la remise nord, permettant l'alimentation en eau courante des étables et écuries, où des petits bassins sont construits. C'est également dans cette période que des travaux de réaménagement du logis sont effectués, notamment la destruction du four à pain et le rejointoiement d'une partie des élévations avec des joints beurrés et gravés.

En 1959, le hangar disjoint est reconstruit avec des piliers en béton. Un peu plus tard, à la fin des années 1960, une extension est accolée sur la façade sud du bâtiment du logis pour accueillir une salle-de-bain. Enfin, au début des années 1970, une bergerie est installée au nord-est de la grange-étable ; elle a servi jusqu'en 1988.

Plan de masse d'après le cadastre de 2021, section 000G. Echelle d'origine 1/500e.Plan de masse d'après le cadastre de 2021, section 000G. Echelle d'origine 1/500e. Emprise du bâti existant en 1839 (en rouge) dans les constructions actuelles (en noir).Emprise du bâti existant en 1839 (en rouge) dans les constructions actuelles (en noir).

Description architecturale

Cette ferme est isolée approximativement à 2,5 kilomètres au sud-ouest du bourg de Rosans, à une altitude d'environ 570 m. Elle est composée de deux principaux ensembles bâtis séparés par une cour fermée, agglomérant chacun plusieurs bâtiments, l'un autour du bâtiment du logis et l'autre autour de celui de la grange-étable.

Dans son ensemble, la ferme est implantée perpendiculairement au sens de la pente mais les bâtiments anciens sont adossés parallèlement à cette pente, ce qui n'est pas le cas des adjonctions du 20e siècle.

Vue d'ensemble prise de l'est.Vue d'ensemble prise de l'est. Localisation et désignation des différents bâtiments présentés dans le texte.Localisation et désignation des différents bâtiments présentés dans le texte.

Bâtiment du logis : fonctions et aménagements intérieurs

Le bâtiment du logis, de plan barlong orienté est-ouest, comporte un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé, un étage carré et un étage de comble. Deux extensions sont adossées à son angle sud-est, la plus ancienne intègre le pigeonnier et l'autre, plus récente, la salle de bain.

Bâtiment du logis. Vue d'ensemble prise du sud-est.Bâtiment du logis. Vue d'ensemble prise du sud-est. Bâtiment du logis. Vue d'ensemble prise du nord-est.Bâtiment du logis. Vue d'ensemble prise du nord-est. Bâtiment du logis. Vue d'ensemble prise de l'ouest.Bâtiment du logis. Vue d'ensemble prise de l'ouest. Bâtiment du logis et dépendances accolées. Plan schématique de l'étage de soubassement.Bâtiment du logis et dépendances accolées. Plan schématique de l'étage de soubassement.

Etage de soubassement

La partie située dans l'extension sud-est, indépendante du reste du bâtiment, est accessible par une porte piétonne ouverte dans le pignon oriental et est éclairé par un jour côté sud. Elle accueille un poulailler, couvert en voûtains sur solives ; le sol est pavé, les murs sont blanchis à la chaux ; un perchoir en bois y est encore conservé, ainsi que des niches de pondoirs en menuiserie.

Bâtiment du logis. Etage de soubassement, poulailler. Vue de volume prise de l'est.Bâtiment du logis. Etage de soubassement, poulailler. Vue de volume prise de l'est.

La partie située dans le corps de bâtiment principal est partagée en trois pièces en enfilade, toutes couvertes par une voûte en berceau plein-cintre, l'accès se faisant par une porte piétonne donnant dans la pièce orientale. Celle-ci, à usage de resserre, dispose d'une sol en lauzes et est séparée de la pièce centrale par une cloison maçonnée peu épaisse, témoignant que ces deux pièces constituaient à l'origine un seul volume.

Bâtiment du logis. Etage de soubassement, resserre. Cloison maçonnée séparant du cellier central (ancien logis).Bâtiment du logis. Etage de soubassement, resserre. Cloison maçonnée séparant du cellier central (ancien logis).

La pièce centrale est un cellier faisant aussi office de cuvage, comme l'atteste la présence d'une petite cuve vinaire de fermentation en bois (voir dossier IM05004530) ; la mémoire orale rappelle qu'une autre cuve, plus imposante existait aussi. Plusieurs tonneaux pour l'élevage et la conservation du vin y sont également conservés. Dans le mur sud, on remarque les deux corbeaux qui soutenaient le manteau d'une cheminée – cette pièce correspondant probablement à la « feugagne » mentionnée dans le devis de 1602 (voir chapitre dédié dans la partie historique).

Bâtiment du logis. Etage de soubassement, cellier central (ancien logis). Vue de volume prise du sud.Bâtiment du logis. Etage de soubassement, cellier central (ancien logis). Vue de volume prise du sud. Bâtiment du logis. Etage de soubassement, cellier central. Cuve vinaire.Bâtiment du logis. Etage de soubassement, cellier central. Cuve vinaire. Bâtiment du logis. Etage de soubassement, cellier central. Tonneaux.Bâtiment du logis. Etage de soubassement, cellier central. Tonneaux.

Dans la pièce occidentale, à usage de cellier vinaire, le sol est légèrement surélevé. Le couvrement originel voûté en berceau a été remplacé vers le milieu du 20e siècle par une dalle coffrée confortée par une imposante poutrelle métallique. Plusieurs tonneaux et dame-jeanne y sont stockées.

Bâtiment du logis. Etage de soubassement, cellier ouest. Vue de volume prise de l'ouest.Bâtiment du logis. Etage de soubassement, cellier ouest. Vue de volume prise de l'ouest.

Rez-de-chaussée surélevé

On accède à ce rez-de-chaussée surélevé par une porte piétonne ouverte dans la façade nord, précédée de quelques marches, ouvrant dans un petit vestibule qui distribue les pièces du logis.

La partie centrale est occupée par un salon, avec une cheminée installée contre le mur ouest. La partie ouest était occupée jusqu'aux années 1940-1950 par le four à pain, dont la bouche était aménagée au-dessus du foyer de la cheminée du salon (voir chapitre sur les travaux de 1602). La pièce de ce four servait aussi de resserre où se trouvaient des coffres (« mastres » ou « maies ») et des sac en toiles (« bauges ») pour stocker les grains et farines.

Dans la pièce installée dans l'extension sud-est, une porte-fenêtre s'ouvre côté sud sur un balcon.

Premier étage

Accessible depuis le rez-de-chaussée par un escalier droit en menuiserie, cet étage est occupé par des chambres, sauf l'extension sud-est où se trouve le pigeonnier. Là, les murs conservent des boulins dont le couvrement est réalisé par deux sections de tuiles creuses placées bord à bord..

Bâtiment du logis. Etage de comble, pigeonnier. Mur sud, boulins.Bâtiment du logis. Etage de comble, pigeonnier. Mur sud, boulins. Bâtiment du logis. Etage de comble, pigeonnier. Détail d'un boulin.Bâtiment du logis. Etage de comble, pigeonnier. Détail d'un boulin.

Etage de comble

Accessible par une échelle de meunier, l'étage de comble servait anciennement de séchoir.

Bâtiment du logis : matériaux et mise en œuvre

Le bâtiment est construit en maçonnerie de moellons calcaires et de grès et les élévations sont couvertes par un enduit récent, sauf aux premiers niveaux où est conservée l'ancien finition des années 1950 avec enduit au ciment à pierres vues rehaussé de joints gravés. On observe la présence d'un important contrefort taluté renforçant la base de la façade sud.

Sur la façade nord, la porte du logis possède un encadrement en pierre de taille de grès, avec un linteau droit monolithe portant un cartouche avec la date « 1829 » accostée des initiales « CC », l'ensemble étant gravé. Cette porte est équipée d'une menuiserie moulurés contemporaine de la date portée sur l'encadrement,

Sur la façade sud, la porte-fenêtre du balcon possède également un encadrement en pierre de taille de grès, avec une finition bouchardée à arrêtes ciselées. Les bases des piédroits, saillantes, sont moulurées avec tore sous réglet. Dans leur partie supérieure, ces piédroits se terminent avec des pilastres moulurés à cavets, réglets et doucines, qui soutiennent le linteau droit monolithe.

Hormis les deux portes du premier niveau du pignon est, dont les encadrements sont montés en moellons avec un linteau droit en bois, les autres ouvertures ont été reprises en ciment et béton avec un appui légèrement saillant. Les fenêtres sont équipées de contrevents à persiennes, en bois ou en métal.

Au deuxième niveau de l'extension sud-est, côté sud, le balcon est constitué d'une dalle en béton supportée par des poutrelles métalliques. Son garde-corps en serrurerie dispose de barreaux ornés de volutes, d'une main courante en fonte moulée de motifs géométriques ; les angles sont rehaussés de petites sphères.

Les avant-toits des murs gouttereau et saillies de rive des pignons sont traités par deux rangs de génoise, le passage des angles est traité en éventail.

La charpente, récemment refaite, est à pannes et chevrons ; la panne faîtière reposant sur les poteaux placés au-dessus des murs de refend du bâtiment. Le toit à longs pans est couvert en tuiles creuses mécaniques.

Dépendances agricoles : fonctions et aménagements intérieurs

Bâtiment de la remise-atelier

Adossé au pignon oriental du bâtiment du logis, ce petit bâtiment à usage de remise et d'atelier est entièrement ouvert sur son côté nord alors que, côté est, il est percé d'une large porte complétée par une grande baie et un jour plus réduit. Le niveau de sol de la moitié nord – par laquelle on accède aux portes d'accès de l'étage de soubassement du bâtiment du logis – est surélevé d'environ 1 mètre par rapport à celui de la partie sud. La partie sud est couverte par un plancher sur solives, au-dessus duquel est installé un séchoir sous le rampant du toit, aéré par de larges baies horizontales.

Le toit à un pan est soutenu par deux piliers maçonnés. Une autre remise, destinée aux voitures et tracteurs, est adossée au mur sud de ce bâtiment.

Bâtiment de la remise-atelier. Elévation est.Bâtiment de la remise-atelier. Elévation est. Bâtiment de la remise-atelier. Vue de volume prise de l'est.Bâtiment de la remise-atelier. Vue de volume prise de l'est.

Bâtiment de la grange-étable

Ce grand bâtiment, de plan rectangulaire, est orienté est-ouest. Construit en deux temps, sa partie ouest est la plus ancienne. Il comporte un étage de soubassement et un rez-de-chaussée surélevé. La charpente du toit à longs pans est à pannes reposant sur des fermes à poinçon et contre-fiches.

Bâtiment de la grange-étable. Elévation sud.Bâtiment de la grange-étable. Elévation sud. Bâtiment de la grange-étable. Elévation nord.Bâtiment de la grange-étable. Elévation nord. Bâtiment de la grange-étable. Elévation nord, collage de maçonnerie.Bâtiment de la grange-étable. Elévation nord, collage de maçonnerie. Bâtiment de la grange-étable et dépendances accolées. Plan schématique de l'étage de soubassement.Bâtiment de la grange-étable et dépendances accolées. Plan schématique de l'étage de soubassement.

Etage de soubassement

L'étage de soubassement est divisé en quatre étables indépendantes, chacune accessible depuis la cour : étable à cochons, étable ouest, étable centrale, étable est. Les deux étables occidentales disposent de larges portes piétonnes, les deux autres de portes charretières.

Etable ouest

La partie sud est occupée par quatre boxes pour les cochons (hormis à l'angle sud-ouest, où il s'agit de latrines), séparés et distribués par un couloir central au-dessus duquel débouche des trémies en menuiseries qui communiquent avec les coffres à grain situés au-dessus, au rez-de-chaussée surélevé ; ce dispositif facilitait le nourrissage des animaux. Les murs de ces boxes sont en maçonnerie et certains intègrent une auge-déversoir façonnée au mortier. La menuiserie de la porte du couloir est agrémentée d'une plaque en tôle emboutie mentionnant un « Prix d'Encouragement » obtenu lors du « Concours itinérant de verrats » organisé en 1954 par la Fédération porcine des Hautes-Alpes. Dans cette partie, le couvrement est en voûtains de briques pleines sur solives.

La partie ouest, couverte par une voûte en berceau plein-cintre, est organisée en stalles avec des cloisons basses maçonnées.

Bâtiment de la grange-étable. Elévation sud, premier niveau. Porte de l'étable ouest, plaque de prix agricole.Bâtiment de la grange-étable. Elévation sud, premier niveau. Porte de l'étable ouest, plaque de prix agricole. Bâtiment de la grange-étable. Etage de soubassement, étable ouest. Couloir, mur ouest.Bâtiment de la grange-étable. Etage de soubassement, étable ouest. Couloir, mur ouest. Bâtiment de la grange-étable. Etage de soubassement, étable ouest. Couloir, mur est.Bâtiment de la grange-étable. Etage de soubassement, étable ouest. Couloir, mur est.

Bâtiment de la grange-étable. Etage de soubassement, étable ouest. Latrines.Bâtiment de la grange-étable. Etage de soubassement, étable ouest. Latrines. Bâtiment de la grange-étable. Etage de soubassement, étable ouest. Trémies des coffres à grains.Bâtiment de la grange-étable. Etage de soubassement, étable ouest. Trémies des coffres à grains. Bâtiment de la grange-étable. Etage de soubassement, étable ouest. Box à cochons, vue de volume..Bâtiment de la grange-étable. Etage de soubassement, étable ouest. Box à cochons, vue de volume..

Etable centre-ouest

Occupée par une étable à vaches et à brebis cloisonnée en stalles, cette vaste pièce est couverte par des voûtains sur poutrelles métalliques. Une mangeoire sur banquette est adossée au mur ouest, surmontée d'un râtelier en bois alimenté par des trappes d'abat-foin pratiquées dans les voûtains. Une mangeoire basse en menuiserie est appuyée contre le mur nord. Le sol est caladé avec une rigole permettant l'évacuation du purin ; un petit abreuvoir métallique est scellé à l'angle sud-est.

Bâtiment de la grange-étable. Etage de soubassement, étable centre-ouest. Vue de volume prise du sud.Bâtiment de la grange-étable. Etage de soubassement, étable centre-ouest. Vue de volume prise du sud. Bâtiment de la grange-étable. Etage de soubassement, étable centre-ouest. Mur ouest.Bâtiment de la grange-étable. Etage de soubassement, étable centre-ouest. Mur ouest.

Etable centre-est

Cette pièce est couverte par une voûte en berceau plein-cintre ; une trappe d'abat-foin est pratiquée à l'extrémité nord de cette voûte. Une mangeoire sur banquette avec râtelier métallique est adossée au mur sud ; une mangeoire basse en menuiserie est appuyée contre le mur ouest. Dans le mur nord, une porte donne accès au bâtiment de la bergerie moderne.

Bâtiment de la grange-étable. Etage de soubassement, étable centre-est. Vue de volume prise du sud.Bâtiment de la grange-étable. Etage de soubassement, étable centre-est. Vue de volume prise du sud.

Etable est

La partie sud de cette pièce est couverte par une voûte d'arêtes, dont les retombées s'appuient sur des piliers adossés ; côté est, il est en pierre de taille de grès. La partie nord est couverte par des voûtains sur poutrelles métalliques. Le sol est en béton, avec une partie recouverte de carreaux de terre cuite à surface rainurée offrant un dispositif anti-dérapant ; une rigole permet d'évacuer le purin. Côté nord, une porte donne accès au bâtiment de la bergerie moderne.

Bâtiment de la grange-étable. Etage de soubassement, étable est. Vue de volume prise du sud.Bâtiment de la grange-étable. Etage de soubassement, étable est. Vue de volume prise du sud. Bâtiment de la grange-étable. Etage de soubassement, étable est. Mur est, pilier engagée de la retombée de la voûte d'arêtes.Bâtiment de la grange-étable. Etage de soubassement, étable est. Mur est, pilier engagée de la retombée de la voûte d'arêtes.

Rez-de-chaussée surélevé

Occupé par le fenil, c'est un très grand volume simplement séparé en deux par l'ancien mur pignon de la partie originelle, éclairé par cinq jours côté sud et deux autres côté nord. On y accède par une haute et large porte charretière ouverte côté ouest, sous le bâtiment de la remise ouverte ; côté sud, une porte piétonne donne accès au fenil-séchoir du bâtiment de la remise-étable-laiterie. Dans l'angle sud-ouest, une pièce fermée par un mur en parpaings pleins de béton accueille des coffres à grains maçonnés et couverts en planches, alimentant les trémies de l'étable à cochons de l'étage de soubassement.

Bâtiment de la grange-étable. Rez-de-chaussée surélevé, fenil. Partie ouest, vue de volume prise du nord-ouest.Bâtiment de la grange-étable. Rez-de-chaussée surélevé, fenil. Partie ouest, vue de volume prise du nord-ouest. Bâtiment de la grange-étable. Rez-de-chaussée surélevé, fenil. Vue de volume prise du nord-est.Bâtiment de la grange-étable. Rez-de-chaussée surélevé, fenil. Vue de volume prise du nord-est.

Dans sa partie orientale, le sol est constitué de l'extrados des voûtes de l'étage de soubassement, ailleurs il s'agit d'une chape de mortier. Les murs restent bruts de maçonnerie.

Bâtiment de la grange-étable. Rez-de-chaussée surélevé, fenil. Sol constitué de l'extrados de la voûte de l'étable centre-est.Bâtiment de la grange-étable. Rez-de-chaussée surélevé, fenil. Sol constitué de l'extrados de la voûte de l'étable centre-est.

Annexe

Adossé à la façade sud du bâtiment, un petit réduit maçonné à usage de sellerie, couvert par un toit en appentis, abrite le matériel de trait : colliers, licols, chaînes, cordages, etc.

Grange-étable. Annexe de la sellerie, vue de volume.Grange-étable. Annexe de la sellerie, vue de volume.

Bâtiment de la remise occidentale ; réservoir

Cette construction, de type remise ouverte, est installée dans le prolongement occidental de la grange-étable. Entièrement ouvert côté sud, sur l'aire à battre, le bâtiment dispose d'une large porte charretière côté nord, à l'arrivée du chemin d'exploitation. Son implantation permet d'y envisager une fonction d'aire de battage abritée. Des clapiers à lapins, préfabriqués en ciment, sont adossé au mur ouest. La charpente du toit à longs est à pannes sur chevrons, ces derniers étant supportés par deux piliers maçonnés ; côté ouest, les pannes sont confortées par des jambes de force en bois de brins scellées dans le mur-pignon.

Un grand réservoir d'eau est adossé au mur nord. Bâti en maçonnerie, il est couvert par une dalle en béton armé.

Bâtiment de la remise ouest. Vue d'ensemble prise du sud.Bâtiment de la remise ouest. Vue d'ensemble prise du sud. Bâtiment de la grange-étable. Vue d'ensemble prise du nord-ouest.Bâtiment de la grange-étable. Vue d'ensemble prise du nord-ouest. Bâtiment de la remise ouest. Vue de volume prise du nord-est.Bâtiment de la remise ouest. Vue de volume prise du nord-est.

Bâtiment de la remise-étable-laiterie

Ce bâtiment de plan rectangulaire oriente nord-sud est implanté perpendiculairement au pignon oriental de la grange-étable. Construit en deux fois, la partie la plus ancienne est la partie nord. Il comporte un rez-de-chaussée et un étage carré. Le toit est à longs pans sur la partie sud, à un pan sur la partie nord avec une charpente à pannes sur chevrons.

Bâtiment de la remise-étable-laiterie. Elévation ouest.Bâtiment de la remise-étable-laiterie. Elévation ouest. Bâtiment de la remise-étable-laiterie. Elévation est.Bâtiment de la remise-étable-laiterie. Elévation est.

Partie sud

Le rez-de-chaussée de la partie sud est accessible de plain-pied depuis la cour, par une large porte charretière flanquée d'une porte piétonne. Cette pièce est à usage de remise, sauf un réduit au nord-ouest, séparé par une cloison, où est installée la laiterie qui est équipée d'un petit bassin en ciment et d'un lavabo.

L'étage est accessible par un escalier extérieur droit et maçonné, adossé parallèlement à la façade sud de la grange-étable, sous le rampant duquel se trouve un poulailler. Occupée par un vaste séchoir, cette pièce est éclairée et aérée par cinq baies : deux à l'est, une au sud et deux à l'ouest ; le sol est une chape de mortier.

Bâtiment de la remise-étable-laiterie. Rez-de-chaussée, laiterie. Vue de volume.Bâtiment de la remise-étable-laiterie. Rez-de-chaussée, laiterie. Vue de volume.

Partie nord

On accède au rez-de-chaussée de la partie nord, occupé par une étable à vaches, depuis la remise de la partie sud, grâce une large porte. Cette pièce, éclairée par deux baies géminées horizontales ouvertes côté est, est couverte en voûtains de briques sur poutrelles métalliques. Une mangeoire sur banquette est adossée au mur ouest, avec un râtelier en bois alimenté par des trappes d'abat-foin aménagées dans les voûtains. Un petit bassin en béton est adossé au mur est. Les murs sont enduits et chaulés. Le sol est constitué de longues plaques métalliques (fonte ?), creuses, dont la face supérieure rainurée offre un dispositif anti-dérapant. Une rigole permet l'évacuation des purins.

Bâtiment de la remise-étable-laiterie. Rez-de-chaussée, étable. Mur ouest.Bâtiment de la remise-étable-laiterie. Rez-de-chaussée, étable. Mur ouest. Bâtiment de la remise-étable-laiterie. Rez-de-chaussée, étable. Sol en plaques antidérapantes (fonte ?).Bâtiment de la remise-étable-laiterie. Rez-de-chaussée, étable. Sol en plaques antidérapantes (fonte ?). Bâtiment de la remise-étable-laiterie. Rez-de-chaussée, étable. Mur est, bassin.Bâtiment de la remise-étable-laiterie. Rez-de-chaussée, étable. Mur est, bassin.

L'étage, accessible depuis le séchoir de la partie sud, abrite un fenil-séchoir éclairée par deux fenêtres côté est et une autre côté nord. Sur ces fenêtres, la présence de gonds destinés à des contrevents pourrait indiquer que cette pièce a pu anciennement servir de logement (ouvriers agricoles ?). Les murs sont enduits et le sol est constitué d'une chape de mortier. Un coffre à grains en menuiserie y est conservé (voir dossier IM05004536).

Bâtiment de la remise-étable-laiterie. Etage, séchoir. Vue de volume prise du sud.Bâtiment de la remise-étable-laiterie. Etage, séchoir. Vue de volume prise du sud.

Bâtiment de la remise orientale

Accolé au pignon sud du bâtiment de la remise-étable-laiterie, il s'agit d'une remise à véhicules agricole, fermée sur ses côtés est et sud mais laissée entièrement ouvert du côté de la cour. Le toit est à longs pans.

Bâtiment de la remise est. Vue d'ensemble prise de l'ouest.Bâtiment de la remise est. Vue d'ensemble prise de l'ouest.

Bâtiment de la bergerie

Implanté au nord de la grange-étable et de l'étable-remise orientale, ce long bâtiment de plan barlong orienté nord-sud est construit avec en structure métallique fermée par une maçonnerie en parpaings de béton. Deux très larges portes, ouvertes au nord et à l'est permettent d'accéder à l'unique étage de soubassement, éclairé et aéré côté est par quatre baies horizontales à châssis vitrés basculants. Côté sud, deux portes piétonnes communiquent avec les étables est et centre-est de la grange-étable. La charpente du toit à longs pans est à chevrons en poutrelles métalliques.

Bâtiment de la bergerie. Elévation est.Bâtiment de la bergerie. Elévation est. Bâtiment de la bergerie. Vue d'ensemble prise du nord-ouest.Bâtiment de la bergerie. Vue d'ensemble prise du nord-ouest. Bâtiment de la bergerie. Vue de volume partielle prise du nord.Bâtiment de la bergerie. Vue de volume partielle prise du nord.

Dépendances agricoles : matériaux et mise en œuvre

Les bâtiment sont construit en maçonnerie de moellons calcaires et de grès (sauf la bergerie), avec des chaînes d'angles en moellons et gros moellons équarris. Quelques élévation sont couvertes d'un enduit rustique au ciment (façade sud et partie de la façade nord de la grange-étable, façade ouest de la remise-étable-atelier, bergerie), ailleurs, les elles restent brutes de maçonnerie.

Seul le toit de la remise orientale est couvert en tuiles creuses posées sur des chevrons taillés en quartons ; ailleurs, il s'agit de couvertures modernes : tuiles creuses mécaniques ou plaques ondulées de fibro-ciment. Les avant-toits sont constitués de deux rangs de génoise.

Espaces libres et autres aménagements

Cour, escalier extérieur et jardins

La cour est fermée par un mur de clôture maçonné, avec un couronnement en dalles de grès soigneusement taillées. Placé côté sud, le portail était originellement encadré par deux piliers en pierre de taille de grès, avec un amortissement monolithe à doucines et réglets surmonté d'un motif ovoïde. Partiellement démonté au cours des années 1950 pour permettre le passage des machine agricoles, l'amortissement de son pilier ouest est alors déplacé à l'angle sud-est du mur de clôture. Un jardin clos, fermé par un grillage et un petit muret, est installé à l'angle sud-est de cette cour.

Cour. Mur de clôture et jardin installé à l'angle sud-est.Cour. Mur de clôture et jardin installé à l'angle sud-est. Cour. Mur de clôture, pilier avec couvrement sculpté.Cour. Mur de clôture, pilier avec couvrement sculpté.

Côté ouest, la cour est limitée par le grand mur de soutènement maçonné de l'aire à battre, à laquelle on accède par un large escalier extérieur, dont les marches en pierre de taille de grès sont installée sur un massif de maçonnerie. Un petit jardin est aménagé entre cet escalier et la façade nord du bâtiment du logis.

Cour. Escalier extérieur, vue d'ensemble prise de l'est.Cour. Escalier extérieur, vue d'ensemble prise de l'est. Cour. Escalier extérieur, vue d'ensemble prise de l'ouest.Cour. Escalier extérieur, vue d'ensemble prise de l'ouest.

Un long bassin monolithe en pierre de taille de grès est installé dans la cour, à usage d'abreuvoir. On observe également deux anciennes piles d'évier, également monolithes, déposées et stockées dans cette cour.

Cour. Bassin d'abreuvoir monolithe en pierre de taille de grès.Cour. Bassin d'abreuvoir monolithe en pierre de taille de grès. Cour. Pile d'évier monolithe en pierre de taille de grès, déposée.Cour. Pile d'évier monolithe en pierre de taille de grès, déposée.

Aire à battre

Cet espace libre, bien plat, se développe entre la façade nord du bâtiment du logis et la remise nord, celle-ci servant de prolongement couvert à l'aire de battage. L'aire est limitée côté est par son mur de soutènement et l'escalier extérieur descendant dans la cour. Côte ouest, elle est fermée par un mur de clôture dans lequel était aménagé un portail dont ne subsiste aujourd'hui qu'un des couvrement mouluré d'un des piliers.

Bâtiment de la remise ouest et aire à battre. Vue d'ensemble prise du sud-ouest.Bâtiment de la remise ouest et aire à battre. Vue d'ensemble prise du sud-ouest.

Puits

A l'origine disjoint du bâtiment du logis – l'espace libre étant aujourd'hui occupé par la remise sud ajoutée dans les années 1950 – ce puits est alimenté par une source et son approvisionnement est complété par la récupération des eaux pluviales. De plan extérieur carré, il est bâti en maçonnerie de moellons de grès avec des chaînes d'angles en gros moellons équarris ; ses élévations reçoivent un enduit à pierres vues avec faux joints gravés. Il est protégé par un toit à longs pans couverte en plaques ondulées de fibro-ciment. Une baie de puisage est ouverte côté est.

Puits. Vue d'ensemble prise du sud-est.Puits. Vue d'ensemble prise du sud-est. Puits. Vue d'ensemble prise du sud-ouest.Puits. Vue d'ensemble prise du sud-ouest. Puits. Détail de la maçonnerie avec joints beurrés et gravés.Puits. Détail de la maçonnerie avec joints beurrés et gravés.

A l'intérieur, le cuvelage cylindrique (diamètre : environ 150 cm) est enduit sur sa partie supérieure. De part et d'autre de la baie de puisage, deux petit bassin en pierre de taille de grès sont intégrés dans le mur, servant de reposoir pour le seau. Celui-ci est retenu par une chaîne associée à une poulie, l'ensemble étant fixé sur une traverse de bois scellée entre les parois. La canalisation collectant les eaux de toiture, en tôle, est complétée par une tuile creuse.

Puits. Niche pour le seau.Puits. Niche pour le seau. Puits. Vue de volume du cuvelage.Puits. Vue de volume du cuvelage.

Fontaine

A proximité immédiate du puits, un bassin monolithe en pierre de taille de grès, en demi-lune, bas et installé à même le sol, est encadré par deux retours, également en pierre de taille. Il est alimenté par une courte canalisation, elle aussi en pierre de taille qui affleure de la pente naturelle. Au bord du bassin, le sol est fait d'une très grande dalle de grès.

Fontaine, au sud du bâtiment du logis.Fontaine, au sud du bâtiment du logis. Fontaine, au sud du bâtiment du logis.Fontaine, au sud du bâtiment du logis.

Environnement végétal

Des tilleuls, des pruniers et des poiriers sont plantés autour de la ferme, notamment au nord, accompagnés de deux grands épicéas d'ornement. On observe également plusieurs haies de cognassiers.

L'origine de cette ferme remonte au moins au 16e siècle. Des travaux d'agrandissement et de restauration y sont effectués en 1602, date à laquelle elle est attestée comme bien seigneurial. Le bâtiment du logis est manifestement remanié en 1829, comme l'indique une date portée, mais la configuration de l'ensemble bâti enregistrée par le cadastre de 1839 paraît très proche des descriptions du tout début du 17e siècle.

Une première phase d'agrandissement de la principale dépendance agricole paraît remonter à la seconde moitié du 19e siècle, les autres bâtiments étant progressivement ajoutés entre les années 1920 et 1970.

  • Période(s)
    • Principale : 16e siècle , (incertitude)
    • Principale : 1er quart 17e siècle
    • Principale : 2e quart 19e siècle
    • Principale : 2e quart 20e siècle
    • Principale : milieu 20e siècle
    • Principale : 3e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1602, daté par source
    • 1829, porte la date

Cette ferme est composée de deux principaux ensembles bâtis, agglomérant chacun plusieurs bâtiments. Séparés par une cour fermée, l'un est organisé autour du bâtiment du logis, l'autre autour de celui de la grange-étable.

Le bâtiment du logis comprend un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé, un étage carré et un étage de comble. Les pièces de l'étage de soubassement sont couvertes par une voûte en berceau plein-cintre

Le bâtiment de la grange-étable comprend un étage de soubassement et un rez-de-chaussée surélevé. On observe divers formes de couvrements à l'étage de soubassement : voûte en berceau plein-cintre, voûte d'arêtes, voûtains.

Les bâtiments de la remise-atelier, de la remise occidentale, de la remise orientale et de la bergerie sont composés d'un unique rez-de-chaussée. Celui de la remise-étable-laiterie comporte un étage en plus ; on y trouve également des voûtains.

Les bâtiment sont construit en maçonnerie de moellons calcaires et de grès (sauf la bergerie qui est en structure métallique), avec des chaînes d'angles en moellons et gros moellons équarris. Quelques élévation sont couvertes d'un enduit récent, ailleurs, les elles restent brutes de maçonnerie. Seul le toit de la remise orientale est couvert en tuiles creuses posées ; ailleurs, il s'agit de couvertures modernes : tuiles creuses mécaniques ou plaques ondulées de fibro-ciment.

Un escalier extérieur, droit et en pierre de taille, rejoint la cour et l'aire à battre située en contre-haut.

  • Murs
    • grès moellon enduit
    • calcaire
  • Toits
    ciment amiante en couverture, tuile creuse, tuile creuse mécanique
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage de comble, en rez-de-chaussée, 1 étage carré
  • Couvrements
    • voûte en berceau plein-cintre
    • voûte d'arêtes
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à un pan
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier droit en charpente
    • escalier isolé : escalier droit en maçonnerie
  • Typologies
    F3a2 : ferme à maison-bloc en hauteur, à bâtiments accolés et/ou disjoints
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • [Prix-faits pour des travaux à la maison de La Coste.] / Dans les minutes de maître GIVOUDAN Jean II, notaire à Rosans (1583-1629), 1602. 29 mars 1602. [registre relié, papier, 253 f°]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 1 E 2075.

    F° 107v°, 29 mars 1602
  • [Arrentement du domaine de La Coste, entre le seigneur Jean Antoine d'Ize et le marchand Pierre Lieutier.] / Dans les minutes de maître GIVOUDAN Jean II, notaire à Rosans (1583-1629), 1607. 14 avril 1607. [registre relié, papier, 243 f°]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 1 E 2080.

    F° 62r°, 14 avril 1607
  • Achept de la place et jurisdiction de Rozans pour noble Jehan Anthoyne Dize dict Daurelle seigneur de Rozans, gouverneur pour le roy au chateau d’Eysilles et vallee d’Oulx. / Dans les minutes de maître Creycent ARIEY, notaire à Sainte-Jalle (1582-1652), 1609. 4 décembre 1609. [registre relié, papier] Archives départementales de la Drôme, Valence : 2 E 1248.

    04 décembre 1609
  • Loyal inventayre et description des biens tant meubles et immeubles delayssés par ledit feu seigneur de Rozans, noble Jehan Antoine Dize dict Daurelle seigneur dudit Rozans et gouverneur pour le roy du chasteau d’Exilles et Val d’Oulx. / Maître Jean II GIVOUDAN, notaire à Rosans (1583-1629), octobre 1613. 29 octobre 1613. [cahier, papier, 41 f°] Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : J 1787.

    1613
  • Cadastre general des batimens fondz et proprietes de tous les habitans et possedans biens au lieu et terrain de presant lieu de Rosans. / 1698-1755 [registre relié, Antoine Perrin, châtelain de Sahune ; Jean-André Bonnet, de Bellegarde, experts jurés en 1698-1699 ; procédure de révision en 1702 experts jurés : Antoine Bérenger et Guillen Armand ; révision de la valeur cadastrale des biens en avril-mai 1755 (apparaît en marge, anonyme), 243 f° (supplément de 1702, 10 f°)]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 E 6470.

    F° 232v°, 1699.
  • Invantaire sommaire et domestique de tous les biens et esfets de noble François Dize seigneur dudict Rozans. / Maître Laurent BONNEMANT, notaire à Valence (1666-1713), 1703. 26 avril 1703. [registre relié, papier, 374 f°] Archives communales de Rosans, Hautes-Alpes : non coté.

    26 avril 1703
  • Matrices cadastrales de la commune de Rosans. / 1839-1911 [registre papier]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1241 à 3 P 1243.

  • Etat des sections cadastrales de la commune de Rosans. / Par Truchy, géomètre, 1840 [registre papier]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1240.

  • Matrices cadastrales des propriétés bâties de la commune de Rosans. / 1882-1911 [registre papier]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1244.

Documents figurés

  • Plan cadastral de la commune de Rosans. / Dessin, encre et lavis par Truchy, géomètre, 1839. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1239.

Date(s) d'enquête : 2020; Date(s) de rédaction : 2021
(c) Parc naturel régional des Baronnies Provençales
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Dossiers de synthèse
Articulation des dossiers
Parties constituantes