Commentaire historique
La tradition orale rapporte que cette ruche a été trouvée dans la resserre d'une maison du bourg de Rosans. Les ruches en liège étaient réalisées sur la côté méditerranéenne du Var (massifs des Maures ou de l'Estérel) d'où elle a été importée, sans doute au début du 20e siècle.
La présence de ruches à Rosans est attestée au moins depuis le début du 17e siècle puisqu'un acte de location daté de 1610 concernant la ferme de La Rose mentionne 22 ruches désignées comme « bruscs d'abeilles » (voir dossier IA05001612).
Deux autres ruches ont été étudiées sur la commune de Rosans : une monoxyle (voir dossier IM05004545) et l'autre en planches (voir dossier IM05004544). Sur le territoire du Parc naturel régional des Baronnies provençales, un rucher a été étudié sur la commune de Barret-de-Lioure (Drôme, voir dossier IA26000449). Plusieurs ruchers ont aussi été étudiés dans les Alpes-de-Haute-Provence : voir dossiers IA04000841 (commune de Braux), IA04001344 et IA04001345 (Ubraye), IA04001949 et IA04001950 (Rougon), IA04002678 (La Palud-sur-Verdon), IA04003137 (Thorame-Haute).
Description
Cette ruche est entièrement construite en écorce de chêne liège. Les côtés sont constitués de deux plaques courbes, dressées et liées entre elles par une ligature de fil de fer. A la base d'une des deux plaques, l'entrée des abeilles est réalisée par une simple encoche en forme de queue d'aronde. Le dessous est manquant – probablement réalisé en bois dur. Le couvercle est également constitué d'une plaque de liège, cloutée sur les côtés avec des pointes en fer forgé. Aucun aménagement intérieur n'est conservé.
La ruche est conservée dans les collections de l’Écomusée de Rosans.
Vue de trois-quarts.
Vue de côté.
Vue de côté, avec l'encoche pour l'entrée des abeilles.
Encoche pour l'entrée des abeilles.
Détail des ligatures en fil de fer.
Entrepreneur de maçonnerie à L'Isle-sur-la-Sorgue, actif dans les années 1850.