Dossier d’œuvre architecture IA83001464 | Réalisé par ;
  • enquête thématique régionale, architecture militaire de Provence-Alpes-Côte d'Azur
batterie de côte de Fabrégas ou de La Verne
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Var
  • Commune La Seyne-sur-Mer
  • Lieu-dit près de Fabrégas, La Verne, Mar Vivo
  • Dénominations
    batterie
  • Précision dénomination
    Batterie de côte
  • Appellations
    batterie de Fabrégas, batterie de la Verne
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante

Construction et armement

En 1695, en prévention d’une croisière anglaise en Méditerranée conduite par l’amiral Russell et repérée au début du printemps, l’armement de la place de Toulon est augmenté ; les batteries existantes reçoivent un surcroît d’artillerie, mais, en revanche, ne sont pas améliorées selon les vues formulées par Vauban dans son projet de l’année précédente.

Dans cette conjoncture, la priorité pour Antoine Niquet, directeur des fortifications de Provence, n’est pas de traduire de manière opérationnelle les propositions de l’illustre commissaire général des fortifications, mais de lancer d’urgence la mise en place d’une série de nouvelles batteries de côte non pérennes pour renforcer la protection des rades de Marseille et de Toulon. Il rédige en date du 22 mars 1695 un Estat des batteries à faire et à réparer sur la coste des rades de Toulon pour repousser les bombardements que les ennemis pouroient entreprendre, complété d'un Plan des rades de Toulon indiquant les batteries et retranchement projetés 1. Cinq de ces nouvelles batteries en terre et pierres sèches sont prévues à l’entrée de la grande rade, dont la construction est confiée à Chaussegros, sept au pourtour de la presqu’île de Saint-Mandrier, et sur la côte attenante au sud-ouest, à réaliser par César Aguillon, l’entrepreneur des travaux de la batterie des Vignettes. Dans le marché passé avec ce dernier à la date même du rapport, est mentionné au nombre des sept ouvrages, le retranchement défensif de Fabrégas, destiné à empêcher un débarquement ennemi, qui est réalisé pour un budget de 393 livres 10 sols et 11 deniers, d’après la quittance de l’entrepreneur, en date du 27 janvier 1696. Il ne s'agit pas de la future batterie de Fabrégas, mais d'un des deux retranchements de plage alors construits sur la côte, du nord au sud, entre l'isthme des Sablettes (plage St Elme) qui relie la presqu'île au littoral, jusqu'au Cap Rouge. En revanche, la future batterie de Fabrégas2 est indiquée sur le plan, portant le n° 4, sur une avancée au nord de la plage de La Verne. Elle porte d'abord le nom de batterie de La Verne. Les variations toponymiques dont elle fait l'objet du XVIIIe siècle au XXe siècle prêtent à confusion, notamment avec la batterie du Bau Rouge, située plus au sud, mais au nord et attenante à la plage de Fabrégas, tandis que la batterie de Fabrégas est associée à la plage de La Verne.

Le Plan de la ville de Toulon et de se rades, gravé à Paris par Charles Inselin3 et exprimant l'état des défenses lors du siège de Toulon en août 1707, reprend à peu près à l'identique les indications topographique du plan de Niquet de 1695, pour le secteur concerné, indiquant les mêmes retranchements de plage et batteries. La première batterie en partant du nord, attenante à l'ouest au retranchement de la plage de Saint-Elme, n'est pas nommée, mais la légende lui crédite un armement de 6 canons et 2 mortiers, la seconde (le n°4 de 1695) est dite batterie de La Verne, armée de 2 canons et d'un mortier, la troisième (le n°2 de 1695) dite alors batterie de Faubrega (future batterie du Bau Rouge) est armée de deux canons.

En avril 1743, François Milet de Monville, directeur des fortifications de Toulon, inspecte les ouvrages de la rade de Toulon et des îles d’Hyères 4, alors que la guerre de succession d’Autriche fait peser de nouvelles menaces sur le secteur. Son mémoire précise que les plages de la Verne et de Fabrégas sont couvertes par une redoute pour 500 hommes établie sur le plateau de la Verne. Dans sa tournée d’inspection des côtes de Provence de Fréjus aux Bouches du Rhône, en 1747, le même Milet de Monville estime cette fois à 400 hommes la capacité de la redoute proche de Fabrégas et de La Verne.

La Carte des rades de Toulon5 et le mémoire associé de Milet de Monville daté du 9 mars 1759, signalent trois batteries distinctes dans ce secteur de la côte, la première, en partant du nord, près de la plage des Sablettes, est la batterie de Marvive, abandonnée, la seconde est une "redoute et batterie sur le cap de la Verne, construite en pierres sèches pendant la dernière guerre, elle tombe en ruines, on propose de la rétablir en bonne maçonnerie"; c'est la future batterie de Fabrégas. Le plan de la rade de Toulon de la disposition des forts et batteries de la côte joint au Mémoire sur la ville de Toulon du sous-brigadier du génie Louis d’Aguillon, daté du 1er mars 17686 , donne à la batterie de la Verne, figurée avec une redoute à la gorge de l'épaulement, son nom définitif de batterie de Faubrégas, et la compte au nombre des sept batteries de la rade armées en temps de guerre pour augmenter les défenses.

L'ouvrage est à nouveau mentionné avec quelques précisions dans un état des lieux des batteries de la rade établi le 14 décembre 1770 par quatre ingénieurs 7 : Faubrégas est une batterie armée de trois pièces de 36 livres 8 et de trois autres de 24 livres dont deux hors d’état de servir, sans affût ni plate forme. A l’arrière de cette batterie est établie une redoute en pierres sèches recrépies avec logement et magasin.

Durant la période révolutionnaire, en 1791, la direction des places des départements du Var et des Bouches du Rhône définit les dépenses à engager pour mettre les batteries de la côte dans un état de défense désirable. La batterie de Faubregas justifie une dépense de 272 livres pour les réparations de l'existant, et de 5000 livres pour lui donner le degré de force nécessaire 9. L’état de l’armement de cette batterie établi en date du premier germinal an II (21 mars 1794) 10, recense deux pièces de 36 livres, cinq de 24 livres et un mortier, qu’on envisage de remplacer par sept pièces de 36 et une de 24, en conservant le mortier. La batterie est aussi équipée d’un fourneau à rougir les boulets.

Le 23 brumaire an III (14 novembre 1794) le comité de salut public nomme une commission pour visiter les défenses côtières entre Marseille et Savone. A propos de Faubrégas, le citoyen Legrand, rapporteur de la commission 11, précise que la batterie, garnie d’un capitaine et de soixante-trois canonniers de la compagnie d’Aix, est en deux parties, à barbette, l’une vers le sud-est, l’autre vers le sud. La plate-forme est en briques, le muret de genouillère en maçonnerie. La partie gauche est armée de pièces de 36 livres sur affûts marins de 1,12m en bronze sur semelle, la partie droite de quatre pièces de même calibre sur affûts marins. La barbette est très basse, presque sans épaulement. A la gorge de la batterie sont deux casernes pour le logement du gardien et des canonniers et un magasin à poudre à l’arrière de la moitié gauche de la batterie. C'est une batterie ouverte, non retranchée à la gorge, mais couverte par l'ancienne redoute retranchée dans laquelle sont intégrés les bâtiments militaires.

En 1811, Napoléon valide les propositions du comité général des fortifications organisant à sa demande un projet général de mise en défense des côtes à l'échelle du territoire de l'Empire, jusqu'aux Pays-Bas au nord, et jusqu'à l'Italie et la Dalmatie au sud-est. Le programme définit et fixe des modèles architecturaux normalisés pour les batteries de côte, et en particulier, pour les réduits de batteries, en forme de tour cubique. Le programme de principe annoncé dans le rapport de la séance du comité central des fortifications du 11 avril 1812 planifie la construction de six tours modèles pour la place de Toulon, réparties d’ouest en est entre l’île des Embiez et Carqueiranne. Certaines sont proposées dans plusieurs batteries de la rade du Brusc, d'autres dans la presqu'île de Saint-Mandrier, l'une de ces dernières, proposée à l'appui de la batterie de la Carraque, sur la hauteur de la Croix des Signaux, sera la seule effectivement construite. Dans ce cadre, des trois batteries intermédiaires de Marvive, Fabregas et Bau Rouge, seule la seconde est prise en compte dans ce projet général de principe, avec une proposition de tour-modèle n° 3, pour 18 hommes, proposition non retenue 12.

Le directeur des fortifications de Toulon, le colonel Alexandre de Dianous, chargé des projets opérationnels, donne la priorité à ceux des batteries de la rade du Brusc, rendus en mai 1812, et à ceux de Saint-Mandrier. Le projet des deux batteries intermédiaires jugées dignes d'être renforcées, soit celles de Fabrégas et du Bau Rouge, est dessiné un an plus tard, le 28 juin 1813, par le capitaine du génie De Lasalle, et devisé le 1er juillet sous la direction du directeur des fortifications et du chef du génie Tournadre aîné, sous-directeur des fortifications. Le dessin du projet de la batterie de Fabrégas n'a pas été conservé, à la différence de celui du Bau Rouge, mais le programme peut être reconstitué par analogie, en fonction de ce qui a été réalisé. Dans le cas des deux batteries, il n'est plus question d'ajouter une tour-réduit, mais de les renforcer en les retranchant à la gorge par un mur d'enceinte crénelé de tracé bastionné, selon le principe mis en œuvre simultanément à la batterie de La Cride. Le plan du mur de retranchement de gorge de la batterie de Fabrégas se compose d'un front en "couronné", avec bastion central et deux demi-bastions latéraux, précédé d’un petit fossé, avec porte sans pont-levis dans la courtine de droite.

[Plan de la batterie de Fabrégas] 1818.[Plan de la batterie de Fabrégas] 1818.Un plan d’état des lieux de la batterie en 1818 montre ce front de gorge réalisé 13, témoignant d’un effort d’adaptation et d’unification rationnelle des ouvrages et bâtiments existants, qui formaient deux sous-ensembles dissociés. La batterie proprement dite se limitait à un large épaulement en arc de cercle irrégulier avec parapet en terre revêtu en partie au dehors, sommairement organisé, avec un fourneau à réverbère adossé à son extrémité droite. A la gorge de l'épaulement et décentré sur sa droite, un ensemble de deux bâtiments rectangulaires parallèles (un pour les logement de l'officier et du gardien de batterie, l'autre pour le corps de garde et le logement du chef de poste), de grand axe perpendiculaire à la batterie, étaient enveloppés dans un retranchement intérieur de plan grossièrement quadrangulaire, formé apparemment d’un parapet en pierres sèches et en terre. Ce retranchement correspond à une partie au moins de la redoute mentionnée à partir de 1743 et figurée en 1768 à l’arrière de la batterie. Le front de gorge bastionné semble avoir recoupé le développement de cette ancienne redoute dont le plan était sans doute classiquement à peu près carré (en l’occurrence un trapèze tendant au carré). En effet, le plan indique un « ancien magasin à poudre abandonné » immédiatement à l’extérieur du front bastionné et un « nouveau magasin à poudres » à l’intérieur de ce front, dans le retranchement interne de l’ancienne redoute, à côté du bâtiment affecté aux logements de l’officier et du gardien. On est donc fondé à en conclure que l’ancien magasin à poudre, antérieurement inclus dans l’enceinte carrée de la redoute primitive, s’est retrouvé à l’extérieur lors de la construction du nouveau front bastionné en 1813, qui a entrainé la suppression de la moitié environ de cette redoute, avec sans doute démolition d’une partie des deux corps de bâtiment (qui avaient une capacité de 400 ou 500 hommes). Le reste de l’ancienne redoute était donc calé en 1818 au revers de la moitié gauche du front de gorge, imposant quelques irrégularités, et demeurait retranché de la batterie, ce retranchement étant désormais interne à l’ouvrage unifié. La porte de cet ouvrage était percée dans la courtine de droite du front de gorge pour déboucher dans l’aire intérieure donnant directement sur la batterie, et secondairement à l’enclos des bâtiments.

Une commission d’armement des côtes, de la Corse et des îles est constituée le 11 février 1841, pour reconsidérer de façon globale l’artillerie et les capacités défensives des batteries de côte. Les travaux de cette commission conduiront à la programmation d’un projet d’une ampleur sans précédent, qui sera mis en œuvre à partir de 1846, sur la base d’une typologie normalisée de batteries de côte pour les ouvrages neufs ou largement refaits, appliquée à l’ensemble des côtes du territoire national. Les batteries côtières les plus complexes et solides parmi celles qui existent déjà sont conservées et simplement améliorées. Dans ce cadre, en 1846, la commission étudie les améliorations qu’il convient d’apporter à la batterie de Faubrégas 14. La défense propre à prévoir pour l’ouvrage doit être suffisante pour attendre le secours du fort Saint-Elme, récemment construit dans la presqu'île de Saint Mandrier. L’armement proposé se compose de six pièces dont trois de 30 livres et trois de 22 livres. Les bâtiments et l’enceinte existants sont jugés peu conservables en l’état. La principale proposition d’amélioration porte sur la construction d’un réduit dans l’enceinte, sous la forme d’un corps de garde crénelé du modèle n°2 de la nouvelle typologie de 1846, adapté à 40 hommes et, théoriquement, à une batterie de 8 pièces (dans un premier temps, il avait été prévu une tour crénelée n° 2, de même capacité mais plus compacte.)

Les travaux sont en principe engagés en 1847, sur un budget global de 38765,60 francs, mais sont encore peu avancés début février 1849, à en juger par un plan établi alors 15, qui montre la construction du corps de garde encore au stade des fondations, et l’enceinte percée de deux issues provisoires de chantier, l’une côté mur de gorge crénelé, l’autre côté batterie. La banquette et le parapet en terre de l'épaulement sont entièrement réorganisés, sans en changer le plan, en ajoutant à gauche un segment de parapet en prolongement, à l'intérieur du demi-bastion. On observe sur ce plan que les restes de l’ancienne redoute incorporés dans l’enceinte en 1813 ont été détruits, y compris l’ex « nouveau magasin à poudres » pour laisser place au nouveau corps de garde défensif, ce qui a permis une régularisation de la forme du demi-bastion de droite du front de gorge. Dans ce bastion subsiste cependant l’ancien bâtiment du corps de garde et du logement du chef de poste, à démolir, conservés provisoirement en attente de l'achèvement du nouveau corps de garde-type, intégrant toutes les fonctions (casernement, logements chef de poste et gardien de batterie, magasin aux vivres, magasin d'artillerie, magasins à poudres). La partie centrale du front de gorge est renforcée par l'adjonction, à l'intérieur du mur crénelé, d'une petite banquette de terre portant chemin de ronde.

Batterie de Faubrégas. [Plan] milieu 19e sècle.Batterie de Faubrégas. [Plan] milieu 19e sècle.En juin 1853, la commission spéciale chargée de préparer un projet d’armement du port et de la rade de Toulon précise que la batterie est achevée, dans de bonnes conditions et qu’il ne reste plus qu’à y porter l’armement 16. Une feuille de plan d’atlas des batteries de côte non daté 17, et une autre détaillant le réduit de batterie, datée de 1875, montrent l’ouvrage complet, avec son corps de garde défensif ceint d’un étroit fossé sur trois côtés, avec pont-levis, et sans autre bâtiment résiduel de l’état antérieur. Le corps de garde réalisé est finalement plus petit que prévu, correspondant au modèle-typer n° 1 de 1846, pour 30 hommes. Le plan général indique la position des trois canons de 30 livres, au centre de la batterie.L’armement de la batterie est réformé en 1862, pour introduire des pièces sur affût fixe, entraînant la construction de sellettes et de plates-formes 18. Cet armement, d’après un descriptif daté du 1er octobre 1877, comporte 3 canons de 30 rayés et 1 mortier de côte de 32 cm 19.

Corps de garde réduit (modèle n°1) de la batterie de Faubrégas pour 30 hommes. [Plans, élévation, coupe] 1875.Corps de garde réduit (modèle n°1) de la batterie de Faubrégas pour 30 hommes. [Plans, élévation, coupe] 1875.

La batterie est déclassée officiellement avec une série d’autres ouvrages par décret du 3 décembre 1888, sur avis du Comité de défense des côtes et du Conseil supérieur de la guerre 20. Cependant, dès avant cette date, en 1885, l'ouvrage, désarmé, est passé aux Domaines et, à la suite, le corps de garde est loué à un particulier. Le 21 décembre 1887, la mise en place d'un réseau photo-électrique de feux chercheurs destinés à éclairer la nuit l'anse des Sablettes pour débusquer les navires susceptibles d'entreprendre des attaques de nuit, comporte un projet de poste dans les anciennes batterie de Marégau, et de Fabrégas, armé d'un projecteur de 0,90m de diamètre. Dans le cas de Fabrégas, le projet consiste à adapter le corps de garde défensif pour y intégrer les machines, le magasin à charbon et le logement du personnel. L'emplacement du projecteur proprement dit, avec poste de combat, abri de jour et tranchée ou tunnel intermédiaire avec rails est prévu à l'extérieur, creusé dans le roc (pour être défilé depuis la mer) au pied de l'épaulement de batterie21. En 1888, les Domaines remettent la batterie à la Marine qui réalise l'ensemble du programme, tant à Marégau qu'à Fabrégas, dans les années qui suivent. Les équipements sont opérationnels avant 1898. Les feux chercheurs de Faubrégas et de Maregau sont coordonnés l'un avec l'autre : le premier est activé à l’heure et à la demie, le second au quart et à moins le quart, au service des batteries de côte voisines de la dernière génération, comme celles du Gros Bau et de Cépet.

Durant la seconde guerre mondiale, le poste optique étant désaffecté, l'ancienne batterie est prise en charge et réaménagée par l'occupant allemand, au début de 1944. Elle devient un des points d'appui du Südwall, sous le nom de code Stp Tor 047, pour accueillir d'abord quatre canons de défense antiaérienne 75mm Flak M 17-34, constituant la Marineflakbatterie Seeadler22. Ce premier armement est très vite jugé insuffisant et de gros travaux de construction de cuves bétonnées sont entrepris pour accueillir une batterie lourde de Flak de quatre pièces de 105mm SKC / 32. Les quatre cuves correspondantes, du type Fl 316 sont édifiées en quatre points du périmètre de l'ancienne batterie, soit deux sur les demi-bastions du front de gorge et deux autres, plus rapprochées, sur l'épaulement. Trois sont déjà armées le 20 mars 1944, les pièces sont montées sur affûts de 8,8cm et placées sous coupoles blindées tournantes. Le poste de direction de tir (Flakleitstand de type Fl 316) est installé sur la plate-forme de l'ancien corps de garde défensif de 1848, avec un télémètre pivotant sous coupole blindée, et un calculateur de tir dans une des casemates au-dessous. L'usine électrique est construite à l'extérieur de l'enceinte, en arrière, de même que des baraquements en bois pour les marins, des soutes à munition et des abris. Le personnel de la batterie Seeadler (appellée batterie de La Verne par les français) compte 102 marins, 19 sous-officiers et 2 officiers, dont l'Oberlieutenant Johannes Poddig. En complément des quatre pièces de 105 mm, la défense rapprochée contre les attaques d'avions à basse altitude est assurée par deux pièces de 2cm Flak 38, placées dans deux petites cuves bétonnées échelonnées sur la pointe rocheuse rochers en avant de l'ancienne batterie. Elles sont couvertes à l'arrière par une mitrailleuse logée dans une petite niche bétonnée. Dans ce secteur, l'infrastructure de l'ancien poste optique est réutilisée et équipée d'un projecteur de 1,50 m pour éclairer les tirs nocturnes des quatre pièces de 105mm. Enfin, deux casemates de flanquement en béton de type R670 sont construites de part et d'autre sur la côte, pour protéger la batterie d'une attaque directe navale, par des tirs de direction opposées, vers le Cap Sicié pour celle du sud, vers la plage des Sablettes pour celle du nord. Elles sont armées de canons de marine de 7,5cm récupérés ailleurs, un Mle 1897, un autre italien Mle 1918, servis par deux officiers et dix soldats indépendants de la garnison de la batterie de Flak. Très active contre les bombardiers alliés en août 1944 pendant la bataille de Toulon, la batterie Seeadler ou de La Verne est poussée à la reddition le 26 août. Les marins allemands sabordent l'ouvrage avant de l'évacuer, et détruisent plus spécialement le Flakleitstand en faisant sauter des explosifs en dessous, dans les casemates de l'ancien corps de garde défensif de 1848, qui s'en trouve largement ruiné. Un plan sommaire de la batterie de La Verne levé par les français à la Libération montre les dispositions et l'ensemble des établissements tels que laissés par les allemands.Batterie de la Verne [plan sommaire après les aménagements allemands de 1944]. vers 1945.Batterie de la Verne [plan sommaire après les aménagements allemands de 1944]. vers 1945.

Des photographies aériennes IGN de 1958, 1969 montrent la batterie dans le même état qu'à la Libération, avec le corps de garde en ruines, le mur crénelé 1813 du front de gorge toujours en place avec son bastion central, les demi-bastions latéraux ayant été détruits pour la mise en place des cuves des pièces de 105mm en 1944. Ces ruines de la batterie ancienne sont détruites après 1975, en ne laissant intactes que les six cuves allemandes de 1944, très bien conservées aujourd'hui.

Analyse architecturale

Site et implantation générale

Le site de la batterie, sur le front oriental de la côte, au sud-ouest de la rade de Toulon, forme la première avancée rocheuse au sud-ouest de l’anse des Sablettes, qui puisse offrir des vues et des tirs vers cette anse et vers la côte sud de la presqu’île de Saint-Mandrier.

La côte rocheuse, très découpée et abrupte dans ce secteur, offre une plate-forme aménagée qui domine la mer, assez directement, de 17m. L’ancienne batterie est axée sur une petite pointe rocheuse basse qui s’avance d’une trentaine de mètres dans la mer. Le site demeure délimité côté terre dans le périmètre orthogonal de l'ancien terrain militaire, dont les trois côtés à angle droit, déterminent une aire large de 95m, profonde de 78m à droite (sud), jusqu'à la mer, 40m jusqu'au bord supérieur de l’escarpement rocheux côtier, et de 91m à gauche jusqu'à la mer, 62m jusqu'au bord supérieur du rocher. Les aménagements de la batterie allemande de 1944 occupent une emprise nettement plus vaste, puisqu'ils s'étendent plus bas sur la pointe même du cap rocheux (cuves de pièces de 2cm), et sur ses flancs (casemates de flanquement R 670).

Ce terrain, clôturé et interdit d'accès, est desservi assez indirectement par des voies de desserte locale dans une zone résidentielle, où l’on ne reconnaît plus d’ancienne route militaire.

Plan, distribution spatiale, circulations et issues, structure et mise en œuvre

Dans l'état actuel, les ouvrages de la batterie et du poste photo-électrique antérieurs aux réaménagements de 1944, ont pratiquement disparu.

Depuis les démolitions non documentées d'après 1975, il ne reste plus aucun vestige apparent du réduit de batterie de 1847-1853, et du mur crénelé du front de gorge bastionné de 1813. De ces deux périodes de l'histoire de la batterie ne subsistent qu'une portion de mur en blocage de l'angle sud-est, qui correspond d'une part à un tronçon du front latéral sud du mur d'enceinte, dérasé à la hauteur d'un mur de soutènement, et, d'autre part, en retour d'équerre, au mur de profil de l'extrémité sud-ouest de l'épaulement, dont le parapet d'artillerie en terre a complètement "fondu". Ces murs en blocage grossier de petits moellons de tout venant , conservant des restes d'enduits et une goulotte d'évacuation d'eaux pluviales en pierre de taille dure blanche, près de l'angle, remontent sans doute à 1813. De la suite de l'épaulement, largement érodé et méconnaissable, subsiste d'autre part une partie du revêtement extérieur formant mur de soutènement du parapet d'artillerie, également en blocage, mais plus soigné, avec sa tablette de couvrement en dalles de calcaire dure, témoins des reconstructions de 1847. Un petit escalier en pierre de remploi qui s' adosse a été construit en 1944 par les allemands pour communiquer de l'intérieur de l'enceinte aux deux cuves d'armes secondaires situées en avant.

Restes du revêtement à tablette, au pied du parapet d'artillerie (détruit) de l'ancien épaulement.Restes du revêtement à tablette, au pied du parapet d'artillerie (détruit) de l'ancien épaulement.Vestige du mur de profil de l'ancien épaulement de batterie et cuve allemande Fl 316, au sud-est.Vestige du mur de profil de l'ancien épaulement de batterie et cuve allemande Fl 316, au sud-est.

Les quatre cuves allemandes du type Fl 316 pour les pièces de 105mm, deux installées sur l'ancien épaulement, deux autres à l'emplacement des demi-bastions disparus, sont bien conservées, superficiellement altérées dans la lisibilité de leur volume par l'œuvre aléatoire de tagueurs. Il s'agit de structures en béton armé banché de plan extérieur octogonal régulier de 9,90 de largeur, le volume intérieur circulaire ayant 6,50m de diamètre; l'épaisseur murale intermédiaire est évidé d'une alvéole rectangulaire par pan, large de 2,70m, accessible par une porte étroite; la plupart dont des niches à munition, mais l'une des huit est le vestibule d'entrée de la cuve, donnant lieu à un petit avant corps saillant à l'extérieur et altérant la régularité de l'octogone. Le pivot et les sous-sellettes des pièces de 105mm ont disparu.

Cuve allemande 1944 type Fl 316 au nord-est de l'ancienne batterie, du côté de la porte d'entrée.Cuve allemande 1944 type Fl 316 au nord-est de l'ancienne batterie, du côté de la porte d'entrée. Cuve allemande 1944 type Fl 316 au sud-est de l'ancienne batterie, vue intérieure.Cuve allemande 1944 type Fl 316 au sud-est de l'ancienne batterie, vue intérieure.

Les deux cuves pour pièces de 2cm, étagées l'une au-dessus de l'autre sur l'escarpement rocheux entre l'épaulement et la pointe, sont également bien conservées. Plus petites que les cuves Fl 316 d'un tiers, et de plan complètement circulaires, elles comportent aussi des niches à munitions dans l'épaisseur de leur mur. L'arme y était placée sur un large socle circulaire en béton qui occupe toujours la partie centrale de la cuve; on devine encore les trous de scellement du trépied de l'affut. La petite plate-forme ou niche de la mitrailleuse de défense du revers de ces deux cuves, de plan en fer à cheval et en béton, est toujours reconnaissable un peu plus haut sur le terrain.

Première cuve allemande 1944 pour pièces de 2cm au dehors de l'épaulement l'ancienne batterie.Première cuve allemande 1944 pour pièces de 2cm au dehors de l'épaulement l'ancienne batterie.Seconde cuve allemande 1944 pour pièces de 2cm au dehors de l'épaulement l'ancienne batterie.Seconde cuve allemande 1944 pour pièces de 2cm au dehors de l'épaulement l'ancienne batterie.

A quelque distance, de chaque côté nord et sud du cap, les deux casemates de flanquement R 670 sont conservées, embrasure et accès murés, et elles sont vandalisées par l'intervention particulièrement dense des tagueurs. Elles sont pratiquement identiques aux casemates allemandes H 670 de la batterie de Portissol, y compris pour la construction assez médiocre combinant béton armé et parpaings non revêtus. Leur plan, grossièrement trapézoïdal, comporte deux pans coupés aux angles de la façade active rentrante en angle obtus, réservée à l’ouverture de tir. Cette ouverture est très large et partant du sol, à la différence d’une embrasure classique, car le canon de 7,5cm sur pivot tournant qui s’y ajustait avait son propre tablier de blindage fermant la grande baie à la manière d’une porte de garage. De part et d’autre de l’ouverture, en raccord avec les pans coupés des angles, la façade forme un ébrasement à trois ressauts propres à faire ricocher les projectiles adverses . Le couvrement central de l’ouverture est une visière à trois pans, en principe en encorbellement sur ressauts, dispositif également destiné à protéger le canon verticalement et à faire ricocher les projectiles. Ces dispositions sont aujourd'hui masquées et altérées, pour les deux casemates, par le murage de l'embrasure en béton. Les parements sont en partie dégradés et écorchés, laissant affleurer les fers d'armature du béton.

1Vincennes, SHD, Archives du génie, Série 1V, Toulon, Art 8, sect.1, carton 1 n°25.2L'othographe alternative "Faubrégas" est fréquente3BnF Cartes et Plans, Ge DD-29874Vincennes, SHD, Archives du génie, Série 1V, Toulon, Art 4, Section 2 Carton 1 n°29 Memoire sur partie de la côte de Provence depuis la passe de l’est de la rade des iles d’Hyeres, jusques a Toulon, 20 avril 17435Vincennes, SHD, Art. 8 carton 3 (1 VH 1833) 1748-1763 n° 23, 17596Mémoire sur la ville de Toulon , 1er mars 1768 Vincennes SHD, Art. 8 sect 1 carton 4 (1 VH 1834), 1764-1769 n° 22.7Vincennes, SHD, Archives du génie, Série 1V, Toulon, Art 8, carton 5 n° 6 Etat actuel des batteries des rades de Toulon suivant la visite qui en a été faite par MM. de Champorcin, de Vialis, Boullement et Imbert le 14 Xbre 17708Les calibres exprimés en livres indiquent le poids du boulet.9Vincennes, SHD, 1 VH 1838, n° 19.10Vincennes, SHD, Archives du génie, Série 1V, Toulon, Art 8, section 1, carton 9. Etat de situation des batteries de l’entrée et de l’intérieur de la rade du Port de la Montagne.11Toulon, Service Historique de la Marine, Commission du septième arrondissement des côtes, 23 brumaire an 3 (renseignement B. Cros)12Id. n° 2413Toulon, Service Historique de la Marine, 4 B1 1bis, plan n° 35 (communiqué par Bernard Cros).14Toulon, Service Historique de la Marine, 4B, ex-Art. 1 n° 44, Projet de défense des côtes du 5° arrondissement maritime. Copie de la direction d’artillerie de Toulon. (renseignement B. Cros)15Vincennes, SHD, 1VH 1866, plan n° 8 (1849).16Toulon, Service Historique de la Marine, 4B, ex-Art. 1 n° 53. Rapport du 14 juin 1853 de la commission spéciale et Avis du comité des fortifications, séance du 3 juin 1857. (renseignement B. Cros)17Vincennes, SHD, Archives du génie, Série V, E.G. Nice (chefferie génie), Place de Toulon, Art. 2, 8914, n° 38.18Toulon, Service Historique de la Marine. Atlas des batteries de côte de Toulon, 1881 (renseignement B. Cros)19Renseignement B. Cros.20Journal officiel, 30 mai 1889. Mentionné par M. Frijns, L. Malchair, J-J Moulins, J. Puelinckx, Index de la fortification française, Métropole et Outre-mer, 1874-1914, Welkenraedt, 2008, p. 184.21Toulon, SHD, 2K1 38, n° 488, 2K1 48, projets, plans22Alain Chazette, Pierre Gimenez, Südwall, batteries côtières de marine, Port-Vendres, Sète, Fos, Marseille, Toulon, Vertou, 2009, p. 231-233.

Une première batterie est construite en 1695, dans le cadre d'un programme de défense des rades de Marseille et Toulon établi par Antoine Niquet. A partir de 1743 une redoute en pierres sèches est mentionnée associée à la batterie, dite alors de La Verne, avec logement et magasin. Un rapport de 1794 précise que la batterie est en deux parties, à barbette, avec deux casernes pour le logement du gardien et des canonniers et un magasin à poudre à l’arrière de la batterie de gauche. Il n’est pas mentionné de mur d’enceinte en front de terre. En 1813, la batterie de Fabrégas est remise aux normes, sous l'autorité du colonel Dianous, directeur des fortifications de Toulon et du chef du génie Tournadre aîné : un mur de retranchement crénelé est construit, formant à la gorge un front bastionné "couronné", les bâtiments antérieurs y sont intégrés et adaptés, y compris une partie du retranchement de l'ancienne redoute, excepté le magasin à poudres, laissé dehors remplacé par un nouveau intra muros. La commission d’armement des côtes de 1841 conserve la batterie de Fabrégas dans laquelle des travaux d'amélioration sont projetés à partir de 1846, et réalisés de 1847 à 1853. Ils consistent en la construction d’un réduit de batterie dans l'enceinte, soit un corps de garde crénelé type 1846 n°1 (pour 30 hommes) , et en la réorganisation de la banquette et du parapet de l'épaulement. La batterie est désarmée et déclassée en 1888, mais un poste photo-électrique à feu chercheur éclairant la baie des Sablettes y est installé à partir de cette date, comme celui de Marégau, auquel il est coordonné. Pendant la seconde guerre mondiale, début 1944, l'occupant allemand installe dans la batterie abandonnée un point d'appui de défense antiaérienne dit batterie Seeadler (ou de La Verne, pour les français) et codé Stp Tor 047. Quatre cuves béton pour canons Flak de 105mm y sont installées, sur l'enceinte de l'ancienne batterie, complétées par deux cuves pour pièces de 2cm de défense rapprochée en avant sur le cap, le poste de direction de tir étant bâti sur le corps de garde 1848-1853. Deux casemates de flanquement en béton type R670 pour pièces de marine de 75mm complètent le dispositif, qui emploie en tout 130 hommes logés dans des baraquements. Sabordée à sa reddition le 26 aout 1944, la batterie allemande est abandonnée. Les ruines du mur crénelé de 1813 et du corps de garde de 1848-1853 sont rasées après 1975.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 17e siècle , daté par source , (détruit)
    • Principale : 1er quart 19e siècle , daté par source , (détruit)
    • Principale : milieu 19e siècle , daté par source , (détruit)
    • Secondaire : 4e quart 19e siècle , daté par source , (détruit)
    • Principale : 2e quart 20e siècle , daté par travaux historiques

Il ne reste rien du corps de garde défensif de la batterie de 1848-1853, du mur crénelé bastionné de 1813, et des installations du poste photo-electrique de 1888. Seuls, d'insignifiants vestiges de murs témoingnent des revêtements de l'épaulement de batterie dont le parapet de terre a disparu. Les restes les plus significatifs, assez bien conservés, sont ceux de la batterie antiaérienne allemande de 1944 : Les quatre grandes cuves octogonales Fl316 pour canons de Flak de 105mm sont intactes, avec leurs niches à munitions dans l'épaisseur des murs en béton armé. On peut en dire autant des deux cuves circulaires un peu plus petites pour pièces de 2cm, étagées l'une au-dessus de l'autre en avant de la batterie sur l'escarpement rocheus de la pointe. Les deux casemates de flanquement R 670, en béton armé, de chaque côté du cap, sont en plus mauvais état : embrasure dans la façade rentrante murée, parements dégradés et copieusement tagués.

  • Murs
    • pierre
    • béton béton armé
  • État de conservation
    vestiges
  • Statut de la propriété
    propriété publique (incertitude), terrain militaire

Documents d'archives

  • Etat actuel des batteries des rades de Toulon suivant la visite qui en a été faite par MM. de Champorcin, de Vialis, Boullement et Imbert le 14 Xbre 1770. Service historique de la Défense, Vincennes : Archives du génie, Série 1V, Toulon, Art 8, carton 5 n° 6

  • Direction des places des départements du Var et des Bouches-du-Rhône, dépenses à engager pour mettre les batteries de la côte dans un état de défense désirable, 1791. Service Historique de la Défense, Vincennes : 1 VH 1838, n° 19.

  • [Projet de défense des côtes du 5° arrondissement maritime, améliorations qu’il convient d’apporter à la batterie de Faubrégas], 1846. Service Historique de la Défense, Toulon : 4B, ex-Art. 1 n° 44. Copie de la direction d’artillerie de Toulon.

  • [Projet d'installation d'un poste photo-électrique à la batterie de Fabrégas], 1887. Service Historique de la Défense, Toulon : 2K1 38, n° 488, 2K1 48.

Bibliographie

  • CROS, Bernard. Notes sur la batterie de Fabrégas. 2008. Inédit.

  • FRIJNS, M., MALCHAIR, L., MOULINS, J.-J., PUELINCKX, J. Index de la fortification française, Métropole et Outre-mer, 1874-1914. Welkenraedt : 2008.

    P. 184.

Documents figurés

  • Plan de la ville de Toulon et ses rades ou sont marqués les batteries des canons et mortiers avec les retranchements fait sur la hauteur St Anne et sur les plages. / Carte imprimée, gravée par Charles Inselin, [1707]. Bibliothèque nationale de France, Paris : Cartes et plans, GE DD-2987 (1402) (ancienne collection d'Anville).

  • Carte des rades de Toulon. / Dessin, plume et aquarelle, par Nicolas François Milet de Montville, 9 mars 1759. Service Historique de la Défense, Vincennes : Art. 8 carton 3 (1 VH 1833) 1748-1763 n° 23, 1759.

  • Plan de la rade de Toulon de la disposition des forts et batteries de la côte. Dessin signé [Louis] d'Aguillon, 1768. Service Historique de la Défense, Vincennes : 1VH 1834.

  • [Plan de la batterie de Fabrégas] / Dessin aquarellé, 1818. Service Historique de la Défense, Toulon : Série 4 B1, 1bis, plan n° 35.

  • Projets pour 1849. fortifications. Défense des côtes. Achever la batterie de Faubrégas. Etat des lieux [plan]. / Dessin plume et encre, 1849. Service Historique de la Défense, Vincennes : 1VH 1866, plan n° 8.

  • Batterie de Faubrégas. [Plan] / Dessin aquarellé, milieu 19e siècle. Service Historique de la Défense, Vincennes : Série V, E.G. Nice (chefferie génie), Place Toulon, Art. 2, 8914, n° 38.

  • Corps de garde réduit (modèle n°1) de la batterie de Faubrégas pour 30 hommes. [Plans, élévation, coupe] / Dessin aquarellé, 1875. Service Historique de la Défense, Vincennes : 1VH 1841·Série V, E.G. Nice (chefferie génie), Place de Toulon, Art. 2, 8915, feuille 102.

  • Batterie de la Verne [plan sommaire après les aménagements allemands de 1944]. / Dessin, plume et encre, vers 1945. Service Historique de la Défense, Toulon : 6A7 155.

    Service Historique de la Défense, Toulon : 6A7 155
  • Vue aérienne verticale de l'ancienne batterie de Fabrégas ou de La Verne. / Phototype argentique noir et blanc, 8 août 1958. Institut Géographique National, Saint-Mandé : C3246-0271_1958_CDP1361_0740.

Date d'enquête 2008 ; Date(s) de rédaction 2011, 2018
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Articulation des dossiers
Dossier d’ensemble