Dossier d’œuvre architecture IA06002519 | Réalisé par ;
Aliotti Jean-Marc (Enquêteur)
Aliotti Jean-Marc

Architecte du patrimoine. Prestataire extérieur pour l'opération de repérage du patrimoine de la villégiature de Menton en 2013-2014, de Beausoleil (06) et de Roquebrune-Cap Martin (06) en 2016 et 2017, de Nice en 2017.

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  • recensement du patrimoine balnéaire
Maison de villégiature (villa balnéaire, maisons jumelles) dite Villa Carla et Villa Marta
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Menton
  • Commune Menton
  • Lieu-dit la Condamine
  • Adresse 30, 32 avenue Carnot , 1080 promenade du Soleil
  • Cadastre 2013 BK 148, 149
  • Dénominations
    maison
  • Précision dénomination
    maison de villégiature, villa balnéaire, maisons jumelles
  • Appellations
    Villa Carla, Villa Marta
  • Parties constituantes non étudiées
    jardin d'agrément

La villa est datée 1897 sur la façade sud-est. Elle a été construite pour Paul Albini (1852-1928). Les Albini sont issus d'une vieille famille mentonnaise attestée depuis le 14e siècle. Au 18e siècle, ils occupent des postes importants dans l'administration de la principauté monégasque. Paul Albini est notaire et premier adjoint au maire Émile Biovès de 1896 à 1905. Albini fait don à la ville d'une partie des terrains qu'il possède sur le front de mer pour réaliser des travaux d'urbanisme et fait construire les deux villas jumelles Carla et Marta ainsi que l'immeuble voisin, la Maison P. Albini, immeuble de rapport lié à la villégiature. Les villas sont parfois attribuées à l'architecte Hans-Georg Tersling mais rien ne l'atteste. Le décor de céramique provient de la manufacture Saïssi.

En 1912, toujours à la demande de Paul Albini, la partie en avant-corps de la villa Carla, sur l'avenue Carnot, est surélevée d'un étage. L'architecte est alors Alfred-Auguste Marsang. Puis, en 1926, une demande de permis est déposée pour la boutique qui se trouve à l'avant de la villa Marta toujours sur l'avenue Carnot. L'architecte est Henri Cerutti-Maori.

Un restaurant a été construit sur la partie du jardin à l'arrière de la villa Marta.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 19e siècle
    • Secondaire : 1er quart 20e siècle
    • Secondaire : 2e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1897, porte la date
    • 1912, daté par source
    • 1926, daté par source
  • Auteur(s)
    • Auteur :
      Tersling Hans-Georg
      Tersling Hans-Georg

      Architecte né au Danemark, Hans-Georg Tersling est diplômé de l'Académie royale des Beaux-arts du Danemark en 1879. Il s'installe à Menton (06) en 1887 et réalise la plus large partie de ses œuvres sur la Côte d'Azur. Il crée de nombreux palaces et plusieurs villas de prestige. Il est considéré comme l'un des principaux architectes de la Belle Époque sur la Riviera. Il est entre autre l'auteur de la villa Cyrnos (1892) et du Grand Hôtel (1890) de Roquebrune-Cap-Martin, du Château Malet à Cap d'Ail (1894, de l'hôtel Bristol (1898) à Beaulieu-sur-mer, du Palais Masséna (1900) à Nice et à Menton de l'église russe (1892), du casino Kursaal (1909) de l'agrandissement du Palais de Carnolès (vers 1900) et de l'hôtel Impérial (1911).

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      architecte (incertitude), attribution par travaux historiques
    • Auteur :
      Marsang Alfred Auguste
      Marsang Alfred Auguste

      Architecte né en 1878 à Menton. Élève de l’École des Beaux-arts (promotion 1900-1901), il suit l'enseignement de Deglane. Il travaille en collaboration avec l'architecte Abel Glena (1862-1932) dans son agence de la rue Guyau. Il est l'auteur de sa propre maison, la villa René (détruite), de l'agrandissement du Riviera Palace, du Leubner's Hôtel (1909), de l'hôtel Astoria (1913). Il meurt à Denain (59) en 1924.

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      architecte attribution par source
    • Auteur :
      Cerutti-Maori Henri
      Cerutti-Maori Henri

      Architecte. Grand Prix de Rome en 1922. Architecte en chef pour l'Indochine. Il possède une agence à Paris et à Menton.

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      architecte attribution par source
    • Auteur :
      Manufacture Saïssi
      Manufacture Saïssi

      Joseph Saïssi naît à Menton en 1851. Il apprend le métier de céramiste auprès de son oncle à Monbello en Lombardie, puis dans d'autres manufactures du Piémont. De retour à Menton, il fonde, en 1873, Les Faïences Saïssi. Il obtient un grand succès avec les poteries artistiques, mais la céramique architecturale reste la principale activité de l'entreprise. Il s'associe en 1891 avec son frère Venanzio. Le développement touristique de Menton entraîne la construction de villas, d'immeubles bourgeois, de luxueux hôtels où l'on utilise volontiers les décors de faïence en façade. Toutes les couleurs possibles en céramique sont proposées, avec une prédominance du bleu turquoise en référence au bleu du ciel et de la mer.

      La fabrique emploie jusqu'à 100 personnes et connaît une belle réussite. Elle obtient une médaille d'argent à l'Exposition Universelle de Paris en 1900 et Henri Saïssi, né en 1883, fils de Joseph, obtient une médaille d'or à l'Exposition Internationale des Arts Décoratifs de Paris en 1925. La crise économique de 1929 entraînera la fermeture de l'entreprise en 1933 .

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      céramiste attribution par travaux historiques

Cette maison est composée de deux villas jumelles réunies dans un même ensemble. Elle présente une façade antérieure, côté ville, directement sur l'avenue Carnot et une façade d'agrément du côté de la promenade et de la mer. De ce côté, elle est précédée d'un petit jardin de 230 m² à l'origine, séparé de l'espace public par un mur de clôture surmonté d'une grille. Elle est composée de trois corps de bâtiment de surface à peu près égale. Le corps central est couvert d'un toit à longs pans à croupes, surmonté d'une petite terrasse faîtière dont le parapet cache des cheminées. Ce corps est traversé transversalement par le mur de refend qui sépare les deux villas. De part et d'autre de ce noyau central se trouve deux autres éléments à la volumétrie différente.

Du côté de l'avenue la volumétrie et les élévations sont composites. Elle sont unifiées du côté de la promenade où l'on a une seule élévation ordonnancée, axée au deuxième niveau sur un avant-corps central à pans coupés couvert d'une terrasse. A l'emplacement du refend, une fenêtre centrale surmontée d'un fronton à base interrompue crée l'illusion d'une seule maison. Le troisième niveau est rythmé par des pilastres supportant un attique. De part et d'autre de ce corps central, les ailes sont rythmées par trois travées de portes-fenêtres. Horizontalement, l'unité est donnée par les garde-corps des balcons en fer forgé. La façade latérale (nord-est) est à travées.

  • Murs
    • pierre moellon sans chaîne en pierre de taille enduit
  • Toits
    tuile plate mécanique
  • Étages
    sous-sol, rez-de-chaussée, 2 étages carrés
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans croupe
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre
  • Typologies
    plan-masse régulier ; volumétrie composite ; élévation avec axe ; caractère éclectique
  • Techniques
    • sculpture
    • céramique
    • ferronnerie
  • Représentations
    • médaillon, palme, ruban, monogramme, agrafe, cuir découpé, laurier, colonne, cartouche, pilastre, chute, fruit, rinceau
    • animal fantastique
    • arabesque
  • Précision représentations

    Les façades portent un décor de sculpture et de céramique. Le mauvais état côté sud-est laisse voir qu'il s'agit de plaques de staff. Le décor le plus riche est sur l'angle nord de la Villa Carla. Une frise d'arceaux sculptés à clefs pendantes surmontent les fenêtres du rez-de-chaussée. Des agrafes à cuir découpé entourées par deux rameaux de laurier incluent des éléments de céramique bleue (cabochons et fleurettes stylisées). L'ensemble est surmonté par des tables de céramique bleue et une frise de carreaux représentant des animaux fantastiques.

    La façade sur la promenade présente également un décor abondant. Les angles de l'avant-corps central sont soulignés par des pilastres où des chutes de fruits sont suspendues à des médaillons par des rubans. La porte-fenêtre centrale est encadrée par deux colonnes à chapiteau à anses de panier supportant un fronton à base interrompue au centre duquel deux cartouches portent les initiales PA (Paul Albini) au milieu de rameaux de laurier liés par un ruban. Le niveau supérieur est rythmé par des pilastres à chapiteau à volutes encadrant un caducée. L'attique est orné d'une frise de rinceaux fleuris de part et d'autre de cabochons en céramique bleue. Les garde-corps en ferronnerie des balcons sont à arabesques.

    La porte d'entrée de la Villa Marta est surmontée d'un médaillon, entouré de palmes nouées par des rubans, portant les initiales FC.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Précisions sur la protection

    Villa double dont la caractéristique est d'avoir été construite pour un notable de Menton, peut-être par l'architecte Hans-Georg Tersling. Elle se distingue par un abondant décor sculpté et des céramiques de la Manufacture Saïssi.

Documents d'archives

  • Agrandissement ou modification. [Villa Carla. Menton]. 1912. Archives communales, Menton : 4 O 4.

    PC N° 1912-­16. Surélever la partie en avant-corps de la façade. Pour Paul Albini. Architecte : Marsang.
  • Villa Marta. Avenue Carnot. [Menton]. 1926. Archives communales, Menton : 4 O 11.

    Demande de permis pour "un magasin annexe à la Villa Marta" à la demande d'Albini. Architecte : Henri Cerutti-Maori.

Bibliographie

  • Découvrir Menton. Ville de Menton. Service du Patrimoine. Accès internet : <URL : https://www.menton.fr/Histoire-des-Rues.html

    Histoire des rues. La rue Albini.
Date d'enquête 2013 ; Date(s) de rédaction 2013, 2018
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Aliotti Jean-Marc
Aliotti Jean-Marc

Architecte du patrimoine. Prestataire extérieur pour l'opération de repérage du patrimoine de la villégiature de Menton en 2013-2014, de Beausoleil (06) et de Roquebrune-Cap Martin (06) en 2016 et 2017, de Nice en 2017.

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