Ce petit entrepôt agricole fait partie de la quarantaine de « cabanons » identifiés sur la commune de Rosans.
Commentaire historique
Sur le plan cadastral de 1839, cet emplacement fait partie d'une grande parcelle mentionnée comme une terre labourable (parcelle 1839 E1 85, 8 830 m²) appartenant à Antoine Mathieu. Celui-ci, meunier, possède également le moulin (1839 E1 87 et 87 bis) et le pressoir à huile (1839 E1 88) proches ainsi que les terres alentour. Ce quartier est alors appelé « l'Ecluse », du nom du réservoir d'eau (1839 E1 90) destiné à actionner les machines de ces installations artisanales.
La construction de ce bâtiment ne paraît pas antérieure au début du 20e siècle.
Plan de masse et de situation d'après le cadastre de 2021, section 000E. Echelle d'origine 1/500e.
Plan de masse d'après le cadastre de 2021, section 000E. Echelle d'origine 1/500e.
Description architecturale
Ce petit entrepôt agricole est installé en contrebas de la RD 325, où il domine le quartier du Moulin. Isolé dans un ancien terrain agricole pentu, il présente une façade en pignon et comporte un étage de soubassement et un rez-de-chaussée surélevé.
Vue d'ensemble prise du sud-ouest.
Vue d'ensemble prise du sud-est.
Plans schématiques du bâtiment. De gauche à droite : étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, toit.
L'étage de soubassement, accessible côté ouest par une porte piétonne, est occupé par une étable pouvant servir de remise à outils. Cette pièce, éclairée par un jour côté ouest, est couverte par un plancher sur solives. Le sol est en terre battue et les murs sont enduits à pierres vues. Trois niches à poules sont aménagées dans le mur oriental, employant une tuile creuse posée à l'envers.
Etage de soubassement, étable. Vue de volume prise du sud-ouest.
Etage de soubassement, étable. Mur sud, niches à poules.
Le rez-de-chaussée surélevé accueille un petit logis saisonnier pouvant faire office de séchoir. Cette pièce, éclairée par une fenêtre côté ouest, est desservie par une porte piétonne côté est. Le sol est un plancher et les murs sont enduits à pierres vues.
Rez-de-chaussée surélevé, logis. Vue de volume prise de l'est.
Le bâtiment est construit en maçonnerie de moellons calcaires et de grès, avec des chaînes d'angles en gros moellons et moellons équarris. Les élévations sont laissées brutes de maçonnerie. Les encadrements des ouvertures possèdent des piédroits en moellons équarris avec un couvrement droit en pierre, ou en bois pour les portes. La porte orientale est protégée par une petite avancée en menuiserie couverte par une tôle plane.
La charpente est à pannes et le toit à longs pans est couvert en tuiles plates mécaniques. L'avant-toit et la saillie de rive des pignons sont constitués du simple débord de la couverture.
Couverture en tuile plate mécanique.
Charpente à pannes et liteaux de couverture.
Elévation sud, avant-toit constitué du débord de la charpente.
Pignon ouest, saillie de rive constituée du débord de la charpente.
Les tuiles de la couverture présentent une grande variété puisqu'elles proviennent de sept fabricants différents. Les plus nombreuses sont issues de deux fabricants :
- TREZZINI FRERES (Lazer-Laragne, Hautes-Alpes)
- TUILERIES DE LA MEDITERRANEE (Les Milles, Bouches-du-Rhône)
Les autres, d'usage plus ponctuel, proviennent de divers fabricants locaux ou régionaux :
- USINES REYBAUD (Eyguians, Hautes-Alpes)
- TUILERIES & BRIQUETERIES VAUCLUSIENNES (Avignon, Vaucluse)
- ARNAUD ETIENNE (Marseille Saint-Henry, Bouches-du-Rhône)
- PIERRE AMEDEE (Marseille Saint-Henry, Bouches-du-Rhône)
- GUICHARD CARVIN & CIE (Marseille Saint-André, Bouches-du-Rhône)
Couverture en tuile plate mécanique. Fabricant : Trezzini Frèzes, à Lazer / Laragne (Hautes-Alpes).