• inventaire topographique, Inventaire du parc naturel régional des Baronnies provençales
maison
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
  • (c) Parc naturel régional des Baronnies Provençales

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional des Baronnies Provençales - Serres
  • Commune Rosans
  • Lieu-dit
  • Adresse rue Courte , Petite Rue , première maison
  • Cadastre 1839 F1 189  ; 1984 F1 216  ; 2020 000F 216
  • Dénominations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    étable, resserre, séchoir

L'origine de cette maison remonte vraisemblablement à la seconde moitié du 17e siècle. Mais il est probable qu'elle remplace un bâtiment plus ancien. D'après le cadastre de 1570, ce quartier du bourg est appelé « pied de la tour » de par sa position en contrebas de la tour-donjon dite Tour Carrée (voir dossier IA05001551). D'autre part, dans ce document, mais aussi dans le cadastre de 1699, la Petite Rue est appelée « rue Coynelle ».

Sur le plan cadastral de 1839, la parcelle possède un plan identique à l'actuel. Elle est mentionnée comme une « maison » de 50 m² d'emprise au sol, comptant 3 ouvertures et imposée dans la 6e catégorie fiscale (sur 8). Elle appartient alors à Joseph Doux, marchand de bestiaux, qui possède quelques terres agricoles autour du bourg, notamment au quartier du Grand Pré.

A partir de 1878, la maison revient à Joachim et Marie Delhomme, épouse de Jacques Reynier. Ils en sont nus propriétaires par Jeanne Cornilhac, épouse Doux, laquelle en a l'usufruit. Cette dernière avait hérité en 1861, de par son père, de la maison mitoyenne au nord (parcelle 1839 F1 190, voir dossier IA05001556). En 1886, elle passe à Jean-Pierre Souvoux et, en 1892, celui-ci acquiert la maison mitoyenne au nord. A cette même époque, il devient également propriétaire d'une ferme au bourg (voir dossier IA05001606).

C'est sans doute après cette date que les deux maisons sont réunies en un seul ensemble. A cette occasion, le toit est entièrement refait, comme en témoigne l'avant-toit commun constitué de quatre rangs de génoise. Par ailleurs, au rez-de-chaussée surélevé et au comble, on observe d'anciennes portes de communication intérieures, murées, qui reliaient ces deux bâtiments. L'élévation orientale pourrait également avoir été largement rebâtie à cette période, comme c'est le cas pour d'autres maisons de Rosans, notamment sur la Grande Rue. En tout cas, on remarque au troisième niveau de cette façade le remploi d'une pierre à bossage – partiellement bûché – en moyen appareil qui provient probablement d'une des deux tours médiévales du bourg. L'ajout du balcon pourrait dater de cette même époque, mais son sol actuel en béton est plus récent.

Au cours du 20e siècle, ces deux maisons ont été à nouveau partagées.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 17e siècle
    • Principale : limite 19e siècle 20e siècle

Cette maison est située au cœur du bourg intra muros, entre la rue Courte et la Petite Rue. Mitoyenne sur ses pignons nord et sud, traversante, elle possède un plan rectangulaire adossé parallèlement au sens de la pente. Elle comporte deux étages de soubassement, couverts par des voûtes, un rez-de-chaussée surélevé et un comble sous le rampant du toit.

Le premier étage de soubassement, couvert par une voûte en berceau plein-cintre, est occupé par une étable ou un cellier accessible par une porte ouverte côté est. Cet étage de soubassement ne communique pas avec le reste de la maison.

Le second étage de soubassement est occupé à l'ouest par une resserre aveugle, à l'est par une chambre éclairée par une petite fenêtre percée dans le mur oriental. Ces deux pièces sont séparées par un couloir qui donne accès à l'escalier menant au rez-de-chaussée surélevé. L'ensemble de cet étage est couvert par une voûte clavée en berceau plein-cintre. Le mur ouest de la resserre occidentale est directement adossé sur la roche en place, qui a été partiellement décaissée. Dans l'angle nord-ouest, l'escalier tournant est maçonné avec des marches en pierre de taille dans sa partie inférieure, des marches et contremarches en bois dans sa partie supérieure.

Le rez-de-chaussée surélevé est réservé au logis. On y accède de plain-pied par une porte piétonne ouverte côté ouest alors que, côté est, une porte-fenêtre donne accès à un balcon. Deux placards-niches sont chacun fermés par un vantail en bois à panneaux moulurés. D'après la tradition familiale, celui à motifs de losanges a été conservé in situ, alors que celui décoré d'un cœur provient de la commune de Rémuzat (Drôme).

Occupant l'espace sous le rampant du toit, le comble est occupé par un séchoir qui dispose d'une lucarne côté est.

L'ensemble du bâtiment est construit en maçonnerie de moellons calcaires et de grès. On note une absence de chaînes d'angle au profit d'une continuité de maçonnerie avec les maisons mitoyennes. Si l'élévation orientale est laissée brute de maçonnerie, l'élévation occidentale a été récemment rejointoyée.

Au premier niveau de la façade ouest, la porte du logis possède un encadrement en pierre de taille de grès layée à arêtes vives, avec un linteau droit monolithe, qui conserve des traces d'aiguisage. Cette porte est accostée d'une grande fenêtre cintrée récente. Les encadrements des autres ouvertures possèdent des piédroits en moellons et un linteau droit en bois ou en pierre.

Le balcon installé au troisième niveau de l'élévation orientale est installé sur des corbeaux métalliques scellés dans le mur. Son sol en béton armé remplace une possible structure originelle en planches et le garde-corps actuel est en ferronnerie avec des barreaux droits.

Le toit à longs pans est couvert en tuiles creuses. Côté ouest, l'avant-toit est constitué de quatre rangs de génoise peints en gris, qui se prolonge sur la maison mitoyenne au nord. Côté est, l'avant-toit ne comporte que deux rangs de génoise.

  • Murs
    • grès moellon sans chaîne en pierre de taille
    • calcaire moellon sans chaîne en pierre de taille
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    2 étages de soubassement, rez-de-chaussée surélevé
  • Couvrements
    • voûte en berceau plein-cintre
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant en maçonnerie
  • Typologies
    A3a : maison avec parties agricoles en parties basses et hautes
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • [Cadastre par confronts de la communauté de Rosans.] / 1570 [registre relié, incomplet : f° 138 à 319, nom du notaire inconnu]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 E 6468.

    1570
  • Cadastre general des batimens fondz et proprietes de tous les habitans et possedans biens au lieu et terrain de presant lieu de Rosans. / 1698-1755 [registre relié, Antoine Perrin, châtelain de Sahune ; Jean-André Bonnet, de Bellegarde, experts jurés en 1698-1699 ; procédure de révision en 1702 experts jurés : Antoine Bérenger et Guillen Armand ; révision de la valeur cadastrale des biens en avril-mai 1755 (apparaît en marge, anonyme), 243 f° (supplément de 1702, 10 f°)]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 E 6470.

    1699
  • Matrices cadastrales de la commune de Rosans. / 1839-1911 [registre papier]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1241 à 3 P 1243.

    F° 142, 1839.
  • Etat des sections cadastrales de la commune de Rosans. / Par Truchy, géomètre, 1840 [registre papier]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1240.

    Section F1, 1840.
  • Matrices cadastrales des propriétés bâties de la commune de Rosans. / 1882-1911 [registre papier]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1244.

    F° 81, 1882, 1886, 1892.

Documents figurés

  • Plan cadastral de la commune de Rosans. / Dessin, encre et lavis par Truchy, géomètre, 1839. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1239.

    Section F1, 1839.
Date(s) d'enquête : 2019; Date(s) de rédaction : 2020
(c) Parc naturel régional des Baronnies Provençales
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général