• inventaire topographique, Inventaire du parc naturel régional des Baronnies provençales
maison
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
  • (c) Parc naturel régional des Baronnies Provençales

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional des Baronnies Provençales - Serres
  • Commune Rosans
  • Lieu-dit
  • Adresse rue Courte , Petite Rue , deuxième maison
  • Cadastre 1839 F1 190  ; 1984 F1 217  ; 2020 000F 217
  • Dénominations
    maison
  • Parties constituantes non étudiées
    étable, resserre, séchoir

L'origine de cette maison remonte vraisemblablement à la seconde moitié du 17e siècle, mais il est probable qu'elle remplace un bâtiment plus ancien. D'après le cadastre de 1570, ce quartier du bourg est appelé « pied de la tour » de par sa position en contrebas de la tour Carrée. D'autre part, dans ce document, mais aussi dans le cadastre de 1699, la Petite Rue est appelée « rue Coynelle ».

Sur le plan cadastral de 1839, la parcelle possède un plan identique à l'actuel. Elle est mentionnée comme une « maison » de 36 m² d'emprise au sol, comptant 2 ouvertures et imposée dans la 6e catégorie fiscale (sur 8). Elle appartient alors à Alexandre Cornillac, qui possède diverses terres agricoles sur la commune, notamment aux quartiers de la Combe, du Béal de la Chapelle, de Lidane et de Pigerolles. En 1861, la maison revient à sa fille Jeanne Cornillac, épouse Doux, dont le mari est déjà propriétaire de la maison mitoyenne au sud (parcelle 1839 F1 189, voir dossier IA05001549).

En 1892, elle passe à Jean-Pierre Souvoux, qui était propriétaire de la maison mitoyenne au sud depuis 1886. A cette même époque, il devient également propriétaire d'une ferme au bourg (voir dossier IA05001606). C'est sans doute après cette date que ces deux maisons sont réunies en un seul ensemble. Le toit est alors entièrement refait, comme en témoigne l'avant-toit commun constitué de quatre rangs de génoise. Par ailleurs, au rez-de-chaussée surélevé et au comble, on observe d'anciennes portes de communication intérieures, murées, qui reliaient ces deux bâtiments. C'est aussi de cette époque que datent la menuiserie de la porte d'entrée et divers aménagements intérieurs, notamment la pierre foyère de la cheminée. L'élévation orientale pourrait également avoir été largement rebâtie à cette période, comme c'est le cas pour d'autres maisons de Rosans, notamment sur la Grande Rue, en remployant des matériaux plus anciens pour les encadrements. Ce serait alors à cette occasion que la petite porte du premier niveau de la façade orientale aurait été murée.

Au cours du 20e siècle, ces deux maisons ont été de nouveau partagées.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 17e siècle
    • Principale : limite 19e siècle 20e siècle

Cette maison est située au cœur du bourg intra muros, entre la rue Courte et la Petite Rue. Mitoyenne sur ses pignons nord et sud, traversante, elle possède un plan rectangulaire adossé parallèlement au sens de la pente. Elle comporte deux étages de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé et un étage de comble, tous accessibles par un escalier intérieur.

Le premier étage de soubassement était occupé par une étable ou un cellier, couvert par un plancher sur solives et accessible de plain-pied depuis la Petite Rue par une porte piétonne. Une autre porte existait à l'angle nord-est ; murée, elle est surmontée d'un petit jour. Un escalier installé dans l'angle nord-ouest permettait l'accès au second étage de soubassement.

Le second étage de soubassement est occupé par une pièce de logis ou à usage de resserre, couverte par une voûte clavée en berceau segmentaire et éclairée par une fenêtre ouverte côté est. Celle-ci est équipée d'un unique vantail en bois percé d'un petit jour. Les murs sont enduits. Un escalier, installé dans l'angle nord-ouest, donne accès au rez-de-chaussée surélevé.

Le rez-de-chaussée surélevé est éaglement accessible de plain-pied côté ouest par une porte piétonne. Réservé au logis, il est éclairé par une fenêtre percée côté est. Une cheminée était adossée au mur nord, équipée d'une pierre foyère en grès dont la surface est brochée. Un placard-niche est aménagé au milieu du mur sud. Une pile d'évier monolithe est remployée au niveau du sol dans l'angle sud-ouest, au pied d'une ancienne porte de communication murée qui donnait dans la maison mitoyenne au sud. Le sol est constitué d'un dallage en lauzes posées sur le tas de charge de la voûte du second étage de soubassement. Les murs conservent partiellement un enduit avec un décor peint de plinthe.

La partie est de l'étage de comble était occupée par une chambre éclairée par une petite baie, la partie ouest par un séchoir. Le sol était en plancher sur solives. Une porte murée, visible au centre du mur sud, communiquait avec la maison mitoyenne.

L'ensemble du bâtiment est construit en maçonnerie de moellons calcaires et de grès. Côté sud, il n'y a pas de chaînes d'angle et la maçonnerie se poursuit sur la maison mitoyenne. Côté nord, on observe des chaînes d'angles harpées en moellons équarris, complétés par quelques pierres de taille ; cette mise en œuvre est particulièrement visible à l'angle nord-est. Si l'élévation orientale est laissée brute de maçonnerie, l'élévation ouest conserve les vestiges d'un enduit rustique.

Au premier niveau de l'élévation occidentale, l'encadrement de la porte du logis est en pierre de taille de grès layée, à arêtes vives, avec un linteau droit monolithe. Cet encadrement conserve des traces d'aiguisage. La porte est équipée d'une menuiserie à panneau supérieur mouluré sur corniche, surmontée d'un jour d'imposte en bois, vitré à l'origine.

Au premier niveau de l'élévation orientale, la porte possède des piédroits en pierre de taille de grès layée, à arêtes vives, avec un linteau droit en bois. Elle est équipée d'une menuiserie à planches croisées et cloutées, percée d'un petit jour. Au troisième niveau de cette même élévation orientale, l'encadrement de la fenêtre du rez-de-chaussée surélevé est également en pierre de taille de grès – y compris son appui – avec un linteau droit monolithe. Les encadrements des autres ouvertures comportent des piédroits en moellons et un linteau droit en pierre (second étage de soubassement) ou en bois (étage de comble).

Le toit à longs pans est couvert en plaques ondulées de fibro-ciment recouvertes de tuiles creuses. Côté ouest, l'avant-toit est constitué de quatre rangs de génoise peints en gris, qui se prolongent sur la maison mitoyenne au sud. Côté est, l'avant-toit ne comporte que deux rangs de génoise.

  • Murs
    • grès moellon enduit
    • calcaire moellon
  • Toits
    ciment amiante en couverture, tuile creuse
  • Étages
    2 étages de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, étage de comble
  • Couvrements
    • voûte en berceau segmentaire
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : en maçonnerie
  • Typologies
    A3a : maison avec parties agricoles en parties basses et hautes
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • [Cadastre par confronts de la communauté de Rosans.] / 1570 [registre relié, incomplet : f° 138 à 319, nom du notaire inconnu]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 E 6468.

    1570
  • Cadastre general des batimens fondz et proprietes de tous les habitans et possedans biens au lieu et terrain de presant lieu de Rosans. / 1698-1755 [registre relié, Antoine Perrin, châtelain de Sahune ; Jean-André Bonnet, de Bellegarde, experts jurés en 1698-1699 ; procédure de révision en 1702 experts jurés : Antoine Bérenger et Guillen Armand ; révision de la valeur cadastrale des biens en avril-mai 1755 (apparaît en marge, anonyme), 243 f° (supplément de 1702, 10 f°)]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 E 6470.

    1699
  • Matrices cadastrales de la commune de Rosans. / 1839-1911 [registre papier]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1241 à 3 P 1243.

    F° 101, 1839, 1862. F° 142, 1892.
  • Etat des sections cadastrales de la commune de Rosans. / Par Truchy, géomètre, 1840 [registre papier]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1240.

    Section F1, 1840.
  • Matrices cadastrales des propriétés bâties de la commune de Rosans. / 1882-1911 [registre papier]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1244.

    F° 74, 1882. F° 81, 1892.

Documents figurés

  • Plan cadastral de la commune de Rosans. / Dessin, encre et lavis par Truchy, géomètre, 1839. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1239.

    Section F1, 1839.
Date(s) d'enquête : 2019; Date(s) de rédaction : 2020
(c) Parc naturel régional des Baronnies Provençales
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général