Dossier d’œuvre architecture IA00049809 | Réalisé par
  • inventaire topographique
église paroissiale Saint-Martin-de-Tours
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Grave (La)
  • Commune Villar-d'Arêne
  • Cadastre 1971 AB 477
  • Dénominations
    église paroissiale
  • Vocables
    Saint-Martin-de-Tours

HISTORIQUE

La paroisse du Villar-d'Arène existait déjà à la fin du XIIe siècle. A cette date une bulle d'Alexandre III en confirme la possession à l'abbaye d'Oulx 1. Elle était alors sous le patronage de saint-Blaise 2.

L'église, alors sous le vocable de Saint-Martin-de-Tours a brûlé en février 1672 en même temps qu'un tiers des maisons 3. Elle a brûlé de nouveau en novembre 1771, lors du grand incendie qui a ravagé la presque totalité du village 4. Le récit de cet incendie, transcrit dans le livre de paroisse de la communauté 5 nous apprend que la nef était alors couverte d'un lambris, comme le sont encore l'église paroissiale des Hyères, la chapelle des Pénitents de La Grave, et un grand nombre de chapelles rurales.

L'édifice actuel date du troisième quart du XIXe siècle.

DESCRIPTION

Situation

L'église paroissiale du Villar-d'Arène est située à l'ouest du village. Son chevet est tourné vers l'ouest, c'est-à-dire vers la commune de La Grave. L'édifice est construit sur un soubassement en maçonnerie qui rattrape la déclivité du terrain (le sol s'incline de l'est vers l'ouest).

Le chevet. Vue prise de l'ouest.Le chevet. Vue prise de l'ouest. Vue de volume prise du sud-est.Vue de volume prise du sud-est.

Devant la porte de l'église s'étend une place publique goudronnée. C'était autrefois l'emplacement du cimetière paroissial transféré à l'extérieur du village en 1870.

Matériaux

Les murs sont formés d'un appareil irrégulier de moellons de pierre locale hourdés à la chaux avec chaînes en pierre de taille (tuf). La partie supérieure du clocher et la tour d'escalier sont formées d'un appareil régulier de blocs de tuf taillés et assisés. Les chaînages, les embrasures des baies, les cordons, les rampants des pignons découverts sont en tuf.

Le tuf employé dans la construction des chaînes est d'un grain plus grossier et est beaucoup plus érodé que le tuf employé dans la construction des structures intérieures des baies. Ces deux matériaux proviennent certainement de carrières différentes.

Le sol de l'église est une dalle de ciment.

Structure

On pénètre dans l'église par un tambour qui est le rez-de-chaussée du clocher. Il est voûté d'arêtes et commande l'entrée de l'église et celle de la tour d'escalier au nord.

L'église a la forme d'une croix latine. La nef est formée de quatre travées d'arêtes séparées les unes des autres par un arc doubleau. L'arc doubleau et les nervures des voûtes d'arêtes retombent sur trois petites colonnettes dont le chapiteau est orné de feuillages.

La quatrième travée est prolongée par deux chapelles latérales également voûtées d'arêtes.

Le chœur est formé d'une travée d'arêtes et d'une abside couverte d'une voûte à cinq quartiers. La sacristie est couverte d'un plafond plâtré.

La tribune (des pénitents ?) occupe le premier étage du clocher. Elle donne sur la nef par une baie en arc brisé. La balustrade en encorbellement est de même facture que la clôture de chœur.

On accède au clocher par un escalier en vis sur noyau central contenu dans une tour à cinq côtés.

Le clocher. Partie inférieure. Vue prise du nord-est. Noter la tour d'escalier polygonale.Le clocher. Partie inférieure. Vue prise du nord-est. Noter la tour d'escalier polygonale.

Élévation

Dans chaque travée des murs du chœur ou de la nef est percée une fenêtre en arc brisé.

Les deux chapelles latérales sont éclairées par une rosace, percée dans les murs parallèles aux murs-gouttereaux, et une fenêtre en arc brisé percée dans le mur est. Une fenêtre identique, mais aveugle, est simulée dans le mur ouest.

La tribune est éclairée par une baie en arc brisé à deux formes et tympan à jour.

Couverture

Le toit à longs pans est à pignons découverts. La couverture, refaite en 1984, est en tôle nervurée prélaquée de couleur beige.

Distribution intérieure

Vue intérieure prise de la tribune vers le choeur.Vue intérieure prise de la tribune vers le choeur.

- Le décor peint :

Les murs sont peints en jaune à l'exception des colonnettes peintes en blanc. Les fenêtres sont encadrées d'un trait de peinture rouge. Au-dessus de l'arc de chaque baie est peint un faux-appareil et une frise de fleurs à quatre pétales. Au-dessus de l'arc triomphal est peinte en bleu l'inscription suivante : Pituri di M C Andrate Ripare 1877.

1J. Roman. Tableau historique du département des Hautes-Alpes.-Paris, 1888, p. 28.2P.-L . Rousset. Au pays de la Meije.- Grenoble, 1977, p. 169.3Visite pastorale de Mgr Le Camus. A.D. Isère, 4 G 271.4P.-L. Rousset, op. cit., p. 288.5Cité par P. -L. Rousset, op. cit. p. 288.

Au 12e siècle paroisse sous le vocable de Saint-Blaise ; dédiée au 17e siècle à Saint-Martin-de-Tours ; église brûlée en 1672 et en 1771, nef alors couverte d'un lambris ; reconstruite début 19e siècle et de nouveau 3e quart 19e siècle ; inscription peinte au-dessus de l'arc triomphal et signant le décor peint daté 1877 ; toiture refaite en 1984, tôle nervurée.

  • Murs
    • pierre
    • schiste
    • tuf
    • granite
    • enduit
    • moellon
  • Toits
    ardoise, métal en couverture
  • Plans
    plan en croix latine
  • Étages
    1 vaisseau
  • Couvrements
    • voûte d'arêtes
  • Couvertures
    • flèche en maçonnerie
    • toit à longs pans
  • Techniques
    • peinture
  • Précision représentations

    sujet : faux appareil

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Éléments remarquables
    tribune

Documents figurés

  • Le Dauphiné. Villard-d'Arène. La place. Carte postale ancienne. L.L.

  • Villard-d'Arène (1651m.). L'église. Carte postale ancienne.

Date d'enquête 1986 ; Date(s) de rédaction 1987
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général