• enquête thématique régionale, ponts et aménagements du Rhône en Provence-Alpes-Côte d'Azur
pont mobile basculant dit de Langlois ou de l'Anglais ou pont Van Gogh
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
  • IGN-SCAN25 - PFAR 2008

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton bassin du Rhône
  • Hydrographies Arles à Fos-sur-Mer (canal de)
  • Commune Arles
  • Lieu-dit faubourg du cirque romain Chabourlet, Barriol
  • Dénominations
    pont mobile
  • Précision dénomination
    pont basculant
  • Appellations
    pont de Langlois ou de l'Anglais, pont Van Gogh
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante

Le pont basculant dit "de Langlois" ou "de l'Anglais" ou encore "pont Van Gogh" a été édifié vers 1830 lors de la campagne de construction des ouvrages d'art permettant de traverser le canal d'Arles à Bouc. Il faisait partie des neuf ponts mobiles en bois qui franchissaient ce dernier et se situait au PK 0,520. En 1888, le peintre Van Gogh a fait de ce pont le sujet de cinq tableaux, une aquarelle, deux dessins et un croquis. A cette époque, le pont était flanqué d'une maison pontière, disparue depuis, où habitait le garde Langlois, chargé de sa manœuvre et de celle des vannes de la Cavalerie. Les rives du canal étaient nues, bordées par des peupliers. C'est d'après le nom du garde-pont bien connu des riverains et des mariniers que l'on a appelé l'ouvrage "Langlois". Dans ses lettres, Van Gogh écrivait toujours "pont de l'Anglais", ce qui a donné des titres de tableaux erronés. En 1930-1932, dans le but d'améliorer le trafic du C.D. 35, on édifia tout près du pont Langlois un pont en arc sous-tendu en béton armé, que l'on dénomma "pont Réginel" (Référence : IA13004143). Les deux culées de l'ancien pont furent conservées provisoirement mais toutes les parties en bois furent démontées et le matériaux (comprenant aussi toutes les ferrures) furent récupérés pour être réutilisés. En 1944, tous les ponts du canal d'Arles à Bouc furent détruits par les Allemands, y compris le pont Réginel. On réutilisa alors les culées du Pont Langlois pour y installer un tablier fixe en bois et acier afin de rétablir un point de franchissement du canal. En 1953-55, le pont Réginel fut reconstruit et le pont Langlois dépouillé de sa structure provisoire. Les culées maçonnées disparurent finalement à la fin des années 1960 et au début des années 1970 quand le canal fut approfondi et élargi. C'est en souvenir de ce pont immortalisé par Van Gogh, que l'on a installé sur le site de l'écluse de Montcalde un pont à bascule identique (Référence : IA13004049) mais provenant des alentours de Fos-sur-Mer, seul rescapé des destructions allemandes.

Le pont Van Gogh franchissait le canal dérivé du Grand Rhône allant d'’Arles à Fos-sur-Mer (Référence : IA13004106) sur la commune d'Arles, entre les quartiers actuels de Chabourlet et Barriol. Le pont basculant, s'appuyant sur des massifs de maçonnerie, était constitué d'une charpente en bois suivant la forme de deux portiques équipés de chaînes de fer permettant de relever les deux volées de bois du tablier. Ces dernières étaient soutenues par des jambes de force métalliques.

  • Murs
    • bois
    • métal
    • fer
    • pierre maçonnerie
  • Typologies
    pont basculant ; pont en charpente de bois ; TYPO2 pont mobile
  • État de conservation
    détruit
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

Documents d'archives

  • Ponts et ouvrages d´art, destructions liées à la guerre et programme de reconstruction, correspondance, plans. 1940-1954. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille : 1937 W 516.

Bibliographie

  • GARAGNON, René. Le pont de Langlois. Bulletin des Amis du Vieil Arles, décembre 1981, n° 43.

    p. 8-9
Date d'enquête 2011 ; Date(s) de rédaction 2012