Dossier d’œuvre architecture IA13001169 | Réalisé par ;
Gontier Claudie
Gontier Claudie

Ingénieur d'étude-chercheur au service régional de l'Inventaire général de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1974 à 2015.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
  • inventaire topographique
ferme dite bastide du Pichou, puis maison de villégiature d'entrepreneur dite Villa Miramar, puis cité ouvrière Kuhlmann-Pichou
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Grand Projet de Ville, l'Estaque-les Riaux
  • Commune Marseille 16e arrondissement
  • Lieu-dit l' Estaque, quartier du Marinier, l' Estaque, quartier des Piches
  • Adresse 116 montée Pichou
  • Cadastre 1819 Séon 656  ; 1978 Estaque R 147, R 153 à R 155
  • Dénominations
    ferme, maison, cité ouvrière
  • Genre
    d'entrepreneur
  • Précision dénomination
    maison de villégiature
  • Appellations
    bastide du Pichou, Villa Miramar, cité ouvrière Kuhlmann-Pichou
  • Destinations
    lotissement
  • Parties constituantes étudiées
  • Parties constituantes non étudiées
    belvédère, jardin, maison, mur de clôture, immeuble à logements, garage

Exemple d'une petite ferme, devenue domaine de villégiature dans la seconde moitié du 19e siècle, qui a ensuite été transformée en cité ouvrière et lotissement dans la seconde moitié du 20e siècle

Exemple de résistance du parcellaire agricole dans les tracés actuels : le parcellaire de 1819 est encore nettement perceptible.

En 1790, une maison, écurie et grenier était déjà attestés en ces lieux. En 1827, une maison rurale de quatre fenêtres au milieu de bois et broussailles, complétée par un petit labour et par une aire, appartenait à un boucher de Saint-Henri. En 1856, Jean-Toussaint-André Barthélemy, entrepreneur de maçonnerie domicilié dans le centre-ville, rue des Treize-Escaliers, acquiert "la bastide du Pichou" d'un marchand de moutons. Et il l'accroît de "trente fenêtres" avant 1866 (cadastre). Vendue en 1882, la propriété comprend alors "bâtiment de maître et de paysan, remise, écurie, porcherie et dépendances" dans une terre complantée de vigne et oliviers, autres arbres et colline. Les nouveaux acquéreurs, un chirurgien-dentiste et un courtier adjoignent un pavillon à la maison (le belvédère). Peut-être le nom de Villa Miramar, attesté au début du 20e siècle apparaît-il alors. Puis l'ensemble devint propriété d'un autre habitant du centre-ville, qui fit construire une autre maison en 1935. Enfin elle fut acquise en 1942 par la Société Kuhlmann qui fit construire une cité ouvrière, divisa les anciennes maisons en logements vers 1955 et lotit la partie basse, située le long du chemin du Marinier. La délimitation de la propriété est restée la même jusque dans les années 1960.

La maison est située perpendiculairement à la montée Pichou, dans la partie la plus haute du terrain, d'environ deux hectares et demi d'où la vue donne sur la rade. Assez modeste, elle est constituée d'une longue barre d'un étage sur rez-de-chaussée, formée manifestement de plusieurs constructions. Elle a été accrue à chaque extrémité : près du chemin, d'un belvédère carré à deux étages, crénelé, avec fenêtres géminées ; à l'autre extrémité, un logement avec façade en pignon en rez-de-chaussée assez typique des années 1930. Sur la façade arrière, adjonction d'appentis. Sur le terrain qui s'étend devant la maison a été construite une cité ouvrière composée de vingt maisons jumelles d'un étage sur rez-de-chaussée, situées chacune dans un jardinet clos par des murs-bahuts, de barres abritant des garages et d'un petit immeuble. Le tout est desservi par une voirie interne. La propriété est close d'un haut mur de clôture en maçonnerie et garde quelques traces d'aménagements en rocaille.

  • Murs
    • enduit
    • maçonnerie
  • Toits
    tuile creuse, tuile plate mécanique,
  • Étages
    rez-de-chaussée, 1 étage carré, 2 étages carrés, en rez-de-chaussée
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • pignon couvert
  • Jardins
    rocaille de jardin
  • Typologies
    bastide marseillaise ; rocaille en ciment ; haut mur de clôture ; domaine
  • État de conservation
    remanié
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Exemple d'une petite ferme, devenue domaine de villégiature dans la seconde moitié du 19e siècle, qui a ensuite été transformée en cité ouvrière et lotissement dans la seconde moitié du 20e siècle Exemple de résistance du parcellaire agricole dans les tracés actuels : le parcellaire de 1819 est encore nettement perceptible.

Documents d'archives

  • Vente aux enchères de la (bastide de Pichou) succession Ginac à Couissinier, à l'Estaque,(Marseille), 1806. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille : 4 Q 2 2716.

    transcription hypothécaire n°76
  • Vente de la "bastide du Pichou" à l'Estaque (Marseille), de Maurel à Barthélèmy, 1856. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille : 4 Q 2 3648.

    transcription hypothécaire n°31
  • Vente de la bastide de Pichou à l'Estaque (Marseille) par Vve Barthélémy à Beltrami et Martin, 1882. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille : 4 Q 2 4740.

    transcription hypothécaire n°15
  • Vente de la propriété Miramar à l'Estaque (Marseille) par Ambrosini à Kuhlmann, 1952. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille : 4 Q 2 10938.

    transcription hypothécaire n° 36
  • Contribution foncière. Séon Saint Henry. Division du Nord , section 26 lettres ABC contenant les quartiers de Séon Saint Henri, Seon Saint André, la Nerthe, Saint Antoine, Notre Dame de la douane et Saint Louis. 1791- An VII (Marseille, Cadastre de 1790). Archives communales, Marseille : 21 G 27

    lot 182
  • Cadastre napoléonien de la ville de Marseille. 6e section F Séon (Saint Henri). Etat de section 1827. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille : P4 1840

    Parcelle 656
  • Cadastre napoléonien de la ville de Marseille. 6e section F Séon (Saint Henri). Matrice des propriétés bâties et non bâties. 1827-1914. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille : P4 1841-1843

    Folio 5539
  • Cadastre napoléonien de la ville de Marseille. 6e section F Séon (Saint Henri). Matrice des propriétés bâties. 1882-1912. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille : P 1849 à 1852

    Case 211
  • Cadastre napoléonien de la ville de Marseille. 6e section F Séon (Saint Henri). Matrice des propriétés bâties. 1910- 1945. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille : P4 1863 à 1867

    Compte 314
  • Cadastre napoléonien de la ville de Marseille. 6e section F Séon (Saint Henri). Matrice des propriétés bâties et non bâties. Quartier de l'Estaque, 1946-1955. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille : 1204 W 127 à 130

    Compte 60
  • Cadastre rénové de la ville de Marseille. Quartier de l'Estaque, 1955- 1973. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille

    Parcelle R 67 divisée en R 147, 153 à 155, en 1966
Date d'enquête 2002 ; Date(s) de rédaction 2004
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Gontier Claudie
Gontier Claudie

Ingénieur d'étude-chercheur au service régional de l'Inventaire général de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1974 à 2015.

Cliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.