Les maisons modeste ancien forment des petits alignements jusqu'aux années 1850.
Les maisons de ville apparaissent dans les années 1860 et forment les alignements de lotissements des quartiers de l'Estaque-Gare, de l'Estaque-Eglise et de la Fontaine-des-Tuiles, jusque vers 1914, même s'il s'en trouve encore dans l'entre-deux-guerres. Parmi elles, les maisons à deux logements juxtaposés, avec un premier niveau percé de deux portes et une fenêtre et un second niveau percé de deux ou trois baies, attestées dès 1865 et construites en séries dans le dernier quart du 19e siècle, sont liées à des investissements locatifs (rue Le-Pelletier, place Maleterre, rue Druilhe).
Les maisons de villégiature apparaissent vers 1850 et sont érigées jusqu'au tout début du 20e siècle. Les premières sont essentiellement des bastides marseillaises, c'est-à-dire des maisons de campagne, essentiellement du troisième quart du 19e siècle, sur les coteaux qui dominent l'Estaque ; elles précèdent les implantations de bord de mer des villas balnéaires autour de 1900.
Les pavillons apparaissent d'abord comme des habitations bourgeoises du tournant du 19e siècle et du 20e siècles puis dominent à partir des années 1920 dans les lotissements périphériques. Parmi les pavillons, la forme façade en pignon apparaît dans les années 1860 et se diffuse au 20e siècle jusqu'aux années 1930 sur des modèles plus modestes. Il en va de même pour les façades à gouttereau à lucarne-pignon.
Alors que la maison de ville peut faire l'objet de construction en série en vue d'être louée (surtout à la fin du19e siècle), le pavillon est souvent construit pour un propriétaire-constructeur qui y loge - c'est du moins la norme dans le pavillonnaire après la guerre de 1914. Cependant la maison de ville à deux niveaux et un seul logement du début du 20e siècle est le plus souvent construite par un propriétaire qui s'y loge.
Photographe au service régional de l'Inventaire de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1970 à 2006.