Dossier d’œuvre architecture IA06002726 | Réalisé par ;
Aliotti Jean-Marc (Enquêteur)
Aliotti Jean-Marc

Architecte du patrimoine. Prestataire extérieur pour l'opération de repérage du patrimoine de la villégiature de Menton en 2013-2014, de Beausoleil (06) et de Roquebrune-Cap Martin (06) en 2016 et 2017, de Nice en 2017.

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  • recensement du patrimoine balnéaire
Cimetière du Vieux Château
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Menton
  • Commune Menton
  • Adresse montée du Souvenir , rue du Vieux Château
  • Cadastre 2017 AX 208
  • Précisions

Tombeaux étudiés

Chapelle dépositoire russe

Chapelle funéraire de Charles Albini

Chapelle funéraire de Vincente Ferrerio

Tombeau de la princesse polonaise Janina Jelowickich Lawandowska

Tombeaux repérés

Chapelle funéraire de la famille Carenso

La façade de la chapelle est de style classique. La porte est encadrée par deux pilastres composites supportant un entablement et un tympan à motif de rinceaux de feuillage sculpté en plâtre. La frise à denticules porte l'inscription FAMILLE CARENSO. Elle est surmontée d'un fronton brisé au milieu duquel se trouve une urne. A l'intérieur l'autel est surélevé au-dessus du caveau. Sur la partie haute des murs court une fausse tribune à balustres. Les murs de la chapelle sont ornés d'une guirlande de roses en tissus enduit. La date 1883 est portée sur le fronton. Concession 191.

Chapelle funéraire de la famille Adhémar de Lantagnac

Les Adhémar de Lantagnac étaient gouverneur de Menton au 18e siècle. Ils possédaient un hôtel particulier rue Saint-Michel. Leur tombeau est daté 1884. C'est une chapelle funéraire assez sobre. Concession 4562.

Chapelle funéraire de la famille Franciosy

Ce tombeau, érigé en 1860, est l'un des plus anciens du cimetière. Il abrite la tombe de Joseph Franciosy, un des premiers habitants de Menton a avoir fait construire une villa pour y loger de villégiateurs, en 1855, à Garavan.

La chapelle est construite en pierre ou en brique enduite. Sur la façade se trouve un médaillon rapporté en marbre, encadré d'un motif de grecque et portant l'inscription "Tombeau de la famille Franciosy" et la date 1860. Concession 434.

Tombeau de la famille J-A Widmer

Tombeau de Joseph-Arthème Widmer (décédé en 1919) et de son épouse Rose (1855-1929) pour qui il a été construit. Joseph Widmer était un maître d'hôtel d'origine suisse. Avec son épouse, ils feront construire le Riviera Palace qu'ils dirigeront jusqu'à leur décès.

Le tombeau est en marbre blanc. Il est constitué d'un muret à hauteur d'appui sur lequel est posée une guirlande de roses, dominé par une colonne brisée à son sommet à laquelle s'enroule une guirlande de roses. Un bouquet de roses est également posé sur la croix sculptée sur la dalle du caveau. On y voit une triple référence au prénom de madame Widmer. Vers 1929. Concession 4.

Tombeau de la famille J-A Widmer.Tombeau de la famille J-A Widmer.

Tombeau de Carroll of Carrollton

Tombeau de Charles Carroll of Carollton (1865-1921), notable américain, un des fondateurs de l'hôpital américain de Neuilly en 1906.

La chapelle est appareillée en calcaire, couverte d'un toit à deux versants en dalles de pierre. La porte est encadrée par deux colonnes toscanes. Sur le fronton, un médaillon en marbre blanc est sculpté d'une croix fleurdelisée. Vers 1921. Concession 5.

Tombeau de Vincent Otto

Les murs de l'oratoire sont en pierre et le toit à deux versants est en ardoise. La porte en fer forgé est ornée de marguerites. Vers 1871. Concession 18.

Tombeau de la famille Carville

L'oratoire ouvert, de plan rectangulaire, est en marbre. La couverture à deux versants repose sur des colonnes toscanes au-dessus de murs bahuts. L'inspiration est classique, le modèle est celui d'un temple antique. L'intérieur est orné de guirlandes en gypserie. Tombeau daté 1885 et signé P. Maroggini, architecte à Menton et P. Gassamali, sculpteur à Monaco. Concession 58.

Tombeau

Le tombeau est constitué d'un piédestal architecturé surmonté d'un cippe rectangulaire portant le portrait du défunt en médaillon accompagné d'une coupe et d'un livre. L'édicule est surmonté d'une urne en partie voilée. 4e quart 19e siècle. Signature : Gallino sculpteur Gênes. Concession 135.

Tombeau des époux Tobin

Le tombeau est constitué d'un haut piédestal architecturé orné du portrait des époux Tobin, en médaillon, et surmonté de la statue de l'Espérance, par le sculpteur Malatesta. 4e quart 19e siècle. Concession 138.

Tombeau du lieutenant Bosano

Ce tombeau est celui de la famille Bosano, vieille famille de notables mentonnais où ils s'installèrent au 16e siècle venant de Ligurie. Le tombeau a été surmonté en 1894 d'un monument à la gloire du lieutenant Louis Vincent Bosano, tué au combat pendant la guerre de 1870. Le monument se compose d'un piédestal architecturé et d'un cippe pyramidant portant la dédicace sur un parchemin sculpté en marbre, l'ensemble étant surmonté d'un buste en bronze du lieutenant. 1894. Concession 255.

Tombeau d'Auguste Massa

Auguste Massa (1819-1877) fut consul de la commune à partir de 1843, puis président du Conseil des villes libres de Menton et Roquebrune en1848, enfin maire de Menton en 1876 et 1877. A l'intérieur du tombeau se trouve un relief en plâtre signé du sculpteur génois G.B. Villa et daté de 1882. Il représente une vieille femme accueillie par la Vierge présentée par un groupe de personnages de tous les ages. 1882. Concession 298.

Tombeau de la famille Maringo-Farina

D'origine génoise, le docteur Jacques-François Farina (1824-1904) s'établit à Menton en 1854 où il épouse Anaïs Maringo. Médecin et chirurgien de l'hôpital, il fonde en 1878 la Société des médecins de Menton avec J.H. Bennet et G. Daremberg qui s’implique dans des campagnes pour l'amélioration de l'état sanitaire de la ville. Le docteur Farina a publié de nombreux ouvrages sur la climatologie de Menton.

Le monument qui s'élève au-dessus du tombeau est au centre d'un espace assez large, fermé par une clôture en fer forgé, formant une terrasse en surplomb sur la partie basse du cimetière et la mer. Le monument, en marbre, se compose d'un piédestal architecturé et d'un haut cippe de plan carré portant le portrait du docteur, en médaillon, en haut relief, signé du sculpteur génois Gallino. L'ensemble est surmonté d'une sculpture : un ange dépose une couronne végétale au pied d'une colonne tronquée recouverte d'un poêle funéraire. Vers 1904. Concession 362.

Tombeau de la famille Louis Navoni

Le tombeau prend la forme d'un édicule ouvert de plan carré, dont le toit à deux versants repose sur des colonnes ioniques cannelées. Il est précédé d'une clôture à balustres. Le tombeau est inspiré des temples antiques. Il est couronné d'un fronton sculpté de palmes et de fleurs. Le toit est cantonné d'acrotères. A l'intérieur se trouve une statue de pleureuse, le coude appuyé sur un parchemin où figure l'inscription "Reposez en paix". 1er quart 20e siècle. Concession 363.

Louis Antoine Navoni, entrepreneur en bâtiment, achète l'Hôtel Cosmopolitain en 1890. Il en assure la direction à partir de 1900 et le rebaptise Hôtel Mont Fleuri.

Tombeau de J.B. Louis Laurenti

Le tombeau de J.B. Louis Laurenti (1841-1916) maire et conseiller général de Menton est une dalle épaisse surélevée sur quatre pattes de lion, évoquant la forme d'un coffre. Sur le dessus, une couronne de feuilles de chêne forme un arrondi en haut de la table, encadrant une croix pattée cerclée entourée d'une couronne de laurier et soulignée par trois décorations honorifiques. Au-dessous se trouve l'épitaphe. Vers 1916. Concession 425.

Tombeau de John Richard Green

John Richard Green (1837-1883), historien de l'Angleterre, vient à Menton en 1882 pour soigner sa tuberculose. Il y décède en 1883. Sa tombe est située dans le carré anglais au nord-ouest du cimetière. C'est un oratoire en marbre adossé au mur de soutènement d'une terrasse au-dessus. Deux colonnes torses soutiennent un arc en plein cintre pourvu d'une ornementation végétale. Sous l'arc, un médaillon en mosaïque dorée et orné d'une couronne de laurier se détache sur le tympan en marbre jaune. Vers 1883. Concession 530.

Tombeau d'Ernst et Hélène Lentz

Cette tombe est celle d'un jeune couple russe. Ernst Lentz (24 ans) vient à Menton pour soigner sa tuberculose accompagné de sa compagne. Il l'épouse avant son décès le 27 novembre 1910. Hélène se donne la mort le même jour à 22 ans. Leur tombeau prend la forme d'un sarcophage posé sur un socle formant catafalque. Les trois côtés visibles du sarcophage en marbre sont sculptés de décors en haut relief. Sur la face avant il s'agit de l'Annonciation, sur les côtés deux anges présentent les défunts de part et d'autre d'une couronne végétale où se trouve en cyrillique une inscription signifiant : «Surtout ne nous plaignez pas. Notre vœu le plus cher était d’être réunis pour l’éternité et nous le sommes». Vers 1910. Concession 810.

Tombe de William Webb Ellis

Le pasteur Webb Ellis (1806-1872) est l'inventeur du rugby, en 1823, dans la ville de Rugby en Angleterre. Dans les années 1860, il vient s'installer à Menton où il décède en 1872. Sa tombe est une simple plate-tombe entourée d'une clôture en fer forgé dans le carré protestant, au milieu d'autres tombes anglaises. Elle fait l'objet d'un certain culte populaire avec la dépose de maillots, ballons... En 1987, une statue en bronze en son honneur a été érigée à l'entrée du cimetière (Sculpteur : Graham Ibbeson). Concession 957.

Tombeau d'Ernesta Stern

Ernesta Hierschel von Minerbi est née à Trieste en 1855 dans une famille de mécènes. Femme de lettres, elle écrit sous le pseudonyme de Maria Star. En 1874, elle épouse le banquier Louis Antoine Stern. Ils font construire la villa Torre Clementina à Roquebrune-Cap-Martin en 1904. Ernesta décède en 1926. Le monument qui surmonte sa tombe à Menton a été conçu par le peintre vénitien Raffaële Mainella qui avait réalisé la décoration intérieure de Torre Clementina et les jardins. Le tombeau de Menton est en limite orientale du cimetière. Il se présente comme un simple espace recouvert de gravier sur lequel s'élève un monument constitué d'un soubassement supportant deux piliers hexagonaux de part et d'autre d'une colonne centrale, les trois supports étant reliés par un entablement. Au-dessus de l’entablement les piliers sont amortis par des pinacles à crochets feuillagés et une statue est au droit de la colonne. C'est une statue de femme tenant une lyre en bronze. Entre les piliers s'enroule un phylactère en bronze portant l'inscription Ernesta Stern 1855-1926, une étoile et un oméga à l'envers. Concession 1262.

Tombeau d'Ernesta Stern (concession 1262).Tombeau d'Ernesta Stern (concession 1262).

Tombeau des familles Ardoïno et Morelli di Popolo

Tombeau des familles Ardoïno et Morelli di Popolo. Élévation latérale.Tombeau des familles Ardoïno et Morelli di Popolo. Élévation latérale.Les Ardoïno sont une famille de barons d'empire d'origine italienne. Nicolas Honoré Ardoïno (1819-1874) est l'auteur d'ouvrages sur Menton. Il a participé à la "révolution mentonnaise" de 1848. C'est l'un des fondateurs du cercle philharmonique de Menton en 1858. Dans les années 1870-1880 ils s’allient à la famille Morelli comtes di Popolo.

Leur tombeau combine à la fois la forme de la chapelle et celle du coffre comme on peut le voir si on le regarde sur son élévation latérale. 4e quart 19e siècle.

Tombeau de la famille Henri Gastaldy

La chapelle en marbre est couverte d'un toit à deux versants. Le fronton est orné de rinceaux d'acanthe de part et d'autre de La Croix. Daté 1910.

Le cimetière de Menton est aménagé sur le site de l'ancien château médiéval dominant la cité, à l'abandon depuis la fin du 17e siècle. En 1805, les murs en ruines sont saisis comme bien national et acquis par la municipalité dans l'objectif d'y établir le cimetière, suivant en cela les injonctions du décret du 23 prairial an XII (12 juin 1804) qui interdit les inhumations dans les églises. A Menton, celles-ci se faisaient à l'intérieur de l'église Saint-Michel ou à l'extérieur pour les étrangers à la ville ou les défunts non catholiques. La décision d'aménager le cimetière dans les ruines du château est peut-être inspirée par Nice qui avait inauguré son nouveau cimetière sur l'emplacement de l'ancienne citadelle en 1783. Dans le décret de Prairial figurait aussi le fait que les cimetières devaient occuper de préférence "les terrains les plus élevés et exposés au nord".

L'acte d'achat est signé en 1807, mais en 1809 la préfecture prévient qu'elle n'accordera pas de crédits pour les travaux. Il semblerait alors que les inhumations aient été réalisées directement dans cet espace sans véritables aménagements ou construction de tombeaux. C'est ce qu'écrit Flaubert après sa visite de Menton en 1845 dans son carnet de Voyage en Italie et en Suisse (cité dans Cimetière du Vieux-Château à Menton) : "Quel admirable cimetière en vue de cette mer éternellement jeune ! Pas de croix, pas un tombeau ! L’herbe est haute et verte ; à peine s’il y a des ondulations légères qui font ressembler les champs des morts à des champs de blés fauchés." et citant le fossoyeur : "tout l’ouvrage qu’il a fait depuis plus de trente ans qu’il ensevelit les gens du pays."

Les travaux d'aménagement ont lieu entre 1855 et 1858, peut-être à la suite de l'ordonnance royale du 6 décembre 1843 "relative aux cimetières". Les murs en ruine du château et la tour nord-ouest sont abattus et la plateforme supérieure est aménagée, circonscrite dans le tracé du plan ovale du château et du bastion nord en surplomb construit en 1503. Des pans de murs sont encore visibles dont la pointe de l'éperon taluté avec son chaînage d'angle. Cette espace abritait les concessions perpétuelles, à la place de la tour se trouvait le cimetière protestant. Ce noyau central dominait une couronne de terres communes s'étirant en pointe vers le nord (concessions temporaires), jusqu'au dépositoire. C'est ce que l'on peut voir sur un plan de 1861 (AD 2 O 627). Les tombeaux les plus anciens datent de 1857.

En 1862, on prévoit l'agrandissement par l'achat de propriétés privées situées au sud et à l'ouest du premier noyau. Des travaux d'aménagement ont lieu jusqu'en 1875. En 1880, l'entrée qui se trouvait au sud, côté ville, est reportée au nord, c'est l'entrée actuelle. C'est dans les années 1880 que se constitue le paysage du cimetière du Vieux-Château tel qu'il est actuellement avec la construction de nombreuses chapelles. Stéphen Liégeard peut dire vers 1885 à son propos : "Des fleurs, des statues, des bustes, des médaillons ornent les délires romantiques de cette forteresse." (Cité dans Cimetière du Vieux-Château à Menton). Le cimetière est très vite saturé et un nouveau cimetière est mis en chantier en 1873 au quartier proche du Trabuquet. Il accueille en effet une très forte population de défunts cosmopolites venus de Russie, d'Allemagne, d'Angleterre, de Pologne, souvent décédés très jeunes de la tuberculose qu'ils avaient tenté de venir soigner à Menton. Sur un plan de 1898, on voit mention d'un cimetière protestant, plus étendu que celui de 1861, et d'un cimetière russe.

  • Période(s)
    • Principale : 2e moitié 19e siècle, 20e siècle
    • Secondaire : 1ère moitié 19e siècle
  • Dates
    • 1807, daté par source
    • 1861, daté par source
    • 1857, porte la date
    • 1862, daté par source
    • 1880, daté par source

Le cimetière est situé au sommet d'un escarpement rocheux qui domine la mer à 77 m d'altitude d'où il jouit d'une vue remarquable. On y accédait à l'origine uniquement par la rue du Vieux-Château très pentue et jalonnée d'escaliers. Depuis 1880, l'accès en voiture est possible par la montée du Souvenir.

Il occupe une superficie de plus de 5000 m² et comprend environ 1300 tombes. Il est constitué de plusieurs terrasses à six niveaux différents, contenus par des murs de soutènement et reliés entre eux par des escaliers. Le plan d'ensemble présente une partie centrale aux allées concentriques, prolongée par deux avancées au nord et au sud. Le noyau central, sur deux niveaux, est inscrit dans le plan ovoïde de l'ancien château et dans la pointe du bastion nord. La disposition en arrondi des tombes suit le tracé des murs. C'est la partie la plus ancienne. Elle contient des tombes de familles mentonnaises des années 1860 dont certains membres se sont illustrés dans la politique locale : Louis Laurenti, maire de Menton de 1885 à 1896, François Fontana, maire de 1905 à 1929. Contre le mur à l'opposé du bastion, sont adossées des chapelles funéraires. Dans la pointe au nord, sous le bastion, qui correspondait à des concessions temporaires on trouve des tombes plus modestes également de familles mentonnaises. A l'ouest, la première terrasse en cercles sous les murs du château regroupe de nombreuses chapelles. On y remarque une "rue" bordée d'imposantes chapelles funéraires jointives des années 1880-1900. Ces chapelles appartiennent à des familles de Menton d'origine italienne. Un petit carré contre l'éperon du bastion, au nord-est était le premier petit cimetière protestant. On y trouve encore des tombes anglaises. Malgré la laïcisation des cimetières en 1883, on trouve encore sur un plan de 1898 le mention du nouveau "cimetière protestant", correspondant à l'extension de 1862. Il regroupe en fait les tombes des étrangers, surtout Anglais mais aussi Hollandais ou Polonais. Ces carrés se distingue par des alignements de plates-tombes. On trouve également des Britanniques dans l'avancée de plan rectangulaire au sud-est. Les Russes avaient un carré autour de leur chapelle dépositoire.

Différents types de tombeaux se rencontrent ici, certains courants, croix sur socle, sur un piédestal ou sur une stèle adossée, sarcophages... Les chapelles funéraires de plus ou moins vastes proportions sont en nombre important. Une version plus modeste de la chapelle consiste ici en un édicule vitré en fer forgé ou en zinc abritant la tombe. Certaines formes sont plus spécifiques au cimetière de Menton, ainsi les plates-tombes britanniques, parfois entourées d'une clôture en fer forgé. Un ensemble de tombes est d'un modèle plus inhabituel (concessions 355 à 361, côté est), peut-être d'influence italienne. Ces caveaux sont aménagés dans un mur de soutènement. Sur l'allée inférieure, ils forment un long alignement de façades identiques sur deux registres. La porte d'accès au caveau, en plein cintre est au registre inférieur. Le registre supérieur est aveugle et porte un décor italianisant d'oculi, tables saillantes et corniches moulurées, effet italianisant renforcé par l'enduit ocre des murs. Sur l'allée supérieure, au niveau au-dessus, les mêmes tombeaux sont d'un autre style. Chaque tombe est différente et son mobilier (clôture, stèle, statuaire) se trouve donc sur le toit du caveau.

  • Élévations extérieures
    jardin en terrasses
  • Couvertures
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Éléments remarquables
    tombeau
  • Sites de protection
    site inscrit

Le cimetière présente un grand intérêt paysager et patrimonial. Il jouit d'une situation dominant la ville et la baie de Menton. Il présente aussi un ensemble de tombes remarquables du dernier quart du 19e siècle et du 1er quart du 20e siècle où l'on distingue les tombeaux des familles locales, de style néo-classique ou italianisantes comme ces séries de chapelles funéraires formant un seul alignement de façades ocrées, à décor d'oculi, tables saillantes, entablements moulurés, et les tombeaux des hivernants d'un style parfois plus pittoresque et orné (urnes, colonnes brisées, statuaire...).

C'est un bon exemple d'ensemble funéraire directement lié à la fonction de station de villégiature climatique qu'avait Menton à la fin du 19e siècle.

Documents d'archives

  • Cimetière du Vieux Château. Menton. 1861-1929. Archives départementales des Alpes-Maritimes, Nice : 2 O 627.

    Acquisitions de terrains, agrandissements, réparations (1861-1929), 7 plans (1861, 1862, 1884, 1885, 1898).

Bibliographie

  • Cimetière du Vieux-Château à Menton. Menton : service du Patrimoine de la Ville de Menton, 2015.

  • Patrimoine funéraire français. Cimetières et tombeaux. Dir. Régis BERTRAND et Guénola GROUD, Paris : Éditions du Patrimoine, Centre des monuments nationaux, 2016, 296 p.

    Le décret du 23 prairial an XII et l'ordonnance royale du 6 décembre 1843. P. 23-25.

Documents figurés

  • Cimetière du Vieux Château. Numérotation des tombes / Plan numérique par Serge Dupont, 2012. Subdivision bâtiments communaux, Menton : B-6.12 / 1.

Date d'enquête 2014 ; Date(s) de rédaction 2014, 2018
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Aliotti Jean-Marc
Aliotti Jean-Marc

Architecte du patrimoine. Prestataire extérieur pour l'opération de repérage du patrimoine de la villégiature de Menton en 2013-2014, de Beausoleil (06) et de Roquebrune-Cap Martin (06) en 2016 et 2017, de Nice en 2017.

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