L'hôtel de Lantagnac est composé de deux corps de bâtiment, l'hôtel particulier, de deux étages carrés sur rez-de-chaussée surélevé, et une aile de plan en L qui abritait les services du gouverneur et a pu être rajoutée dans la deuxième moitié du 18e siècle (trois étages carrés sur rez-de-chaussée surélevé). C'est un hôtel entre cour et jardin mais situé perpendiculairement par rapport à la rue. La façade principale donne à l'ouest sur le jardin, à l'origine traversant au nord et au sud. De la rue Saint-Michel on accède au jardin par une porte fermée par des vantaux en fer forgé arborant la couronne comtale et les initiales AL. Y ont été rajoutés le V de la Victoire et la croix de Lorraine. La façade sur jardin est rythmée par des travées régulières de fenêtres ou portes-fenêtres segmentaires. Elle est couronnée par une corniche en plâtre moulurée. La porte principale est en plein cintre, couronnée d'un larmier mouluré aux extrémités ornés d'une petite volute. Les panneaux des vantaux sont chantournés. Ils sont surmontés d'un châssis de tympan en éventail en fer forgé.

Le portail à carrosses ouvrait sur la rue Saint-Michel au centre d'une demi-lune. Il a été englobé dans l'avant-corps abritant les boutiques qui longent l'élévation sur rue. Il donnait sur le passage couvert aboutissant à la cour intérieure. Dans cette cour, il reste sur le mur ouest la porte, actuellement murée, qui ouvrait sur le grand escalier. Cette porte plein-cintre est encadrée par des doubles pilastres adossés supportant un fronton cintré.

L'escalier d'honneur prend jour sur la cour intérieure. C'est un escalier tournant à retours avec jour, formé de deux volées droites parallèles. Les marches sont revêtues de tomettes bordées d'un nez de bois, la rampe d'appui est en fer forgé. L'escalier de service, tournant à retours avec jour, est en marbre. Au rez-de-chaussée se trouvaient les appartements de réception, salle à manger et salon d'apparat, au premier étage des chambres avec dépendances et au second étage vraisemblablement des chambres de bonnes. La distribution des pièces est en enfilade ce qui représentait un archaïsme à cette époque.