Historique détaillé

Parmi les objets les plus anciens, les fonts baptismaux sont adjoints à l'édifice lorsque celui-ci est élevé au rang de paroisse (visite pastorale de 1486).

Par la suite, il faut attendre 1535 pour que l'archevêque évoque, lors d'une visite pastorale, un édifice convenablement meublé et orné, et se borne à ordonner aux syndics du lieu l'achat d'une custode.

En 1620Disposition intérieure de l'église en 1620, l'église comporte cinq autels : le maître-autel, dédié à la Vierge, orné d'un retable représentant la Vierge entourée de saint Jean et sainte Madeleine ; sur le mur sud, les autels de saint Julien (patron de la paroisse) et de saint Éloi, surmontés de tableaux à l'effigie de leurs titulaires, peints à la détrempe ; dans la chapelle nord, l'autel du saint Esprit, avec un vieux retable, aussi peint à la détrempe et sur le mur nord, près de l'entrée, l'autel de saint Antoine, orné d'une peinture de la Vierge, de saint Antoine et de saint Sébastien (triade de saints anti-pesteux) presque complètement effacée. Tous ces autels sont théoriquement entretenus par des confréries. Le reste du mobilier ne présente rien de remarquable, sauf un reliquaire de cuivre doré, contenant les reliques de saint Julien.

En 1632, les deux cloches garnissant le clocher sont dans un état satisfaisant.

En 1656, quelques changements sont notés dans le mobilier : l'autel de saint Julien a reçu un retable neuf ; celui de saint Antoine a été remplacé par un autre, dédié à saint Joseph et orné d'un retable convenable ; l'argenterie s'est enrichie d'un ciboire et d'un ostensoir, ainsi que d'un nouveau reliquaire (bras en bois doré) de saint Julien.

Le 27 janvier 1662, une transaction est passée entre le chapitre de Saint-Ruf, prieur de La Bastidonne et la communauté du lieu, par laquelle le chapitre se décharge complètement et définitivement de l'entretien de la sacristie et des objets du culte, moyennant une rente de 15 livres qu'il promet de verser chaque année à la communauté. Cette dernière fait dresser un inventaire du mobilier (vêtements sacerdotaux et argenterie) dont elle a désormais la charge et se préoccupe aussitôt d'utiliser la somme allouée par le chapitre : en 1664, elle fait refaire un couvercle de bois et de laiton aux fonts baptismaux et en 1668, Jean-Louis Icard, maçon de Grambois, est chargé de replacer la chaire qui était tombée.

En 1674, l'ensemble du mobilier est décrit comme satisfaisant. Lors de sa visite de 1681, l'archevêque se borne à des remarques de détail sur le mobilier ; il veut, pour dégager la nef, trop petite pour le nombre des fidèles, faire transporter tous les autels et leurs confréries au maître-autel, mais cette prescription qui aurait heurté des usages solidement établis, ne sera jamais exécutée.

Après cette date, les archives de la communes mentionnent régulièrement les dépenses engagées pour l'entretien du sanctuaire :

- réfection de la balustrade en bois clôturant le cœur en 1722,

- achat de divers objets liturgiques (ciboire, boîte pour le viatique), réparations des fonts baptismaux et de deux confessionnaux et pose d'une croix au cimetière en 1732,

- facture d'une menuiserie neuve, en noyer doublé de peuplier, pour la grande porte et d'une autre en bois blanc pour la petite porte ouvrant sur le cimetière par Joseph Carron, menuisier de La Tour-d'Aigues, en 1738,

- refonte d'une des deux cloches, cassée par la foudre, par le fondeur aixois Galopin, moyennant 178 livres, en 1745,

- facture d'une croix par le menuisier Espagne de Pertuis , en 1758-1759.

L'inventaire du mobilier de l'église dressé le 27 avril 1794 énumère les effets (bannières, chandeliers, cierges et autres ornements d'autel) des sept confréries qui entretiennent les autels de l'église : Notre-Dame, Saint-Esprit, Saint-Eloi, Saint-Julien, Saint-Joseph, Saint-Sacrement et Rosaire. Ce mobilier, assez pauvre dans l'ensemble -seule la sacristie conserve un peu d'argenterie, est dispersé en grande partie avant le 24 février 1795.