Dossier d’œuvre architecture IA84000038 | Réalisé par
Fray François (Contributeur)
Fray François

Conservateur du Patrimoine au service régional de l'Inventaire de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1968 à 2004.

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Sauze Elisabeth (Contributeur)
Sauze Elisabeth

Conservateur du Patrimoine au service régional de l'Inventaire général de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1969 à 2007.

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Bonan Aurélie (Rédacteur)
Bonan Aurélie

Chercheur Inventaire Région Sud, à partir de février 2013.

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  • inventaire topographique
Église paroissiale Notre-Dame-de-Bonne-Aventure
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pertuis - Pertuis
  • Commune La Bastidonne
  • Adresse rue de l' Eglise
  • Cadastre 2013 A1 255  ; 1932 A 255  ; 1837 A 668
  • Dénominations
    église paroissiale
  • Vocables
    Notre-Dame-de-Bonne-Aventure
  • Parties constituantes non étudiées
    horloge publique

HISTORIQUE DÉTAILLÉ :

Les origines de cette église sont assez obscures. Elle ne fut, semble-t-il, à ses débuts qu'une chapelle, annexe de la paroisse de La Tour-d'Aigues, établie en cet endroit pour assurer le culte aux habitants de ce territoire éloigné. Elle dépendait en effet du prieuré de La Tour-d'Aigues et était desservie par les chanoines de l'ordre de Saint-Ruf qui détenaient ce prieuré. Cet état de dépendance et d'annexe explique qu'on ne la trouve mentionnée sur aucune des listes de bénéfices ecclésiastiques des 13e et 14e siècles et que les archevêques d'Aix, au cours de leurs tournées pastorales, aient longtemps négligé de la visiter. Elle n'apparaît finalement dans la documentation qu'à la fin du 15e siècle, au moment où elle fut érigée en paroisse autonome.

Sa fondation est pourtant bien antérieure à cette date tardive et devrait logiquement remonter à l'époque où commença à se constituer le village, autour de la "bastide" établie vers 1230 par Saveric. Le seul document susceptible d'aider à sa datation est l'inscription lapidaire actuellement placée dans la chapelle nord. Les caractères et le style de l'inscription paraissent remonter au début, voire au milieu du 13e siècle (IM84001518).

Probablement plus ou moins laissée à l'abandon durant la période de désertion du village, l'église dût être restaurée dans le dernier quart du 15e siècle. En 1479, un habitant du lieu, nommé Jean Michel, légua à l’œuvre de l'église Nostre Domine de Bene Adventu, pour aider aux réparations de l'édifice, une charge de blé 1.

La porte d'entrée qui s'ouvre du côté nord date apparemment de cette restauration, effectuée entre 1479 et 1486.

C'est au cours de sa visite pastorale de 1486 que l'archevêque d'Aix constatant que le village, récemment repeuplé par les soins du baron de La Tour-d'Aigues, Fouquet d'Agoult, avait besoin d'un sanctuaire normalement desservi - les habitants étaient obligés de se rendre à La Tour-d'Aigues, éleva l'église au rang de paroisse, avec fonts baptismaux et cimetière et institua un vicaire pour la gérer 2.

L'église fut dès lors régulièrement entretenue et desservie. En 1535, lors d'une autre visite pastorale, l'archevêque trouva l'édifice en bon état et convenablement meublé et orné et se borna à ordonner aux syndics du lieu d'acheter une custode 3. La situation était également satisfaisante lors de la visite suivante, en 1582 : au vicaire, un moine de Saint-Ruf nommé par le prieur de La Tour-d'Aigues et résidant au village, venait d'être adjoint un prêtre secondaire 4, tous deux logés, par les soins de la communauté, dans une maison claustrale 5.

La petite chapelle latérale (côté nord) aurait été ajoutée au 16e siècle.

En 1620Disposition intérieure de l'église en 1620 [Plan de l'église en 1620].Disposition intérieure de l'église en 1620 [Plan de l'église en 1620]., l'édifice était en assez bon état, si l'on excepte la toiture, qui laissait en quelques endroits s'infiltrer les eaux de pluie 6.

Situation identique en 1632. La toiture n'avait pas été réparée, le pavement, bien qu'établi sur la roche du sous-sol - ce qui interdisait d'y creuser des sépultures, et les vitrages des fenêtres avaient aussi besoin de réparations. Le clocher, garni de deux cloches, était satisfaisant.

En 1639 et en 1656, la situation matérielle de l'église n'avait pas évolué, en particulier en ce qui concerne la toiture et le pavement.

Le 27 janvier 1662, une transaction fut passée entre le chapitre de Saint-Ruf, prieur de La Bastidonne, et la communauté du lieu, par laquelle le chapitre se déchargeait complètement et définitivement de l'entretien de la sacristie (et des objets du culte), moyennant une rente de 15 livres qu'il promettait de verser chaque année à la communauté 7. En 1665, un prix-fait fut passé avec Jacques Martin, maçon de La Tour-d'Aigues pour la réfection de la toiture et du pavement de l'église et pour la reconstruction de la sacristie 8; en 1668, Jean-Louis Icard maçon de Grambois, fut chargé de poursuivre le programme de remise en état. Cette ancienne sacristie (achevée en 1666, d'où la date inscrite sur la porte de communication du chœur) se trouvait dans le réduit pratiqué sur le côté nord de l'abside, en bordure de la rue, sur laquelle elle prenait le jour par une fenêtre. Très enterrée, elle était assez insalubre et le clergé s'est souvent plaint de l'humidité qui y régnait.

En 1674, l'ensemble de l'édifice, à l'exception du pavement, non encore refait, paraissait satisfaisant 9.

En 1686, par une nouvelle transaction, le chapitre de Saint-Ruf céda à la communauté le produit de la dîme (environ 350 livres par an) à charge par celle-ci d'assumer entièrement l'entretien du bâtiment et les agrandissements que l'augmentation de la population rendait nécessaires 10. On n'a malheureusement pas de détails sur les travaux qui durent alors être entrepris. Mais on peut toutefois supposer que la construction du bas-côté, qui a entraîné la reconstruction de la voûte de la nef, doit se situer entre 1686 et 1714 (date à laquelle fut dressé un mandat de 8 livres au menuisier Jean Philippe pour la facture des fenêtres, date d'achèvement des travaux). Le mur ouest de la nef a été légèrement dévié à ces dates pour permettre l'ouverture d'une porte d'accès au cimetière, qui s'étendait au sud de l'église.

Après cette date, les archives de la commune mentionnent régulièrement les dépenses engagées pour l'entretien du sanctuaire (et de la maison claustrale) :

- Réparation de la toiture de tuiles en 1722 11

- Pose de vitrages aux fenêtres en 1732 12

- Nouvelle réparation de la toiture en 1733 13

- Reconstruction avec élargissement de la tribune située contre le mur ouest de la nef, réalisée moyennant 141 livres par le maçon Claude Roche en 1746 14 (date de construction inconnue)

- Construction d'une horloge publique sur le clocher, par le maçon Claude Roche et l'horloger manosquin François Bouffier en 1762 15

- Projet présenté en 1768 au Conseil communal par le curé d'agrandir encore l'église, insuffisante pour la population, par la construction d'une chapelle latérale sur le côté sud : le devis, dressé par Claude Roche, probablement jugé trop onéreux, ne fut jamais exécuté 16.

- Nouveau projet de réfection de la voûte de l'église (élaboration du projet par le conseil communal en 1774) ; un premier devis, dû au maçon Jacques Bret de Saint-Martin-de-la-Brasque fut rejeté parce que "hors des règles de l'art" ; un second, dressé par Austric de La Tour-d'Aigues fut écarté en raison de son coût (près de 1000 livres) ; un troisième, qui ne proposait que des réparations fut finalement exécuté pour 200 livres par le maçon Jean-Pierre Roche 17.

- Reconstruction de la sacristie, exigée par la sentence pastorale du 10 mars 1777, ce local étant rendu inutilisable par l'humidité ; le devis dressé par le maçon Austric, fut mis aux enchères et délivré le 6 décembre 1778 à Jean-Baptiste Mouret de La Tour-d'Aigues ; les travaux (creusement d'un fossé d'évacuation des eaux, agrandissement de la fenêtre, enduit et blanchissage des murs et de la voûte, déblai du terrain appuyé contre le mur de l'église et mise au niveau du pied du contrefort d'angle de la chapelle du Rosaire) étaient achevés le 18 avril 1779 18.

En 1778, l'abside n'avait pas encore été remaniée et possédait toujours sa fenêtre.

- Nouveau projet d'agrandissement du sanctuaire de l'église avec devis dressé par Guillaume André, maçon de La Tour-d'Aigues en 1779, inexécuté 19.

La diminution de la population au 19e siècle, fit abandonner définitivement les projets d'agrandissement de l'édifice, qu'on se contenta de maintenir en état, non sans mal :

En 1817, le conseil municipal octroya une subvention à la fabrique pour des réparations urgentes : l'église était "entièrement délabrée" et la tribune menaçait de tomber (destruction à une date inconnue).

En 1841-1842Plan chronologique.Plan chronologique., des travaux de réfection de la voûte de la nef et de construction de la sacristie actuelle, au sud, furent réalisés par Jean-Baptiste Peletier, maçon de Pertuis. Cette campagne fut complétée en 1847, par la réfection des enduits intérieurs, réalisée par un maçon de La Tour-d'Aigues, Pancrace Bérard.

Une nouvelle aide du conseil municipal, grossie d'une subvention du département, permit en 1875 de réparer le clocher. L'année suivante, des fonds de concours plus importants furent sollicités pour la réfection complète du chœur, dont la voûte, restée à découvert durant plus de 50 ans, menaçait de tomber ; le devis, dressé par Denis Fortuné, maçon de La Tour-d'Aigues, atteignait 1415 francs et prévoyait la démolition et la reconstruction (en briques) de l'abside. Ce projet ne fut pas exécuté 20.

DESCRIPTION DÉTAILLÉE :

Situation et composition d'ensemble :

L'édifice est situé sur le flanc de la colline sur laquelle est bâti le village. Il est bordé au sud par des jardins, encadré à l'est et à l'ouest de constructions mitoyennes et longé au nord par une rue qui traverse le village.

L'église, en contre-bas de la rue, se trouve à un niveau inférieur de celui des maisons environnantes. L'accès se fait au nord ; une petite porte ouvre au sud sur un passage couvert en appentis donnant sur les jardins. La sacristie est accolée au côté sud de l'abside.

Matériaux et leur mise en œuvre :

Calcaire blanc-jaune à grain fin. Le gros œuvre est en moellons piqués ou bruts, très irréguliers ; l'abside est en blocage de très mauvaise qualité. Arcs et baies sont bien appareillés (porte nord, arc triomphal, arcs du mur nord de la nef). Les contre-forts ont des chaînes d'angles grossières.

Parti général, plan, coupes et élévations intérieures :

Édifice à nef unique de deux travées, orientées à l'est, avec un bas-côté au sud et une chapelle au nord, ouvrant sur la deuxième travée.

Le plan est rectangulaire un peu irrégulier ; l'abside est semi-circulaire englobée dans une construction trapézoïdale.

La nef se compose de deux vaisseaux parallèles qui ont chacun deux travées ; la première travée de la nef est plus longue que celle du bas-côté. La nef est couverte d'un berceau, avec approximativement au centre, un doubleau. Le bas-côté sud est couvert de deux travées d'arêtes. La chapelle située au nord est couverte d'un berceau.

Le plan révèle des irrégularités de constructions : les deux arcs du côté nord de la nef ne sont pas alignés. Les deux arcs du côté sud ne sont pas en face des précédents ; le premier est le plus étroit.

Le chœur semi-circulaire est couvert d'un cul-de-four ; l'arc triomphal est précédé d'un autre arc plus élevé prenant appui directement sur les murs de la nef. Deux portes ouvrent sur la sacristie et un réduit du côté nord.

Les seuls collages visibles concernent le bas-côté sud : murs est et ouest sur le mur sud de la nef ; les trois contreforts sur le mur sud du bas-côté. Un collage est également apparent sur les retombées du troisième rouleau de l'arc de la deuxième travée de la nef, côté nord.

Coupes et élévations intérieures :

Plan.Plan.Coupe AB, Coupe CD [Coupes longitudinale et transversale].Coupe AB, Coupe CD [Coupes longitudinale et transversale].

Coupes AB et CD :

- l'appareil des voûtes n'a pu être étudié. Il est probable que le berceau de la nef soit en blocage comme le cul-de-four de l'abside qui retombe sur un cordon (schémas de modénatures, b) faisant retour sur le pilier sud de l'arc triomphal.

- le berceau de la nef, très élevé, est renforcé par un doubleau retombant sur deux pilastres couronnés d'une imposte et reposant, au nord, en porte à faux sur le cordon qui court tout le long du mur (schémas de modénatures, a). Au sud, le pilastre s'appuie sur le départ d'une voûte d'arêtes disparue situé sur le pilier central et sur lequel se trouve une imposte à une hauteur de deux mètres environ (schémas de modénatures, cSchémas de modénatures.Schémas de modénatures.).

On n'a aucun renseignement sur les fondations.

Élévations intérieures :

- la porte d'entrée est surélevée de six marches ; deux godets de pierre, situés de part et d'autre de la partie supérieure de la baie servaient de fixation aux vantaux de la porte. Dans le seconde travée, un autel est placé dans une sorte de niche en arc de segment en partie située sous la rue.

- les ouvertures situées à mi-hauteur des côtés ouest et nord indiquent l'emplacement d'une ancienne tribune.

- dans l'abside, les deux portes ouvrant sur la sacristie et le réduit sont en plein cintre ; celle du côté nord possède une clé saillante et passante avec la date 1666.

Élévations extérieures :

- façade ouest : seulement percée d'un oculus encadré de deux portes ; celle de gauche ouvre sur un petit édifice accolé. Clocher-arcade à deux baies garnies de cloches.

- élévation latérale nord : elle présente trois parties en ressaut. Unique ouverture, la porte d'entrée, en plein cintre ornée d'une moulure torique et d'une archivolte à retours horizontaux (schémas de modénatures, d et e).

- élévation latérale sud : façade latérale sud du collatéral, scandée par les trois contreforts grossièrement bâtis, encadrant les deux fenêtres en plein cintre ; la sacristie est en appentis contre le mur méridional du réduit flanquant le côté est de l'abside.

Combles et couverture :

L'ensemble est couvert d'une toiture à deux versants (tuiles creuses). Les combles n'ont pas été visités.

Distribution intérieure :

- nef : la voûte est enduite ; les murs ont été décapés. Sol de mallons (23 x 23 cm) comme dans le bas-côté sud. Dans la chapelle nord : mallons (25 x 13 cm). Fonts baptismaux contre le mur ouest, en contre-bas de deux marches.

- chœur : le chœur liturgique avance dans la nef sur un emmarchement de pierre arrondi. Le sol est en mallons (25 x 13 cm).

- sacristie : mallons (25 x 25 cm). Le réduit a un sol en terre battue.

Note de synthèse

Édifice roman primitif : nef unique de deux travées avec abside en cul de four ; il reste l'abside, qui a été remaniée et a perdu sa fenêtre (à l'est, encore mentionnée en 1778) et le côté nord, auquel a été ajoutée (XVIe s. ?) une petite chapelle latérale. La porte d'entrée qui s'ouvre sur ce côté daate apparemment de la restauration de l'édifice effectuée entre 1479 et 1486.

La construction du bas-côté, qui a entraîné la reconstruction de la voûte de la nef doit se situe à la fin du XVIIe siècle, peu après 1686, date à laquelle le chapitre de Saint-Ruf céda à la communauté la dîme pour qu'elle prenne en charge l'entretien total de l'édifice, et avant 1714 (paiement des menuiseries des fenêtres). La longueur de ce bas-côté a été volontairement réduite et la mur ouest de la nef légèrement dévié pour permettre l'ouverture d'une porte d'accès au cimetière, qui s'étendait au sud de l'église.

La sacristie actuelle a été construite en 1842. L'ancienne se trouvait dans le réduit pratiqué sur le côté nord de l'abside, en bordure de la rue, sur laquelle elle prenait jour par une fenêtre. Très enterrée, elle était assez insalubre et le clergé s'est souvent plaint de l'humidité qui y régnait. Reconstruite une première fois en 1665-1666 (d'où la date inscrite sur la porte de communication avec le chœur), elle fit l'objet de nouveaux travaux d'assainissement (construction d'un aqueduc de drainage sous le sol de la rue) et de réfection (enduits, agrandissement de la fenêtre) en 1778.

Au fond de la nef, à l'ouest, se trouvait une tribune, agrandie en 1745, restaurée en 1817, détruite à une date non connue.

1AP Pertuis (Commandant Arnaud, notes manuscrites du chanoine J. Trouillet.2AD 13, Aix, 1 G 1330, f° 29.3AD 13, Aix, 1 G 1331 f° 19.4AD 13Aix, 1 G 1332 f° 226 v°.5AC La Bastidonne, CC 10, comptes trésoraires 1602-1604.6AD 13, Aix, 1 G 1333 f° 86-89.7AC La Bastidonne, BB 7 f° 1-2.8Ibidem, f° 8.9AD 13 Aix, 1 G 1341 f° 5 v° - 6.10AD 13 Marseille, G 236, Etat du diocèse d'Aix, vers 1724, p. 236.11AC La Bastidonne, BB 5 f° 65 v° - 67 v°.12Ibidem, f°126-127.13Ibidem, f° 133 et CC 57 (pièce disparue analysée dans l'inventaire cité ci-dessus).14Ibidem, f° 194.15AC La Bastidonne, BB 6 f° 80-81, 84 ; CC 69 (pièce disparue).16Ibidem f° 162.17Ibidem, BB 7 f° 54 v°, 57, 64, 68, 83.18Ibidem, f° 119, 120, 121, 123, 127, 146-147, 150 ; BB 8 f° 2.19AC La Bastidonne, CC 77 (pièce disparue).20AD 84, 2 O 10 (5).

Église construite dans le courant du 13e siècle, à l'origine simple succursale de la paroisse de La Tour-d'Aigues.

Elle fut restaurée et érigée en paroisse en 1486.

Au 16e siècle, lui fut adjointe une chapelle latérale au nord.

La reconstruction de la sacristie nord, une réfection de la toiture et du pavement de l'église sont datées des années 1665-1666 : elles sont l’œuvre du maçon Jacques Martin. Prenant sa suite, Jean-Louis Icard fut chargé en 1668 de poursuivre la remise en état. La construction du bas-côté et une réfection de la voûte de la nef se situent entre 1686 et 1714 (date à laquelle le menuisier jean Philippe reçut un mandat pour la facture des fenêtres).

En 1746, Claude Roche reconstruit en l'élargissant la tribune située contre le mur ouest de la nef, il est également l'un des artisans en charge de la construction de l'horloge du clocher, en 1762. En 1774, nouvelle réparation de la voûte de l'église par jean-Pierre Roche. La reconstruction et l'assainissement de la sacristie a lieu en 1778-1779 par jean-Baptiste Mouret.

Entre 1841 et 1842, une nouvelle sacristie est construite au sud et la voûte de la nef bénéficie de travaux de réfection par Jean-Baptiste Peletier ; l'enduit intérieur est réalisé par Pancrace Bérard en 1847.

Situé au cœur du village, ce petit édifice orienté possède une nef unique de deux travées, voûtées en berceau plein-cintre. La nef est accostée au nord d'une chapelle voûtée en berceau plein-cintre et au sud d'un bas-côté de deux travées voûtées d'arêtes. Son abside en cul-de-four est flanquée de deux sacristies, une au nord voûtée en berceau, l'autre au sud, plafonnée. L'édifice présente un clocher-mur à deux baies.

  • Murs
    • calcaire moellon enduit
    • calcaire pierre de taille
  • Toits
    tuile creuse
  • Plans
    plan allongé
  • Étages
    2 vaisseaux
  • Couvrements
    • voûte en berceau plein-cintre
    • voûte d'arêtes
    • cul-de-four
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Documents d'archives

  • Notes manuscrites du chanoine J. Trouillet. Collection particulière, Pertuis.

    1479
  • Procès-verbaux des visites pastorales, évêché d'Aix-en-Provence, 1485-1486. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Aix-en-Provence : 1 G 1330.

    f°29, 1486
  • Procès-verbaux des visites pastorales, évêché d'Aix-en-Provence, 1535. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Aix-en-Provence : 1 G 1331.

    f°19
  • Procès-verbaux des visites pastorales, évêché d'Aix-en-Provence, 1582-1583. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Aix-en-Provence : 1 G 1332.

    f°226v°, 1582
  • Procès-verbaux des visites pastorales, évêché d'Aix-en-Provence, 1620-1621. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Aix-en-Provence : 1 G 1333.

    f°86-89, 1620
  • Procès-verbaux des visites pastorales, évêché d'Aix-en-Provence, 1627-1638. 1632. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Aix-en-Provence : 1 G 1334.

    f°99-101, 1632
  • Procès-verbaux des visites pastorales, évêché d'Aix-en-Provence,1638-1641. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Aix-en-Provence : 1 G 1335.

    f°117-118, 1639
  • Procès-verbaux des visites pastorales, évêché d'Aix-en-Provence, 1651-1654. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Aix-en-Provence : 1 G 1336.

    f°252-254, 1654
  • Procès-verbaux des visites pastorales, évêché d'Aix-en-Provence, 1651-1655. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Aix-en-Provence : 1 G 1337.

    f°57v°-59, 1654
  • Procès-verbaux des visites pastorales, évêché d'Aix-en-Provence, 1656-1657. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Aix-en-Provence : 1 G 1338.

    f°14-16, 1656
  • Extraits du registre des délibérations du Conseil de la communauté de La Bastidonne, 1769-1780. Archives communales, La Bastidonne : BB 7.

    f°1-2 (1662, source indirecte); f° 8 (1665, source indirecte) ; f°54v°, 57, 64, 68, 83 (1774) ; f° 119, 120, 121, 123, 127, 146-147, 150 (1778-1779)
  • Procès-verbaux des visites pastorales, évêché d'Aix-en-Provence, 1674-1676. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Aix-en-Provence : 1 G 1341.

    f°5v°-6, 1674
  • Procès-verbaux des visites pastorales, évêché d'Aix-en-Provence, 1681-1682. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Aix-en-Provence : 1 G 1342.

    p.520-523, 1681
  • Extraits du registre des délibérations du Conseil de la communauté de La Bastidonne, 1721-1750. Archives communales, La Bastidonne : BB 5.

    f°65v°, 67v° (1722) ; f°126, 127 (1732) ; f°133 (1733) ; f°194 (1746)
  • État du diocèse d'Aix-en-Provence. 1559-1786. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille : 1 G 236.

    p.236, 1724
  • Extraits du registre des délibérations du Conseil de la communauté de La Bastidonne, 1751-1768. Archives communales, La Bastidonne : BB 6.

    f°80-81, 84 (1762) ; f°162 (1768)
  • Extraits du registre des délibérations du Conseil de la communauté de La Bastidonne, 1781-1793. Archives communales, La Bastidonne : BB 8.

    f°2 (1779, source indirecte)
  • Administration communale, La Bastidonne, église, 1817-1879. Archives départementales de Vaucluse, Avignon : 2 O 10 (5).

    Travaux de réfection de l'église, 1875-1876
  • Inventaire manuscrit des archives communales de La Bastidonne. [19e siècle ?]. Archives départementales de Vaucluse, Avignon : sans cote.

    CC51 (1714), CC57 (1733), CC69 (1762), CC77 (1779)

Documents figurés

  • Plan cadastral de la commune de La Bastidonne. / Dessin à l'encre par Ferdinand et Lucius Barthelemy, géomètres du cadastre, 1837. Archives départementales de Vaucluse, Aivgnon : 3 P 2-010/2.

    Section A, feuille unique, parcelle n°668, 1/1250
Date(s) d'enquête : 1969; Date(s) de rédaction : 2013
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Fray François
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Sauze Elisabeth
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Bonan Aurélie
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