Maurice Cabrol, bourgeois de Rians et recteur de l'hôpital, fait de cet établissement son héritier universel par testament nuncupatif du 11 novembre 1765.
Les recteurs décident de faire peindre son portrait par le peintre Rougiès (ou Rougier), parmi 6 autres, lors de la séance du 17 février 1778 : ceux de Jean Let [référence du dossier : IM83003488], de Claude Garcin [référence du dossier : IM83003490], d'Honoré Roquebrune [référence du dossier : IM83003500], et ceux (disparus) de Madame Pena Roquebrune, de l'ermite Jean-Pierre Brémond, ainsi que du travailleur Antoine Maunier. L'artiste est de Trets et les recteurs précisent qu'il faudra le "porter à venir faire les portraits". Ceux-ci doivent être exposés dans le salon où les recteurs se réunissent. Ce tableau retient l'attention particulière des recteurs, voulant faire peindre "surtout celuy de Mre Maurice Cabrol pour avoir si bien mérité des pauvres par ses soins généreux et ses importants services." Le 5 avril 1778, ils ajoutent à la première commande les portraits de Jean-Baptiste Coquilhat [référence du dossier : IM83003506], et de Suzanne de Fabri. Le portrait est donc réalisé par Rougier, et payé par mandat du 12 mai 1778, pour 9 portraits à 18 livres pièce.
Maurice Cabrol a été peint de son vivant. En effet, il décède le 11 avril 1788, ainsi que l'indique la date peinte sur la toile, ajoutée a posteriori.
Le peintre Joseph Rougier, ou Rougiès, de Trets (Bouches-du-Rhône) peint neuf portraits des bienfaiteurs de l'hôpital de Rians en 1778. Beau-père du peintre tretsois Joseph Amalbert, il naît en 1712 et meurt en 1787 (Varrot, 2020).