Historique d'après les documents d'archives
L'édifice apparaît dès 1604 dans un registre de baptêmes, mariages et sépultures, où est rapportée la visite de l'évêque de Riez Charles de Saint-Sixte, qui procède à la bénédiction de la chapelle "notre-dame la nunciade".
L'ordonnance de visite de l'évêque de Riez consignée le 16 juin 1756, demande que la chapelle soit réparée. La délibération du 2 juillet 1775 atteste de processions solennelles effectuées à l'édifice. Elles ne peuvent plus emprunter sans danger le chemin qui passe derrière celui-ci et où elles ont coutume de passer, étant "si étroit qu'à peine deux personnes peuvent y passer sans rien risquer". Le mauvais état du chemin est dû aux bestiaux qui, "suivant les us et coutumes", l'empruntent le jour de la fête de saint Eloi. Pour éviter tout accident, les consuls délibèrent en faveur de réparations au chemin.
Durant la période révolutionnaire, la chapelle entre dans le domaine des biens nationaux. En 1793, le rapport estimatif décrit la chapelle de Gourdane, dont les murs et la voûte sont en mauvais état. On y pénètre par le sud, son sol n'est pas carrelé. Elle est couverte d'une voûte et ses murs sont soutenus par deux contreforts du côté ouest. Elle possède "deux petites armoires pratiquées dans l’intérieur des murs avec leurs portes asses en état". En 1822, la commune propose de racheter l'édifice à son propriétaire, François-Jean-André Bosc, percepteur des contributions directes.
Lecture du bâti
En 1604, l'évêque ordonne de faire placer des vitres aux fenêtres du grand autel et à celles du chœur et de la grande porte. Cependant, l'actuel édifice ne comporte pas de traces d'ouvertures au niveau du chevet. La porte principale et l'oculus paraissent rapportés, et pourraient dater du 18e siècle. En outre, certaines pierres de taille des piédroits de la porte semblent avoir été remplacées. La chapelle présente des remaniements : sur l'élévation orientale, l'espace entre les deux contreforts a été comblé, vraisemblablement avant le rapport estimatif de 1793 qui ne cite que deux contreforts à l'ouest. L'arc se déployant sur toute la hauteur de la façade principale pose question : témoigne-t-il d'une chapelle à façade ouverte, comblée a posteriori comme pour la chapelle Saint-Bernard [référence du dossier : IA83003250], ou s'agit-il d'un simple arc de décharge ?
Restaurations durant l'époque contemporaine
Au 20e siècle, la chapelle était enduite. Le clocher a été installé tardivement : une carte postale de 1943 (?) montre un édifice qui en est dépourvu. Il apparaît, maçonné et enduit, sur une photographie de la seconde moitié du 20e siècle. Une grande campagne de restauration survint en 1996 : le toit et l'enduit intérieur furent refaits, l'enduit extérieur fut rénové à pierres-vues. Selon une source orale, les pierres du clocher auraient été retaillées lors de cette même campagne de travaux. En 2020, l'intérieur a été peint à la chaux et un plancher a été posé.