L'édifice est cité dans un acte de baptême de la paroisse consigné le 28 janvier 1589. Jaumette Brun, née le 27 janvier, est baptisée à la "chapelle de St Bernard dict alecles" faute de pouvoir célébrer son baptême à l'église paroissiale, le bourg ayant été saccagé par les bigarrats (partisans du Roi durant les guerres de Religion). L'édifice est mentionné parmi les chapelles rurales dans l'ordonnance de visite de l'évêque datée de 1756 et figure sur la carte de Cassini dressée vers la fin du 18e siècle. Durant la période révolutionnaire, elle entre dans le domaine des biens nationaux. Le rapport d'estimation du 17 mai 1793 la décrit comme distante d'environ une demi lieue du village, ayant un sol carrelé, la voûte en bon état. Elle est rachetée le 26 septembre 1793, pour un montant de 105 francs, par le ménager Jean Sibon, membre du conseil de communauté. L'administration approuve l'achat le 26 septembre 1815 et l'acquittement est signé par le directeur de l'enregistrement et des domaines et forêts au département du Var le 22 décembre 1818. Son nouveau propriétaire la restitue par la suite, le cadastre de 1823 indiquant qu'elle appartient au culte.
L'élévation nord présente un arc en plein cintre. Depuis l'intérieur on distingue clairement cet arc par un arrêt dans les assises du mur. La chapelle possédait donc une façade ouverte qui a été comblée a posteriori.
D'après une source orale, elle servait au milieu du 20e siècle d'entrepôt et de chenil avant que les habitants du hameau ne la débarrassent vers 1960, découvrant l'actuel pavement de terre cuite. C'est également à ce moment que la fête du 20 août, dédiée à saint Bernard, fût relancée.