• enquête thématique régionale, ponts et aménagements du Rhône en Provence-Alpes-Côte d'Azur
pont tournant de Jonquières
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
  • (c) Conseil général des Bouches-du-Rhône

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton bassin du Rhône - Martigues
  • Hydrographies canal Galliffet
  • Commune Martigues
  • Lieu-dit l' Ile, Jonquières
  • Adresse rue de la République , rue Lamartine
  • Cadastre 2008 AN non cadastré ; domaine public
  • Dénominations
    pont mobile
  • Précision dénomination
    pont tournant
  • Appellations
    pont tournant de Jonquières
  • Dossier dont ce dossier est partie constituante

Jusqu´au début du 20e siècle, le pont du Roi (Référence : IA13004503) franchissait le canal de Galliffet pour relier le quartier de Jonquières à l´îlot du Plan de Meyran. De là, on pouvait rejoindre l´Ile par le pont du Pontet. Les nécessités du développement économique et industriel de Martigues et de ses environs ont entraîné l´aménagement de la passe sud de Martigues, afin de la rendre accessible aux navires de fort tonnage, notamment en portant le tirant d´eau à 9 m. Il s´agit de prolonger le canal de Marseille au Rhône (Référence : IA13004128), qui a été commencé entre 1906 et 1914 par des aménagements tels le tunnel du Rove (Référence : IA13004086) et la grande jetée de protection longue de 4 km longeant la rive sud de l´étang de Berre (MAISONNEUVE, DEL BALDO, ENTRESSANGLE, p. 30 ; COURTOT, GIRARD, MONNIER, p. 66). Les travaux, menés de 1919 à 1928, ont causé la disparition du Plan de Meyran et des ponts qui y accédaient, et, par voie de conséquence, l´élargissement du canal de Galliffet et l´obligation de construire un nouveau pont entre Jonquières et l´Ile. Ce dernier devait franchir le canal sur une largeur de 40 m et permettre des passages fréquents de navires, surtout pétroliers, entre la mer et l´étang (COURTOT, GIRARD, MONNIER, ibidem). En 1920, un pont sur ce canal était déclaré d´utilité publique (MAISONNEUVE, DEL BALDO, ENTRESSANGLE, p. 25). La solution d´un pont tournant métallique a été choisie et l´ouvrage construit entre 1927 et 1929, année de sa mise en service. C´était la copie du pont du bassin Wilson à Marseille et aucune étude de site n´avait été menée pour son installation. On avait pris en compte le trafic de 1929 sans faire de projection sur l´augmentation future de la circulation routière et navale, aussi, il se révéla dès 1931 inadapté au trafic (MAISONNEUVE, DEL BALDO, ENTRESSANGLE, ibidem). Le pont fut saboté par les Allemands le 21 août 1944 : si les culées restaient en bon état, le tablier était détruit et obstruait la voie navigable (AD Bouches-du-Rhône, 1937W 516). Il a été réhabilité rapidement. Mais dès la fin des années 1940, il ne pouvait plus répondre aux besoins de la circulation automobile croissante qui se trouvait bloquée lors des manœuvres fréquentes et lentes visant à laisser passer les bateaux. De plus, au cours des pannes du mécanisme électrique, de plus en plus nombreuses, les manœuvres devaient s´effectuer à la main, allongeant la durée d´immobilisation du trafic (COURTOT, GIRARD, MONNIER, p. 67). Dès 1948, un projet de nouveau pont était déclaré d´utilité publique (MAISONNEUVE, DEL BALDO, ENTRESSANGLE, p. 26). Le pont levant actuel (Référence : IA13004083) fut inauguré en 1962. Le vieux pont tournant métallique de Jonquières ne paraissait plus présenter d´intérêt pour le service maritime. Il était en très mauvais état selon le Directeur des ports maritimes et des voies navigables. Il fut démoli en 1963. Une pétition d´habitants demanda alors la réalisation d´une passerelle pour piétons à l´emplacement de l´ancien pont tournant car le nouvel ouvrage se situait plus à l´est (AD Bouches-du-Rhône, 1937W 461). Elle resta sans suite.

Dans les années 1920, les travaux d’'élargissement du canal de Galliffet pour en faire un chenal accessible aux gros navires de guerre ou de commerce, sur la route du canal de Marseille au Rhône (Référence : IA13004128), ont supprimé deux ponts - dont celui du Roi (Référence : IA13004503) - et un îlot qui barraient la passe entre les étangs de Berre et de Caronte. Pour franchir le canal désormais large de 40 m, il a donc fallu construire un nouveau pont entre les quartiers de Jonquières et de l’'Ile. La solution d’'un pont tournant a été retenue et sa réalisation s’'est déroulée de 1927 à 1929. Il tournait grâce à un mécanisme électrique, libérant le passage aux bateaux de taille importante. Le tablier du pont de Jonquières a été détruit par les Allemands en 1944, mais vite rétabli. A la fin des années 1940 et de plus en plus au cours des années 1950, l’'ouvrage ne suffisant plus aux nécessités du trafic routier, immobilisé lors des ouvertures de plus en plus fréquentes, on projeta d’'édifier un nouveau pont au plus fort tonnage et au mécanisme plus rapide. Le pont levant sur le canal de Galliffet (Référence : IA13004083) fut mis en service en 1962. Le vieux pont tournant, vétuste et inadapté, fut détruit en 1963.

  • Période(s)
    • Principale : 2e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1927, daté par travaux historiques

Le pont tournant de Jonquières était situé à l'ouest du pont levant actuel (Référence : IA13004083) et du Miroir aux oiseaux. Il permettait à la R.N. 568 de relier le quartier de Jonquières (rue Lamartine) à l'Île (rue de la République), en franchissant le canal Galliffet. Il s’'agissait d'’un pont en treillis métallique à volée unique longue de 48,60 m. Le tablier en acier était supporté par un dispositif à galets, centré par un pivot encastré dans le chevêtre central du tablier avec boitard inséré dans les maçonneries. La manœuvre mécanique était électrique et durait un quart d’heure, mais pouvait se faire manuellement en cas de panne. Le tablier pivotait sur son embasement nord, pour se caler le long de la rive de l'Ile, devant l'’ancien hôtel de ville. Le pont portait une double voie charretière de 4,80 m de largeur, y compris deux chasse-roues de 5 cm d'’épaisseur. Deux trottoirs en encorbellement ayant chacun 1,10 m de largeur assuraient le passage des piétons. La largeur totale du tablier était de 9,05 m. Le tonnage maximal autorisé pour les véhicules terrestres était de 16 tonnes.

  • Murs
    • acier
    • pierre
  • Typologies
    pont tournant ; TYPO2 pont mobile
  • État de conservation
    détruit

Ancien pont tournant sur le canal Galliffet, entre Jonquières et l'Île.

Documents figurés

  • Pont tournant de Jonquières à Martigues. Coupe longitudinale / Dessin, 62,5 x 31 cm, 1942. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille : 1937 W 432.

  • Martigues. Pont tournant de Jonquières. Élévation générale et coupe longitudinale / Dessin sur calque, 1/100, 1857. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille : 6 S 851.

  • Martigues. Pont tournant de Jonquières. Élévation de la travée / Dessin, calque, 10 août 1859. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille : 6 S 851.

  • Martigues. Pont tournant de Jonquières. Élévation de la travée / Dessin, calque, 1/10, 1857. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille : 6 S 851.

  • Projet de pont tournant à établir sur le canal maritime de Bouc à Martigues. Détails du mouvement de rotation /Dessin, calque, 1/10, 1857. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille : 6 S 851

Date d'enquête 2011 ; Date(s) de rédaction 2012