Dossier d’œuvre architecture IA13001450 | Réalisé par ;
Gontier Claudie
Gontier Claudie

Ingénieur d'étude-chercheur au service régional de l'Inventaire général de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1974 à 2015.

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  • inventaire topographique
demeure (bastide) puis maison de villégiature de maître dite Château Fallet, puis hôtel de voyageurs, puis établissement médical, actuellement immeuble
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Grand Projet de Ville, l'Estaque-les Riaux
  • Commune Marseille 16e arrondissement
  • Lieu-dit l' Estaque, quartier de la Falaise
  • Adresse 87 chemin de la Nerthe , 146 plage de l' Estaque
  • Cadastre 1819 Séon 617  ; 1978 Estaque L 2, L 170, L 171, L 4
  • Dénominations
    demeure, maison, hôtel de voyageurs, établissement médical
  • Genre
    de maître
  • Précision dénomination
    bastide, maison de villégiature
  • Appellations
    Château Fallet
  • Destinations
    immeuble
  • Parties constituantes étudiées
  • Parties constituantes non étudiées
    communs, remise, jardin, escalier indépendant, écurie, parc, buanderie, terrasse en terre-plein, portail, bergerie, mur de clôture

La bastide de Château-Fallet est la plus ancienne construction du secteur actuellement conservé, hormis le hameau de la Nerthe. Son histoire est bien connue grâce à l'étude réalisée par Mr Georges Reynaud. La disposition intérieure serait la même que celle de Château Vento à Sainte-Marthe (oeuvre détruite), qui serait l'oeuvre d'un architecte portugais. Marquet, Dufy, Braque y ont séjourné et/ou l'ont peinte. Emile Zola l'a prise comme modèle pour la bastide des Rostand, la Blancarde, dans son roman Naïs Micoulin et André Suarès l'évoque dans Marsiho. Protection patrimoine POS. Le jardin, vraisemblablement du 3e quart du 19e siècle, garde ses aménagements. La famille Martin est connue grâce aux travaux de Mme Annie Laurent.

L'histoire du fonds de Château Fallet du milieu du 19e siècle au milieu du 20e siècle a déterminé l'urbanisation du secteur qui s'étend entre le quartier de l'Estaque-Eglise et le Vallon des Riaux.

La famille Guibert acquiert la bastide en 1613. Jean-Paul de Guibert au milieu du 17e siècle remplace l'ancienne demeure par une nouvelle construction. La bastide resta dans cette famille jusqu'aux années 1780, puis connut plusieurs propriétaires.

En 1823, Lazare Baudoin, fabricant de tuiles, en devient propriétaire. La propriété compte alors quatorze hectares et comprend une bergerie située assez loin de la bastide, une tèse, des vergers, oliviers, vignes et labour. Le domaine est divisé dès 1832 : ne restent alors plus que trois hectares au sud de l'actuel chemin de la Nerthe. Par la suite, le notaire Brun, propriétaire de 1833 à 1846, y accueille Nicolo Paganini en 1839, transforme la bastide en auberge pour une durée indéterminée (la fonction est attestée en 1845).

Puis le domaine est reconstitué et acquis conjointement par Théophile Périer et Emile Martin en 1851 qui élargissent son emprise de la traverse Mistral au Vallon des Riaux par des acquisitions successives. Leur arrivée est liée à la construction du chemin de fer. Des annexes sont construites ou reconstruites en 1858, 1859 : trois maisons, écurie et remise qui sont peut-être l'entrée sur le nouveau chemin de la Nerthe. Le jardin est aménagé avec la terrasse sur arcades, les rocailles. Une parcelle est vendue en 1860 à un architecte qui construit une maison de villégiature. La famille d'Emile Martin, maître des forges du Nivernais, conserve la partie ouest du domaine, de la bastide à la traverse Mistral. La bastide reste dans la même famille jusqu'en 1922.

Elle est transformée en hôtel en 1901. La bastide et le parc sont dévolus en 1902 à Emile Martin-Zédé et sa soeur Constance-Edith épouse Romazzotti, leurs frères et soeurs recevant d'autres lots, construits sur le parc initial : la partie sud de la maison est surélevée d'un second étage entre 1905 et 1912, et une véranda est ajoutée sur le côté est. Le cadastre fait état d'accroissement en 1904 et 1907. Dans cet hôtel séjournèrent des peintres. En 1924, l'hôtel devient maison de repos et le reste jusqu'aux années 1980 (?). Il a été divisé en copropriété dans les années 1990. Le jardin a été amputé des tennis sur lesquels ont été construits un petit lotissement de trois maisons jumelles dans les années 1950 (parcelles L167, L 174 à 178).

La première bastide (détruite) mesurait environ 10,5 mètres sur 6. Il s'agissait d'un bâtiment de terre et enduit de chaux et sable par dehors. Au premier niveau, se trouvaient un cellier et une étable avec un four et sa cheminée. Au centre, un escalier conduisait à l'étage où se trouvait une salle au-dessus du cellier et une chambre au-dessus de l'étable et deux greniers. Une bergerie en terre était contiguë au bâtiment. Elle mesurait 13 mètres de long et avait avec un parc à mouton fermé de murailles basties à mortier de 2,10 mètres de haut sur 15 de long. Le terrain était aménagé en cinq terrasses pour rattraper le dénivelé entre la bastide et la mer. Le domaine comptait des terres, vignes et arbres.

Sur le même emplacement, la nouvelle construction, de plan carré de 22 mètres de côté, compte un étage. La cage d'escalier ovale monumentale avec coupole éclairage zénithal occupe le centre de la maison. Les pièces du rez-de-chaussée sont voûtées d'arêtes. La façade ordonnancée compte cinq travées. Une génoise à trois rangs de mallons disposés en pointe couronnait le bâtiment.

Actuellement, la partie sud bâtiment compte deux étages. La façade ordonnancée de cinq travées sur trois niveaux est couronnée d'une corniche. Le balcon filant du second étage a un garde-corps en ferronnerie, alors qu'une balustrade court le long du balcon premier étage et de la terrasse du rez-de-chaussée. Une véranda est accolée côté est. A l'arrière de la maison, des dépendances ont été aménagées en logement. Située en position dominante, tournant le dos au chemin de la Nerthe, la bastide occupe actuellement l'angle nord-ouest de la propriété. Le parc conserve des aménagements avec des escaliers en briques, divers niveaux de terrasses, des rocailles de jardin. Il descend jusqu'au chemin du Littoral sur lequel s'ouvre un portail.

  • Murs
    • terre
    • enduit
  • Toits
    tuile creuse mécanique
  • Étages
    rez-de-chaussée, 1 étage carré, étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, 2 étages carrés
  • Couvrements
    • voûte d'arêtes
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • croupe
    • pignon couvert
  • Escaliers
    • escalier isolé : escalier droit
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant
  • Jardins
    rocaille de jardin
  • Typologies
    bastide marseillaise ; haut mur de clôture ; rocaille en ciment
  • Techniques
    • céramique
  • Représentations
    • fleur
  • Précision représentations

    Frise en céramique à motifs floraux sur le balcon, la véranda, la balustrade de la terrasse.

  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Éléments remarquables
    parc

La bastide de Château-Fallet est la plus ancienne construction du secteur actuellement conservé, hormis le hameau de la Nerthe. Son histoire est bien connue grâce à l'étude réalisée par Mr Georges Reynaud. La disposition intérieure serait la même que celle de Château Vento à Sainte-Marthe (oeuvre détruite), qui serait l'oeuvre d'un architecte portugais. Marquet, Dufy, Braque y ont séjourné et/ou l'ont peinte. Emile Zola l'a prise comme modèle pour la bastide des Rostand, la Blancarde, dans son roman Naïs Micoulin et André Suarès l'évoque dans Marsiho. Protection patrimoine POS. Le jardin, vraisemblablement du 3e quart du 19e siècle, garde ses aménagements. La famille Martin est connue grâce aux travaux de Mme Annie Laurent.£ L'histoire du fonds de Château Fallet du milieu du 19e siècle au milieu du 20e siècle a déterminé l'urbanisation du secteur qui s'étend entre le quartier de l'Estaque-Eglise et le Vallon des Riaux.

Documents d'archives

  • Cadastre de Marseille : enregistrement des mutations foncières du 1er arrondissement. Quartier nord ouest. 1837-1843. Archives communales, Marseille : 21 G 89

    Enregistrement n°2 à 6 de 1838
  • Cadastre de Marseille : enregistrement des mutations foncières du 1er arrondissement. Quartier nord ouest. 1848-1851.

    Enregistrement de 1848 : acquisition par Théophile Périer en 1845 (acte 5 aoû) des parc 624 et 624 bis (notaire Jean)
  • Vente aux enchères (de Château Fallet, à l'Estaque Marseille) par Maziau-Reimonnet à Emile Martin et Théophile Perier, 1851. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille : 4 Q 2 3507

    transcription hypothécaire n° 14
  • Vente Marie Jean Lazare Baudouin à Emile Martin d'une tuilerie (à l'Estaque, Marseille), 1851

    transcription hypothécaire n°49
  • Vente Marie Jean Lazare Baudouin à Emile Martin d'une tuilerie (à l'Estaque, Marseille), 1851

    transcription hypothécaire n°49
  • Vente de terrain (fond du vallon des Riaux à Marseille) à Théophile Périer par Paulin Talabot, 1852. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille : 356 E 614

  • Vente d'une propriété (à l'Estaque, Marseille) par Pierre Catherine Lieutaud à Emile Martin, 1856. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille : 4 Q 2 3659

    transcription hypothécaire n°11
  • Cahier des charges de la succession d'André Lieutaud, l'Estaque (Marseille), 1862. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille : 417 U 168.

  • [Inventaire après décès des biens de Mme Jauffret née Périer, 15 février 1867, n°795]. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille : 365 E 141

  • Vente aux enchères de la propriété de Chateau Fallet. addjudication au profit de Mr Martin, 1876. (notaire Dufour, à Paris). Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille : 4 Q 2 4463

    transcription hypothécaire n°11
  • Cahier des charges de la vente aux enchères le parc et le Chateau Fallet et cinq lots de terrain, l'Estaque (Marseille), 1902. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille : 427 U 617

  • Procès verbal d'enchères des propriétés de Chateau Fallet, à l'Estaque (Marseille) 1902. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille : 417 U 355

Bibliographie

  • REYNAUD, Georges. Un belvédère de plus de trois siècle : le Château-Fallet à l'Estaque. Dans : Marseille, la revue culturelle de la Ville de Marseille, n°120, 1980.

  • PONS, Dominique. L'Estaque : Cézanne / Braque. Marseille : Jeanne Lafitte, 2008.

    Paul Marquet est en pension à l'hôtel de la Falaise en 1914-1918
  • LAURANT, Annie. Généalogie étendue des Martin. Dans : Le marteau pilon, histoire de la métallurgie nivernaise. Les Amis du vieux-Guérigny, Tome XXVI - juillet 2014.

    p25-44

Documents figurés

  • Elévation antérieure. Château Fallet, l'Estaque (Marseille) / Tirage de plan sur papier. Collection particulière.

  • Plan masse sur fond cadastral, avec lettres distinguant les divers corps de bâtiments. de Château Fallet, l'Estaque (Marseille) / Tirage de plan sur papier, vers 1994. Collection particulière.

  • Elévation latérale est (de Château Fallet à l'Estaque, Marseille) / Tirage de plan sur papier. Collection particulière.

  • Propriété SCI Chateau Fallet (à l'Estaque, Marseille). Plan de masse. Plan du 2e étage, plan des combles, plan des annexes. / Tirage de plan sur papier, dressé le 4 août 1994 par Rémy Gondouin, géomètre, expert foncier DPLG, Cavaillon, échelle 1/500e pour le plan masse, échelle 1/200e pour les plans des bâtiments. Collection particulière.

  • Propriété SCI Chateau Fallet ( à l'Estaque, Marseille). Plan masse. [Plan du ] 1er étage. / Tirage de plan sur papier, dressé le 4 août 1994 par Rémy Gondouin, géomètre, expert foncier DPLG, échelle 1/500e pour le plan masse, échelle 1/200e pour les plans des bâtiments. Collection particulière.

  • Propriété SCI Chateau Fallet (à l'Estaque, Marseille). Plan de masse. [Plan : ] caves, rez-de chaussée./ Tirage de plan sur papier, dressé le 4 août 1994 par Rémy Gondouin, géomètre, expert foncier DPLG, Cavaillon, échelle 1/200e. Collection particulière.

Date(s) d'enquête : 2000; Date(s) de rédaction : 2007
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Gontier Claudie
Gontier Claudie

Ingénieur d'étude-chercheur au service régional de l'Inventaire général de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1974 à 2015.

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