Responsable de la cellule "inventaire du patrimoine architectural et paysager" à la ville de Nice, depuis septembre 2018.
- recensement du patrimoine balnéaire, patrimoine de la villégiature de Nice
- (c) Ville de Nice
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Nice - Nice
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Commune
Nice
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Lieu-dit
Mantega
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Adresse
23 avenue Sévigné
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Cadastre
2023
LV
0180
Protection au titre du PLU n°140.
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Dénominationsmaison
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Précision dénominationmaison de villégiature, villa balnéaire
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AppellationsVilla de Cessole, Villa Dupanloup
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Destinationsévêché
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Parties constituantes étudiées
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Parties constituantes non étudiéesjardin d'agrément
Jean-Joseph Spitalier (ou Spitalieri), commerçant de toiles niçois, acquiert en 1730 un domaine dans la campagne de Saint-Barthélémy. Il l'achète à Balthazar Alexandre Simeoni de Balbis, comte de Pierrefeu et de Roquesteron. Le domaine est constitué de terres plates arrosables, vignobles, vignes et oliviers. Quatre maisons y étaient présentes, trois "rustiche e antiche" et une principale, du propriétaire, avec "bel escalier d'accès typique de l'architecture de la villa génoise et son fronton" (TOMBACCINI-VILLEFRANQUE Simonetta, Saint-Barthélémy, la famille de Cessole et Paganini). On ne connaît pas plus précisément l'aspect de cette demeure, centre du domaine agricole. La maison est le lieu de villégiature estivale de la famille Spitalieri, qui vit la plupart du temps dans son immeuble de la Villa Nova à Nice. Le fils de Jean-Joseph, nommé Honoré-François, épouse en 1745 Marie Jéromine Goiran qui apporte en dot notamment des terrains mitoyens. Suite à cette union, le domaine des Cessole a désormais une superficie de plus de quatre hectares. Y sont référencés deux moulins à huile et à farine. C'est Honoré-François qui achète un titre nobiliaire (fief de Cessole dans la provine d'Alba, en Piémont). Désormais la famille se nomme Spitalieri de Cessole. Après une mise sous séquestre entre 1794 et 1803 les Cessole reprennent possession de leur bien. Hilarion de Cessole va beaucoup agrandir le domaine jusqu'à son décès en 1845. Vers 1850, une source y est déviée afin d'augmenter la capacité du domaine en eau. Le guide Conducteur des étrangers dans Nice et ses environs décrit ainsi le jardin en 1846 : "Une avenue longue et serpentante, ombragée de platanes et d'orangers, d'énormes oliviers et de jeunes palmiers, de lauriers roses et blancs, enfin de mûriers blancs entremêlés de rosiers" ainsi que des "bosquets de lauriers-tins et de rosiers du Bengale". Durant la seconde moitié du 19e siècle, la villa est un haut lieu de la vie culturelle et des saisons musicales niçoises, avec la présence de Hector Berlioz, Giacomo Meyerbeer, Gioachino Rossini ou Niccolo Paganini. La maison apparaît aussi comme villa à louer pour les hivernants, ainsi en 1884 par exemple dans l'annuaire de Nice et des Alpes-Maritimes. Dès les premières années du 20e siècle, le domaine est démembré, sans doute en plusieurs ventes. S'y construit notamment le quartier dit du Lotissement de Cessole.
Le 5 juin 1912, l'évêque de Nice Monseigneur Henri Chapon acquiert en main propre la maison de maître avec 5000 m2 de jardin afin d'en faire le nouvel évêché. En effet, la Villa Sainte-Agathe, siège de l'évêché dans le quartier de Riquier, est trop petite et enclavée dans l'urbanisation du secteur. En 1925, il transfère la propriété de l'ex-villa de Cessole (nommée désormais Dupanloup, du nom de l'évêque d'Orléans) à l'association diocésaine de Nice.
Des travaux sont lancés dès juin 1912 comme le prouve la demande de permis de construire déposée par l'architecte Louis Castel. Il s'agit d'édifier, accolé sur la façade latérale sud de la villa, un bâtiment original constitué d'une grande salle d'oeuvre (sorte de salle polyvalente) de forme rectangulaire, prolongée par une abside- chapelle. L'ensemble doit pouvoir accueillir jusqu'à 800 personnes. L'intérieur de la villa peut avoir reçu également des modifications mais le permis ne le mentionne pas. La demande de permis traite par contre de la transformation et agrandissement d'un bâtiment servant d'écurie et de remise, sis en contrebas de la villa à l'est, pour accueillir le secrétariat de l'évêché (actuelle parcelle LV0257). La nouvelle salle d'oeuvre est inaugurée le 24 janvier 1913, la partie consacrée (chapelle), le 8 avril 1913.
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Période(s)
- Principale : 1er quart 18e siècle , (incertitude)
- Secondaire : 1er quart 20e siècle
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Dates
- 1912, daté par source
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Auteur(s)
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Auteur :
Castel Louisarchitecte attribution par sourceCastel Louis
Architecte actif à Nice. Né à Nice le 23 mai 1852, il sort de l'atelier privé de l'architecte Vincent Levrot avec lequel il a collaboré pendant 22 ans. Il fait en même temps ses études d'architecte à l'Ecole Nationale d'Art Décoratif de Nice (où il est élève de Levrot et Bonnardel), puis exerce les fonctions de professeur adjoint dans la même école. Il est trésorier de la Société des Architectes et Ingénieurs des Alpes-Maritimes, dont il est membre depuis 1883. Il est un des fondateurs et le vice-président de l'Association Régionale des Architectes du Sud Est. Au niveau national, il est membre de la Société Centrale des Architectes Français. Il est lauréat de l'exposition universelle de Nice de 1884. Il est inscrit dans Le Riviéra Mondain de 1910. Il est architecte diocésain du diocèse de Nice. Outre les nombreuses villas et immeubles, il fait de nombreuses tombes monumentales. En dehors de Nice, il construit l'église Sainte Hélène à Sclos de Contes ou encore la villa du général Antipoff à Juan les Pins. Il exerce 42 bis passage Beaulieu ou dans sa villa Nicetta de la Petite avenue Saint-Maurice. Il meurt le 12 juillet 1922 à Nice. (Véronique Thuin)
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Auteur :
La maison est édifiée en position dominante, sur une éminence orientée nord-sud, marquant le centre du domaine. Ses façades principales sont ouvertes sur le panorama, notamment à l'est et à l'ouest. L'espace extérieur à l'est est marqué par une cour, élevée sur une plate-forme (avec petite grotte en rocaille dans son soubassement). La façade ouest ouvre sur le jardin. Le plan au sol de la maison est proche du carré (21 x 17,50 mètres). La maison est élevée de trois niveaux sur sous-sol : rez-de-chaussée et deux étages, le dernier étant d'une hauteur moindre, tout en ne constituant pas un étage attique. Le deuxième étage est partiel, formant un "U" ouvert vers l'ouest, offrant une terrasse à ce niveau. Les façades sont enduites, sans doute sur structure moellons. Sur tout l'édifice, des bossages continus en table à joints creux marquent le rez-de-chaussée alors que les autres niveaux conservent un faux-appareillage en ciment reproduisant des pierres rectangulaires assisées. La façade orientale devait constituer la façade d'accès puisque sise du côté de l'allée carrossable. Cette façade expose d'ailleurs les armoiries des Cessole et présente le seul balcon isolé de l'édifice (sur la porte d'entrée).
Les quatre façades sont symétriques mais toutes différentes. La façade d'accès (antérieure) est scandée de pilastres formant table et délimitant partie centrale (trois travées) et parties latérales (deux travées chacune). Sa partie centrale est magnifiée par un placage de pierre calcaire autour de la porte, et un décor stuqué aux inflexions baroques posé sur les linteaux droits des trois fenêtres du 1er étage. Les façades latérales de la villa (sud et nord) reprennent la composition en trois parts. Mais en raison d'une longueur plus réduite des façades, les parties latérales ne comptent plus qu'une travée et la partie centrale est plus resserrée. Le centre de la façade latérale sud offre une travée de fausses-fenêtres. Les travées latérales de la façade latérale nord sont curieusement déportées en calage. La façade occidentale sur jardin est marquée par le retrait des travées centrales du 2ème étage (forme en "U" de cet étage). Au 1er étage, les travées sont formées de panneaux vitrés, donnant sur la galerie ceinturant le vide de l'escalier. Les panneaux reposent actuellement sur un parapet plein mais il était auparavant constitué en partie de balustres (illustrations anciennes). Peut-être était-ce la preuve originellement de la présence d'une terrasse à ce niveau, que l'on aurait fermé par un procédé métal-verre au 19e siècle. Toiture (avec longs pans, croupes et noues), actuellement en tuiles plates mécaniques, partie en ciment pour la terrasse.
L'intérieur offre une pièce avec plafond conservant un décor de gypserie, pouvant remonter au 18e siècle ou début 19e. Ouvrant sur l'extérieur par la porte orientale, cette pièce devait constituer le vestibule (actuelle salle-à-manger de l'évêque). A divers endroits, certaines portes de distribution à double battant (et linteau en bois à motif losangé) ainsi que des pavements en damier de marbre noir et blanc peuvent remonter au 18e siècle. Belles cheminées en marbre avec motif de corbeille de fruits. L'escalier, à trois volées tournant avec un repos, aboutit à une galerie ceinturant la cage sur trois côtés.
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Murs
- pierre moellon enduit
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Toitstuile mécanique, ciment en couverture
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Étagessous-sol, 2 étages carrés
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Élévations extérieuresélévation ordonnancée
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Couvertures
- toit à longs pans croupe
- noue
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Escaliers
- escalier dans-oeuvre : escalier de type complexe en maçonnerie
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Jardinsrocaille de jardin
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Techniques
- maçonnerie
- décor stuqué
- vitrail
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Précision représentations
Un décor de stuc agrémente certains linteaux de fenêtres représentant des enroulements de feuillage dans une tonalité baroque. Les allèges de baies du 1er étage offrent une table saillante aux bords échancrés. Certains encadrements de baies ont des crossettes pendantes et passantes. La corniche sous toiture est marquée par des tables rentrantes séparées par des consoles à ressauts feuillagés. Ce motif laisse place, en position centrale, à des cercles noués avec rosace centrale. Les gypseries du vestibule alignent des rinceaux de feuillage et deux motifs principaux et identiques se faisant face : un syrinx ("fresteu" provençal) entouré de fruits et d'épis de blé, et un bouclier avec couronne, faisceau et hache. La paroi vitrée de la façade occidentale offre un encadrement de vitres colorées avec pastilles de couleur dans une résille orangée.
Z Nice repérage
- 01-DENO maison
- 02-CHRONO avant 1860
- 03-CARACTERE non applicable
- 04-TENDANCES néo-classique
- 05-INTEGRITE réduite
- 06-VISIBILITE limitée
- 07-SITUATION isolé
- 08-IMPLANTATION sur jardin ou parc
- 09-MATERIAUX oui
- 10-MACONNERIE enduit avec parements
- 11-SUR FACADE non applicable
- 12-ENTREE portail
- 13-TOIT non applicable
- 14-COMBLES non applicable
- 15-DOME non applicable
- 16-BELVEDERE non applicable
- 17-FRISE frise en relief
- 18-CERAMIQUE non applicable
- 19-MATERIEUX GROS OEUVRE moellon
- 20-SITE dimension paysagère
- 21-LOTISSEMENT non applicable
- 22-PERGOLA non applicable
- 23-JOINTS non applicable
- 24-CLOTURES non applicable
- 25-AGREMENTS oui
- 26-COUR ANGLAISE non applicable
- Vitrail à lignes géométriques
- non applicable
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Statut de la propriétépropriété d'une association diocésaine
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Intérêt de l'œuvreà signaler
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Éléments remarquablesélévation, plafond
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Précisions sur la protection
Protection au titre du PLU n°140.
- (c) Ville de Nice
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
- (c) Archives famille de Cessole
- (c) Ville de Nice
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
- (c) Archives famille de Cessole
- (c) Ville de Nice
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
- (c) Ville de Nice
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Bibliographie
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BOUIS Gilles (dir.), Le diocèse de Nice. Strasbourg : Éditions du Signe, 2015, 296 p.
p. 214. -
FIGHIERA Charles-Alexandre, Honoré-François Spitalier, premier comte de Cessole. Dans : Nice-Historique, 1987, n°3, p. 96-98.
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TOMBACCINI-VILLEFRANQUE Simonetta, Saint-Barthélémy, la famille de Cessole et Paganini. Dans : Nice-Historique, 2018, n°1-2, p. 64-79.
-
Annuaire des Alpes-Maritimes : 1884. Nice : Imprimerie niçoise, 1884. Archives départementales des Alpes-Maritimes, Nice.
p. 485
Documents figurés
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Propriété de M. le comte de Cessole sise à Nice, quartier Saint-Barthélémy, Alpes-Maritimes. / impression sur calque, anonyme, [circa 1900]. Archives privées de la famille de Cessole, en dépôt à la bibliothèque de Cessole, Nice, liasse 159.
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Villa Dupanloup, évêché de Nice, plan général. / Tirage de plan par Louis Castel, juin 1912. Archives communales, Nice : 2T269 275.
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Villa Dupanloup, évêché de Nice, la chapelle, plan, façade latérale. / Tirage de plan par Louis Castel, juin 1912. Archives communales, Nice : 2T269 275.
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La villa Cessole à Saint-Barthélémy [Nice]. / Crayon sur papier, signé par Jacques Guiaud, [circa 1850], 18,2 x 26,5 cm. Bibliothèque de Cessole, Nice : 29-9.
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[Villa de Cessole, Nice, façade orientale]. / Photographie, anonyme, [circa 1910]. Collection particulière.
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