La chapelle Saint-Michel est pour la première fois mentionnée le 5 septembre 1356 à l’occasion de la réunion des « probes hommes », délégués de l’université des habitants de Saint-Paul et coseigneurs, pour élaborer les règlements municipaux définissant les règlements de police de la ville, les peines municipales et les limitations du « défens » du terroir. Au 16e siècle, la chapelle était probablement plus vaste, comme le suggère l’existence de nombreuses chapellenies en son sein : saint Christophe fondée le 17 janvier 1500 ; l’autel des saints Cosme et Damien de l’église Saint-Michel mentionné le 10 octobre 1503 ; la chapellenie de sainte Catherine mentionnée en 1511 ; celle de Notre-Dame de Consolation le 13 août 1534 ; celle de saint Nicolas le 5 novembre 1550 ; enfin, le 31 octobre 1578, une chapellenie de saint Christophe est fondée dans l’église Saint-Michel extra muros et une chapellenie pour sainte Catherine dans l’église. L’importance de l’édifice se traduit aussi par sa désignation d’ancienne paroisse par son recteur Monseigneur Audin Garidelli, évêque de Vence réfugié à Saint-Paul pendant les troubles de la Ligue.
Les visites pastorales de 1695 et 1699 mentionnent la chapelle et son mobilier, notamment la toile du maître-autel représentant saint Michel combattant le dragon (disparue). Le plan de Niquet, levé en 1705, offre la première représentation de l'édifice avec sa configuration actuelle. Pourtant, une demi-siècle plus tard, elle n'est pas figurée sur la carte des ingénieurs militaires des frontières Est de la France levée entre 1764 et 1778 (seul l’enclos du cimetière est esquissé), ni sur la carte de Cassini levée en 1780. En outre, elle ne fait pas partie des biens saisis à la Révolution. La chapelle a pu être abandonnée ou réutilisée à d'autres fin pendant cette période. Au 19e siècle, le culte y est de nouveau rétabli. La chapelle apparaît sur le cadastre napoléonien levé en 1833. Elle appartient au culte, comme le cimetière l’entourant.
Depuis le 20 février 1945, la chapelle Saint-Michel est protégée au titre des Monuments historiques par extension du classement des remparts et du cimetière avoisinant, au sein duquel elle se situe.
Une tradition rapportée par Jeanne Faure en 1970 mentionne qu’une messe pour les défunts de la paroisse avait lieu chaque semaine dans cette chapelle. Aujourd’hui, une seule messe y est encore célébrée annuellement à la Toussaint.
Historienne de Saint-Paul-de-Vence. A ce titre, elle a participé, dans les années 1970, au pré-inventaire de la commune de Saint-Paule-de-Vence.