Dossier d’œuvre architecture IA06004344 | Réalisé par ;
Faure Jeanne (Enquêteur)
Faure Jeanne

Historienne de Saint-Paul-de-Vence. A ce titre, elle a participé, dans les années 1970, au pré-inventaire de la commune de Saint-Paule-de-Vence.

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  • inventaire topographique
Chapelle Saint-Charles-et-Saint-Claude
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) SIVOM Pays de Vence
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Pays de Vence
  • Commune Saint-Paul-de-Vence
  • Lieu-dit Sainte-Claire
  • Adresse 139 chemin de Sainte-Claire
  • Cadastre 1833 A 298  ; 2022 AX 14

La chapelle Saint-Charles-et-Saint-Claude a été construite au 17e siècle. La date exacte n’est pas connue, cependant, dans la visite pastorale de 1695, elle est mentionnée comme « nouvellement édifiée ». Elle fut fondée par Claude Barcillon et Charles Raymond, bourgeois de la ville dont elle porte les noms, « aux conditions de faire dire une messe par semaine. […] Le chapitre y fait deux processions par an ».

Elle apparaît sur la carte des frontières Est de la France levée par les ingénieurs militaires entre 1764 et 1778, puis sur celle de Cassini levée en 1780. A la Révolution, elle est vendue comme bien national à Hyacinthe Mougins, ancien chanoine de la collégiale de Saint-Paul le 13 mars 1800, accompagnée d'une parcelle devant comprenant un olivier. Elle apparaît ensuite sur le cadastre napoléonien levé en 1833, ainsi que la parcelle d'oliviers au sud. Les deux parcelles appartiennent au culte.

Une messe est toujours célébrée dans la chapelle annuellement. En 2012, la chapelle a été décorée d’un cycle de peintures murales réalisées par Paul Conte.

Cette chapelle a été édifiée le long du chemin de Sainte-Claire, au nord du village. Elle présente un plan rectangulaire à chevet plat tourné vers l’ouest. Sa superficie est de 17 mètres carrés. La chapelle est précédée d’une cour ouverte délimitée au sud et à l’est par un mur bahut.

Elle est construite en maçonnerie de moellons calcaires avec un enduit à pierres vues. Sa façade principale, à l’est, présente un portail avec un arc en plein cintre en briques et piédroits en moellons calcaires. En partie basse, l'entrée est rétrécie de moitié par un mur bahut qui ne ménage qu'un passage central. Cette disposition rappelle plusieurs autres modèles de chapelles ouvertes visibles sur la commune (Saint-Michel : référence du dossier : IA06004342 ; Notre-Dame-des-Gardettes ; IA06004343). Deux bancs en pierre de taille calcaire monolithes sont adossés à la façade. La partie sommitale du mur pignon est surmontée d’un clocher-mur recouvert d’un enduit lisse et couvert de tuiles creuses et d’une petite croix en fer forgé. Les murs nord, sud et ouest sont aveugles. La chapelle possède une toiture à longs pans couverte de tuiles creuses. Les avant-toits sont bordés d’un rang de génoises souligné d’un filet de carreaux de terre cuite, tandis que les saillies de rive sont constituées d’un simple débord de tuiles.

À l’intérieur, la chapelle présente un vaisseau unique couvert d’une voûte en berceau plein-cintre avec deux voûtains. Un bénitier en pierre de taille calcaire a été fixé au mur nord. Les murs sont peints de scènes représentant la vie de saint Charles Borromée (1538-1584), archevêque de Milan, et saint Claude, archevêque de Besançon au 7e siècle, réalisées par l'artiste niçois Paul Conte. Le sol est pavé de carreaux de terre cuite. L’autel en plâtre et menuiserie a été peint en blanc. De nombreux objets mobiliers sont présents dans la chapelle : deux bancs-coffres en menuiserie (l’un des deux porte une plaque mentionnant les propriétaires : « Famille Raybaud et Agarat ») ; une croix de procession ; un tableau d'autel représentant trois saints (saint Antoine, saint Joseph et saint Charles) ; plusieurs chandeliers ; deux statues-chandeliers avec des anges ; des croix ; une statue de saint.

  • Murs
    • calcaire moellon sans chaîne en pierre de taille enduit partiel
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    1 vaisseau
  • Couvrements
    • voûte en berceau plein-cintre
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Typologies
    chapelle à façade ouverte (2e moitié 17e siècle)
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

Documents d'archives

  • Procès-verbaux des visites pastorales de Mgr. Balthazar de Cabanes de Viens, évêque de Vence (1695). Archives départementales des Alpes-Maritimes, Nice : G 1249.

    Chapelle mentionnée comme « nouvellement édifiée ».

Bibliographie

  • BONIFACE, Léonce. La vente des biens nationaux dans le district de Saint-Paul-du-Var. Draguignan : Société d'études scientifiques et archéologiques de Draguignan, 1943, 117 p.

    p. 107.

Documents figurés

  • Cartes des frontières Est de la France, de Colmars à Marseille. / Dessin à l'encre sur papier, par Jean Bourcet de La Saigne et Jean-Claude Eléonore Le Michaud d'Arçon, 1764-1778. Echelle 1/14000e. Cartothèque de l’Institut Géographique National, Saint-Mandé : CH 194 à 197.

    [Détail de la feuille 194-8 : village de Saint-Paul-de-Vence].
  • Carte de France dite carte de Cassini. / Dessin à l'encre par César-François Cassini de Thury, seconde moitié du 18e siècle. Bibliothèque nationale de France, Paris.

    Feuille n°169, 1780 : Saint-Paul.
  • Plan cadastral de la commune de Saint-Paul-de-Vence, 1833. / Dessin à l’encre sur papier, par Me Fouque Léandre, 2 juillet 1833. Echelle 1/1250e. Archives départementales des Alpes-Maritimes, Nice : 25FI 128/1/B.

    Section A, parcelle 298.
Date(s) d'enquête : 2022; Date(s) de rédaction : 2022
(c) SIVOM Pays de Vence
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Faure Jeanne
Faure Jeanne

Historienne de Saint-Paul-de-Vence. A ce titre, elle a participé, dans les années 1970, au pré-inventaire de la commune de Saint-Paule-de-Vence.

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