• inventaire topographique, Inventaire du parc naturel régional des Baronnies provençales
atelier Achard, puis maison
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
  • (c) Parc naturel régional des Baronnies Provençales

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional des Baronnies Provençales - Serres
  • Commune Rosans
  • Lieu-dit
  • Adresse Grande Rue , rue des Jardins
  • Cadastre 1984 F1 120  ; 2020 000F 115
  • Dénominations
    atelier, maison
  • Parties constituantes non étudiées
    étable, remise agricole, resserre, boutique

Commentaire historique

D'après les cadastres de 1570 et 1699, cet emplacement est situé en limite des quartiers des « Estables » et du « Portallet », cette dernière appellation étant liée à la présence du proche passage couvert aménagé dans l'enceinte médiévale qui longe l'actuelle Grande Rue (voir dossier IA05001550).

Sur le plan cadastral de 1839, cette parcelle (1839 F1 120), qui n'est pas bâtie, est désignée comme un « jardin » de 88 m² appartenant à Jacques Barre, ex-buraliste. Après avoir changé de propriétaire en 1843 (Jean-Louis Seguin) et en 1858 (Joseph Aumage), ce jardin devient en 1866 la propriété de Jean Hugues, fils de Elizabeth Combel. Celui-ci possède déjà une maison (parcelle 1839 F1 122, voir dossier IA05001536) et un autre tout petit jardin (1839 F1 123) presque mitoyens au nord.

Localisation de l'emplacement du bâtiment actuel, d'après le plan cadastral de 1839, section F1. Echelle d'origine 1/1000e.Localisation de l'emplacement du bâtiment actuel, d'après le plan cadastral de 1839, section F1. Echelle d'origine 1/1000e. Propriétés de Jean Hugues en 1866, d'après le plan cadastral de 1839, section F1. Echelle d'origine 1/1000e.Propriétés de Jean Hugues en 1866, d'après le plan cadastral de 1839, section F1. Echelle d'origine 1/1000e.

En 1880, la maison de Jean Hugues et son petit jardin passent au cafetier Augustin Achard. Mais c'est seulement en 1886 que ce dernier acquiert la parcelle qui nous intéresse ici. En 1888, il y déclare un « chantier », enregistré dans la matrice cadastrale. En 1901, le bâtiment est terminé et il est désormais imposé comme un « atelier et magasin » comptant 2 ouvertures.

A l'intérieur du bâtiment, une solive porte deux inscriptions écrites à la mine graphite : « Maurice Achard né à Rosans le 31 décembre 1881 » et « Rosans le 12 janvier 1896 Maurice Achard ». Cette dernière date pourrait indiquer une des extensions de l'atelier et magasin.

Solive avec inscription : "Maurice Achard né a Rosans le 31 décembre 1881".Solive avec inscription : "Maurice Achard né a Rosans le 31 décembre 1881". Solive avec inscription : "Rosans le 12 janvier 1896 Maurice Achard".Solive avec inscription : "Rosans le 12 janvier 1896 Maurice Achard".

L'observation du pignon sud de cette maison montre qu'elle est composée de trois parties accolées successivement de l'ouest vers l'est. La partie ouest est la plus ancienne, elle disposait d'un toit à un pan orienté vers l'est. La première extension c'est accompagnée d'une légère surélévation, avec un toit à un pan orienté vers l'ouest. Enfin, la dernière phase de construction a donné au bâtiment sa physionomie actuelle, avec son toit à longs pans.

Pignon sud, avec surcharge de couleurs montrant l'état antérieur du bâtiment.Pignon sud, avec surcharge de couleurs montrant l'état antérieur du bâtiment. Coupe schématique est-ouest et états successifs : rouge 1er état, jaune 2e état, gris état actuel.Coupe schématique est-ouest et états successifs : rouge 1er état, jaune 2e état, gris état actuel.

Description architecturale

Cette maison est située à l'est du bourg extra muros, en contrebas du tronçon oriental de la fortification d'agglomération. De plan légèrement trapézoïdal, elle est adossée parallèlement au sens de la pente, entre la Grande Rue et la rue des Jardins. Exempte de toute mitoyenneté, elle comporte deux étages de soubassement et un rez-de-chaussée surélevé.

Plan de masse d'après le cadastre de 2021, section 000F. Echelle d'origine 1/500e.Plan de masse d'après le cadastre de 2021, section 000F. Echelle d'origine 1/500e. Vue d'ensemble prise du sud-ouest.Vue d'ensemble prise du sud-ouest. Vue d'ensemble prise du nord-ouest.Vue d'ensemble prise du nord-ouest. Vue d'ensemble prise du nord-est.Vue d'ensemble prise du nord-est.

Fonctions et aménagements intérieurs

Le premier étage de soubassement ne concerne que la moitié orientale de l'emprise au sol du bâtiment – le reste étant constitué du substrat naturel resté en place. Accessible de plain-pied depuis la rue des Jardins par une porte piétonne, il est occupé par une étable pouvant aussi servir de remise à outils. Le sol est en terre battue, les murs restent bruts de maçonnerie et le couvrement est réalisé par un plancher sur solives.

Le second étage de soubassement, anciennement à usage de resserre et d'atelier, est accessible depuis le rez-de-chaussée surélevé grâce à un escalier intérieur. Originellement, il était éclairé côté est par une baie unique, aujourd'hui complétée par deux autres ouvertures.

Le rez-de-chaussée surélevé dispose de deux portes côté ouest, donnant sur la Grande Rue. L'une est une porte piétonne permettant d'accéder au logis, l'autre est une baie boutiquière.

Matériaux et mise en œuvre

Le bâtiment est construit en maçonnerie de moellons de grès, complétés par quelques rares blocs calcaires. Les élévations restent brutes de maçonnerie, sauf la façade ouest qui reçoit un enduit à la tyrolienne, avec soubassement lissé et bandeau de sous-toiture peint en blanc. Les chaînes d'angles sont réalisées en moellons équarris.

Les encadrements des ouvertures sont façonnés au mortier, avec un linteau droit en bois sauf pour la porte du premier niveau de la façade orientale, dont le couvrement en arc segmentaire est réalisé en moellons clavés. Sur cette même façade est, les deux portes-fenêtres du balcon sont équipées de contrevents en bois à persiennes hautes. Ce balcon est construit sur une poutrelle métallique en U, avec un sol en béton armé. Il est équipé d'un balustrade en ferronnerie à barreaux droits.

Au faîte du pignon nord, on remarque un petit élément lapidaire circulaire (pierre de taille de grès) en remploi. Il pourrait s'agir d'une petite meule à aiguiser remployée.

Pignon sud.Pignon sud. Elévation est, premier niveau. Porte en arc segmentaire clavé.Elévation est, premier niveau. Porte en arc segmentaire clavé. Pignon nord, élément lapidaire remployé.Pignon nord, élément lapidaire remployé.

Le toit à longs pans est couvert en plaques ondulées de fibro-ciment supportant des tuiles creuses. Côté ouest, l'avant-toit est constitué de deux rangs de génoise peints en blanc ; côté est, il s'agit d'un seul rang, non peint.

Elévation ouest, avant-toit constitué de deux rangs de génoise.Elévation ouest, avant-toit constitué de deux rangs de génoise.

Cette maison est composée de trois parties accolées successivement d'ouest en est. Elles ont été édifiées dans les années 1890-1900 comme l'indiquent les archives cadastrales. La date « 1896 » accompagne une signature manuscrite tracée sur une poutre.

  • Période(s)
    • Principale : 4e quart 19e siècle
    • Principale : limite 19e siècle 20e siècle
  • Dates
    • 1888, daté par source
    • 1896, porte la date
    • 1901, daté par source

Ce bâtiment, situé à l'est du bourg extra muros, est adossé parallèlement au sens de la pente et comporte deux étages de soubassement et un rez-de-chaussée surélevé. Le premier étage de soubassement est occupé par une étable pouvant aussi servir de remise à outils, le second étage de soubassement était anciennement à usage de resserre et d'atelier, le rez-de-chaussée surélevé servait de boutique.

Le bâtiment est construit en maçonnerie de moellons de grès et de calcaire, avec des chaînes d'angles en moellons équarris. Les élévations restent brutes de maçonnerie, hormis la façade ouest qui reçoit un enduit à la tyrolienne. Les encadrements des ouvertures sont façonnés au mortier.

Le toit à longs pans est couvert en plaques ondulées de fibro-ciment supportant des tuiles creuses.

  • Murs
    • grès moellon enduit
    • calcaire moellon
  • Toits
    ciment amiante en couverture, tuile creuse
  • Étages
    2 étages de soubassement, rez-de-chaussée surélevé
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Typologies
    A3b : maison avec parties agricoles ou commerciales en partie basse et parties agricoles en partie haute
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • [Cadastre par confronts de la communauté de Rosans.] / 1570 [registre relié, incomplet : f° 138 à 319, nom du notaire inconnu]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 E 6468.

    1570
  • Cadastre general des batimens fondz et proprietes de tous les habitans et possedans biens au lieu et terrain de presant lieu de Rosans. / 1698-1755 [registre relié, Antoine Perrin, châtelain de Sahune ; Jean-André Bonnet, de Bellegarde, experts jurés en 1698-1699 ; procédure de révision en 1702 experts jurés : Antoine Bérenger et Guillen Armand ; révision de la valeur cadastrale des biens en avril-mai 1755 (apparaît en marge, anonyme), 243 f° (supplément de 1702, 10 f°)]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 E 6470.

    1699
  • Matrices cadastrales de la commune de Rosans. / 1839-1911 [registre papier]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1241 à 3 P 1243.

    F° 23, 1839. F° 447, 1843. F° 492, 1858. F° 462, 1866. F° 858, 1886.
  • Etat des sections cadastrales de la commune de Rosans. / Par Truchy, géomètre, 1840 [registre papier]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1240.

    Section F1, 1840.
  • Matrices cadastrales des propriétés bâties de la commune de Rosans. / 1882-1911 [registre papier]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1244.

    F° 01, 1888, 1901.

Documents figurés

  • Plan cadastral de la commune de Rosans. / Dessin, encre et lavis par Truchy, géomètre, 1839. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1239.

    Section F1, 1839.
Date(s) d'enquête : 2019; Date(s) de rédaction : 2021
(c) Parc naturel régional des Baronnies Provençales
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général