• inventaire topographique, Inventaire du parc naturel régional des Baronnies provençales
maison, puis maison, magasin de commerce et café dit Café et Epicerie Achard
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
  • (c) Parc naturel régional des Baronnies Provençales

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional des Baronnies Provençales - Serres
  • Commune Rosans
  • Lieu-dit
  • Adresse Grande Rue
  • Cadastre 1839 F1 122, 123  ; 1984 F1 113  ; 2020 000F 113
  • Dénominations
    maison, magasin de commerce, café
  • Précision dénomination
    épicerie
  • Appellations
    Café et Epicerie Achard
  • Parties constituantes non étudiées
    étable, cellier, séchoir, pigeonnier

Commentaire historique

La lecture des élévations montre que cette maison est composée de trois parties – sud, centrale et nord – accolées successivement ; la partie sud étant la plus ancienne.

Vue d'ensemble prise du sud-est.Vue d'ensemble prise du sud-est. Elévation est.Elévation est. Croquis montrant l'évolution chronologique supposée du bâtiment.Croquis montrant l'évolution chronologique supposée du bâtiment.

Epoque moderne

Au sein de la partie sud, on semble deviner la trace d'un petit bâtiment originel d'environ 10 m², probablement à usage agricole. Remontant peut-être au 16e siècle, il était adossé au talus de la voie passant au pied de l'enceinte fortifiée médiévale. À l’Epoque moderne, les cadastres de 1570 et 1699, nomme ce quartier les « Estables » et le « Portallet », cette dernière appellation étant liée à la présence du proche passage couvert aménagé dans l'enceinte médiévale que longe la Grande Rue (voir dossier IA05001550).

Cette petite construction est agrandie une première fois (à la fin du 17e siècle ?), avec l'installation de la porte à encadrement chanfreiné qui ouvre sur cette pièce. Ensuit, vers le milieu du 18e siècle, cette partie sud est encore rehaussée : encadrement en arc segmentaire de l'actuelle porte-fenêtre du balcon, encadrements en pierre de taille des fenêtres (murées ou non) du pignon sud et de la façade ouest. L'actuelle voûte en berceau plein-cintre de la resserre pourrait aussi dater de cette époque.

Cadastre de 1839

La partie centrale correspond à une extension réalisée avant 1839, accompagnée d'une petite excroissance dont l'emprise au sol préfigure partiellement la future partie nord. C'est avec ce plan que le bâtiment apparaît sur le plan cadastral de 1839. Il est mentionné comme une « maison » de 126 m² au sol, possédant 3 ouvertures et imposée dans la 6ème catégorie fiscale (sur 8), mitoyen au nord d'un tout petit jardin de 18 m² (parcelle 1839 F1 123). L'ensemble appartient à Elizabeth Hugues, veuve née Combel, qui possède également un bâtiment agricole disjoint un peu plus au sud (1839 F1 113).

En 1845, l'ensemble passe à son fils Jean Hugues. La maison compte désormais 5 ouvertures, indice d'une extension réalisée entre temps, qui correspond probablement à la travée centrale. La voûte d'arêtes date donc de cette époque.

Plan de masse d'après le plan cadastral de 1839, section F1. Echelle d'origine 1/1000e.Plan de masse d'après le plan cadastral de 1839, section F1. Echelle d'origine 1/1000e. Plan de masse d'après le cadastre de 2021, section 000F. Echelle d'origine 1/500e.Plan de masse d'après le cadastre de 2021, section 000F. Echelle d'origine 1/500e.

Années 1880

En 1880, la maison passe à Augustin Achard, cafetier, qui la déclare surélevée dès 1882. La construction, si elle conserve son ancienne emprise au sol de 126 m², compte désormais 7 ouvertures et est imposée dans la 3ème catégorie fiscale. La trace de l'ancien pignon de cette époque s'observe dans l'actuel mur de refend nord. Dans les années suivantes, ce propriétaire acquiert également le petit jardin au nord, ainsi qu'un autre jardin, plus grand, mitoyen au sud.

En 1885, une nouvelle extension est réalisée côté nord, sur l'ancien jardin. En 1886 une autre augmentation est enregistrée, qui correspond sans doute à l'ultime surélévation de la partie nord. Désormais rehaussée et agrandie, la maison est alors imposée dans la 2ème catégorie fiscale et elle compte 14 ouvertures – mais ce nombre semble englober des types d'ouvertures (portes agricoles et petites baies) qui n'étaient pas comptabilisées aux époques précédentes. Ainsi l’aspect actuel de cette maison date du milieu des années 1880.

20e siècle

Sur la porte-fenêtre du balcon (façade est), une pierre de l'encadrement porte la signature « MAURICE Achard », gravée à la pointe et accompagnée de la date « 1924 » – cette inscription pourrait dater de l'installation de ce balcon. Les enduits de la façade ouest et du pignon sud, avec leurs décors et inscriptions peintes, datent aussi de cette époque.

La tradition orale rappelle que, dans les années 1925, cette maison accueillait une épicerie et un café appartenant toujours à la famille Achard. Elle possédait également une autre boutique, juste à côté (voir dossier IA05001620), où l'on retrouve la signature de Maurice Achard écrite au crayon sur des poutres. Toutefois, le jardin qui sépare ces deux bâtiments reste en dehors de la propriété.

Aujourd'hui, l'ancien café Achard appartient à la famille Thaens, qui a conservé une partie des aménagements intérieurs et a restauré les inscriptions peintes en façade. A l'occasion de travaux réalisés en 2020, une cachette domestique a été découverte, aménagée dans le sol de la resserre sud. Il s'agit d'un petit chaudron en fer – vide – avec un fond renforcé par une assiette et muni d'un couvercle en métal émaillé.

Chaudron qui était enterré dans le sol du cellier et qui servait de cachette.Chaudron qui était enterré dans le sol du cellier et qui servait de cachette. Chaudron qui était enterré dans le sol du cellier et qui servait de cachette.Chaudron qui était enterré dans le sol du cellier et qui servait de cachette.

Description architecturale

Cette maison est située à l'est du bourg extra muros, en contrebas du tronçon oriental de la fortification d'agglomération. Adossée perpendiculairement au sens de la pente, elle ne possède pas de mitoyenneté et comporte un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé, un étage carré et un comble sous le toit. De par sa genèse en plusieurs étapes historiques, elle est divisée en trois parties – sud, centrale et nord – chacune séparée par un mur de refend maçonné qui se prolonge sur toute la hauteur du bâtiment. Toutefois, au rez-de-chaussée surélevé, ce mur avait été partiellement remplacé par une cloison en brique, aujourd'hui démolie

Coupe schématique nord-sud.Coupe schématique nord-sud. Plans schématiques du bâtiment. De haut en bas : étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, étage, toit.Plans schématiques du bâtiment. De haut en bas : étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, étage, toit.

Fonctions et aménagements intérieurs

Etage de soubassement

La partie sud de l'étage de soubassement est occupée par une étable ou une resserre, couverte par une voûte en berceau plein-cintre coffrée, dont le sol est caladé. Cette pièce est accessible par une porte piétonne ouverte côté est. L'escalier menant au rez-de-chaussée surélevé occupe son angle sud-est, il est tournant et entièrement maçonné, avec des marches en pierre de taille. Dans le mur nord, un passage permet d'accéder à la partie centrale.

La partie centrale de l'étage de soubassement est occupée par un cellier couvert par une voûte d'arêtes. Anciennement accessible depuis l'extérieur par une porte ouverte dans le mur est – murée et transformée en fenêtre – cette pièce est éclairée par deux petits jours percés côté est. Côté nord, un passage avec trois marches montantes donne accès à la partie nord.

La partie nord de l'étage de soubassement est occupée par une étable ou une resserre, couverte par un plancher sur solives. Cette pièce, accessible depuis l'extérieur par une porte ouverte côté est, est éclairée par un jour en fente ébrasé percé dans ce même mur.

Etage de soubassement, pièce sud. Vue de volume prise de l'est.Etage de soubassement, pièce sud. Vue de volume prise de l'est. Etage de soubassement, pièce sud. Mur nord, porte de la pièce centrale.Etage de soubassement, pièce sud. Mur nord, porte de la pièce centrale. Etage de soubassement, pièce centrale. Vue de volume prise de l'ouest.Etage de soubassement, pièce centrale. Vue de volume prise de l'ouest. Etage de soubassement, pièce sud. Angle sud-est, escalier. Vue de dessus.Etage de soubassement, pièce sud. Angle sud-est, escalier. Vue de dessus.

Rez-de-chaussée surélevé

La partie sud du rez-de-chaussée surélevé est occupée par un logis, qui servait anciennement de boutique, séparé en deux pièces par une cloison remployant des tuiles écailles à crochet, maçonnées sur chant. Le sol est en carreaux de terre cuite carrés, complétés par quelques lauzes de grès côté sud. Les murs sont enduits et peints. Une pile d'évier est installée dans l'allège de la fenêtre sud. Côté est, une porte-fenêtre donne accès au balcon. L'angle sud-est est occupé par l'escalier menant à l'étage, tournant et entièrement construit en menuiserie ; des placards sont aménagés sous la montée de cet escalier.

La partie centrale du rez-de-chaussée est occupée par un logis. Le sol est un plancher et les murs sont enduits et peints. Un placard-niche est aménagé dans le mur est, fermé par deux vantaux moulurés et peints.

La partie nord du rez-de-chaussée est occupée par une chambre qui servait anciennement de café. Elle est uniquement accessible depuis la partie centrale grâce à une porte avec trois marches montantes. Cette pièce est éclairée par deux fenêtres, une à l'est et une à l'ouest. Le sol est un plancher, les murs sont enduits et peints avec un lambris de demi-revêtement en bois derrière lequel la maçonnerie est restée brute. L'angle sud-est est occupé par une horloge, spécialement construite pour cet emplacement, avec une caisse à ouvrant mouluré.

Rez-de-chaussée surélevé, pièce nord. Lambris de demi-revêtement en bois.Rez-de-chaussée surélevé, pièce nord. Lambris de demi-revêtement en bois. Rez-de-chaussée surélevé, pièce nord. Angle sud-est, horloge d'angle.Rez-de-chaussée surélevé, pièce nord. Angle sud-est, horloge d'angle. Rez-de-chaussée surélevé, pièce sud. Sols en carreaux de terre cuite.Rez-de-chaussée surélevé, pièce sud. Sols en carreaux de terre cuite.Rez-de-chaussée surélevé, pièce sud. Angle sud-est, escalier. Vue du dessus.Rez-de-chaussée surélevé, pièce sud. Angle sud-est, escalier. Vue du dessus.

Etage

L'étage est uniquement desservi par l'escalier venant du rez-de-chaussée. Il est occupé par cinq pièces : deux dans la partie sud, deux dans la partie centrale et une dans la partie nord.

Dans les parties sud et centrale, il s'agit de chambres séparées par des cloisons en planches dressées et disposant chacune d'une fenêtre. Les sols sont en planches courtes et larges, les murs et les plafonds sont peints avec décor de plinthe. Une chambre accueille un placard d'angle en menuiserie.

La pièce nord, accessible par une porte pratiquée dans le mur de refend avec trois marches montantes, était occupée par un séchoir. Un coffre à grains en menuiserie à deux compartiments occupe l'angle nord-ouest (voir dossier IM05004535). Le sol est un plancher et les murs sont simplement chaulés. Cette pièce dispose d'une baie au niveau du sol côté ouest, d'une fenêtre côté est et elle est aérée par un oculus côté nord.

Etage, chambre sud-ouest. Angle sud-est, porte de la cage d'escalier.Etage, chambre sud-ouest. Angle sud-est, porte de la cage d'escalier. Etage, chambre centrale. Sol en plancher.Etage, chambre centrale. Sol en plancher. Etage, chambre centrale. Cloison en planches.Etage, chambre centrale. Cloison en planches.

Comble

Cet espace sous le toit, très bas, couvre les deux-tiers sud de la maison. Il est accessible par une petite baie depuis l'ancien séchoir de l'étage. Aéré par un oculus côté sud, il était lui aussi utilisé comme séchoir, hormis l'angle sud-est où est aménagé un petit pigeonnier. Celui-ci est installé dans le décaissement disponible au-dessus de l'escalier reliant rez-de-chaussée et étage. Les boulins, au nombre d'une quinzaine, sont construits en planchettes. La baie d'envol consiste en un jour horizontal ouvert côté est, anciennement équipé d'une grille en menuiserie.

Espace sous le toit, séchoir. Vue de volume prise du nord.Espace sous le toit, séchoir. Vue de volume prise du nord. Espace sous le toit, pigeonnier. Boulins en menuiserie.Espace sous le toit, pigeonnier. Boulins en menuiserie.

Matériaux et mise en œuvre

Le bâtiment est construit en maçonnerie de moellons de grès, complétés par quelques blocs calcaires. Les chaînes d'angles sont en gros moellons équarris et harpés.

Le pignon sud et les façades occidentales et orientales conservent un enduit lisse. Côté ouest, il est décoré de faux encadrements, de fausses chaînes d'angle harpées et d'un cadre de façade, accompagnés par les inscriptions peintes « CAFE ACHARD » et « EPICERIE ». Sur le pignon sud, on lit l'inscription peinte « M. ACHARD – EPICIER – PETROL – EAU DE VIE » (avec un doute sur le M du début). Sur l'élévation est, seuls les deux-tiers sud sont enduits, le tiers nord étant laissé brut de maçonnerie ; un cadran solaire peint a été récemment ajouté.

Vue d'ensemble prise du sud-est.Vue d'ensemble prise du sud-est. Elévation ouest, premier et second niveaux. Porte du café et fenêtre d'une chambre.Elévation ouest, premier et second niveaux. Porte du café et fenêtre d'une chambre. Pignon sud, enseigne peinte : ACHARD – EPICIER – PETROL - EAU DE VIE.Pignon sud, enseigne peinte : ACHARD – EPICIER – PETROL - EAU DE VIE.

Encadrements

Sur l'élévation orientale, l'encadrement de la porte sud est réalisé en pierre de taille de grès layée et chanfreinée, avec linteau droit monolithe. Au deuxième niveau de cette même élévation, la fenêtre retaillée en porte-fenêtre possède un encadrement en pierre de taille layée, feuilluré, avec couvrement en arc segmentaire. Sur l'élévation occidentale, l'encadrement de la baie boutiquière est en pierre de taille de grès bouchardée à arêtes ciselées, avec un piédroit commun à la chaîne d'angle et un linteau droit en bois. Sur le pignon sud, on relève deux petites fenêtres, dont une murée, avec encadrement en pierre de taille de grès avec linteau droit monoxyle. Au dernier niveau des pignons sud et nord, les oculi d'aération sont constitués d'une section de buse en ciment, brisée en deux éléments. Les encadrements des autres ouvertures sont laissés bruts de maçonnerie ou façonnés au mortier, avec un linteau droit en bois.

Elévation est, premier niveau. Porte de l'étable.Elévation est, premier niveau. Porte de l'étable. Elévation ouest, premier niveau. Baie boutiquière de l'épicerie, ayant un piédroit commun avec la chaîne d'angle.Elévation ouest, premier niveau. Baie boutiquière de l'épicerie, ayant un piédroit commun avec la chaîne d'angle.

Menuiseries extérieures

Les portes de l'épicerie et du café disposent de menuiseries à deux vantaux, avec soubassement plein et partie supérieure vitrée, équipée de volets articulés en bois.

Elévation ouest, premier niveau. Porte de l'épicerie.Elévation ouest, premier niveau. Porte de l'épicerie. Elévation ouest, premier niveau. Porte du café, détail de la menuiserie.Elévation ouest, premier niveau. Porte du café, détail de la menuiserie.

Les fenêtres sont majoritairement dotées de contrevents à cadre, mais on relève également des contrevents en planches simples ou à persiennes. Au second niveau de l'élévation ouest, une paire de contrevents recycle des planches de caisses d'alcool portant les inscriptions « ABSINTHE ARNAUD » « ARNAUD FRANSCISQUE & CIE A VALENCE RHÔNE ». La plupart des fenêtres possèdent un garde-corps en fonte.

Elévation ouest, second niveau. Fenêtre avec faux encadrement peint, occultée par des contrevents en planches croisées.Elévation ouest, second niveau. Fenêtre avec faux encadrement peint, occultée par des contrevents en planches croisées. Elévation est, partie centrale. Troisième niveau, fenêtre de la chambre.Elévation est, partie centrale. Troisième niveau, fenêtre de la chambre. Elévation ouest, second niveau. Fenêtre de la chambre sud-ouest, détail d'un contrevent recyclant des caisses d'absinthe du fabricant Francisque Arnaud.Elévation ouest, second niveau. Fenêtre de la chambre sud-ouest, détail d'un contrevent recyclant des caisses d'absinthe du fabricant Francisque Arnaud.

Balcon

Le balcon installé au deuxième niveau de l'élévation orientale est construit en béton armé sur des traverses métalliques scellées dans le mur. Le garde-corps, en ferronnerie avec barreaux droits, supporte une structure en fer accueillant anciennement une treille.

Toit

Les pannes de la charpente reposent sur les murs de refend et des pignons. Le toit est à longs pans, avec une couverture en tuiles creuses posées sur des chevrons taillés en quartons. Sur l'élévation ouest, l'avant-toit est constitué de deux rangs de génoises peints en bleu. Sur l'élévation est, il s'agit également de deux rangs de génoise mais ils sont peints en blanc, sauf sur la partie nord qui est laissée brute. Sur les pignons, la saillie de rive est constituée d'un seul rang de génoise, non peint. Le passage des angles est traité en éventail.

Charpente à pannes et couverture en tuiles creuses posées sur chevrons taillés en quartons.Charpente à pannes et couverture en tuiles creuses posées sur chevrons taillés en quartons. Couverture en tuile creuse.Couverture en tuile creuse. Elévation ouest, décor peint de fausse chaîne harpée et avant-toit constitué de deux rangs de génoise peints en bleu.Elévation ouest, décor peint de fausse chaîne harpée et avant-toit constitué de deux rangs de génoise peints en bleu.

Cette maison trouve vraisemblablement son origine dans un petit bâtiment agricole remontant possiblement au 16e siècle. Agrandie à diverses reprises (fin du 17e siècle, milieu du 18e siècle), elle prend son aspect actuel à la suite de plusieurs extensions et surélévations réalisées dans les années 1880 et datées par les archives cadastrales. Quelques modifications plus marginales remontent aux années 1920 ; la date « 1924 » est gravée sur une pierre de la façade est (balcon).

  • Période(s)
    • Principale : 15e siècle, 16e siècle , (incertitude)
    • Principale : 17e siècle
    • Principale : 2e moitié 18e siècle
    • Principale : 4e quart 19e siècle
    • Secondaire : 1er quart 20e siècle
  • Dates
    • 1882, daté par source
    • 1885, daté par source
    • 1886, daté par source
    • 1924, porte la date

Adossée perpendiculairement au sens de la pente, sans mitoyenneté, cette maison comporte un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé, un étage carré et un comble sous le toit. Deux couvrements voûtés s'observent en étage de soubassement (voûte en berceau plein-cintre et voûte d'arêtes) ; ailleurs il s'agit de plancher sur solives. La circulation entre les étages se fait par des escaliers intérieurs tournants : en maçonnerie entre l'étage de soubassement et le rez-de-chaussée surélevé ; en charpente entre le rez-de-chaussée surélevé et l'étage.

Le bâtiment est construit en maçonnerie de moellons de grès, complétés par quelques blocs calcaires. Les chaînes d'angles sont en gros moellons équarris et harpés. Le pignon sud, les façades occidentales et orientales conservent un enduit lisse. La charpente est à pannes et le toit à longs pans est couvert en tuiles creuses posées sur des chevrons taillés en quartons.

  • Murs
    • grès moellon enduit
    • calcaire moellon
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré
  • Couvrements
    • voûte en berceau plein-cintre
    • voûte d'arêtes
  • Élévations extérieures
    élévation à travées
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant en maçonnerie
    • escalier dans-oeuvre : escalier tournant en charpente
  • Typologies
    A3b : maison avec parties agricoles ou commerciales en partie basse et parties agricoles en partie haute
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • [Cadastre par confronts de la communauté de Rosans.] / 1570 [registre relié, incomplet : f° 138 à 319, nom du notaire inconnu]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 E 6468.

    1570
  • Cadastre general des batimens fondz et proprietes de tous les habitans et possedans biens au lieu et terrain de presant lieu de Rosans. / 1698-1755 [registre relié, Antoine Perrin, châtelain de Sahune ; Jean-André Bonnet, de Bellegarde, experts jurés en 1698-1699 ; procédure de révision en 1702 experts jurés : Antoine Bérenger et Guillen Armand ; révision de la valeur cadastrale des biens en avril-mai 1755 (apparaît en marge, anonyme), 243 f° (supplément de 1702, 10 f°)]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 E 6470.

    1699
  • Matrices cadastrales de la commune de Rosans. / 1839-1911 [registre papier]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1241 à 3 P 1243.

    F° 229, 1839. F° 462, 1845. F° 858, 1880, 1882, 1886.
  • Etat des sections cadastrales de la commune de Rosans. / Par Truchy, géomètre, 1840 [registre papier]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1240.

    Section F1, 1840
  • Matrices cadastrales des propriétés bâties de la commune de Rosans. / 1882-1911 [registre papier]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1244.

    F° 01, 1882, 1885, 1886.

Documents figurés

  • Plan cadastral de la commune de Rosans. / Dessin, encre et lavis par Truchy, géomètre, 1839. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1239.

    Section F1, 1839
Date(s) d'enquête : 2019; Date(s) de rédaction : 2020
(c) Parc naturel régional des Baronnies Provençales
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général