• inventaire topographique, Inventaire du parc naturel régional des Baronnies provençales
ferme du Collet
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
  • (c) Parc naturel régional des Baronnies Provençales

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Parc naturel régional des Baronnies Provençales - Serres
  • Commune Rosans
  • Lieu-dit le Collet
  • Cadastre 1839 G4 33  ; 1984 G2 459  ; 2021 000G 459
  • Dénominations
    ferme
  • Appellations
    ferme du Collet
  • Parties constituantes étudiées
  • Parties constituantes non étudiées
    étable, remise agricole, resserre, cellier, cuvage, four à pain, fournil, fenil, séchoir, pigeonnier, citerne, réservoir, fontaine, lavoir, cour, aire à battre

Commentaire historique

Fin du 16e siècle : une grange

L'origine de cette ferme semble correspondre à une grange, peut-être existante dès le début du 16e s. En effet, le cadastre de 1570 (AD05 3 E 6468) mentionne au moins deux bâtiments agricoles au quartier du « Collet ».

A cette époque, une grange, accompagnée d'une « here » à battre et d'une terre agricole, est partagée entre trois propriétaires : Antoine, Jean et Michel Rolland (f° 148, 149 v° et 151). Juste au sud de cet ensemble foncier, au lieu-dit appelé « le Collet dou Rey », Jacques Sorbier possède une propriété regroupant une terre labourable, une vigne, un pré, un « chasal » et une aire à battre (f° 169 v°). La grange des Rolland pourrait correspondre à une partie de l'actuelle dépendance agricole centrale (son extrémité orientale date en revanche de la fin du 19e siècle).

Vue de situation prise du sud-ouest.Vue de situation prise du sud-ouest. Vue de situation prise du nord.Vue de situation prise du nord.

Limite 17e siècle - 18e siècle : une ferme

Dans le cadastre levé en 1699 et complété en 1702 (AD05 3 E 6470), le quartier du Collet est occupé par plusieurs propriétés.

En 1702, la grange de 1570 a été augmentée d'une partie d'habitation puisqu'elle regroupe alors « grange, maison, régailles, jardin », appartenant à André Roland (f° 71). La « maison » correspond vraisemblablement aux deux-tiers nord de l'actuel bâtiment du logis, dont la trace du collage sur le pignon ouest de la dépendance centrale (la « grange ») reste bien visible. A cette époque, l'aire à battre est déjà installée au nord du bâtiment et, côté sud, la ferme est bordée par un « chemin voisinal ».

1839 : la ferme dans le cadastre

Dans le cadastre de 1839, le quartier est appelé « le Coulet » ou « le Collet ». La ferme possède déjà une forme en L, mais elle est moins étendue qu’aujourd’hui. Mentionnée comme une « maison », elle possède 3 ouvertures imposables et est enregistrée dans la 7e et avant-dernière classe fiscale. Son emprise au sol, incluant la cour, est de 310 m² . Elle est bordée au nord par une « aire » à battre de 235 m², à l'ouest par un jardin de 90 m², alors qu'au sud on remarque le tracé du chemin déjà mentionné en 1702.

Sur le dessin du plan cadastral, on observe à l'extrémité est de l'actuelle dépendance centrale, moins longue qu'aujourd'hui, un petit bâtiment en excroissance. Il pourrait s'agit d'un four à pain, ultérieurement démonté lors de la construction du bâtiment du pigeonnier (qui inclus un four) et remplacé par l'extension actuelle de cette dépendance centrale.

L'ensemble appartient alors à Joseph Pinet, qui y demeure et possède également un domaine agricole d'un peu plus de 20 hectares s'étendant aux alentours de la ferme, mais aussi sur les quartiers de Rafoundet, Pigerolles et Baudon.

Plan de situation d'après le plan cadastral de 1839, section G4. Echelle d'origine 1/2000e.Plan de situation d'après le plan cadastral de 1839, section G4. Echelle d'origine 1/2000e. Plan de masse d'après le plan cadastral de 1839, section G4. Echelle d'origine 1/2000e.Plan de masse d'après le plan cadastral de 1839, section G4. Echelle d'origine 1/2000e.

Extensions du 19e siècle

Plusieurs extensions et adjonctions ont ensuite été réalisées, dès le milieu du 19e siècle, mais n'ont pas été enregistrées dans les matrices cadastrales.

C'est peut-être dans les années 1850-1870 que d'importants travaux d'extension sont réalisés, incluant l'extension de la dépendance centrale vers l'est, à la place du supposé four à pain dessiné sur le plan cadastral de 1839, et la construction du bâtiment du pigeonnier et de l'actuel four. La voûte d'arêtes en brique de la dépendance centrale, qui couvre cette extension sans rupture, date de cette période et il faut la rapprocher d'autres exemples de cette époque existant sur la commune, notamment dans une ferme du bourg reconstruite en 1866 (voir dossier IA05001607).

L'extension vers le sud du bâtiment du logis est possiblement un peu plus tardive (fin du 19e siècle), mais elle est sans doute contemporaine de la mise en place des voûtes d'arêtes coffrées de la partie nord de ce bâtiment – qui remplacent très probablement des couvrements originels en plancher.

C'est seulement ensuite, à la charnière des 19e et 20e siècles, qu'est installé l'actuel mur de clôture de la cour avec ses portails – peut-être sur la base d'un mur déjà existant – en même temps que sont installés l'escalier extérieur – qui remplace un précédent escalier dessiné sur le plan de 1839 – et son palier filant couvert.

Extensions du 20e siècle

La construction de la partie ouest de la dépendance orientale ne paraît pas antérieure à la fin de la première moitié du 20e siècle. L'électrification des bâtiments remonte à la sortie de la Deuxième Guerre mondiale, comme en témoigne la date 1946 inscrite sur le scellement d'un interrupteur.

La partie est de la dépendance orientale a été ajoutée plus tard (date portée 1962). Elle est contemporaine de la construction d'une nouvelle maison d'habitation de type pavillonnaire, disjointe de l'ancienne ferme. L'installation d'un nouveau bâtiment de logis séparé des vieux bâtiments est un phénomène assez classique dans les années 1950-1970, observé notamment dans la vallée du Buëch, mais qui reste marginal sur la commune de Rosans.

La tradition orale rapporte que les dernières vendanges se sont déroulées vers le milieu des années 1970.

Etat du bâti et de ses abords en 1839.Etat du bâti et de ses abords en 1839. Etat du bâti et de ses abords en 2021.Etat du bâti et de ses abords en 2021. Nouveau bâtiment du logis. Vue d'ensemble prise du sud-ouest.Nouveau bâtiment du logis. Vue d'ensemble prise du sud-ouest.

Description architecturale

Cette ferme est située dans l'écart du Collet, à 1,5 kilomètre au sud-ouest du bourg de Rosans et à une altitude d'environ 590 mètres. Elle est constituée d'une agglomération de bâtiments accolés en L autour d'une cour fermée par un haut mur. Une grande aire à battre occupe l'espace libre du côté nord et une source captée se trouve à quelques dizaines de mètres au nord de la ferme (voir dossier IA05001646). Deux dépendances agricoles disjointes et associées à cette ferme ont également été étudiées (voir dossiers IA05001617 et IA05001618).

Vue d'ensemble prise du sud-est.Vue d'ensemble prise du sud-est. Vue d'ensemble prise du nord-est.Vue d'ensemble prise du nord-est. Désignation et localisation des différents bâtiments.Désignation et localisation des différents bâtiments.

Un tilleul est planté à l'ouest du jardin et une treille de vigne court le longs de la façade orientale du bâtiment du logis. Les abords de la ferme sont marqués par plusieurs haies de cognassiers.

Vue d'ensemble prise du sud-ouest.Vue d'ensemble prise du sud-ouest. Bâtiment du logis. Vue d'ensemble prise du sud-ouest.Bâtiment du logis. Vue d'ensemble prise du sud-ouest. Plan schématique des bâtiments : premier étage de soubassement.Plan schématique des bâtiments : premier étage de soubassement. Plan schématique des bâtiments : second étage de soubassement.Plan schématique des bâtiments : second étage de soubassement.

Fonctions et aménagements intérieurs

Bâtiment du logis

Implanté parallèlement au sens de la pente, le bâtiment du logis correspond à l'aile qui ferme le côté ouest de la cour. Construit en deux temps, le tiers sud ayant été accolé vers la fin du 19e siècle, il comprend deux étages de soubassement et un étage de comble.

Bâtiment du logis. Elévation est.Bâtiment du logis. Elévation est. Bâtiment du logis. Pignon sud.Bâtiment du logis. Pignon sud. Bâtiment du logis. Elévation ouest.Bâtiment du logis. Elévation ouest. Bâtiment du logis. Vue d'ensemble prise du nord-ouest.Bâtiment du logis. Vue d'ensemble prise du nord-ouest.

La partie nord du premier étage de soubassement est occupée par une resserre et un cellier-cuvage. La resserre, directement accessible depuis la cour, possède un sol dallé. Depuis cette resserre, on accède à un cellier-cuvage. Là, plusieurs tonneaux et foudres sont entreposés, ainsi qu'une petite cuve vinaire en bois d'une contenance maximale d'environ 240 l (voir dossier IM05004531). Cependant, la présence d'une trappe vinaire percée dans la voûte et d'un décaissement maçonné creusé dans le sol indique qu'une autre cuve vinaire existait anciennement, également en bois mais bien plus volumineuse. La resserre et le cellier sont chacun couverts par une voûte d'arêtes coffrée, dont les collages sur les parements intérieurs des murs indiquent qu'il s'agit vraisemblablement d'une réfection, ces voûtes remplaçant sans doute des couvrements originels en planchers sur solives. Une section de canalisation en terre cuite vernissée est installée à travers la voûte du cellier, faisant office de jour d'aération.

Bâtiment du logis. Premier étage de soubassement, cellier nord. Vue de volume prise du sud.Bâtiment du logis. Premier étage de soubassement, cellier nord. Vue de volume prise du sud. Bâtiment du logis. Premier étage de soubassement, cellier nord. Vue de volume prise de l'ouest..Bâtiment du logis. Premier étage de soubassement, cellier nord. Vue de volume prise de l'ouest..

La partie sud du premier étage de soubassement s'ouvre sur la cour par un porche couvert, espace libre qui correspond à un ancien passage, couvert par deux travées d'une voûte d'arêtes coffrée. Ce passage donnait sur le jardin : l'ouverture murée et son arc segmentaire en brique sont bien visibles sur la façade ouest. Ce passage a été en partie fermé par une petite pièce à usage de resserre, accessible par deux portes piétonnes. Côté sud, l'étage est séparé en deux niveaux bas de plafond. En bas, il s'agit d'une étable à cochons couverte par des voûtains ; en haut, il s'agit d'un séchoir ou grenier, accessible par trois degrés monolithes en pierre de taille de grès.

Bâtiment du logis. Elévation ouest, ouverture murée de l'ancien passage couvert..Bâtiment du logis. Elévation ouest, ouverture murée de l'ancien passage couvert.. Bâtiment du logis. Premier étage de soubassement, porche couvert. Vue de volume prise du nord-est.Bâtiment du logis. Premier étage de soubassement, porche couvert. Vue de volume prise du nord-est. Bâtiment du logis. Premier étage de soubassement, porche couvert. Mur sud..Bâtiment du logis. Premier étage de soubassement, porche couvert. Mur sud..

Le second étage de soubassement regroupe les pièces d'habitation. Éclairées par des fenêtres, elles sont desservies par des portes piétonnes ouvertes sur la façade est, précédées d'un long palier filant. Celui-ci est accessible depuis la cour par un escalier extérieur, maçonné sur une logette en demi-voûte. Les marches sont en pierre de taille de grès, et le garde-corps, également maçonné, possède un pilier de départ surmonté d'une pyramide au sommet de laquelle est scellée une petite boule de grès. Le sol du palier d'arrivée de cet escalier est réalisé en grandes dalles de grès soigneusement taillées.

Bâtiment du logis. Elévation est, escalier de distribution extérieur.Bâtiment du logis. Elévation est, escalier de distribution extérieur. Bâtiment du logis. Elévation est, escalier de distribution extérieur.Bâtiment du logis. Elévation est, escalier de distribution extérieur.

L'étage de comble, réservé au fenil-séchoir, est uniquement accessible côté nord, depuis l'aire à battre, par une porte fenière.

Dépendance agricole centrale

Fermant le côté nord de la cour, ce bâtiment est adossé perpendiculairement au sens de la pente. Construit en au moins deux étapes – le quart nord étant plus récent – il comporte deux étages de soubassement.

Dépendance agricole centrale. Elévation sud.Dépendance agricole centrale. Elévation sud. Dépendance agricole centrale. Elévation nord.Dépendance agricole centrale. Elévation nord.

Le premier étage de soubassement est accessible depuis la cour par une large porte charretière. Il occupé par une vaste étable couverte par trois travées d'une voûte d'arêtes en briques pleines, retombant sur des piliers maçonnés et confortées par des arcs doubleaux également en briques. La travée ouest a anciennement été refaite en voûtains.

Dépendance agricole centrale. Premier étage de soubassement, étable. Vue de volume prise du sud-est.Dépendance agricole centrale. Premier étage de soubassement, étable. Vue de volume prise du sud-est. Dépendance agricole centrale. Premier étage de soubassement, étable. Partie ouest, vue de volume prise de l'est.Dépendance agricole centrale. Premier étage de soubassement, étable. Partie ouest, vue de volume prise de l'est.

Des stalles sont délimitées par un muret maçonné et une cloison en planche. Une mangeoire sur banquette maçonnée est installée le long du mur ouest, munie d'un râtelier en bois alimenté par des trappes d'abat-foins aménagées dans les voûtains. Devant cette mangeoire, le sol est fait d'une épaisse chape de ciment, rainurée d'un dispositif anti-dérapant rustique, qui descend en pente douce vers une rigole d’évacuation des purins. Un petit bassin maçonné est adossé à un pilier à côté de la porte.

Dépendance agricole centrale. Premier étage de soubassement, étable. Mur sud, pilier de retombée de la voûte d'arêtes et petit bassin.Dépendance agricole centrale. Premier étage de soubassement, étable. Mur sud, pilier de retombée de la voûte d'arêtes et petit bassin. Dépendance agricole centrale. Premier étage de soubassement, étable. Partie ouest, sol constitué d'une chape de ciment avec dispositif antidérapant rustique.Dépendance agricole centrale. Premier étage de soubassement, étable. Partie ouest, sol constitué d'une chape de ciment avec dispositif antidérapant rustique.

Le second étage de soubassement, occupé par un vaste fenil, n'est qu'à moitié enterré du côté nord, où des baies fenières permettent son accès depuis l'aire à battre. Le sol est directement constitué par l'extrados de la voûte d'arêtes de l'étable.

Dépendance agricole centrale. Second étage de soubassement, fenil. Vue de volume prise de l'est.Dépendance agricole centrale. Second étage de soubassement, fenil. Vue de volume prise de l'est. Dépendance agricole centrale. Second étage de soubassement, fenil. Sol constitué de l'extrados de la voûte de l'étable.Dépendance agricole centrale. Second étage de soubassement, fenil. Sol constitué de l'extrados de la voûte de l'étable.

Dépendance agricole orientale - partie ouest

Accolé au pignon est de la dépendance centrale, ce bâtiment comporte un étage de soubassement, occupé par une remise largement ouverte côté sud et couverte par des voûtains, et un rez-de-chaussée surélevé réservé à un fenil-séchoir accessible depuis l'aire à battre par une haute porte fenière. A l'origine, ce rez-de-chaussée était entièrement ouvert sur le côté sud, comme l'atteste les collages de maçonnerie.

Dépendance agricole orientale. Vue d'ensemble prise du sud.Dépendance agricole orientale. Vue d'ensemble prise du sud. Dépendance agricole orientale, partie ouest. Etage de soubassement, remise. Couvrement en voûtains.Dépendance agricole orientale, partie ouest. Etage de soubassement, remise. Couvrement en voûtains.

Dépendance agricole orientale - partie est

Accolé au pignon est de la précédente, ce bâtiment comporte un étage de soubassement et un rez-de-chaussée surélevé, tous les deux occupés par une remise. La partie inférieure de cette construction est bâtie en béton banché et les niveaux sont séparés par une dalle en béton.

Dépendance agricole orientale. Vue d'ensemble prise du nord-est.Dépendance agricole orientale. Vue d'ensemble prise du nord-est.

Fournil et pigeonnier

Fermant le côté est de la cour, ce bâtiment comporte un étage de soubassement, un rez-de-chaussée surélevé et un étage carré.

Bâtiment du pigeonnier. Vue d'ensemble prise du sud-est.Bâtiment du pigeonnier. Vue d'ensemble prise du sud-est. Bâtiment du pigeonnier. Elévation ouest.Bâtiment du pigeonnier. Elévation ouest.

L'étage de soubassement, accessible de plain-pied depuis la cour, est occupé par une étable à cochon ou un poulailler.

Le rez-de-chaussée surélevé accueille un four à pain, dont la bouche s'ouvre sous le porche couvert. La coupole est en briques pleines (diam. : 240 cm ; h. : 75 cm) et la sole en pierre de taille de grès. La bouche du four est en pierre de taille de grès.

Bâtiment du pigeonnier. Pignon nord, premier niveau. Bouche du four à pain.Bâtiment du pigeonnier. Pignon nord, premier niveau. Bouche du four à pain. Bâtiment du pigeonnier. Rez-de-chaussée surélevé, coupole du four à pain.Bâtiment du pigeonnier. Rez-de-chaussée surélevé, coupole du four à pain.

L'étage, réservé au pigeonnier, est accessible par une porte perchée à laquelle il faut monter par une échelle. La baie d'envol, ouverte au sud, est fermée par une grille en menuiserie à quatre trous circulaires. Les boulins, au nombre de 112, étaient installés contre les murs nord et ouest. Construits en tuiles creuses et mortier de gypse, ils ont été arrachés et seuls subsistent leurs fantômes.

Bâtiment du pigeonnier. Pignon sud, second niveau.Bâtiment du pigeonnier. Pignon sud, second niveau. Bâtiment du pigeonnier. Etage, pigeonnier. Mur est, fantômes des boulins.Bâtiment du pigeonnier. Etage, pigeonnier. Mur est, fantômes des boulins.

Dépendance agricole sud

Installée à l'angle sud-est de la cour, cette petite dépendance a été construite en même temps que le mur de clôture sud. Elle comporte un rez-de-chaussée, à usage d'étable à cochon, et un étage de comble pouvant servir de séchoir.

Dépendance agricole sud. Pignon est.Dépendance agricole sud. Pignon est.

Cour et porche couvert

Fermée sur ses côtés est, nord et sud par les bâtiments de la ferme, la cour est limitée au sud par un haut mur maçonné. Deux portails permettent d'y accéder depuis l'extérieur, un côté sud et l'autre côté est. Leurs piédroits sont en pierre de taille de grès (dont plusieurs éléments en remploi) et leur linteau, droit, est en bois. Le portail oriental, implanté entre le bâtiment du pigeonnier et la dépendance centrale, est prolongé par une avancée de toit protégeant un espace libre faisant porche et donnant sur la bouche du four à pain. Le mur de clôture est couvert en tuiles creuses, avec un avant-toit constitué d'un rang de génoise. Deux anciennes piles d'évier monolithes, en grès, sont déposées dans la cour.

Cour. Mur de clôture, élévation sud.Cour. Mur de clôture, élévation sud.De gauche à droite : dépendance agricole sud, bâtiment du pigeonnier, portail oriental de la cour .De gauche à droite : dépendance agricole sud, bâtiment du pigeonnier, portail oriental de la cour . De gauche à droite : portail oriental de la cour, bâtiment du pigeonnier, dépendance agricole sud.De gauche à droite : portail oriental de la cour, bâtiment du pigeonnier, dépendance agricole sud. Cour. Porche du portail oriental, vue de volume prise de l'ouest.Cour. Porche du portail oriental, vue de volume prise de l'ouest.

Citerne et lavoir

Installée à l'angle nord-ouest du bâtiment du logis, la citerne est enterrée sous l'aire à battre. Elle est précédée d'une avancée maçonnée et couverte, ouvrant sur le jardin, sous laquelle est installé un bassin de lavoir en ciment armé. La citerne, couverte par une voûte en berceau segmentaire coffrée, possède un parement intérieur enduit.

Bâtiment du logis. Angle nord-ouest, lavoir couvert.Bâtiment du logis. Angle nord-ouest, lavoir couvert. Citerne enterrée sous l'aire à battre. Vue de volume.Citerne enterrée sous l'aire à battre. Vue de volume.

Aire à battre et réservoir

Ce grand espace plat et dégagé se développe le long de la partie nord de la ferme, donnant notamment accès aux portes et baies fenières du bâtiment du logis et des dépendances agricoles. Un réservoir est aménagé à la limite nord de cette aire, entièrement enterré hormis un pignon bas côté sud dans lequel est aménagée un jour de visite. Il est couvert par une dalle en béton armé et ses parois sont enduites au ciment.

Aire à battre et réservoir enterré, vue prise de l'ouest.Aire à battre et réservoir enterré, vue prise de l'ouest. Réservoir enterré au nord de l'aire à battre. Vue d'ensemble prise du sud.Réservoir enterré au nord de l'aire à battre. Vue d'ensemble prise du sud. Réservoir enterré au nord de l'aire à battre. Vue de volume prise du sud.Réservoir enterré au nord de l'aire à battre. Vue de volume prise du sud.

Jardin

Bordant le pied de la façade ouest du bâtiment du logis, le jardin est fermé par un muret maçonné. Deux portillons permettent d'y accéder, un côté sud flanqué de piliers en pierre de taille, l'autre côté ouest.

Matériaux et mise en œuvre

Les bâtiments sont construits en maçonnerie de moellons de grès et calcaires, avec des chaînes d'angles en moellons équarris. Les élévations conservent un enduit à pierres vues ou sont non enduites. Les encadrements des ouvertures possèdent très majoritairement des piédroits en moellons, avec une finition au mortier de gypse, et un linteau droit en bois. Quelques-uns font appel à la pierre de taille de grès, en appui, piédroit et/ou linteau monolithe, et plusieurs encadrements sont composites.

Bâtiment du logis. Elévation est, premier niveau. Porte de la resserre.Bâtiment du logis. Elévation est, premier niveau. Porte de la resserre. Bâtiment du pigeonnier. Elévation ouest, troisième niveau. Porte suspendue du pigeonnier.Bâtiment du pigeonnier. Elévation ouest, troisième niveau. Porte suspendue du pigeonnier.

Les toits sont à longs pans sur le bâtiment du logis (sauf extrémité nord, où il est à un seul pan), le bâtiment du pigeonnier et celui de la partie ouest de la dépendance orientale. Ils sont à un seul pan sur les autres bâtiments. Les charpentes sont à pannes, éventuellement confortées par des chevrons – voir des chevrons doublés dans la dépendance centrale. Les couvertures sont en tuiles creuses posées sur des plaques ondulées de fibro-ciment.

Sur le bâtiment du logis, les avant-toits sont réalisés par deux rangs de génoise qui se poursuivent en saillies de rive. Ailleurs, il s'agit d'un seul rang de génoise. Les passages d'angles sont traités en éventail.

L'origine de cette ferme semble correspondre à une grange, peut-être existante dès le début du 16e siècle et en tout cas mentionnée en 1570. En 1702, une ferme est attestée à cet emplacement.

La ferme est déjà constituée de plusieurs bâtiments accolés en L dans le cadastre de 1839. Son aspect actuel est le résultat de diverses adjonctions et modifications réalisées entre le milieu du 19e siècle et le 3e quart du 20e siècle. Une maison d'habitation disjointe, de type pavillonnaire, a été ajoutée dans les années 1960.

  • Période(s)
    • Principale : 16e siècle
    • Principale : 17e siècle
    • Principale : 3e quart 19e siècle
    • Principale : limite 19e siècle 20e siècle
    • Principale : milieu 20e siècle
    • Principale : 3e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1946, porte la date
    • 1962, porte la date

La ferme est constituée d'une agglomération de bâtiments accolés en L autour d'une cour fermée par un haut mur. Une grande aire à battre occupe l'espace libre du côté nord, complétée par deux réservoirs et une source captée. Deux dépendances agricoles disjointes sont également associées à cette ferme.

Les bâtiments principaux comportent deux étages de soubassement et un étage de comble. Les dépendances orientales ne comptent qu'un seul étage de soubassement accompagné d'un rez-de-chaussée surélevé. Quant à l'ensemble bâti comprenant le four à pain et le pigeonnier, il se développe sur un rez-de-chaussée et un étage carré.

Les bâtiments sont construits en maçonnerie de moellons de grès et calcaires, avec des chaînes d'angles en moellons équarris. Les élévations conservent un enduit à pierres vues ou sont non enduites. Les toits, à longs pans ou à un seul pan, sont couverts en tuiles creuses posées sur des plaques ondulées de fibro-ciment.

On relève la présence de couvrements en voûtes d'arêtes, coffrées ou en briques pleines, et de voûtains.

  • Murs
    • grès moellon enduit
    • calcaire
  • Toits
    ciment amiante en couverture, tuile creuse
  • Étages
    2 étages de soubassement, étage de comble, étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, rez-de-chaussée, 1 étage carré
  • Couvrements
    • voûte d'arêtes
  • Couvertures
    • toit à un pan
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
  • Typologies
    F3a2 : ferme à maison-bloc en hauteur, à bâtiments accolés et/ou disjoints
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Documents d'archives

  • [Cadastre par confronts de la communauté de Rosans.] / 1570 [registre relié, incomplet : f° 138 à 319, nom du notaire inconnu]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 E 6468.

    F° 148, 1570. F° 149v°, 1570. F° 151, 1570. F° 169v°, 1570.
  • Cadastre general des batimens fondz et proprietes de tous les habitans et possedans biens au lieu et terrain de presant lieu de Rosans. / 1698-1755 [registre relié, Antoine Perrin, châtelain de Sahune ; Jean-André Bonnet, de Bellegarde, experts jurés en 1698-1699 ; procédure de révision en 1702 experts jurés : Antoine Bérenger et Guillen Armand ; révision de la valeur cadastrale des biens en avril-mai 1755 (apparaît en marge, anonyme), 243 f° (supplément de 1702, 10 f°)]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 E 6470.

    F° 71, 1702.
  • Matrices cadastrales de la commune de Rosans. / 1839-1911 [registre papier]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1241 à 3 P 1243.

    F° 329, 1839.
  • Etat des sections cadastrales de la commune de Rosans. / Par Truchy, géomètre, 1840 [registre papier]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1240.

    Section G4, 1840.
  • Matrices cadastrales des propriétés bâties de la commune de Rosans. / 1882-1911 [registre papier]. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1244.

    F° 169, 1882.

Documents figurés

  • Plan cadastral de la commune de Rosans. / Dessin, encre et lavis par Truchy, géomètre, 1839. Archives départementales des Hautes-Alpes, Gap : 3 P 1239.

    Section G4, 1839.
Date(s) d'enquête : 2020; Date(s) de rédaction : 2021
(c) Parc naturel régional des Baronnies Provençales
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Dossiers de synthèse
Articulation des dossiers