Conservateur du Patrimoine au service régional de l'Inventaire général de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1969 à 2007.
- inventaire topographique
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Aires d'étudesPays Asses, Verdon, Vaïre, Var
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Adresse
- Commune : Clumanc
I - Suzerainetés, implantation de l'habitat, maillage religieux
1) de la période médiévale à la fin du 16e siècle1
Le nom de Clumanc apparaît dans deux chartes du cartulaire de Lérins2 , dépourvues l’une et l’autre de date.
La charte n° 106 contient le legs fait par un nommé Isnard Aigoux, qui cède à l’abbaye deux manses, l’un situé à la Rochette, près d’Entrevaux, l’autre à Clumanc, et qui promet de lui laisser, s’il n’a pas de fils et sous réserve de l’usufruit viager en faveur de sa femme Biatris et de leur fille unique, tout ce qu’il possède à La Rochette et à Mougins (Alpes-Maritimes). Parmi les témoins qui approuvent et garantissent l’acte figurent Guillem Gauceran, seigneur d’Antibes et de Grasse, et sa femme Fé, connus par plusieurs chartes des années 1022 à 1062. Il n’y a donc pas de raison d’accepter la datation du XIIe siècle avancée par les éditeurs du cartulaire. L’acte cite également, sans les nommer, les fils que Biatris a eu d’un premier mariage et dont la présence suggère qu’ils avaient eux-même, par leur mère, des droits sur les biens en question. Cette Biatris pourrait bien être l’une des filles d’Oda, sœur de Gauceran et de Guillem Gruette et donc tante de Guillem Gauceran, soit celle qui épousa Audigier de Magagnosc, soit celle qui fut la femme de Guillem de Clermont. Isnard Aigoux n’a pas laissé d’autre trace dans la documentation écrite conservée. Ses liens avec l’important lignage d’Antibes-Grasse attestent le rang qu’il tenait dans l’aristocratie locale. Les biens qu’il tenait à la Rochette et à Mougins lui venaient de sa femme, ceux qu’il possédait à Clumanc lui appartenaient sans doute en propre.
La charte n° 232 est datée entre 1046 et 1066 par les éditeurs du cartulaire, qui identifient l’abbé Audibert, bénéficiaire de l’acte, au premier abbé de Lérins de ce nom. Rien cependant ne permet d’affirmer qu’il ne s’agit pas ici d’Audibert II, qui géra l’abbaye de 1066 à 1102. Les donateurs sont quatre frères, Pons, Gauceran, Rainard et Raimon, que leurs noms de baptême situent dans l’aire d’influence des mêmes seigneurs d’Antibes-Grasse (Gauceran), de ceux de Castellane (Pons) et de ceux de Châteaurenard (Rainard et Raimon). Le deuxième frère, Gauceran, a épousé une Tumidia, peut-être apparentée aux vicomtes de Fréjus, et en a eu un fils nommé Raimon. Tous ensemble donnent à Lérins l’église Saint-Honorat située dans le val de Clumanc, avec ses dépendances (non spécifiées) et une dotation de quatre modiées de terre. Ces indications ne nous renseignent guère sur la localité. L’absence du mot castrum n’implique nullement celle du bourg castral de Clumanc et pas davantage celle du bourg castral de Saint-Honorat, dont les donateurs ont pu se réserver la seigneurie tout en cédant l’église aux moines de Lérins. Au premier rang des dix témoins sollicités pour garantir l’acte figure un Pons Aigoux, sans doute parent (frère ? neveu ? cousin ?) du donateur de la charte précédente. Ermenfredus est peut-être Ermenfred d’Entrepierre, connu par 5 chartes de Saint-Victor comme donateur, avec son frère Rainard Gramaticus, d’un pâturage à Chardavon entre 1020 et 1047 (n° 714) ; donateur aussi d’une terre et d’une dîme à Cousson, près d’Entrages (n° 748) ; par ailleurs témoin de donations à Saint-Geniez-de Dromon en 1030 (n° 712) et à Cousson en 1035 (n° 743) et à une date inconnue (n° 750). Bonfils pourrait être le personnage de ce nom qui assiste entre 1021 et 1053 à une donation de l’évêque Amiel de Senez et celui qui confirme des donations à Thorame en 1064 (n° 763) et à Moustiers entre 1064 et 1079 (n° 617). Ingubertus n’apparaît pas ailleurs, mais Isnard Ingubertus, qui donne à Lérins, dans le courant du XIe siècle, des terres au Mas (Alpes-Maritimes) et à Callian (Var), est peut-être son fils (n° 193). Deux autres témoins, Pontius Presbiter et Inguinulfus Presbiter, appartiennent probablement à la famille ainsi surnommée dont plusieurs membres assistent en 1056 le seigneur de Thorame, Rostan de Castellane, qui compte encore, à la même date, un nommé Boso parmi ses vassaux (n° 764)3 .
Ces quelques indices orientent la datation de la charte de Clumanc vers le milieu du XIe siècle et confirment l’emprise des lignages de Castellane et d’Antibes-Grasse sur la vallée de Clumanc.L’ignorance où nous sommes du rapport chronologique entre les deux donations interdit, en tout cas, d’affirmer que la première a servi aux moines lériniens pour fonder et construire l’église qui apparaît dans la seconde4.
Le fonds de l’abbaye de Lérins, très incomplet, ne contient rien d’autre à propos de Clumanc, si ce n’est la confirmation de la possession du prieuré Saint-Honorat insérée dans la pancarte du pape Alexandre IV en 1259. On ne sait sur quoi se fonde l’éditeur du second tome du cartulaire, Henri Moris, pour affirmer que le village de Saint-Jurson (aujourd’hui écart de la commune du Chaffaut-Saint-Jurson), au diocèse de Digne, dépendait du prieuré de Clumanc5 .
La seigneurie laïque
Le château de ClumancOn ignore s’il existe un lien entre les personnages ci-dessus entrevus et la famille qui prend au XIIe siècle le patronyme de Clumanc et dont un membre assiste en 1149 à une donation en faveur de l’ordre des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem6 .
Cette famille rend hommage au comte de Provence en 1309 et 1328 et semble s’être éteinte ou avoir quitté la localité avant 1341 en transmettant ses droits à la famille Mercadier. Les Clumanc ne possédaient d’ailleurs qu’une très petite part de la seigneurie, dont l’essentiel était aux mains de la famille d’Oraison, seigneur majeur de Clumanc depuis au moins 1145. Le dernier représentant de cette dynastie, Nicolas d’Oraison, mourut en 1581 après avoir passé 30 ans en fuite, puis en prison pour un homicide commis dans des circonstances troubles en 1551. Il avait auparavant vendu successivement sa seigneurie de Douroulles à Antoine Trimond, de Digne, en 1544, puis la moitié de ses droits sur Clumanc aux frères Louis et François de Barras, seigneurs de Thoard, en 1545. Louise de Glandevès, femme de Nicolas d’Oraison, transmit en 1594 à ses filles ce qui restait du patrimoine familial dévalorisé par la cession de la majeure partie des banalités aux habitants de Clumanc en 1540 et par le saccage du château en 1575. Finalement, les fragments de la seigneurie furent rachetés un par un aux héritiers des Barras et de Nicolas d’Oraison par Julien de Périer, petit-fils d’un marchand de Moustiers-Sainte-Marie et conseiller au Parlement de Provence, entre 1618 et 16277 .
Les descendants de Julien de Périer gardèrent l’essentiel de la seigneurie jusqu’à la Révolution8 . Mais plusieurs autres familles détinrent, simultanément et/ou successivement, des droits sur cette seigneurie très fragmentée : de Blieux (1303), de Moustiers (1309-1396), Garlan (1309), de la Roche (1309), de Lacoste (1309-1474), Trimond (1320-1545), Dubreuil (1330), de Baux (1377), de Castellane (1351-1498), Salvagni (1351), de Sabran (1399-1540), Chailan (1419), d’Agoult (1462), de Demandolx (1475-1637), de Villeneuve (1512-1736), Guitton (1586), Tourniaire (1589-1619), de Glandèves (1593), Barbaroux (1593-1699), Arnaud (1609), Baudrier (1618), Maurin (1621-1656), de Blieux (1641-1776), Joannis (1672), Gaudemar (1672), Leydet (1672-1757), Félix (1672-1757), Taxis (1698-1787), Fauchier (1746), Aubert (1750), Gassendi (1764-1775), Dieudé (1777), Bernard (1783-1788), Gaufridi (1786), sans oublier le comte de Provence, fugitivement possessionné entre 1365 et 1377, l’abbaye de Lérins et les Hospitaliers, détenteurs d’un petit domaine rural du XIIe au XVIIIe siècle.Le fractionnement de la seigneurie rend compte de la multiplicité des arrière-fiefs de Clumanc. Les listes officielles des XIIIe et XIVe siècles distinguent 3 castra : celui de Clumanc, celui de Saint-Honorat et celui de Labaud9 . Au XIVe siècle apparaissent Douroulles et Mauchon, au XVe siècle la Traille et Bourriane, au milieu du XVIIe siècle l’Aubre, au XVIIIe siècle Seisset.
Implantation de l'habitat à l'époque médiévale
Le site castral de Douroulles.L’éparpillement actuel de l’habitat résulte au moins partiellement de la configuration féodale, mais n’en représente pas la stricte traduction. Des deux principaux villages, Clumanc et Saint-Honorat, il reste aujourd’hui les sites et de maigres vestiges malmenés par l’érosion. On ne sait rien de Labaud, abandonné avant le XVIe siècle, peut-être perché sur le sommet de Pétignon (épaulement oriental, à 1208 m d’altitude ?). Le site médiéval de Douroulles, dont les ruines actuelles résultent d’un déplacement à l’époque moderne, couronne le piton de Serre Pelat. L’Aubre a laissé son nom à un hameau encore vivant, la Traille à une ferme ruinée, Seisset à une bastide. Dans le quartier montagneux de Mauchon, aujourd’hui désert, les toponymes Villaute et le Viéraron perpétuent le souvenir de hameaux désertés. Le cadastre de 1838 localise Bourriane, où s’élevait à la fin du XVe siècle une tour, sur une butte boisée (Enfourcou) proche du hameau de Raumas. Mais aucun texte ne parle du castrum retrouvé sur la crête de Saint-Martin, aux confins de Clumanc et de Saint-Jacques et de longues recherches seraient nécessaires pour retracer et dater le processus de dispersion des hameaux et des fermes sur le territoire communal. A titre d’échantillon, le dépouillement sommaire des reconnaissances passées de 1481 à 1485 en faveur du prieur de Saint-Honorat montre une situation déjà complexe vers la fin du XVe siècle : à côté du castrum Sancti Honorati existent déjà à cette date au moins deux hameaux, la Coulette et Raumas, et des habitations ou des granges dispersées sur les hauteurs de la rive droite de l’Asse, à Taulon, Cougu, le Cognas, la Molière10 . La recherche de terres exploitables sur ce territoire étendu et accidenté a sans doute joué un rôle important dans l’éparpillement des habitats. Outre les ruines encore visibles par endroits, quelques toponymes témoignent encore d’autres abandons (Vilette, la Vilette, la Bastie, la Bastide Fondue etc.).
Etablissements religieux
L'église de Saint-Honorat.La géographie religieuse obéit à la même tendance centripète. Saint-Honorat et Clumanc ont gardé chacun leur église, l’une et l’autre attestées depuis le XIVe siècle par les listes diocésaines. L’existence de paroisses séparées à Labaud et à Douroulles n’est pas prouvée, mais vraisemblable, ce qui situerait la désertion de ces deux castra avant le milieu du XIVe siècle11. De constitution plus récente, les autres arrière-fiefs ne semblent pas avoir eu d’église. Des paroisses succursales ont été créées à l’époque moderne aux Sauzeries et à Douroulles (rattachée à la paroisse de Lambruisse).
Fragmentation féodale, division de la paroisse et multi polarisation de l’habitat n’ont, semble-t-il, pas empêché les habitants de Clumanc de former un seul bloc face au seigneur majeur qui les administrait. De leur solidarité, on a une manifestation parlante dans la transaction passée le 21 janvier 1540 entre les communautés de Clumanc, Notre-Dame et Saint-Honorat, et le seigneur Nicolas d’Oraison. Ce dernier cède aux habitants les moulins banaux et leur monopole contre une rente annuelle de 200 setiers de froment et 15 setiers d’avoine, les herbages de la terre gaste contre une cense annuelle de 50 florins, tous les bois sauf les défens de Taulon, Serre Ginestier et Seisset ; il réduit les bans (amendes de police), supprime la contribution à l’entretien des fortifications, abandonne toutes les redevances coutumières (tailles, aides) sauf les droits de mutation moyennant la franchise, pour lui et ses successeurs, des impôts dus pour ses possessions roturières. De leur côté, les habitants s’engagent à n’introduire aucun bétail étranger sur leur territoire, sauf le passage accordé aux transhumants d’ouest en est par Saint-Martin, Villaute et les Coulettes. La souscription de trois notaires (ceux de Senez, Thorame-Haute et Clumanc) atteste la solennité de l’acte passé sur le parvis de l’église Notre-Dame .
2) Fin de l'Ancien Régime et 19e siècle 12
En 1788, Claude Achard décrit la communauté de Clumanc comme un pays composé de bastides et de hameaux, signe que l'éparpillement de l'habitat constituait déjà à ses yeux une caractéristique forte de ce territoire.
L'actuelle commune est alors composée de deux paroisses : Notre-Dame et Saint-Honorat.
La paroisse de Notre-Dame (mentionnée depuis le 14e siècle mais probablement fondée en même temps que s'implantait le bourg castral de Clumanc au 11e siècle) a une succursale au hameau des Sauzeries.
Au début du 18e siècle, les deux hameaux des Sauzeries avaient chacun leur chapelle, Sainte-Agathe pour les Sauzeries Basses dans la paroisse de Clumanc (édifice étudié), Saint-Pancrace pour les Sauzeries Hautes dans la paroisse de Tartonne.
D'après Achard la chapelle succursale est implantée " exactement au midi de l'un et de l'autre de ces hameaux". Or le cadastre de 1837 la figure à mi-chemin entre les deux écarts, en bordure de la route (section A3, parcelle 1135) avec la mention du vocable de Saint-François, vocable confirmé par l'inventaire de 1906.
Achard ne mentionne aucune date ou époque de construction mais précise que les habitants des deux hameaux des Sauzeries ont entrepris "il y a environ quinze ans (soit vers 1773) une démarche commune pour obtenir un prêtre desservant. La démarche aurait aboutit "depuis cinq ans" (1783), les décimateurs et les curés de Tartonne et Clumanc-Notre-Dame s'étant accordés pour qu'un seul prêtre desserve l'église commune aux deux hameaux.
Achard mentionne encore l'existence de deux prieurés simples à la nomination du monastère de Lérins, unis depuis tellement longtemps qu'on a perdu la trace de leur union légale : l'un sous le titre de saint Benoît, l'autre sous celui de saint Augustin.
Le prieur de Clumanc nomme à la cure de Saint-Honorat et l'évêque de Senez lui dispute le droit de collation de la cure Notre-Dame.
A la fin du 18e siècle, la population diminue sans cesse du fait de l'émigration vers les villes de Basse Provence. Le sol est souvent endommagé par les torrents et l'absence de cultivateur en laisse une partie en friche. Il produit des grains, des légumes et des fruits.
En 1841, l'abbé Féraud qui répète plusieurs des informations données par Achard, actualise la description de la commune en listant les écarts qui la composent.Pour la partie en rive gauche de l'Asse, qu'il appelle Clumanc-Notre-Dame : Gion, Touste, Bourrillon, Ville, Souliers, Roux, Laubre et "dix campagnes disséminées".
Pour la partie en rive droite ou "Clumanc-Saint-Honorat" : la Rivière, les Peirons, Bourgogne, La Ville, Coulete, lou Riou, Valory, Paul, Roumas, Nèbles, Clastres, Faouchouassier, les Sauzeries hautes et basses ainsi que "plusieurs maisons de campagne".
II – Equipements communaux aux 19e et 20e siècles
En 1867, une lettre du préfet mentionne l'état de délabrement complet des édifices communaux, églises, chapelles, presbytères et maisons d'école.
1) Ecoles
Outre l'école primaire de Saint-Honorat, la commune a compté 3 autres écoles primaires.
- Les Bourrillons : cette école était installée en 1897 et en 1902 dans des maisons de particuliers, louées par la commune.
- Les Sauzeries basses : de 1897 à 1903, c'est le presbytère de ce hameau, loué au curé de Tartonne qui a servi de maison d'école. En 1903, le conseil municipal demande son affectation définitive à l'école.
- Notre-Dame : école construite en 1867 sur un projet de l'architecte Lutton. Elle était mitoyenne du presbytère Notre-Dame. Le bâtiment devait comporter un soubassement, un étage et un comble. En 1930, un rapport d'expertise de l'ingénieur Duperron préconise des travaux de consolidation du fait de la démolition du presbytère mais recommande également la construction d'une nouvelle école dans la plaine, en bas du coteau sur lequel est implanté le village "aujourd'hui abandonné".
2) Eglise Saint-François des Sauzeries
En 1867, l'architecte Lutton dresse une liste de travaux à faire pour la restauration de l'église : ajout de contreforts, construction d'une sacristie, ouverture ou agrandissement de 6 croisées, réfection du mur de face et de la voûte du sanctuaire, déblaiement du sol. Ces projets sont approuvés par l'architecte diocésain et par le préfet. Le 5 août 1870, le conseil municipal approuve les projets de reconstruction de l'église et du cimetière des Sauzeries. S'agit-il des travaux proposés en 1867 ou d'un autre projet ? Ce dernier a-t-il été réalisé ?
Il ne reste rien aujourd'hui de l'église, détruite dans les années 1970, seul subsiste le petit cimetière qui la bordait au sud, sous l'appellation de cimetière Saint-Fajon (Saint-François).
3) Presbytères
Voir le dossier du presbytère Saint-Honorat
Presbytère Notre-Dame : à la suite du rapport adressé au préfet mentionné plus haut, une restauration du presbytère Notre-Dame a fait l'objet d'un devis estimatif en 1868. Ce devis dressé par l'architecte Lutton prévoyait l'exhaussement du bâtiment pour le mettre au niveau de l'école mitoyenne, ainsi que le remplacement de la couverture en dalles (lauses ?) par une couverture en tuiles creuses. On ignore si ces travaux ont été réalisés. Le presbytère était démoli en 1930.
III - Présentation géographique
Etendue sur 5368 hectares, la commune de Clumanc recouvre la partie médiane de la vallée de l’Asse du même nom, encaissée entre deux chaînes de montagnes d’altitude moyenne (1200 à 1500 m) qui la séparent à l’ouest des vallées de l’Asse (commune de Chaudon-Norante) et de la Bléone (communes d’Entrages et des Dourbes), à l’est de la vallée de l’Encure (commune de Lambruisse).
Les deux versants montueux, sillonnés de ravins et recouverts de bois de pins et de chênes, dégagent au centre une cuvette assez spacieuse, qui, complétée par quelques fonds de vallons adjacents (le Riou et les Sauzeries en rive droite, les Roux et Douroulles en rive gauche, forme le terroir agricole.
Le substrat de calcaire marneux, dressé en écailles à fort pendage, alterne parois de roche dure, éboulis instables et zones d’alluvions plus ou moins marécageuses. Il fournit par endroits une molasse gréseuse qui se délite et se taille facilement et qui a servi à la construction et à la couverture des bâtiments.
La polyculture vivrière traditionnelle a cédé la place aux cultures fourragères et à l’élevage ovin qui fait vivre encore d’assez nombreuses exploitations.
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
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Documents d'archives
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Demande de secours formée par la commune de Clumanc pour des travaux à l'église des Sauzeries. Rapport de l'architecte diocésain. 1867/04/14. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 1 O 131
Le 14 avril 1867, l'architecte diocésain approuve le projet dressé par l'architecte Lutton de restauration de l'église du hameau des Sauzeries et la demande de secours financier faite par la commune. Cela consiste en : "... construction de deux contreforts, addition d'une sacristie, ouverture ou agrandissement de six croisées, réfection du mur de face et de la voûte du sanctuaire, déblaiement du sol, le tout estimé à la somme de 6805,09 francs. -
Projet de construction d'une maison d'école pour les deux sexes au quartier Notre Dame [à Clumanc], 1867/01/24. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 1 O 131
Le 24 juillet 1867, l'architecte Lutton signe à Digne le projet de construction d'une maison d'école au quartier de Notre-Dame. Il s'agit d'un bâtiment comportant soubassement, premier étage et comble. Il note que la chaux proviendra des fours de Barrême. -
Commune de Clumanc. Restauration du presbytère (section de Notre-Dame). Devis estimatif. 1868/08/09. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 1 O 131
Le devis, non daté mais soumis à l'approbation du conseil municipal du 9 août 1868, dressé par l'architecte G. Lutton, prévoit l'exhaussement du bâtiment pour le mettre au niveau du bâtiment d'école et le remplacement de la couverture en dalles par une couverture en tuiles creuses ordinaires. -
Extrait du registre des délibérations du conseil municipal de la commune de Clumanc, église des Sauzeries. 1870/08/05. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 1 O 131
Le 5 août 1870, le conseil municipal approuve les projets de reconstruction de l'église et du cimetière des Sauzeries. Le devis est toutefois réduit à la somme de 7732,83 francs. -
Commune de Clumanc (B. Alpes). Bail de la maison d'école des Sauzeries, 17/10/1897. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 1 O 130.
Le 17 octobre 1897, Pierre Robert, curé de Tartonne et désservant par bis la paroisse des Sauzeries, donne à loyer et pour neuf années le presbytère des Sauzeries pour servir de maison d'école. -
Expédition du bail à ferme de la maison d'école des Bourrillons, commune de Clumanc. 1898/02/20. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 1 O 130
Le 20 février 1898, "... Le sieur Bourrillon Pierre afferme à la commune de Clumanc une chambre contigüe à son logement d'habitation pour l'usage de la salle de classe des Bourrillons et le sieur Chaspoul Léon afferme un logement composé de deux chambres touchant au levant Paul François, au midi un jardin, au couchant et au nord la rue, servant de logement à l'instituteur, le sieur Chaspoul Léon s'engage également à laisser libre l'écurie attenant à ce même logement pour servir de bûcher et de cave à l'instituteur et ainsi que les lieux d'aisance construits par les soins du sieur Chaspoul Léon à côté de la maison servant de la salle de classe pour l'usage des enfants fréquentant l'école. ..." -
Bail à ferme de la maison d'école des Bourrillons (Clumanc). 16/01/1902. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 1 O 130.
Le 16 janvier 1902, Joseph Girard, instituteur, afferme à la commune de Clumanc "... une partie de sa maison d'habitation, sise au hameau des Bourrillons, comprenant trois pièces à feu au rez-de-chaussée, dont une à l'ouest pour servir de salle de classe et deux à l'est pour le logement de l'instituteur ... plus une cave avec puits communiquant avec la cuisine de l'instituteur, un hangard (sic) et une troisième pièce au premier étage, mais il se réserve le passage par le hangard. Les cabinets d'aisance, établis par le bailleur sur un terrain lui appartenant, restent à la charge de la commune tant pour frais d'installation que pour frais d'entretien..." -
Presbytère ; école. Extrait du registre des délibérations du conseil municipal de la commune de Clumanc. Suite de la séance du 6 décembre 1903. 1903/12/03. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 1 O 131
Le 3 décembre 1903, le conseil municipal réclame que le presbytère des Sauzeries, inoccupé, change d'affectation pour servir de maison d'école. -
Extrait du registre des délibérations du conseil municipal de la commune de Clumanc. Demande d'un secours pour une fontaine au hameau de la Rivière. 1905/02/12. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 1 O 131
Le 12 février 1905, le conseil municipal vote une subvention de cent francs pour la construction d'une fontaine au hameau de la Rivière. -
[Rapport d'expertise de l'école Notre-Dame de Clumanc.] 1930/05/01. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 1 O 131
Le 1er mai 1930, l'ingénieur-architecte F. Duperron à Digne établit un rapport d'expertise concernant l'école de Notre-Dame. Il y note que le presbytère, contre lequel elle avait été construite une soixantaine d'années auparavant, a été démoli. Il préconise des travaux de consolidation mais souligne le fait que la commune aurait plutôt intérêt à bâtir une école "... dans la plaine, au bas du coteau sur lequel est juché le village aujourd'hui abandonné".
Bibliographie
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ACHARD, Claude-François. Description historique, géographique et topographique des villes, bourgs, villages et hameaux de la Provence ancienne et moderne, du Comté-Venaissin, de la principauté d'Orange, du comté de Nice etc. Aix-en-Provence : Pierre-Joseph Calmen, 1788, 2 vol.
I, 464-465 -
La seigneurie de Clumanc aux XVIe et XVIIe siècles. Dans : Chroniques de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, 2004, n°353.
pp. 195-203 -
BARATIER, Edouard. La démographie provençale du XIIIe au XVIe siècle. Paris : S.E.V.P.E.N. , 1961, 255 p.
p. 162 : Voir chiffres dans Pays3V, sources. Jusqu'en 1315, le Val de Barrême fait partie de la baillie de Digne. -
BENOIT, Fernand. Recueil des actes des comtes de Provence appartenant à la maison de Barcelone, Alphonse II et Raimond Bérenger V (1196-1245). Collection de textes pour servir à l'histoire de Provence. Monaco : Imprimerie de Monace ; Paris : A. Picard, 1925, 2 tomes, CCLXIX, 496 p.
p. 363-365 : 1237/1238, 11 janvier, statuts de la bailie de Senez, jurés par le comte Raimond Bérenger V d'une part et d'autre part par un groupe de seigneurs dont B. de Clumanc, R. de Clumanc, Peire Raimon de Chaudon, P. Raimon de la Peine, Féraud de Thorame, Olivier de Clumanc, Raimon Féraud d'Allons. Les cavalcades (service militaire sont fixées à : un chevalier lourd (avec cheval caparaçonné) pour chacun des castra de Clumanc, Tartonne, Moriez, Argens, Thorame-Haute, Thorame-Basse, Piégut ; un chevalier léger (sans caparaçon) pour chacun des castra de Chaudon, Saint-Honorat [de Clumanc], Dauphin [Saint-Lions], Labaud [Tartonne], Lambruisse, Saint-André; la moitié d'un chevalier léger pour les castra de la Bastide [Thorame-Basse], de la Peine [Tartonne], de Troins [la Mure-Argens] et de la Mure; une redevance annuelle de 300 sous pour les terres de l'église de Senez. -
MORIS, Henri, BLANC, Edmond. Cartulaire de l'abbaye de Lérins. Paris : H. Champion, 1883, 2 vol.
n° CCXXXII : 1046/1066, les frères Pons, Gauceran, Rainard et Raimon [lignage indéterminé, peut-être apparenté aux familles de Castellane, de Châteaurenard, d'Antibes-Grasse] donnent à Lérins l'église Saint-Honorat située dans la vallée de Clumanc, avec toutes ses dépendances. -
FERAUD, Jean-Joseph-Maxime. Histoire, géographie et statistique du département des Basses-Alpes. Digne : Vial, 1861, 744 p.
p. 270-271
Conservateur du Patrimoine au service régional de l'Inventaire général de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1969 à 2007.
Conservateur du Patrimoine au service régional de l'Inventaire général de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1969 à 2007.