Conservateur du Patrimoine au service régional de l'Inventaire général de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1969 à 2007.
- inventaire topographique
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Dossier non géolocalisé
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Dénominationsentrepôt agricole
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Aires d'étudesPays Asses, Verdon, Vaïre, Var
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Adresse
- Commune : Clumanc
Typologie
Les 87 entrepôts agricoles repérés se répartissent en 2 grandes catégories : l’entrepôt traditionnel et le hangar.
1. L'entrepôt traditionnel
L’entrepôt traditionnel, prédominant en nombre (56,5% du total), se caractérise par son insertion dans les agglomérations, son volume et sa forme très proches de ceux des maisons environnantes, sa composition en un seul corps de bâtiment (les quelques cas recensés à bâtiments multiples résultent visiblement de la fusion de plusieurs unités distinctes), rarement accompagné d’annexes.
Son mode de construction utilise les ressources locales, moellons bruts de calcaire et de grès liés au mortier de chaux, revêtus d’un enduit discontinu « à pierre vue » de mortier de chaux ou de plâtre, toit en appentis ou à longs pans sur lequel la tuile plate mécanique a remplacé, dans le courant du 20e siècle, la lause en grès.
Le bâtiment comporte le plus souvent 2, parfois 3 étages, qui bénéficient d’une desserte directe grâce à la pente du terrain d’implantation. Même à l’étage de soubassement, le voûtement est exceptionnel, le couvrement habituel est assuré par un plancher composé de poutres équarries et de planches épaisses que recouvre parfois une chape de mortier de plâtre. L’escalier de distribution extérieur est rare, l’escalier intérieur remplacé par une échelle.
A l’intérieur du volume, la distribution des fonctions connaît peu de variantes : étable, parfois encore équipée d’une crèche en maçonnerie, et/ou remise à l’étage inférieur, fenil au-dessus, parfois remplacé ou accompagné par un séchoir à fruits, un pigeonnier ou un logement occasionnel.
L’entrepôt traditionnel est multifonctionnel, fenil sur étable (21 cas) ou polyvalent avec fenil (21 cas), rarement polyvalent sans fenil (4 cas), exceptionnellement unifonctionnel (2 cas).
2. Le hangar
Les hangars représentent 43,5% du corpus et la part la plus récente de cette catégorie d’édifices.
Parfois complètement isolés dans les prés en fond de vallée, ils restent le plus souvent à la périphérie des écarts, sans mitoyenneté (quelques-uns, il est vrai, adossés à un bâtiment plus ancien), entourés des larges dégagements que nécessitent la conduite des troupeaux et des machines.
La plupart ont pour supports des piliers, dont le nombre varie de 4 à 21 et dont la maçonnerie utilise, successivement ou simultanément, matériaux traditionnels (moellons de calcaire et de grès), artisanaux (parpaings de béton, briques pleines) et industriels (parpaings de béton et briques creuses). Quelques-uns (5 cas) ont des murs porteurs sur un, deux ou trois côtés. Beaucoup ont gardé tout ou partie des cloisons qui protégeaient leur contenu, cloisons en maçonnerie (7 cas) ou en planches clouées sur des traverses ou des potelets (11 cas).
Le toit à un ou deux pans, couvert de tuiles plates mécaniques (remplacées aujourd’hui par le ciment amiante ou la tôle ondulée), repose sur une charpente en bois équarri généralement formée d’arbalétriers ancrés dans les supports et de pannes, plus rarement de fermes à poinçon.
Le volume intérieur a souvent été recoupé par un plancher à poutres et planches, comme l’entrepôt traditionnel, et/ou par d’autres cloisons qui isolent des espaces à fonctionnalité différente.
Le hangar est presque toujours multifonctionnel, polyvalent avec fenil (31 cas), polyvalent sans fenil (1 cas) ou fenil sur étable (2 cas), ce qui rend d’autant plus remarquables les 3 cas unifonctionnels réservés au stockage du foin.
Entrepôts traditionnels et hangars abritent, directement ou dans des annexes, des équipements relatifs au petit élevage domestique jadis si important dans l’économie et la culture rurales : pour les porcs, stalle et mangeoire en maçonnerie accessible depuis l’extérieur par un volet, pour les volailles, perchoir et nichoir avec leur échelle, pour les pigeons, boulins et grille d’envol en gypserie ou en bois.
Le cadastre de 1837 recense 195 entrepôts agricoles, pour la plupart agglomérés aux écarts, quelques-uns isolés dans la campagne, principalement dans les zones où l'on récoltait du fourrage. L'enquête a permis de repérer deux types distincts. L'entrepôt traditionnel, le type le plus ancien, remonte probablement sous sa forme observable au 17e ou au 18e siècle. Le type hangar est beaucoup plus récent ; son apparition coïncide probablement avec l'évolution agraire de la fin du 19e siècle où l'élevage ovin et la culture du fourrage se sont développés dans la région.
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Période(s)
- Principale : Temps modernes
- Principale : Epoque contemporaine
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Typologies1.1 : entrepôt agricole unifonctionnel : fenil ; 2.1 : entrepôt agricole multifonctionnel : fenil sur étable ; 2.2 : entrepôt agricole multifonctionnel : polyvalent avec fenil ; 2.3 : entrepôt agricole multifonctionnel : polyvalent sans fenil
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Toitstuile plate mécanique
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Murs
- calcaire moellon sans chaîne en pierre de taille enduit
- grès moellon sans chaîne en pierre de taille enduit
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Décompte des œuvres
- repérés 87
- étudiés 16
- (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
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Conservateur du Patrimoine au service régional de l'Inventaire général de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1969 à 2007.
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