Analyse architecturale
Le territoire de la commune de Clumanc compte 57 fermes pour un nombre total d'immeubles (habitables) de 144 au recensement de l'INSEE de 1975. En majorité, les fermes repérées sont situées en écart.
13 fermes ont fait l'objet d'un dossier d'oeuvre architecture.
Datations
Le cadastre de 1837 recense 14 fermes, aujourd'hui presque toutes ruinées. Parmis les édifices repérés, trois sont datées par inscription : 1818, 1825 et 1832. Il est probable que les implantations remontent aux 17e et 18e siècle mais que les oeuvres actuellement observables résultent de remaniement importants, de reconstructions et d'agrandissement réalisés dans la première moitié du 19e siècle.
Typologies
Deux familles se répartissent le corpus :
- les fermes en maison-bloc : 37 repérées
- les fermes à bâtiments accolés et/ou disjoints : 20 repérées La Rivière, parcelle WK 179. Ferme à maison-bloc en hauteur à bâtiments accolés.
Les fermes en maison-bloc.
1) fermes en maison bloc en hauteur
Ce groupe comportent plusieurs variantes, en fonction de l'emplacement du logis par rapport aux parties à fonctions agricoles.
- logis entre fonctions agricoles (7 cas). La répartition la plus courante est étable en niveau 1, logis en niveau 2, fenil en niveau 3
- logis sur fonctions agricoles (12 cas). Dans ce type, le plus simple, le niveau 1 est occupé par l'étable ou une remise et surmonté en niveau 2 du logis qui peut s'étendre sur un 3e niveau. Un sous groupe peu représenté (4 repérés) est celui où existe aux niveaux supérieurs une juxtaposition des fonctions agricoles et du logis. Par exemple : étable au rez-de-chaussée, logis et fenil à l'étage (Toueste, WE 261)
- un seul cas de logis surmonté d'une fonction agricole.
2) fermes en maison-bloc à terre
Ce groupe (18 repérés) présente systématiquement une juxtaposition des fonctions en niveau 1. Dans la majorité des cas, cette juxtaposition existe aussi en niveau 2, voire en niveau 3. Mais dans certains cas, le 2e niveau est occupé uniquement par le logis.
Les fermes à bâtiments accolées et/ou disjoints
Ce groupe est dans la moitié des cas le résultat de l'évolution chronologique des maisons-blocs. Il présente alors un noyau originel en maison-bloc, auquel on a successivement accolés des bâtiments agricoles supplémentaires au fil du temps. Les grands édifices disjoints apparaissent surtout après le milieu du 20e siècle.
Mise en oeuvre de l'architecture
Sur le plan technique, il n'y a guère de différence avec les autres catégories de constructions, les matériaux utilisés pour le gros-oeuvre (blocage de moellons bruts en grès et en calcaire, plus récemment et en petites quantités briques pleines et parpaings en béton) et la couverture (tuile creuse, puis tuile plate mécanique, remplacées ensuite par la tôle ondulée et le ciment amiante) sont les mêmes, les structures (nombre d'étages, mode de couvrement, distribution) identiques. Seules les formes ont souvent plus d'ampleur.
Conservateur du Patrimoine au service régional de l'Inventaire général de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1969 à 2007.