Dossier d’aire d’étude IA04002085 | Réalisé par
Mosseron Maxence
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

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  • inventaire topographique
présentation de la commune de Colmars
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  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

  • Aires d'études
    Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var
  • Adresse
    • Commune : Colmars

I. Situation géographique, caractéristiques géophysiques et paysages

La commune de Colmars est située dans la haute vallée du Verdon, sur un territoire alpin marqué par le relief. L'altitude minimale dépasse les 1 000 m. (1 175 m.) au sud de la commune et l'altitude maximale dépasse les 2 800 m. (2 747 m.) au sommet de la Frema située au sud-est de la commune. La commune est bordée au nord par Allos, à l'ouest par Villars-Colmars et Beauvezer, au sud par Thorame-Haute et Castellet-lès-Sausses, et constitue la frontière administrative avec le département des Alpes-Maritimes à l'est, auquel on accède par la route départementale n° 2 dite du Col des Champs. Cette route traverse d'ailleurs une ligne de massifs d'orientation générale nord-sud ponctuée de sommets parmi lesquels les plus élevés sont la Tête de l'Encombrette [2 681 m], la Tête des Muletiers [2 250 m], le Sommet de Noncière [2 579 m], la Dent de Lièvre [2 667 m], le sommet de la Frema [2 747 m], le Cairas [2 675 m] ou encore le puy du Pas Roubinous [2 516 m]. Ces sommets marquent la limite entre la haute vallée du Verdon à l'ouest et la haute vallée du Var à l'est. Colmars est par ailleurs séparée d'Allos par plusieurs massifs : Roche Cline (2 415 m) Tête de Valplane (2 624 m), le col de l’Encombrette (2 527 m), qui mène par un sentier de randonnée au lac d'Allos, et la Grande Tour (2 745 m). A l'ouest, en rive droite du Verdon, le relief toujours présent est moins accusé (l’Autapie culmine en effet à 2 424 m). Le bourg prend place sur un replat en rive gauche du Verdon, à la confluence de la rivière et du torrent de la Lance, correspondant à un verrou glaciaire propice à l'établissement de fortifications.

Route départementale 2 dite route du Col des Champs, au niveau du col. Au fond, la montagne des Adroits.Route départementale 2 dite route du Col des Champs, au niveau du col. Au fond, la montagne des Adroits.

Le territoire communal est arrosé par un grand nombre de ravins, dont les principaux sont ceux de Clignon, des Muletiers, de l'Ubac, de colle Basse, de Niérard côté rive gauche du Verdon, de la Cascade, de Clot Charbonnier, de la Gipière, de l'Adroit et de la Chapelle côté rive droite. Ces cours d'eau, traversant un relief tourmenté, donnent lieu à des paysages spectaculaires, dans lesquels il est possible d'admirer des cascades pittoresques (cascade de la Lance, de Chaumie). La forêt puis les pâturages d'estive couvrent l'essentiel du territoire. La prise en compte du fléau du ravinement des terres cultivables et de l'appauvrissement consécutif des sols, qui avait atteint au 19e siècle un niveau alarmant, a conduit à légiférer au niveau national. La loi du 4 avril 1882 a en effet mis en oeuvre le principe de la restauration et de la conservation des terrains de montagne (toujours en activité dans les Alpes-de-Haute-Provence), qui a peu à peu profondément modifié les paysages. Les opérations successives ont ainsi entrepris de stabiliser les sols en pente grâce à la replantation de conifères (mélèzes et pins essentiellement). La pépinière de Ratéry n'est plus en activité aujourd'hui, mais quelques aménagements subsistent (notamment l'organisation en gradins pour les plants à développer). Des documents figurés anciens du premier quart du 20e siècle témoignent du dispositif en place et en activité. La forêt couvre aujourd'hui environ le tiers de la superficie communale (environ 2 800 ha).

La cascade de Chaumie.La cascade de Chaumie.

Le soubassement colmarsien est constitué en partie par les couches basales des grès d'Annot, avec des poches calcaires notamment sur le versant gauche du Verdon. En conséquence le grès et le calcaire gréseux dominent et constituent la matière première pour la mise en oeuvre en maçonnerie.

II. Implantation, éléments historiques, et démographie

Historique

L'histoire de la commune est indissociable de celle du village, qui sous la suzeraineté du comte de Provence Raymond Bérenger V se vit attribuer une charte de consulat en 1233. Son histoire est également liée à son emplacement dans le paysage politique haut-provençal. Elle choisit en effet un parti différent de celui de sa voisine Allos, qui au terme de la guerre d'union d'Aix entre 1384 et 1387 rejeta la souveraineté de la maison d'Anjou au profit de celle de Savoie. La situation de Colmars nécessita l'aménagement de remparts, Colmars devenant à la fois ville frontière et place forte, puis siège d'une viguerie jusqu'à la Révolution. L'établissement de défenses sous la forme de fortifications et de construction de forts suivit plusieurs étapes. L'enceinte primitive semble remonter à la fin du 14e siècle, avant d'être améliorée sous le règne de François Ier. Mais c'est lors des guerres de la Ligue d'Augsbourg que les fortifications, bien que ne reprenant pas l'entièreté du projet ambitieux de l'ingénieur Niquet, Directeur des fortifications de Provence, ajoutèrent des éléments défensifs tels que des tours et un demi-bastion. Le projet de Vauban, datant de 1693, ne fut quant à lui pas réalisé (REF=IA04000044 et IA04000045). Les deux forts qui contrôlent les accès et protègent le village (forts Soult et Desaix) sont l'oeuvre de Richerand, directeur des fortifications du Dauphiné, sur les plans de Vauban (1693-1696 et REF=IA04000046 et IA04000047. C'est lors de la Révolution que s'opéra la scission en deux communes de Colmars, l'ancien hameau Villars-Colmars devenant en mai 1792 chef-lieu de la nouvelle commune, Villars-Colmars. Les terres alentour étaient considérées comme le "grenier à blé" de la ville-garnison et la communauté villars-colmarsienne ne tolérait plus de devoir approvisionner celle-ci, et même de faire l'objet de réquisitions, alors que sévissait toujours la crise frumentaire.

Réseau viaire

Le territoire communal s'organise à partir d'un réseau viaire principal constitué de huit chemins, identifiables sur le tableau d'assemblage du cadastre de 1827 (et déjà porté sur la Carte des frontières est de la France (1764-1778), au 1/14 000e environ) :

- Chemin de Colmars à Allos

- Ancien grand chemin

- Chemin de Digne à Colmars

- Chemin de Colmars à Entraunes

- Chemin de Lignin ou de Colmars à Aurent

- Chemin de Clignon

- Chemin de Leyssanet (prolongement du précédent)

- Chemin de Colmars à Chaumie

Seuls deux d'entre eux (chemin de Digne à Colmars et chemin de Colmars à Chaumie) sont situés en rive droite du Verdon, en contrehaut du cours d'eau. Tous les autres prennent place sur le côté opposé, ce qui montre bien que l'équilibre général de la commune est déporté côté rive gauche de la rivière. Sur cette rive, hormis le chemin de Colmars à Allos, les autres s'enfoncent dans la montagne, reliant des zones d'habitat (Clignon Haut) et mises en valeur pour les cultures (le long du ravin de Leyssanet, aux Cabanes du Maître et à Lamberet, ou le long de celui de la Lance, ponctué de cabanes de cultivateurs, et au petit hameau qui n'existait pas encore en 1827 au Pont de la Serre) ou encore les pâtures d'estive, plus haut. Le chemin de Leyssanet s'avère particulièrement représentatif de l'importance de ce réseau viaire en rapport direct avec l'économie rurale, puisqu'il existe pour lui-même. Il ne relie en effet pas des zones d'habitat concentré à l'autre (villages ou hameaux) mais conduit de Clignon Haut aux estives dont celle de l'Encombrette en passant par les espaces de cultures. Autre indice du fort intérêt porté à ce chemin, l'empierrement dont il a été l'objet au moins sur la portion qui part du hameau de Clignon Haut : il s'agissait de pérenniser cette voie de communication donnant accès à des zones particulièrement mises en valeur.

Le chemin partiellement empierré menant de Clignon Haut à l'estive de l'Encombrette.Le chemin partiellement empierré menant de Clignon Haut à l'estive de l'Encombrette.

Le réseau viaire est complété par celui des routes de la transhumance, carraires et drailles pour les troupeaux ovins qui sillonnaient le territoire en fond de vallée (routes principales ou carraires) avant d'emprunter l'ascension des pentes menant aux estives (réseau secondaire ou drailles). L'économie de la transhumance était si lucrative qu'elle conduisit très rapidement à l'aménagement de chemins dédiés et réglementés qui figurent sur le plan figuré du cadastre ancien dit napoléonien. Ceux portés sur les feuilles correspondant à l'unité pastorale de Mouriès-Lignin sont particulièrement importants et maillent les estives concernées. Ils se prolongent hors de la commune (Thorame-Haute [Peyresq] et Aurent).

Organisation du bâti

Le village

Pour le chef-lieu, on se reportera au dossier "Présentation du village de Colmars" [REF=IA04001880]).

La place forte de Colmars contrôlée par les forts de France (à droite) et de Savoie (à gauche) dans la haute vallée du Verdon.La place forte de Colmars contrôlée par les forts de France (à droite) et de Savoie (à gauche) dans la haute vallée du Verdon.

Les écarts

La situation de la commune, traversée par l'étroite vallée du Verdon, interdit l'implantation de nombreux hameaux. L'essentiel du territoire se déploie côté rive gauche du Verdon, sur une topographie montagneuse couverte par la forêt, jusqu'aux estives, à l'est et au sud-est. Outre le chef-lieu, la commune comprend quatre hameaux dans sa partie nord, de part et d'autre du Verdon : Chaumie Bas et Haut (rive droite), ainsi que Clignon Bas et Haut. Ils se situent au nord du village, en léger contrehaut du Verdon pour Clignon Bas et Chaumie Bas (environ 1 350 m.). Chaumie Haut est situé à 1 430 m. et Clignon Haut à 1 500 m. Si les hameaux du bas rassemblent à des petites agglomérations très modestes (une quinzaine de parcelles bâties en 1827) relativement homogènes mêlant maisons, entrepôts et fermes, ceux du haut présentent un caractère rural plus marqué, dans lequel les fermes sont plus nombreuses. Clignon Haut était (et reste) le plus "développé" des quatre, avec une quarantaine de parcelles bâties en 1827. Le foncier autour de Clignon Haut était plus approprié aux cultures, notamment sur le plan de l'exposition et du relief (avant les zones de pâture), comme en témoignent quelques points de fixation en lien direct avec l'exploitation du sol (Gaudillon Bas et Haut) et surtout le long du ravin de Leyssanet (Cabanes du Maître, Lamberet). Clignon Haut doit donc être appréhendé sous l'angle d'un hameau-relais, à l'image, toutes proportions gardées, de Chasse à Villars-Colmars, c'est-à-dire une concentration d'habitat qui pouvait constituer le lieu de domiciliation principal tout en offrant l'opportunité d'une projection d'ordre pastoral bien sûr, mais aussi agricole vers des altitudes plus élevées. Chaumie Haut est moins représentatif de cette configuration, en tout cas l'est-il à une échelle moindre, d'abord parce que la limite communale, fixée par le massif de l'Autapie qui formalise la frontière avec Villars-Colmars, offre peu d'espace. En second lieu, le relief et la nature du sol, en somme la configuration naturelle des lieux, s'avèrent moins propice aux cultures. Le découpage parcellaire met en évidence la différence sur ce point entre les alentours de Chaumie Haut et de Clignon Haut, les parcelles plus petites signalant des poches de valorisation foncière marquées : elles sont immédiatement identifiables côté Clignon Haut, moins distinctes et moins compactes, entraînant une concentration de bâti agricole moins dense côté Chaumie Haut. Outre le chef-lieu, Colmars disposait de deux écoles de garçons ou mixtes à Chaumie et Clignon selon une enquête menée en 1863 pour le compte de l'instruction publique1.

Vue d'ambiance de l'écart de Clignon Haut.Vue d'ambiance de l'écart de Clignon Haut.

Les écarts : évolution de l'organisation du bâti en 2015

A l'extérieur des hameaux bas , c'est-à-dire à leurs alentours mais selon une configuration d'étagement dans la pente, sont apparus des petits quartiers d'habitat. On observe deux principales différences entre ces lotissements côté Chaumie et Clignon. D'abord, d'une part, côté Chaumie, la standardisation et l'uniformisation sont plus poussées, alors qu'à Clignon plusieurs "maisons" témoignent d'une mise en oeuvre plus soignée, plus ancienne également. A Chaumie, le nouveau lotissement est apparu à la fin du 20e siècle, environ à partir de la décennie 1990. Il relève du type chalet, stéréotypé, bénéficiant du confort moderne et déconnecté des standards typologiques, formels et matériels de l'habitat vernaculaire local. A Clignon, si ces caractéristiques existent, elles s'avèrent moins marquées, et suivent un plan d'occupation du sol moins rigoureux, plus aéré également. Quelques habitations, manifestement, ont été édifiées plus tôt, au tournant du 20e siècle, quand s'est progressivement mis en place une villégiature verte alpine, en lien avec l'apparition puis l'essor de l'hôtellerie touristique des stations climatiques. L'étagement de ces maisons, qui cherchent non seulement une exposition avantageuse mais aussi une vue sur le fond de vallée et Colmars, impose une densité plus faible du bâti, et la présence de terrains privatifs plus grands. Second point : si à Chaumie l'aménagement du lotissement a induit la création d'une voirie strictement limitée à une fonction de desserte collective sans autre fin qu'elle-même puisqu'elle constitue une voie sans issue, à Clignon c'est la route en lacets (la départementale 326) qui a conditionné l'implantation de ce nouveau bâti, plus ancien : elle se poursuit d'ailleurs jusqu'à Clignon Haut, où se situe la fin du réseau carrossable.

Chaumie Bas. Vue sur le quartier des chalets, dissocié des habitations anciennes de l'écart, depuis Roche Chandoulière.Chaumie Bas. Vue sur le quartier des chalets, dissocié des habitations anciennes de l'écart, depuis Roche Chandoulière.

Population : historique et évolution

année

1315

1365

1450

1471

1515

1529

1700

1717

1765

1793

1800

1831

1846

1861

1876

1891

1911

1921

1946

1975

1990

2016

nombre d'habitants

243 feux2

107 feux

173 feux

170 feux

240 feux

192 feux

1 712

1 320

1 723

1 100

898

927

1 055

1 118

990

777

717

550

389

311

367

463

Evolution démographique.

Les grandes tendances font état de huit phases entre la fin du 13e siècle et la période actuelle. Dans un premier temps, on constate une croissance importante de la population entre la seconde moitié du 13e siècle et la première moitié du 14e siècle (1). Colmars échappe donc aux crises de subsistance qui touchèrent pourtant l'ensemble de la Provence basse et haute, y compris des localités limitrophes, comme Allos et Beauvezer. Suit une saignée brutale due à l'épisode européen de peste noire de 1348-1349 (2), très vite contrebalancé par une nouvelle dynamique démographique, longue, puisqu'elle s'étend jusqu'à le fin du 18e siècle (3). En mai 1792 prend place la scission de la commune en deux entités distinctes, avec la création de la commune de Villars-Colmars (4). La chute brutale des chiffres entre 1765 et 1793 s'entend donc non pas comme un recul démographique, mais comme le résultat d'une perte territoriale donc de population. Pourtant, cette évolution administrative s'accompagne d'une baisse significative du nombre d'habitants entre 1793 et le début du 19e siècle (5), rattrapée par un mouvement de hausse jusqu'au maximum démographique qui intervient au début de la décennie 1860 (6). S'ensuit un long et inexorable déclin démographique lié à la déprise agricole, jusqu'au creux du milieu des années 1970 (7), avant une timide mais réelle croissance, qui demeure contenue (8).

III. Economie rurale

L'économie locale reposait principalement sur l'exploitation forestière d'une part et l'élevage ovin transhumant d'autre part, et ce depuis le 13e siècle. Cette double économie sylvo-pastorale induisait des activités connexes dont l'une des plus importantes était l'activité textile, c'est-à-dire la transformation de la laine en pièces à vendre (draps et vêtements), qui se développa à partir du 15e siècle. Cela explique la présence de nombreux paroirs sur la commune, autour du chef-lieu, du hameau de Villars-Colmars ainsi que de celui de Chasse, alimentés par la force hydraulique des cours d'eau : pas moins de 26 en 1672. On ne saurait pour autant parler d'industrie, eu égard à la très grande dispersion de la production. La concentration de l'activité vers l'établissement de manufactures drapières reste limité pour la commune de Colmars, et c'est au mitan du 19e siècle que quelques usines textiles s'organisent, souvent à partir de moulins à foulon existants, voire à farine qui changent de destination mais réutilisent le dispositif de la force hydraulique en place (voir par exemple REF=IA04000797, IA04000798 ou encore IA04000803). L'activité reste modérée et périclite rapidement puisqu'à la fin du siècle, ces usines ont toutes fermées, ou presque, victime d'une faible productivité et de débouchés limités face à la concurrence d'autres centres de production français plus importants, dynamiques et organisés, ainsi que de celle de l'Angleterre. La médiocrité du réseau routier local, sur l'ensemble de la vallée du Verdon, interdit en outre la circulation efficace des marchandises (en volume et rapidité). Facteur aggravant, une bascule s'est opérée au lendemain de la Première Guerre mondiale. L'usine Roux, dernière draperie en activité à Colmars (REF=IA04000797) ferma ses portes en 1926, et à partir de 1920 achetait sa matière première, la laine, non sur le marché local colmarsien, mais principalement dans les Alpes-Maritimes. C'était bien le signe d'une mutation dans l'élevage ovin, entérinant le passage des bêtes à laine aux bêtes à viande.

Colmars, à l'échelle du territoire d'étude, fait partie des communes dont la production de foin (liée directement à la question de l'élevage ovin) était la plus importante. Les statistiques agricoles pour l'An II (1804) font en effet état d'une production de 1 000 quintaux. Parallèlement, selon la même source, le nombre d'ovins relevé (forcément inférieur à la réalité puisqu'il dérivait non d'un comptage exhaustif et impartial mais des déclarations des éleveurs eux-mêmes) était supérieur à 1 000, ce qui plaçait la commune dans le peloton de tête là encore à l'échelle du territoire d'étude. S'ajoutait l'économie transhumante, lucrative, passant par la location d'estives aux éleveurs côtiers. A titre d'exemple, le registre des délibérations du conseil général de la communauté de Colmars consigne le 11 avril 1779 la date officielle, décidée avec la communauté de Beauvezer, d'entrée dans le "terroir" des troupeaux transhumants de basse Provence - le 1er juin -, au prix de 5 sols par tête. Il est ensuite précisé que "Le conseil a donné pouvoir et charge à Messieurs les maire et consuls de mettre aux enchères les herbages de la montagne de Lançonet et de la délivrer au plus offrant et dernier enchérisseur [...] selon l'usage", sachant que cette enchère, "fumier compris", ne saurait être validée à moins de 200 livres.

Paysage de pré de fauche.Paysage de pré de fauche. Troupeau d'ovins à Clignon Haut.Troupeau d'ovins à Clignon Haut. L'ancienne pépinière de Ratery. Vue d'ensemble prise du sud-ouest.L'ancienne pépinière de Ratery. Vue d'ensemble prise du sud-ouest.

L'activité sylvicole a entraîné le développement d'une petite industrie liée au travail du bois, alimentée par turbine hydraulique grâce aux nombreux cours d'eau dont le canal de dérivation de la Lance (REF=IA04000799 et IA04000802).

Parallèlement à cette économie propre à générer quelques bénéfices, l'économie de subsistance consistait en une économie agropastorale, dans laquelle la part des céréales, des légumineuses et des ovins (locaux, non transhumants) reste faible : les chiffres pour 1804 et 1874 montrent d'ailleurs parfois un infléchissement, comme en témoignent les tableaux ci-dessous. Il convient bien sûr de considérer ces chiffres avec circonspection puisqu'ils restent déclaratifs et ne traduisent pas un comptage rigoureux, raison pour laquelle ils sont toujours sous-évalués.

nature de la culture

blé de toute espèce

méteil et seigle

orge

avoine

lentilles

ers

pommes de terre

quantité (charges3)

700

300

60

40

6

10

160

Production céréalière et de légumineuses (statistiques pour 1804).

nature de la culture

froment

méteil

orge

avoine

légumes secs

pommes de terre

superficies concernées (ha)

290

10

2

20

2

25

quantités (hectolitres)

4060

160

28

720

24

1 600

Production céréalière et de légumineuses (statistiques pour 1874).

nature du bétail

moutons

brebis

agneaux

boeufs

vaches

porcs

chevaux et juments

mules et mulets

ânes

nombre de têtes

380

1 000

789

6

119

0

22

91

24

Détail du cheptel ovin et bovin (statistiques pour 1804).

nature du bétail

ovins

chevaux

mulets

ânes

boeufs

vaches

veaux

porcs

chèvres

nombre de têtes

1 200

10

120

50

10

150

10

80

250

Détail du cheptel ovin et bovin (statistiques pour 1874).

Du tourisme vert au tourisme blanc

Les débuts de la villégature

Le tournant du 20e siècle marque le début de nouvelles attentes en matière d'hygiène et de qualité de vie, tant sur le plan de l'habitat intra muros que d'un point de vue plus général lié au développement touristique de la haute vallée du Verdon. En 1921, la fin des travaux de raccordement du tronçon Saint-André-les-Alpes-Puget-Théniers à celui de Digne-Saint-André d'une part, et à celui de Puget-Théniers-Nice de l'autre, permit de desservir, grâce à la station de Thorame-Gare, la haute vallée du Verdon et les communes de Thorame Basse et Haute, Beauvezer, Villars-Colmars, Colmars jusqu'à Allos. La ligne des Chemins de fer de Provence est toujours en activité aujourd'hui. Ce moyen de communication se doubla instantanément d'un service de navettes par autocar pour acheminer les touristes que de nombreux services d'hôtellerie couvrant toute la gamme de la clientèle, se mirent à accueillir pour une villégiature estivale. Les communes de la haute vallée du Verdon devinrent ainsi des stations climatiques d'altitude attractives qui puisaient leurs atouts dans la qualité de la vie et des paysages alpestres proposés sur place et alentours. A la fin des années 1950, les Guides Bleus font état pour Colmars d'une capacité hôtelière de 120 chambres environ (Hostellerie Vauban, Hôtel de France, Hôtel des Alpes, Auberge Fleurie, auxquelles s'ajoutaient des pensions (Hôtel-Pension David, Pension Girieud) ainsi que des locations de villas et d'appartements meublés. Les années 1960 et 1970 ont vu l'offre se diversifier avec l'apparition de nouveaux établissements hôteliers (Le Chamois au pied des remparts, Le Torrent à Clignon Bas). Seul Le France poursuit aujourd'hui son activité, et des gîtes complètent les possibilités d'hébergement.

Façade principale nord de l'ancien hôtel "Le Chamoix" (parcelle 2020 AB 734). Façade principale nord de l'ancien hôtel "Le Chamoix" (parcelle 2020 AB 734). Hostellerie Vauban. Vue d'ensemble avec la seconde aile. Hostellerie Vauban. Vue d'ensemble avec la seconde aile.

L'utopie de Jardinville

Dans les années 1930 un projet de lotissement fut mis en place à cheval sur les communes de Colmars et de Villars-Colmars. Baptisé "Domaine de Jardin-Ville", il combinait deux principaux objectifs. D'une part un espace de villégiature estivale dans un lieu valorisé pour la qualité de sa vie (air pur, nourriture saine, paysages attractifs) à destination de la classe moyenne-supérieure urbaine. La référence à la Suisse dans la brochure promotionnelle, courante à l'époque pour vanter les bienfaits d'un territoire (la haute vallée du Verdon), joue à ce titre de l'effet promotionnel incitatif. D'autre part, opération immobilière spéculative. Le projet s'adossait de manière classique sur une offre hôtelière déjà large et éprouvée localement qui servirait de point d'ancrage, puisque l'apparition puis le développement du tourisme climatique, bénéficiant d'une desserte efficace (train des Pignes avec arrêt local à Thorame-Gare et réseau routier amélioré mettant Colmars à environ 1h30 par la route, liaison en autocar depuis Nice, etc.) avait entraîné l'implantation de nombreux établissements d'accueil pour les touristes (hôtels et restaurants-auberges) dans la haute vallée du Verdon dès la deuxième décennie du 20e siècle. Cette présence marquée, avec une gamme large comprenant des services propres à contenter une clientèle socialement élevée (en relation avec l'offre disponible sur la Côte et notamment Nice et Monaco) était le préalable indispensable à l'aménagement de la "Cité-Jardin" de Jardin-Ville, dans la mesure où elle montrait que le processus de développement touristique était déjà acté avec un fort pouvoir attractif. La brochure promotionnelle ne manque d'ailleurs pas de le préciser, et n'omet pas de citer des résidents saisonniers "illustres" dont certains viennent du littoral. Elle insiste aussi sur le fait qu'avec l'amélioration des moyens de communication cette réalisation ne manquera pas de devenir l'un des "faubourg de Nice" dans un futur proche, misant sur la rapidité et la facilité des déplacements. Jardin-Ville venait en définitive profiter de l'existant pour proposer un projet spéculatif crédible. Le cabinet niçois du promoteur prenait également exemple sur le modèle déjà mis en place sur la Côte d'Azur, avec la mention de Théoule et de la plage de la Figarette et aussi de la Corniche d'Or, où les villas côtoyaient un complexe hôtelier avec restaurant en bord de mer. Le projet de Jardin-Ville ne vit jamais le jour, en partie à cause de la Deuxième Guerre mondiale.

A quoi cette cité-jardin devait-elle ressembler ? L'archétype est évidemment la réalisation du Vésinet (qui n'était pas une cité-jardin à proprement parler, puisque la réalisation fut menée sous le Second Empire avant la conceptualisation de cette nouvelle forme d'urbanisme social en 1898 par le Britannique Ebenezer Howard). La référence intervient à double titre puisque le projet renvoie d'une part à l'aménagement d'un parc paysager et à la réalisation d'un programme immobilier d'habitations principalement individuelles destinées à une clientèle urbaine d'autre part (la brochure souligne ainsi la "nécessité, qui s'impose de plus en plus, de s'éloigner des grands centres, pendant l'été, pour se remettre des fatigues de la vie sédentaire des bureaux, y soigner la santé des enfants, interrompre la vie intensive et le surmenage des villes"). Evidemment, le caractère novateur n'était pas, dans les années 1930, l'aspect le plus frappant du projet, ni dans sa conception ni dans l'empreinte architecturale que les promoteurs ont pu y imprimer. Néanmoins, il s'agit d'une entreprise remarquable dans son dessein. En effet, l'implantation s'inscrit dans un cadre à remodeler mais déjà existant qui se réfère au parc paysager à l'anglaise avec places et pelouses suivant un cheminement en boucles plantées d'arbres, de part et d'autre du Verdon. Le dépliant décrit le rassemblement "savamment" loti de "plusieurs propriétés, d'une superficie de plus de 300 000 m2 [...], un grand Parc paysager déjà meublé d'arbres séculaires à essence de pins, mélèzes, épicéas, peupliers, etc", jouissant "d'un des plus remarquables panoramas qu'on puisse voir". Le projet ambitionnait par ailleurs de permettre aux futurs acquéreurs, outre la mise en pratique des principes hygiénistes en vogue à l'époque, l'achat d'un logement non pas au sein d'une structure collective (même s'il est aussi question de "louer une chambre au prix de 150 francs pour la saison") mais d'une habitation individuelle ou villa selon une gamme de prix adaptée à la taille de celle-ci. S'ajoutaient des services tels que le gardiennage à l'année ainsi que "des emplacements pour Boutiques, Hôtels, Casino, etc." Il était envisagé d'offrir à la vente plusieurs types d'habitation avec le terrain afférent pour tout type de bourses, grandes ou petites. En somme, le rêve d'accès à la propriété secondaire à la portée de tous ou presque. En cela, le projet de Jardin-Ville jouait sur plusieurs tableaux, et l'on perçoit ici un argument de vente a priori difficilement tenable.

La brochure publicitaire présente de façon très succincte quatre modèles-types de constructions, dont trois sans doute concernent des habitations (ou "villas") plus ou moins spacieuses d'après les plans, ainsi qu'un bâtiment de plan circulaire (une rotonde) dont la destination n'est pas claire. Ce que l'on peut observer, au moins pour les deux types de villas les plus développées, c'est l'intégration d'une tour circulaire au plan rectangulaire, sur deux niveaux d'habitation. On constate certes l'idée d'une villégiature promouvant les qualités pittoresques et climatiquement bénéfiques du lieu d'implantation, mais illustrant une conception encore tournée vers le siècle précédent en matière d'architecture : il s'agit d'une villégiature d'intérieur, dans laquelle les terrasses demeurent absentes (les plans et élévations n'en mentionnent aucune), depuis laquelle on regarde le paysage sans s'y projeter encore physiquement, alors que cette bascule opérait déjà sur la Côte. De même, plans et élévations témoignent d'une référence en lien avec l'architecture vernaculaire (ainsi à travers les toitures pentues), mais qui opère de façon très édulcorée où la référence à la Suisse, à la mode à l'époque, est notamment perceptible dans l'esprit bien que lointaine dans la morphologie retenue4. Si l'entreprise fit long feu, la présence de deux "villas" sur la zone de "Jardinville" peut donner un écho individuel donc modeste au vaste projet couché sur le papier. Ces deux constructions ne sauraient toutefois et selon toute hypothèse être directement liées. La première, construite en béton, certes contemporaine car datable des années 1930, présente une tourelle d'angle de type mâchicoulis" et dispose d'une terrasse orientée au sud ; la seconde, plus tardive (autour de la décennie 1970), joue sur l'imbrication de petits volumes sur un plan de base régulier, formant une structure faussement complexe avec un développement large du toit dissymétrique à forte pente, une caractéristique observable sur le premier modèle-type du projet. En outre, ces deux villas ne sont distantes que d'une vingtaine de mètres à peine, sans clôture délimitant l'espace privatif, une caractéristique de la cité-jardin. Dans ce quartier de Villars-Colmars appelé Vieraron se sont progressivement implantées des pavillons correspondant à des résidences secondaires, dont certains reprennent l'esthétique du chalet, à partir des années 1960 et 1970. Côté Colmars, à quelques centaines de mètres, le lieu-dit "Bois joli" développe également cette tendance de l'habitat secondaire de villégiature. L'esprit de Jardinville, bien qu'abandonné, a ainsi certainement laissé une trace dans l'esprit des habitants et des promoteurs immobiliers.

Le projet avorté de la station d'hiver et d'été de la Frema et le domaine nordique de Ratery

Les années 1960 ont vu à Colmars l'élaboration d'un projet de conception, de développement et de réalisation d'une station de sport d'hiver proposant des installations et équipements adaptés à un séjour estival de manière à rentabiliser les coûts induits par une telle opération. Il ne vit finalement jamais le jour malgré des études poussées. La note sommaire de présentation rédigée à cette occasion par Gilbert Weil, architecte urbaniste établi à Paris et à Marseille au profit de la SATHAVAL (Société d'aménagement touristique de la haute vallée de la Lance) indique ainsi : "Dans le site remarquable de la Haute Vallée de la Lance, affluent du Verdon, entouré de sommets culminant à la pointe de la Fréma (2 747 m.) [à l'est de la commune], l'on se propose de réaliser une station de sport d'hiver et de vacances estivales, susceptible de recevoir 2 500 touristes (p. 1). [...] / La Sathaval se propose de réaliser la station La Frema sous forme d'un 'groupe d'habitation'. Afin de garantir l'unité d'architecture de l'ensemble, elle ne vendra pas de terrains, mais réalisera elle-même, ou par l'intermédiaire de filiales, toutes les constructions et tous les équipements. La Société ne disparaîtra pas une fois la station réalisée ; gardant, au contraire, des intérêts dans chaque équipement de la station, elle assurera sa bonne marche, organisera les 'saisons' touristiques, coordonnera les initiatives des filiales, améliorera les services offerts au touriste, bref, maintiendra ses activités pour assurer la réussite totale de l'opération (p. 11)".

[SOCIETE D’AMENAGEMENT TOURISTIQUE DE/LA HAUTE VALLEE DE LA LANCE/SATHAVAL/LA FREMA/STATION D’ETE ET D’HIVER - ALT 1700 M./ Plan de masse de la station projetée avec ses aménagements (vue d'ensemble)].[SOCIETE D’AMENAGEMENT TOURISTIQUE DE/LA HAUTE VALLEE DE LA LANCE/SATHAVAL/LA FREMA/STATION D’ETE ET D’HIVER - ALT 1700 M./ Plan de masse de la station projetée avec ses aménagements (vue d'ensemble)].

Le document, rédigé en 1963, détaille les contenus des tranches de travaux échelonnées à partir de l'été 1963, jusqu'en 1968, date projetée d'achèvement de la station, "l'étalement des travaux sur 5 ans s'impos[ant] par le climat de la vallée qui ne permet que 4 à 5 mois de travail dans l'année (p. 11)". L'emprise de cette dernière, entre le versant sud de la montagne de Noncière et le versant nord du Lançonet, offrirait un domaine skiable de 150 ha environ, susceptible d'accueillir un total de 5 350 skieurs. Outre les remontées mécaniques nécessaires, la station elle-même aurait une capacité d'accueil (en hiver, période de pointe) jusqu'à 3 200 personnes, partagées entre 700 personnes travaillant sur place et 2 500 touristes (1 500 touristes hébergés, 1 000 touristes "du dimanche (sic)"), soit une capacité d'hébergement totale de 2 200 personnes (2 200 lits). Pour ce faire, le projet envisageait la création de trois hôtels, 27 petits immeubles, 100 studios et 110 chalets. L'attractivité de la station devait également reposer sur une offre d'activités très large, y compris pour assurer la pérennité des lieux l'été, c'est-à-dire une patinoire, des terrains de sports d'hiver (hockey sur glace, de curling, tremplin de ski), d'été (football) et multisaisonniers (basket, tennis) ou encore une piscine olympique. S'ajoutaient des équipements liés à la vie de la station : restaurants, station service, bureau de poste, banque, et même garderie d'enfants et chapelle, ainsi que des espaces dits de consommation culturelle (un cinéma). En somme, il s'agissait non seulement d'attirer les touristes mais de les fixer sur place à travers un éventail extrêmement riche de services à disposition.

Les déplacements dans la station, localisée au centre du domaine skiable entre Noncière et Lançonet, devaient être entièrement piétonniers. Le torrent de la Lance aurait joué le rôle de césure entre d'un côté la circulation routière (et le parking) et de l'autre la station elle-même, accessible par un système de passerelles. Le parti pris dans la composition et l'architecture traduisait un système de zonage avec, au sein de la station elle-même, une organisation aérée autour d'une "rue" principale sinuant d'est en ouest et d'espaces de respiration (places) ponctués des différents équipements et commerces proposés. On notera une prise en compte des ressources locales en termes de matériaux de construction, ainsi qu'une volonté au moins affichée de respecter l'environnement pour une implantation aussi peu polluante que possible et une intégration "respectueuse" de l'espace montagnard. La note développe ainsi son projet : "Le parti architectural a été dicté par le souci de ne pas recréer, en montagne, un paysage rappelant la ville : ni bâtiments longs barrant la vue, ni volumes importants, ni matériaux 'fabriqués'. / A partir de matériaux locaux (blocs de grès et mélèze), l'on a imaginé des petits immeubles en forme d'étoiles posés sur une 'tige' centrale, comme les conifères au milieu desquels ils sont implantés. Leur hauteur sera également celle des mélèzes (15 m. environ) et leur faible volume (10 m x 10 m.) laissera 'passer' le paysage boisé de la vallée. La forme 'en pointe' des balcons et leur habillage en bardage de mélèze rappellera la forme et le matériau des chalets, eux-mêmes prévus triangulaires, avec toiture apparente en mélèze : ces chalets ne font que reprendre, sous une forme plus moderne, les silhouettes des bâtiments anciens implantés dans la vallée, avec leurs toits couvert en bardage de bois, suivant une technique très particulière. / Entre les immeubles, de faible emprise au sol, et ces chalets, posés sur des 'quilles' en moellons pris sur place, le sol restera indemne, aucun terrassement 'en masse' ne venant interrompre la ligne actuelle du paysage. (p. 8) ". L'ambition dut être revue à la baisse, mais le projet ne resta pas complètement lettre morte, puisqu'une route forestière fut tracée dans les années 1970 pour accéder au hameau du Pont de la Serre, dont les cabanes furent rachetées à leurs propriétaires.

Si le projet de la station de la Frema n'arriva pas à son terme, la commune implanta une station de ski de fond : Ratery 1700, toujours en activité aujourd'hui. Accessible par la route du col des Champs, à 6 km de Colmars, le domaine nordique propose 20 km de pistes de fond.

Chalet du domaine nordique de Colmars-Ratery (1700 m.) depuis le sud et la route départementale 2 dite du Col des Champs.Chalet du domaine nordique de Colmars-Ratery (1700 m.) depuis le sud et la route départementale 2 dite du Col des Champs.

1Dans "Les Maisons d’école, XIXe-XXIe siècle", Jean-Christophe Labadie (dir.), Digne-les-Bains, Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, 2013, p. 9.2Chaque feu fiscal compte en moyenne et par approximation entre 4 et 5 personnes. Le coefficient multiplicateur choisi sera donc 4,5 par feu pour obtenir un nombre estimé d'individus.3Une charge équivaut à environ 100 kg soit un quintal.4La haute vallée du Verdon était qualifiée dans les années 1930 de "petite Suisse bas-alpine".

Documents d'archives

  • TAUX (de). Mémoire sur la situation de la place de Colmars, 1775. Service Historique de la Défense, Vincennes : 4 V 463.

  • Arrondissement de Castellane. Enquête sur le nombre de maisons de l'arrondissement couvertes en chaume ou en bois, 6 avril 1922. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 2 Z 39.

  • WEIL, Gilbert. [LA FREMA/STATION D'HIVER ET D'ETE - ALT. 1700 m./NOTE SOMMAIRE/(Résumé du Rapport)]. Archives communales, Colmars, 11 p. non daté, non coté.

    Manuscrit dactylographié de 11 pages.
  • ROUX, Adrien. Notes sur l'histoire de Colmars. Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, Digne-les-Bains : 01 186, notes non publiées.

Bibliographie

  • ROUX, Adrien. Légendes, moeurs et coutumes de Colmars-les-Alpes et du Haut Verdon. Edité par Michael Slains, 1967 : Archives communales, Colmars.

  • Vie institutionnelle, économique et sociale d'une communauté du Haut-Verdon médiéval, Colmars-les-Alpes, 1233-1400. Mémoire de maîtrise sous la direstion de Laure Verdon, université de Provence : Aix-Marseille I, 1996-1997.

  • ACHARD, Claude-François. Description historique, géographique et topographique des villes, bourgs, villages et hameaux de la Provence ancienne et moderne, du Comté-Venaissin, de la principauté d'Orange, du comté de Nice etc. Aix-en-Provence : Pierre-Joseph Calmen, 1788, 2 vol.

    p. 466-468.
  • MASSON-LAUTIER. Maïna. Colmars-les-Alpes. Balades d'églises en chapelles. Collection Parcours du Patrimoine, n° 424. Lyon : Lieux-dits, 2015, 88 p.

  • FABRE, Eric. Laine et drap en haut Verdon. Une haute Provence textile (fin XVIIe - milieu XXe siècle). Paris : L’Harmattan, 2015, 258 p.

    p. 44.
  • COLLIER, Raymond. Un exemple de privilèges municipaux sous l'Ancien Régime, en Provence : Colmars-les-Alpes, Allos, Beauvezer. Dans : Provence historique, tome 25, n° 100, 1975, p. 193-205.

Documents figurés

  • [SOCIETE D’AMENAGEMENT TOURISTIQUE DE/LA HAUTE VALLEE DE LA LANCE/SATHAVAL/LA FREMA/STATION D’ETE ET D’HIVER - ALT 1700 M./ SITUATION]. / Plan à l'encre sur papier par le Groupe d'Etudes Méditerranée, Direction Gilbert Weil Urbaniste, 1963. Archives communales, Colmars : non coté.

  • [SOCIETE D’AMENAGEMENT TOURISTIQUE DE/LA HAUTE VALLEE DE LA LANCE/SATHAVAL/LA FREMA/STATION D’ETE ET D’HIVER - ALT 1700 M./ Plan de masse de la station projetée avec ses aménagements (vue d'ensemble)]. / Plan à l'encre sur papier par le Groupe d'Etudes Méditerranée, échelle 1/1 000e, Direction Gilbert Weil Urbaniste, 1963. Archives communales, Colmars : non coté.

  • [SOCIETE D’AMENAGEMENT TOURISTIQUE DE/LA HAUTE VALLEE DE LA LANCE/SATHAVAL/LA FREMA/STATION D’ETE ET D’HIVER - ALT 1700 M./ Vue panoramique (détail)]. / Plan à l'encre sur papier par le Groupe d'Etudes Méditerranée, échelle 1/500e. Direction Gilbert Weil Urbaniste, 1963. Archives communales, Colmars : non coté.

  • [SOCIETE D’AMENAGEMENT TOURISTIQUE DE/LA HAUTE VALLEE DE LA LANCE/SATHAVAL/LA FREMA/STATION D’ETE ET D’HIVER - ALT 1700 M./ Vue perspective]. / Plan à l'encre sur papier par le Groupe d'Etudes Méditerranée, Direction Gilbert Weil Urbaniste, 1963. Archives communales, Colmars : non coté.

  • [SOCIETE D’AMENAGEMENT TOURISTIQUE DE/LA HAUTE VALLEE DE LA LANCE/SATHAVAL/LA FREMA/STATION D’ETE ET D’HIVER - ALT 1700 M./ DETAIL/LE CAMP DES SIOUX/(BAR-CLUB)/AVANT-PROJET]. / Plan à l'encre sur papier par le Groupe d'Etudes Méditerranée, échelle 1/100e. Direction Gilbert Weil Urbaniste, 1963. Archives communales, Colmars : non coté.

    Echelle 1/100e.
  • [SOCIETE D’AMENAGEMENT TOURISTIQUE DE/LA HAUTE VALLEE DE LA LANCE/SATHAVAL/LA FREMA/STATION D’ETE ET D’HIVER - ALT 1700 M./ DETAIL/CHALETS/AVANT-PROJET/PLAN ETAGE/PLAN NIVEAU SEJOUR/COUPE LONGITUDINALE/COUPE TRANSVERSALE/FACADE ARRIERE/FACADE VALLEE]. / Plan à l'encre sur papier par le Groupe d'Etudes Méditerranée, Direction Gilbert Weil Urbaniste, 1963. Archives communales, Colmars : non coté.

  • [SOCIETE D’AMENAGEMENT TOURISTIQUE DE/LA HAUTE VALLEE DE LA LANCE/SATHAVAL/LA FREMA/STATION D’ETE ET D’HIVER - ALT 1700 M./ DETAIL/COLLECTIFS/AVANT-PROJET/étage courant/SOLUTION 1 – 4 STUDIOS PAR NIVEAUX]. / Plan à l'encre sur papier par le Groupe d'Etudes Méditerranée, échelle 1/50e. Direction Gilbert Weil Urbaniste, 1963. Archives communales, Colmars : non coté.

  • [SOCIETE D’AMENAGEMENT TOURISTIQUE DE/LA HAUTE VALLEE DE LA LANCE/SATHAVAL/LA FREMA/STATION D’ETE ET D’HIVER - ALT 1700 M./ DETAIL/COLLECTIFS/AVANT-PROJET/étage courant/SOLUTION 2 – 2 LOGEMENTS PAR NIVEAUX]. / Plan à l'encre sur papier par le Groupe d'Etudes Méditerranée, échelle 1/50e. Direction Gilbert Weil Urbaniste, 1963. Archives communales, Colmars : non coté.

  • [SOCIETE D’AMENAGEMENT TOURISTIQUE DE/LA HAUTE VALLEE DE LA LANCE/SATHAVAL/LA FREMA/STATION D’ETE ET D’HIVER - ALT 1700 M./ PISTES/ ET/REMONTEES/MECANIQUES]. / Plan à l'encre sur papier par le Groupe d'Etudes Méditerranée, échelle 1:10 000e. Direction Gilbert Weil Urbaniste, 1963. Archives communales, Colmars : non coté.

Annexes

  • Description de Colmars en 1700
Date d'enquête 2010 ; Date(s) de rédaction 2011
(c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
Mosseron Maxence
Mosseron Maxence

Chercheur au Service régional de l'Inventaire de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur (2007-2022).

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