La maison occupe une parcelle légèrement irrégulière de forme trapézoïdale, dans l'ancienne Grande Rue du village. La façade sur rue présente une travée unique sur quatre niveaux. Construite en moellons de grès liés au mortier de chaux, elle est recouverte d'enduit, sans décor. Le rez-de-chaussée auquel on accède par une porte bâtarde était à l'origine une étable à mulets devenue par la suite bergerie présentant un plafond avec entrevous en berceau (voûtes catalanes). La banquette maçonnée courant le long du mur-pignon ouest témoigne de l'usage premier. Les deux étages carrés sont dévolus à l'habitation, alors que l'étage de comble, vraisemblablement un ancien fenil, a été réaménagé pour la fonction logis. L'accès au premier étage carré s'effectue par une porte latérale côté est en façade principale sur rue, au nord. Cette porte ouvre sur un escalier maçonné droit, mais aussi sur une ancienne porte murée menant directement, depuis l'intérieur, à l'ancienne étable, ainsi qu'à une porte toujours en place menant à la parcelle mitoyenne (anciennement 34, aujourd'hui 123, appartenant comme la parcelle 124 au propriétaire actuel). Cet aménagement antérieur à 1827 correspond à un ancien passage en cul-de-sac qui a été comblé pour permettre un accès direct depuis la rue à l'étage de logis. En haut des marches un palier dessert à l'étage carré les deux parcelles 124 et 123.

La maison propose une disposition en pièce unique par étage, éclairée par une fenêtre unique en façade nord. Le premier étage carré est couvert au sol par un dallage rectangulaire en terre cuite. L'aménagement intérieur témoigne de plusieurs états : 19e siècle avec un placard mural légèrement saillant contre le mur-gouttereau sud et une cheminée contre le mur-pignon ouest, avec une hotte maçonnée en plâtre sur une armature en bois. Un poêle a remplacé au 20e siècle la source de chauffage. Des aménagements postérieurs (évier, meubles de cuisine, table centrale) garnissent la pièce, dont les murs ont été chaulés. Une échelle de meunier en bois contre le mur nord permet d'accéder au deuxième étage carré, dont le sol est planchéié et clouté. Le plafond a été ôté pour aménager une mezzanine et aérer davantage la pièce en lui fournissant plus d'espace, supprimant de facto l'ancien fenil. Le conduit de cheminée traverse le mur-pignon ouest où l'on retrouve une cheminée - ici aussi un poêle fait office de chauffage. La pièce comprend également une alcôve côté est ainsi qu'une petite pièce fermée qui tient lieu de salle d'eau contre l'angle nord-est. Un placard en hauteur dans l'encoignure sud-ouest donne l'ancienne ligne du plancher. Un autre rangement - un petit placard avec étagères intégrées - fermé par une porte en bois vient s'insérer dans l'épaisseur du mur-gouttereau sud.

Un escalier en bois manufacturé contre ce même mur dessert une vaste mezzanine (l'ancien fenil) qui se prolonge sur toute la longueur du mur-gouttereau nord. Cet espace comporte une ouverture côté sud sur un balcon-terrasse, prolongé par un degré de quelques marches le long de la façade sud donnant sur un second balcon-terrasse qui vient buter contre la parcelle mitoyenne 127. Cet espace réduit entre les parcelles 123 à l'est, 125 au sud et 127 à l'ouest permet d'avoir un point de vue unique sur le village ainsi que sur la vallée et la montagne de Cordeil au sud. Le toit à pan unique est recouvert en tôle ondulée, oxydée par l'usage du chauffage.