• inventaire topographique
courée, dite rue ou impasse des Oursins
Œuvre étudiée
Auteur
Copyright
  • (c) Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Grand Projet de Ville, l'Estaque-les Riaux
  • Commune Marseille 16e arrondissement
  • Lieu-dit quartier de l' Estaque-Eglise ou de l'Estaque-Plage
  • Adresse 8 rue Martial-Reynaud
  • Cadastre 1819 Séon 980bis  ; 1978 Estaque K 193 à 196, 198, 350, 357, 418, 419
  • Dénominations
    courée
  • Appellations
    rue des Oursins, impasse des Oursins
  • Parties constituantes non étudiées
    immeuble à logements, buanderie, remise

Plus ancienne courée de l'aire d'étude, la courée des Oursins a relativement bien conservé sa disposition et présente l'intérêt d'une persistance de l'usage fonctionnel des buanderies.

Au moment de sa construction, elle ouvrait sa façade vers l'espace usinier, aujourd'hui remplacé par le lotissement Doria (Référence IA13001052). L'édifice occupe une lisière du fond de la tuilerie. Ce type de position semble avoir été fréquent pour les habitats liés aux petites tuileries artisanales et explicatif des positions perpendiculaires ou tournant le dos à la voirie - à laquelle ils peuvent être antécédents.

La courée a été implantée sur des terrains jouxtant la tuilerie Tamisier, attestée au 18è siècle. La partie sud du bâtiment occupe et reprend partiellement les dimensions au sol d'une maison de tuilier décrite en 1837, mais ne comptant alors qu'un rez-de-chaussée.

La courée a été construite en 1843 pour Jacques Tamisier, tuilier habitant le quartier voisin de Saint-Henri, peut-être par Isnard, entrepreneur de maçonnerie à Saint-Barnabé (autre quartier de Marseille), beau-père de sa fille Virginie qui recevra l'immeuble et d'autres habitations lors du partage successoral de 1873. L'ensemble reste indivis jusqu'en 1899, date du début d'un processus de partages successifs qui aboutit en 1945 au statut actuel de copropriété. En 1899, la courée comprend sept unités d'habitation. Les partages successifs ont entraîné des divisions et des remembrements et à l'heure actuelle, l'analyse architecturale ne repère plus que six logements. Probablement dans les années 1960, le mur-pignon du logement situé en bordure de la rue a été rhabillé d'un parement de moellons irréguliers et percé d'une porte d'accès direct et d'une grande fenêtre en rez-de-chaussée.

La courée est implantée à l'angle de la rue Martial-Reynaud, où se situe l'accès fermé par un portail métallique, et de la traverse Port-de-Bouc. L'ensemble forme un plan masse rectangulaire allongé et étroit autour de la cour commune. La cour, bien que strictement privative, a reçu une plaque de voirie au nom d'impasse des Oursins et porte sur le plan cadastral l'appellation de rue des Oursins. Cinq logements mitoyens sont alignés le long de la traverse Port-de-Bouc. Le sixième logement occupe le fond de la cour, en retour d'équerre. En face des logements s'alignent les buanderies (anciens lavoirs et toilettes), certaines sont transformées en remises. Les logements sont couverts de tuiles creuses et comportent des génoises à deux rangs de tuiles. Les buanderies et remises sont construites en briques et couvertes de tuiles plates mécaniques. Les élévations des logements sont couvertes d'un enduit ciment à refends côté cour, elles étaient à l'origine à travées régulières. Les élévations sur la traverse Port-de-Bouc comportent de très rares et très étroites fenêtres à l'étage.

  • Murs
    • brique
    • enduit
  • Toits
    tuile plate mécanique, tuile creuse
  • Plans
    plan rectangulaire régulier
  • Étages
    rez-de-chaussée, 1 étage carré
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • pignon couvert
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre
  • Typologies
    courée à cour-chemin ; enduit ciment ; immeuble à logements à escaliers intérieurs individuels
  • Statut de la propriété
    propriété privée

Plus ancienne courée de l'aire d'étude, la courée des Oursins a relativement bien conservé sa disposition d'origine et présente l'intérêt d'une persistance de l'usage fonctionnel des buanderies. Au moment de sa construction, elle ouvrait sa façade vers l'espace usinier, aujourd'hui remplacé par le lotissement Doria (Référence IA13001052).

Documents d'archives

  • Verbal d'enchères et adjudication définitive des immeubles dépendants de la succession de dame Ginac Tamisier (dont l'Estaque, Marseille), 1838. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille : 417 U 106.

  • Rapport d'expertise - Tribunal de grande instance de Marseille.(Rapport d'estimation de la succession Tamisier-Carvin et formation des lots), biens à l'Estaque, 1873. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille : 410 U 130

  • Cadastre napoléonien de la ville de Marseille. 6e section F Séon (Saint Henri). Matrice des propriétés bâties. 1882-1912. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille : P4 1849 à 1852

    case 1498 - (Virginie Tamisier)
  • Cadastre napoléonien de la ville de Marseille. 6e section F Séon (Saint Henri). Matrice des propriétés bâties. 1910- 1945. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille : P4 1863 à 1867

    cases 300 et 533
  • Cadastre napoléonien de la ville de Marseille. 6e section F Séon (Saint Henri). Matrice des propriétés bâties et non bâties. Quartier de l'Estaque, 1946-1955. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille : 1204 W 127 à 130

    cases 138, 233 à 235, 437 et 899, 1156.

Documents figurés

  • Rivage de la mer. Le sieur Tamisier demande à construire un mur de soutènement au quartier de l'Estaque.( Marseille) Plan à joindre à l'arrêté préfectoral en date du 28 mars 1850, relatif au sieur Tamisier./Dessin à la plume, encre sur papier (?), en mauvais état, 30 X 28,5 cm, 1850. Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille : 2 Q 107

Date d'enquête 1998 ; Date(s) de rédaction 2002